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Bilbao: exploit de Borja Jimenez

Bilbao 3ème de la Semana Grande. Moins d’un tiers de plaza. Mano a Mano entre

Daniel LUQUE et Borja Jimenez.

Daniel Luque obispo et or: Silence, silence et silence

Borja Jimenez : Ivoire et or: Oreille, oreille et oreille

Toros de Ricardo Gallardo, FUENTE-YMBRO entre 528 et 615 Kg  nés entre décembre 2019 et décembre 2018.

Vista Alegre sonnait creux, vous aviez toutes les bonnes raisons d’arriver en retard, la place de rêve vous attendait

Pour la 31 éme année consécutive Matias Gonzales présidait (aujourd’hui sans peine ni gloire).

Dès le paseo, la musique était funèbre et de « mano a mano « il n’y eut point.

Daniel LUQUE torero jusqu’au bout des ongles est un être sensible et fragile, malgré les apparences. Il a passé sa soirée à ne pas se trouver en phase avec son toro, certes le second avait un problème de vue très handicapant pour le maestro, mais pas pour le président Matias ! Certes le premier était compliqué et ne baissait pas beaucoup la tête, mais Daniel LUQUE en a vu d’autres… En définitive il a passé sa soirée et trois faenas à attendre LE TORO. C’était trop tard . Il est ressorti de ces arènes livide et la mâchoire serrée.

Borja JIMENEZ a été tel que nous le voyons depuis le début de la temporada, malgré la cornada sévère qu’il semble avoir oubliée. Il a occupé toute la soirée tout l’espace, venant faire des quites (inutiles sur les toros de ce pauvre LUQUE qui n’avait pas besoin de ça !), excellent capeador avec un registre intéressant et un sens du sitio extraordinaire. Il a accueilli ses trois bichos a PORTA GAYOLA (le premier, un peu compliqué, les deux autres parfaits), à la muleta son premier ne lui donna aucune chance de s’exprimer vraiment , un peu faible . Mais les deux autres lui offrirent leur bravoure et leur force, son second, franc comme l’or et qui répétait autant que le maestro le lui demandait et des deux cotés fut un digne exemplaire de la maison GALLARDO. Une épée extraordinaire (un peu chanceuse ?) et une mort instantanée, la deuxième oreille tombait. Le dernier fut une apothéose, nouvelle PORTA-GAYOLA et une faena d’école à un toro exemplaire, avec , peu d’aspérités, mais Borja avait décidé de triompher, il toréa remarquablement sur les deux bords et tua avec, certes une petite hésitation vite oubliée, d’une épée volontaire et décisive.

La soirée était douce, le « sable » de Vista Alegre était gris et Borja JIMENEZ a montré qu’il était un grand torero.

Ch FIGINI

Photo Ferdinand de Marchi (envoyé spécial)

Novillada de Bilbao : Quelques bonnes sensations


par Antonio Arévalo


Novillada trop longue, près de trois heures et public restreint, ce qui interroge une nouvelle fois sur l’aficion de Bilbao. Malgré cela, de bonnes notes, des novilleros avec peu de bagages et de belles intentions.

En particulier Aaron Palacio, novillero d’Aragon qui n’a même pas une dizaine de novilladas au compteur mais qui a plû par sa personnalité. Il torée avec du goût à la cape et même s’il s’était fait blesser d’un coup à la cheville lors d’un quite au premier novillo de l’après-midi, ce qui l’a parfois handicapé, il a prouvé qu’il a un large répertoire et le sens du temple. En particulier à la muleta où il a pu, surtout face au noble premier de José Cruz, se distinguer dans de très belles naturelles qui ont séduit les aficionados. Il prolongea en excès sa faena, ce qui rendit plus difficile la réalisation de la mise à mort et l’empêcha de couper une oreille, ce qu’il obtint du cinquième. Un novillo qu’il reçut à genoux à la porte des torils puis lui endiguer juste après des farols à genoux. Son toro était compliqué, gardait la tête haute et le meilleur moment de sa prestation fut la série de manoletinas finales, avec beaucoup de personnalité. Un torero intéressant et dont il faudra suivre l’évolution.

Tout comme Javier Zulueta, novillero sévillan apodéré par la casa Pagés, fils de l’alguazil de la Maestranza et dont le maestro n’est autre que Luis de Pauloba. On a pu le voir toréer à son premier très lentement et avec ce goût exquis des toreros des rives du Guadalquivir. Des détails, des instants qui lui auraient peut-être permis de couper l’oreille s’il avait été plus habile à l’épée, ce qui est son point faible. Il faudra vraiment qu’il trouve une solution car cela pourrait lui porter préjudice dans l’avenir.


