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Les élevages de la Feria de Dax 2024 (premiere partie)

A quelque soixante-douze heures de l’ouverture de la feria de Dax. Le public est invité à visiter les corrals pour découvrir les taureaux sélectionnés par la commission taurine de Dax. Le visiteur se compose d’un assortiment de portraits, allant de l’adolescent passionné de corrida à l’amateur de longue date des spectacles taurins. Nous pouvons trouver des touristes de différentes régions de France, ainsi que des étrangers.

Corrida du mercredi 14 août

jeudi 16 août Novillada Piquée

Nicolas Couffignal

SOUSTONS : UNE NOVILLADA FLAMENCA CALIENTE

SOUSTONS le 11 AOUT 2024. Corrida flamenca. Température andalouse d’été. 41°. Paseo à 19h, retardé d’une heure à la demande de la préfecture. Arène remplie à l’ombre et vide au soleil. A noter un accompagnement du paseo et des faenas de muleta par une guitare et un chant flamenco du meilleur gout. Le paseo flamenco nous évita la Marseillaise qui s’impose de plus en plus dans nos arènes sans aucune justification, le stock de Marseillaises ayant sans doute été heureusement épuisé aux JO de Paris.

A noter également une Présidence technique entièrement assurée par un trio féminin.

Novillos de MONTALVO . Bien présentés et bien défendus à l’exception du 5°, cornes trop rentrantes ( brocho ). Le 6° de trapio plus toro que novillo. Tous faibles, mais pas trop, 1 pique symbolique, et nobles, et donc un peu ennuyeux, ne permettant pas l’émergence de l’émotion.

NINO JULIAN, Vuelta et Une oreille.

MANUEL ROMAN, Vuelta et une oreille.

CRISTIANO TORRES, Vuelta et deux oreilles.

Peu de passes de cape intéressantes, dû à la mono pique.

Rien de notable non plus au tercio de banderilles.

Au début de la novillada le public était froid de chaleur excessive,( !) littéralement assommé quoi que fassent les novillos et les toreros, eux-mêmes sans doute accablés. Un peu réveillé cependant par les banderilles de NINO JULIAN dont un quiebro aux planches très risqué. Mais quel contraste lorsque l’on rentre d’une féria espagnole : Pas un olé pour accompagner et stimuler les toreros, de la réserve, rien que de la réserve. Dommage pour l’ambiance.

Les toros étant nobles les novilleros firent étalage de tout ce qu’ils savaient faire, c’est-à-dire beaucoup, mais avec des toros sans personnalité et donc sans transmission. Ces novilleros modernes ont tous suivi les cours d’écoles de taureaumachie donc ils maitrisent « l’art de Cuchares », mais auront-ils la personnalité suffisante pour faire carrière à l’étage supérieur ?

NINO JULIAN dans un registre dominateur, MANUEL ROMAN faisant le « toreo bueno » par des séries droites et gauches appropriées, et CRISTIANO TORRES finissant ses faenas « Roca Rey style et Luque style » portant plus sur le public.

Malheureusement aucun des trois novilleros ne s’étant appliqué pour effectuer une mise à mort correcte à leur trois premiers novillos aucune récompense autre qu’une vuelta ne pouvait être accordée. Heureusement pour eux ils réussirent les épées à leur second opposant respectif, ce qui leur permit de couper chacun une oreille, deux mêmes dont une excessive à notre gout pour Cristiano Torres.

Avec toutes ces vueltas, oreillées ou pas, le spectacle dura trois heures, trois heures calientes qui nous firent presque rater la cérémonie de clôture des JO….

EXIR

Photos Roland Costedoat

Madrid: El Niño de la Monjas entend les trois avis

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid.  Novillada con picadores. Un quart.

Novillos de Paloma Sánchez Rico, très bien présentés masi de peu de jeu.

 RAFAEL REYES, silence après avis et silence.

EL NIÑO DE LAS MONJAS, silence après trois avis et ovation.

 UCEDA VARGAS, silence et silence.

Saluts de Marcos Prieto au sixième.

Millas: San Sebastian gagne le prix du meilleur novillo, Navallon en triomphe

Millas (Pyrénées-Orientales)  – Novillada concours des fêtes. Plus de 3/4 d’entrée.

Novillos de Hubert Yonnet, Olivier Fernay, Aimé Gallon e Hijos, Blohorn, Luc et Marc Jalabert et San Sebastián 

 Miguel Andrades, palmas, silence et ovation; 

Jarocho, vuelta al ruedo et blessure; 

Jarocho a été blessé par son second novillo du fer de Fernay il serait victime d’une coupure à l’oreille; il devait dans un premier temps être transporté à l’hôpital de Perpignan mais le choix a été fait de lui faire gagner l’hôpital de Gerena.