Jarocho coupa une oreille au premier de José Cruz, un sobrero avec de la noblesse et de la mobilité des deux cornes. Le torero de Burgos profita de ses qualités pour enchaîner les passes, les séries, mais sans être vraiment transcendant et toujours un peu froid. Il lui manque un peu plus de rage, de hargne, il torée bien, il a le métier, il est prêt pour l’alternative, qu’il prendra dans une dizaine de jours, mais l’émotion est
rarement au rendez-vous. Peut-être que le toro de quatre ans le motivera davantage. Bilbao, 19 août. 6 novillos de José Cruz bien présentés, homogènes, dont un sobrero sorti en premier de grande qualité, tout comme le second. Le reste fut dans l’ensemble noble à l’exception du sixième, vite éteint à la muleta.

Jarocho oreille et silence après avis.
Aaron Palacio salut après avis et oreille.
Javier Zulueta palmas et silence

Photos De Marchi (envoyé spécial)

Blanca: oreille pour Clemente Jaume

Oreille et vuelta pour Clemente Jaume à Blanca lors de la novillada de Los Chospes

Nouvelle sortie triomphale à Sanlucar de Barameda

Le coso del Pino était quasi plein, quelques trous sous le soleil de plomb, malgré la présence des caméras de Canal Sur. Une fois de plus pour cette sixième édition de corrida magellanesque, Carmelo Garcia avait contracté avec le frères Miura. C’est un lot digne d’une place de première catégorie que les ganaderos de Zahariche avaient envoyé pour cette tarde les plus légers pesaient 580 et 590 kilos puis 600, 610, 630, et enfin un monstre de 670 kilos long comme un jour sans pain et armé comme ses frères dans le type de la maison large et pointu. Le premier et le dernier, les plus lourds s’avèrent faibles les autres donnèrent du jeu avec toutes les difficultés inhérentes à la caste Miura.

Jesus Manuel « el Cid » palmas et deux oreilles

Manuel Escribano salut et deux oreilles

Esau Fernandez deux oreilles après avis et palmitas après avis

Le premier du Cid tient plus du Charolais que du bravo, il perd toutes ses forces en défonçant en sortie et passera par la suite son temps à se rouler par terre. Le Cid abrège promptement.

A son second un beau salpicado qui pourrait faire la couverture d’un livre taurin, le Cid nous offre le premier capotazo de la soirée ; De belles véroniques finement ourlées préparent une double rencontre au cheval initiée du centre. Suit une bonne faena sur les deux bords en baissant la main et en liant. Le toro tient caste et noblesse, El Cid s’engage et l’accord se fait. Même si la corne gauche est plus compliquée, les passes s’enchaînent avec beaucoup de douceur. Retour à droite pour un final fleuri rehaussé d’un superbe farol précédent une immense passe de poitrine la conclusion se fera par des passes de l’abanico de bon goût. Certes l’estocade est desprendida et en arrière mais portée entière au premier essai le public réclamera les deux oreilles.

Le premier de Manuel Escribano refuse tout combat au capote ne rentrant jamais dans la passe. La première pique est mal portée, la second prise depuis le centre est meilleure mais le toro ne s’engage pas vraiment. Le meilleur sera certainement le tercio de bandérille exécuté avec sincérité par le maestro. La faena sera entièrement à mi hauteur sans transmission et sur le voyage. Ni l’un ni l’autre des deux protagonistes ne donne vraiment l’impression de vouloir s’engager. L’estocade entière, desprendida et en arrière après un pinchazos est suffisante .

Escribano donne à son second une bonne larga de rodillas au fil des planches il limite la partie équestre à une rencontre. Si ses deux premières paires de banderilles sont à corne passées , la troisième al violin est superbe. La faena débute au centre par une inversée dans le dos et il faut reconnaître que le torero n’a pas dévié le toro mais a fait un grand pas en avant pour éviter le choc. La seconde est correcte. La première série droitière est à mi hauteur est de peu de qualité, lorsque enfin Escribano se décide à baisser la mai la faena monte en intensité le toro s’avère noble et suit bien la muleta mais c’est un Miura et il faut le surveiller comme le lait sur le feu Escribano connaît bien ce sang et il utilise bien les qualités de l’animal. Le final est haut en couleur bien dans le style du torero de Gerena. On notera en particulier les quatre très bonnes manoletinas finales. L’estocade est entière certes, mais en arrière tombée et tendue, les deux oreilles me paraissent très généreuses mais comme me le dit ma voisine cela permet la photo des trois en triomphe à la porte des arènes, on donne les explications que l’on peut !

Esau Fernandez attend son premier à genoux, quasiment au centre du ruedo face à la porte du toril. L’animal met un peu de temps avent de voir le torero et de charger. Cette larga sera la seule chose du travail capotero le toro refusant de mettre la tête dans la percale. Il ne s’emploie guère dans la première pique mais charge avec allegria depuis le centre pour la seconde. D’entrée de jeu à la muleta Esau Fernandez baisse la main muleta au sable et le toro le suit en baissant la tête permettant de lier. Comme souvent avec les miuras, les séries sont courtes mais bien liées et templées. Même si la faena n’atteint pas les sommets l’impression est plus qu’agréable et le danger permanent fait croître l’émotion. La corne est dangereuse et le pantalon du torero déchiré de haut en bas laissant apparaître un refilon sur la peau est là pour en témoigner. La mise à mort est hésitante : un pinchazo hondo desprendido, le tor se relève deux fois à la puntilla et un descabello. Pourtant de manière assez injustifiée Esau Fernadez coupe deux oreilles il sera par la suite déclaré triomphateur de la soirée. Passons…

A son dernier un mastodonte tout droit sorti des grottes d’Altamira mais trop faible pour son poids, Esau laissera une impression d’inachevé sans compter une mise à mort compliquée.

Béziers: nouvel indulto de Clemente

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Triomphe de Clemente qui a obtenu deux oreilles symboliques du toro « Neptune », de Margé, qui a été indulté. Le matin, sortie par la grande porte de Lalo, auteur d’un faenón avec « Intrepido », un novillo de Malaga crédité de la vuelta…

Beau temps, mais avec vent parfois gênant. 2/3 environ. 

Paseo avec le Carmen de Frédéric Cornille puis vibrante Marseillaise entonnée par le public.

Six toros de la ganadería Margé qui par leur gabarit, bien qu’un peu inégal, leurs armures impressionnantes et leur caomportement, ont assez souvent maintenu l’intérêt, malgré la gêne de rafales qui par moments balayaient le ruedo. Mention au troisième et surtout à « Neptune », N°86, 510 kg, né en mai 20219, le second de Clemente, qui a eu l’autorisation d’aller retrouver ses copines dans les pâturages des Monteilles… avec son nouveau statut de reproducteur !

Juan Leal : salut depuis la barrière puis deux vueltas.

Clemente : silence et deux oreilles symboliques.

Carlos Olsina : oreille et silence.

A l’issue de la course, le picador José María Díaz a reçu en piste le trophée au meilleur piquero (avec le premier de Clemente).

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Juan Leal a débuté par un toro qui comme ses frères avait un portemanteau de fort belle taille, mais par la suite, contrariée par le vent, Juan se faisant au passage une belle frayeur au sol, la faena brindée au respectable est restée en deçà de ce que l’on aurait pu en attendre si… Quoi qu’il en soit, Juan a su se montrer opiniâtre et sans pouvoir totalement se distinguer compte tenu des circonstances, il était à créditer d’une prestation méritoire après entière au second envoi. Avec le cuarto, en retrait question tamaño, l’Arlésien brinda encore une faena aux tendidos. Et une nouvelle fois, le vent n’arrangea pas vraiment ses affaires, Juan profitant des quelques accalmies pour connecter avec les gradins jusqu’à un final de cercanía qui a poussé bon nombre d’aficionados à sortir un mouchoir blanc après une entière tombée. Le palco resta alors inflexible, essuyant une bronca tombée des étagères alors que Juan effectuait deux vueltas majoritairement applaudies…

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*

Clemente arrivait fraichement auréolé de son triomphe dacquois acquis dans la semaine et pour lui, les planètes allaient progressivement s’aligner. Pourtant, ce n’était pas très bien parti avec son premier car après en avoir tiré le maximum malgré le contexte, il sécha dans les grandes largeurs avec la ferraille.

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Mais il allait se rattraper avec le quinto, « Neptune » qui après deux bonnes piques se révéla excellent, chargeant avec classe jusqu’à plus soif. Bien sûr, cet indulto n’a pas failli à la règle de la division d’opinion dans la plupart des cas. Disons que Neptune était incontestablement un très bon toro, après pour la grâce, tout dépend où l’on place le curseur…

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En tout cas, il ne faut tout de même pas oublier la performance de Clemente qui en seulement quatre jours a tutoyé deux fois les anges. Olé !!!