Samuel Navalón, oreille et deux oreilles

Le prix du meilleur novillo a été attribué à « Canoreo » de l’élevage San Sebastian.

Huesca, les adieux en demie-teinte de Ponce

Plaza de toros de Huesca, Aragón. Deuxième corrida de toros de la Feria de la Albahaca 2024. Lleno.

Toros de Miranda y Moreno (1º, 2º  et 6º) et Samuel Flores (3º, 4º et 5º),

ENRIQUE PONCEsilence et oreille.

DAVID GALVÁN,ovation après avis et oreille avec pétition de la seconde.

GINÉS MARÍN, silence et deux oreilles

Adieux émouvants mais discrets d’Enrique Ponce dans la capitale du Haut Aragon, la très taurine Huesca. Il reçut dès la fin du paseo, en gage d’amitié une chemise cédée par la police locale et un plat en argent -sans doute pour monter son ménage- de la part des remuantes peñas locales. Le vétéran fit bonne figure comme toujours, accueillant débonnaire, ces présents modestes mais touchants.

En piste un ensemble disparate, très inégal de présentation et peu harmonieux. Les Samuel Florés dans le type malgré tout donnèrent peu de jeu sauf le 5ème. Seul toro potable de l’ensemble le sixième de Moreno bravito au cheval et mobile par la suite.

Le vétéran n’eut pas confiance dans le tambour- major de Moreno qui avait mis en difficulté les piétons. Il conclut sans briller d’une estocade tombée. Par la suite il retrouva son élevage fétiche Samuel Flores. L’individu manquant de race et d’allant, le Valencien montra toute sa science et put construire une de ses faenas dont il a le secret : de menos à màs réussissant à réveiller un animal auquel personne ne croyait. Deux bonnes séries templées menées par le bas conclurent son travail avant une estocade trasera et caïda. Une oreille et de chaleureux applaudissements car, ici aussi, on le regrette déjà.

Déterminé à ne pas partir bredouille, David Galvan ne put pourtant rien bâtir de sérieux face au premier, immobile qui ne se livra pas. Une entière en deux temps. Faena plus allurée par la suite face au Samuel Flores mobile; quelques séries de qualité apportèrent la fraîcheur bienvenue dans cette soirée torride. Estoconazo et oreille.

Ginés Marin avait été il y a deux ans le triomphateur de la féria de la Albahaca. Il lui fallait donc se justifier et triompher et, il faut le reconnaître, il montra sa disposition toute la soirée. C’est au sixième qu’on le vit dans sa meilleure version: bien au capote qu’il manie avec lenteur et clacissisme; puis à la muleta profitant de la bonne volonté de l’opposant il enchaîna des séries qui portèrent sur le public en s’exposant. Le final encimiste fut longuet, les circulaires inversées ne s’’imposant pas. Mais il porta un beau volapié le toro roulant comme une balle et il obtint deux oreilles sous la pression populaire.

Pierre Vidal  

Photos Ph. Gil Mir

Socuéllamos: importants débuts en Espagne de Tibo Garcia

Plaza de toros de Socuéllamos, Ciudad Real. Près de 3/4 d’entrée.

Toros de Murube (2º bis).

MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence et oreille

EMILIO DE JUSTO, palmas après deux avis et deux oreilles

TIBO GARCÍA, oreille et deux oreilles

Salut du banderillero Roque Vega au troisième.

Un cadeau commémorant ses 20 ans d’alternative a été remis à Perera en piste.

C’était un jour capital pour Tibo Garcia que cette présentation en Espagne en compagnie de deux des meilleures figuras du moment Perera et De Justo, lors d’une corrida télévisée de plus. Un pari à haut risque que le français a gagné largement et qui devrait lui ouvrir des portes, car le salut pour nos jeunes matadors se trouve en Espagne plutôt que sur nos terres désormais quelque peu saturées en raison de leur nombre.

La corrida de Murube, dans le type mais inégale de présentation et mal défendue n’a pas donné le jeu espéré: la pointe de noblesse ensevelie sous la faiblesse et la soseria. Tous les toros allant à menos et finissant sur les rotules.

Perera n’a pas voulu voir le premier montrant par signes que l’animal avait une vision défectueuse. Il fit le minimum par la suite et cela suffit à couper une oreille. On a vu l’extremeño plus motivé… Bien à son second passage Emilio de Justo qui malgré le manque de caste de son adversaire fit un effort louable et parvint à construire une faena un minimum cohérente. Un pinchazo en todo lo alto, une mort rapide et deux oreilles, la seconde superflue.