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Salut de Vincent Chaptal, mayoral et gendre de Robert Margé…

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Carlos Olsina jouait sur son terrain où il prit en premier lieu un tío, « Hera », avec lequel il fit preuve de patience pour progressivement imposer sa loi, ce qui n’était pas évident. Charles trouva tout de même le moyen d’esquisser quelques gestes aux contours remarquables qui portèrent sur les travées avant une conclusion par entière tendida al encuentro libérant un trophée. Las, alors qu’on aurait bien aimé le voir doubler la mise au regard de son entrega, il pincha sa deuxième faena exécutée face à un manso, se faisant même sérieusement accrocher en descabellant. Malgré tout, le Biterrois a montré des dispositions encourageantes pour la suite…

MATIN

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Triomphe de Lalo de María qui a remporté le Tastevin d’Argent…

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Un tiers environ, beau temps. Trois novillos de Camino de Santiago (JL Darré – 1, 2 et 6), les troiss autres de Malaga (Callet). Le quatrième, « Intrepido », de Malaga, a été crédité de la vuelta posthume.

Lalo de María : silence puis deux oreilles.

Nino Julián : oreille et vuelta.

Javier Zulueta : saluts et silence (trois avis).

Novillada entretenue, d’abord grâce au sérieux du bétail et aussi à l’implication de la terna, malgré quelques carences compréhensibles à cet échelon. 

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Lalo de María a démarré par un Camino peu évident à canaliser, accusant une certaine faiblesse et finissant par se révéler parado. Le Nîmois n’insista pas plus que de mesure, tombant ce premier opposant par deux lames. Mais c’est avec son second, de Malaga, que Lalo allait afficher de bien rassurantes dispositions à un mois de son alternative. Après deux rencontres, il brinda la faena à l’assemblée et s’engagea dans des échanges relevés par son envie et une gestuelle soignée, s’attirant les faveurs du conclave jusqu’au point final sous la forme d’un cañonazo. Deux oreilles et mouchoir bleu pour l’utrero dans l’alegría générale.

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Nino Julián n’a pas mis trois heures pour s’assurer du soutien de l’auditoire, deux largas de rodillas et la suite à l’avenant venant à point nommé, son tercio de banderilles étayant ensuite la bonne impression laissée. A la muleta, les choses prirent un contour agréable surtout sur la rive droite, le tout se soldant par une oreille après entière au second coup. Plus tard, avec le Malaga, un superbe castaño oscuro, il jeta toutes ses forces dans la bataille après deux bon puyazos de Mathias. Au second tercio, deux bonnes paires suivies d’un quiebro moins ajusté. Plus tard, faena dynamique, d’amplitude inégale, mais restant méritoire, avant un violent accrochage en portant l’épée, quatre coups de verdugo limitant le tout à une vuelta chaleureusement fêtée.

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Javier Zulueta, précédé d’une flatteuse réputation, n’aura pas trouvé sur le Plateau de Valras de quoi se mettre en évidence. On ne l’a vu à son avantage qu’en de trop rares moments sa première faena comprenant quelques passages convenables pour d’autres soporifiques. Pire, à son second, il laissa rentrer vivant son Camino de Santiago après la sonnerie des trois avis…

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A l’issue de la course, Lalo de María a été déclaré vainqueur du Tastevin d’Argent qui lui a été remis dans la foulée à la Bodega Circus par la présidente de l’Union Taurine Biterroise, Mme Marie-François Rouzier…

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Paul Hermé

Dax: « Deslumbrante », bouquet final avant l’Agur

Plaza de toros de Dax. Sixième et dernière de la feria : corrida de l’Agur. Lleno.

Toros de Pedraza de Yeltes ‘Deslumbrante’, nº 34, né le 10/19, de 592 kilos vuelta al ruedo.

ROMÁN, saluts après avis et palmas. 

DAVID DE MIRANDA, ovation et palmas. 

ADRIEN SALENC ‘ADRIANO’, palmas après avis et oreille après avis.

« Deslumbrante » sorti en sixième et qui obtint la vuelta al ruedo conclut par le haut une féria de Dax de grande qualité dans son ensemble. La corrida de l’Agur auquel accourt un public un peu particulier, attendant plus de l’épilogue musical que du spectacle lui-même, aurait mérité plus de brillant, un écho plus enthousiaste compte tenu de la qualité du lot. Mais cette tiédeur, cette inattendue réserve ne peut être reprochée au Respectable qui aura eu son lot de bonheur avec l’ultime Pedraza. Il n’y a rien de mieux pour le souvenir qu’une belle conclusion.

Présentation impeccable des Pedraza de Yeltes, hauts et lourds, deux d’entre eux pesant plus de six cents kilos. Un lot homogène dans sa conformité mais aussi dans son comportement partant de loin vers le cheval sans s’employer exagérément. Le sixième prenant trois piques ; la dernière du centre de la piste. Par la suite et c’est à souligner, ils ont donné un jeu brillant sans fadeur, répétant leurs charges sans mollir et terminant à bloc. Nous retiendrons pour leur ardeur le premier et surtout les troisièmes et sixièmes, très spectaculaires. Le second et quatrième plus complexes dans leurs attaques mais mobiles, eux-aussi.

Roman capta les bonnes intentions et la vigueur du tambour-major avec cette entrega qu’on lui connaît. Le toro noble certes se défendait aussi par le haut et le franco-valencien fut sur la défensive à plusieurs reprises. Il cita de loin avec perspicacité et l’ensemble fut émouvant mais ne porta que modérément sur les tendidos. Il ouvrait les débats… Une entière tombée, deux descabellos et un salut très chaleureux. Il ne s’accorda que partiellement au quatrième, il raccourcit les terrains mais son final n’eut pas l’écho espéré. Un pinchazo, une demie et un descabello douchèrent les enthousiasmes et il fut reçu un silence peut-être un peu injuste.

David de Miranda face à son premier adversaire retors abrégea rapidement d’une entière son premier travail après avoir été déséquilibré et jeté à terre. Le début de sa seconde faena genoux en terre nous laissa espérer une suite plus complète et ardente. Le toro avait une bonne corne gauche et David excella dans des naturelles de belles factures qui transmirent peu en raison d’une certaine distance. Il se fit applaudir à droite en raccourcissant les terrains sans allumer le feu pourtant. Une demie et un descabello lui valurent une certaine froideur.

Adriano tombé sur le bon lot est passé hier à côté d’un gros triomphe. Il toucha le bon lot tombant sur les deux toros les plus vibrants de la journée. Il fallait se mettre à leur niveau et il le fut aguantant avec courage ces charges ardentes et conduisant d’une muleta puissante. Deux belles faenas qui auraient dut être largement récompensées s’il n’y avait eu l’acier : neuf descabellos face au premier puis deux pinchazos et une entière tombée. Une oreille certes mais voilà un triomphe échappé alors-même qu’il était annoncé.

On attendait les Pedraza à la pique on les vit cette fois dans leurs combats menés avec ardeux face aux piétons. Ils vendirent chèrement leur peau. Cela n’a pas manqué d’allure ni d’intérêt.

Pierre Vidal

Saint Sebastien: Aguado totalise

 Illumbe, San Sebastián. Troisième de la Semana Grande. 3/4 d’entrée. 

https://twitter.com/i/status/1824915595843797152

Toros de Núñez del Cuvillo.

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et oreille et pétition de la seconde 

ROCA REY, silence et silence. 

PABLO AGUADO, oreille et deux oreilles. 

Tafalla: l’exploit de Sanchez Vara

Tafalla (Navarra). Troisième de la Feria de Agosto. Lleno de « No hay billetes ».

Toros de Reta de Casta Navarra y Alba Reta (1° et 5°) et un sobrero de las Hermanas Azcona (6° bis).

Sánchez Vara, en solitaire: Ovation après avis, silence, vuelta al ruedo, pitos, silence et oreille après avis. 

Saluèrent aux banderilles Manolo Tornay au premier et au second. Miguel Ventura « Venturita » et Angel Mayoral au troisièmeThomas Ubeda et Manolo Tornay au quatrième.

Sobresalientes Emilio de la Serna et Alberto Pozo

Reportage photos Gil Mir

Dax: médiocrité des « La Quinta »

Plaza de toros de Dax. Quatrième corrida de toros de la feria. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de La Quinta,

DIEGO URDIALES, ovation et division d’opinions après avis. 

DANIEL LUQUEpalmas et silence 

FERNANDO ADRIÁNpalmas et ovation. 

Julien Dubois maire de Dax accompagné du président de la commission taurine ont remis ont remis un trophée à Urdiales à l’issue du paseo pour célébrer les 25 ans d’alternative du matador riojano prise des mains de Paco Ojeda avec El Cordbés hijo comme témoin.