Bien ! Franchement bien ! tibo Garcia compte tenu du peu de relief de l’opposition. Il reçut le premier avec élégance à la cape donnnant les meilleures lances de la tarde. Puis le toro se dégonflant, il sut montrer ses qualités dans des derechazos isolés mais de classe. Estoconazo en se mouillant les doigts et une oreille. Le sixième Muribe fut le plus mobile mais aussi le plus exigeant du lot car il se retournait court et donnait de nombreux hachazos. Tibo sut tirer partie de cette situation, en construisant une faena courte mais engagée et sérieuse qui fut le meilleur moment de la tarde et porta sur le public. Il tua d’un 3/4 de lame en place et cette efficacité à l’acier lui valut de sortir en triomphe. Il signe ici un succès important pour son avenir. Enhorabuena.

Pierre Vidal

Lleno en Pontevedra

Plaza de toros de Pontevedra. Première de la Feria de la Peregrina. Casi lleno.

Toros de Puerto de San Lorenzo (1º, 5º et 6º) et La Ventana del Puerto (2º, 3º et 4º), bien presentés de epu de jeu sauf les 4ème et 6ème.

• ALEJANDRO TALAVANTE, palmas et deux oreilles. 

• JUAN ORTEGA, division et ovation. 

• ROCA REY,  oreille et ovation.

Huesca: Escribano et Roman en triomphe

Huesca. Première de la Feria de la Albahaca. Día del Patrón de San Lorenzo. Lleno.

Toros de Torrealta, bien présentés, de bon jeu.

David Fandila El Fandi: Oreille et ovation. 

Manuel Escribano: Oreille et oreille après avis.

Román: Oreille et oreille.

Photos Gil Mir

Rejon en demi-teinte au Puerto de Santa Maria

Les tendidos de soleil étaient combles à dix heures du soir et l’ombre quasi vide pour cette course de rejon du Puerto de Santa Maria. Six toros portugais de Guiomarcortes de Moura bien présentés (495 à 600 kg. MOYENNE 580) modestement épointés justes de caste mais donnant du jeu pour :

Andy Cartagena salut et une oreille

Diego Ventura oreille et salut

Lea Vincens salut après avis et silence après deux avis

Nous avons assisté hier soir, avant tout à une formidable démonstration de talent équestre et à un show de dressage. Chacun des acteurs n’a présenté pas moins de huit chevaux soit vingt quatre au total, tous remarquablement dressés dans un grand concours alliant dressage classique et doma vaquera. Le spectacle n’aurait pas été complet sans la formidable prestation de la banda de musica du Puerto quatre vingt dix musiciens la plupart professionnels qui ont offert un concert phénoménal pour accompagner les chevaux. Le tout avait commencé au paseo par une interprétation magistrale de « Carmen » qui restera dans les mémoires.

Ceci étant dit, il va être difficile du faire du toro à toro tant le spectacle fut avant tout équestre, ce qu’en temps qu’ancien professionnel de la partie je n’ai pu qu’apprécier. Les cavaiers ont failli aux aciers ce qui explique le score final. Lea Vincens ne doit qu’à l’immense mansuétude présidentielle de ne pas avoir entendu le troisième avis. Le plus torero de la soirée fût sans conteste Diego Ventura le seul à avoir réellement torée ses adversaires. Restera dans les mémoires les quatre tours d’arènes consécutifs effectués les cornes du toro à quelques centimètres des flancs de son cheval, changeant de main « por dentro » avec une exposition maximale. Je retiendrais aussi ses poses en ayant retiré la bride, même si pour ce, il utilise adroitement un fin lien autour de l’encolure ce qui avec un cheval très dressé permet d’avoir un effet de renne d’appui et permet de ralentir le cheval par cette simple pression, les bons cavaliers me comprendront, par-contre, son reculer droit sur tout le diamètre de la plaza pour passer la porte de sortie, réellement sans les mains doit être un exemple pour tout dresseur.

Désolé pour ce compte rendu plus équestre et musical que taurin mais c’est bien dans cet état d’esprit que nous avons quitté la Plaza Real en ce samedi déjà bien entamé. Ce soir retour du toréo à pied avec Morante (des bruits courraient sur son absence potentielle), Manzanarez et Pablo Aguado pour la dernière de ce cycle estival.

J.D.

Marbella: triomphale despedida de Ponce

Plaza de toros de Marbella, Málaga. Corrida de toros ‘Monstruo’ nocturne. Premier spectacle de la Feria de los Candiles 2024.

Plus de 3/4 d’entrée.

Toros de Núñez del Cuvillo, avec de la présence et du jeu. 

ENRIQUE PONCE, ovation et deux oreilles et la queue

MORANTE DE LA PUEBLA, palmas et silence

ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles te deux oreilles et la queue

JUAN ORTEGA, deux oreille et ovation

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