Après midi terne et grise comme le ciel de traine et les pluies intermittentes venues de l’océan. Médiocrité de l’envoi ganadero plus absence d’engagement des toreros = ennui, absence d’émotion, banalité.

Dans le type si particulier de la maison, les six La Quinta étaient armés pointus. Ces « petits gris » appétissants à leur sortie ont vite lassés par la suite, il manquait de piment à la sauce qui les accomodait. Parfois partant de loin, ils ne se sont jamais employés sous le cheval. Nobles mais candides et naïfs, sosos pour tout dire, ils n’ont mis aucune pression, sans jamais éclaire le ciel terne de cette chispa souhaitée. S’il faut en sauver un nous dirons le quatrième plus allègre. Les grandes maisons, La Quinta en est une à coup sur, ont aussi leurs moments difficiles, leurs trous d’air…

Diego Urdiales fêtait les 25 ans d’une carrière menée de manière marginale (en dehors des grandes écuries) mais qui a tenu la route et qui l’a mené dans toutes les grandes férias. Le Riojano qui avait amené un groupe nourri de supporters pratiqua ce toreo caro qui fait sa marque de fabrique : la volonté de bien faire les choses, dans la sérénité, dans le rythme du toro aussi, avec une classe naturelle qui le fait apprécier de l’aficion. Il fut cependant excessivement prudent, abusant du pico et se donnant des facilités que l’opposition ne semblait pas exiger. Elégance mais froideur qui limita l’adhésion du respectable. Habile à l’épée, il se débarassa de ses adversaires sabs engagement.

Plus d’entrega chez Daniel Luque sans que le torero de Gerena ne construise rien d’important lors de ses deux passages. Il fut même long et l’inanité des opposants ne lui permettant pas de faire son toreo basé sur la domination et la technique, il ennuya. Il tenta un recibir inattendu et maladroit face au cinquième et tout cela finit dans une indifférence inhabituelle dans ce qui est son jardin. Daniel si souvent cité dans le sud-ouest est-il encore incontournable ? N’est-ce pas un peu beaucoup que ces comparutions à répitition ici et ailleurs ?

Peu à dire sur Fernando Adrian qui ne put s’exprimer pleinement face à cette médiocre opposition. Lui aussi tomba vite dans la banalité, une certaine facilité, cherchant les extérieurs faute de ces affrontements virils qui ont fait sa jeune réputation. Il faudra le revoir dans des circonstances lui convenant mieux, c’est-à-dire plus risquées.

Ainsi nous est rappelé l’essentiel de ce spectacle : le toro, celui qui pique et qui mord; sans lui nous sommes dans la démonstration. Elle était superflue ce soir car personne ne doutait en réalité du talent du trio en piste.

Pierre Vidal

Photos B. Caritey

Feria de Dax : Julio Mendes remporte le concours des NSP

Remise des prix: Eric Darrière président de la commission Julio Norte et Julio Mendes et le maire de Dax Julien Dubois

Dax. Finale novillada sans picador, grosse entrée, un tiers d’arène, température agréable, une heure cinquante de spectacle. Quatre novillos-erales de La Espera, bien présentés, nobles et mobiles, parfaits pour ce spectacle, le troisième et le dernier applaudi à l’arrastre.

Julio Mendes (blanc et or), au premier, un pinchazo, et une entière, salut ; au troisième, un pinchazo, deux demi lames, deux descabellos, avis, salut.

Julio Norte (bleu ciel et or), au deuxième, un mete y saca, un pinchazo, une entière, un descabello, avis, salut ; au dernier, trois pinchazos et une entière, salut.

Julio Mendes inscrit son nom au palmarès du concours des Novilladas sans picadors de Dax. On peut penser qu’il gagne ce titre de quelques points face à Julio Norte. Les deux garçons sur leur deux novillos ont été très égaux avec des tauromachies assez proches. Il fallait un vainqueur c’est l’Extremeño qui a été désigné.

Mendes qui avait brindé son deuxième novillo à Luque a été remarquable dans ses naturelles et ses changements de main. Chez Julio Norte on retiendra une bonne poprta gayola enchaînée sur des véroniques et des chicuelinas. N’oublions pas non plus ses passes changées dans le dos et une grande douceur dans ses naturelles.

Les deux novilleros ont été récompensés par Eric Darrière, président de la commission taurine de Dax, le maire de la ville, et par Bernard Langlade, représentant de l’Accoso. Une agréable finale.

JMD.

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