Catégorie : Annonce de spectacles taurins Page 6 sur 36

Fiesta Campera avec Valentin

Le festival de Saint-Laurent d’Aigouze

LA ESPERA ET GALLON A CAPTIEUX

Roman, Parejo, Solal: Aignan mise sur la jeunesse

Castellon: La Magdalena

Arzacq: une belle aventure humaine

Buste d’Henri Fam élaboré grâce à une souscription publique

Dans un contexte morose pour la tauromachie dans le sud-ouest : le stop des arènes de Vieux-Boucau, Eauze, La Brède et Castelnau, il y a des nouvelles encourageantes comme le succès de la première d’Horsarrieu et le retour de la novillada des fêtes de Garlin.

Il faut à la base de ces aventures des hommes à poigne, décidés et efficaces. Le redémarrage des arènes d’Arzacq fut en ce sens exemplaire. Le maire emblématique de la commune, le regretté Henri Fam, figure généreuse du gascon entreprenant, est à l’origine de cette renaissance. Car les anciennes arènes d’Arzacq inutilisables parce qu’en loques, il ne renonça et jamais à les relever. C’est ainsi qu’il écrivit à tous les maires des communes de France pour obtenir des aides et obtint une réponse positive inattendue de Cayenne en Guyane…

Après moult démêlés et coups de gueule dont il avait le secret, Henri obtint un soutien financier de l’Europe (mais oui!) et pu ainsi édifier un équipement modèle qui fit l’admiration de nos amis espagnols. Par son côté polyvalent (il sert de vestiaires, de salle de basket et de spectacles) fait l’unanimité dans le village par son utilité. C’était en son temps une première. Henri obtint dans ce combat obstiné le soutien de son adversaire Bernard Dupont qui pourtant ne partageait pas ses idées politiques.

Membre du club taurin, Henri était plus tourné vers la Course Landaise que vers la tauromachie espagnole, mais il accepta facilement sa présence, à la mesure des dimensions de de l’installation (1000 places). L’inauguration se fit avec un festival hispano- landais puis il y eut une série de festivals où se produisirent notamment Stéphane Fernandez Meca, Julien Lescarret, Alberto Aguilar, Thomas Dufau et Mathieu Guillon avec une prestation triomphale historique du bétail de Gallon, avant de trouver sa formule actuelle : novillada sans picador un temps agrémentée d’un cavalier.

Ainsi se produisirent, souvent pour la première fois, des toreros devenus célèbres comme le péruvien Joaquin Galdos, le mexicain Luis David Adame ou encore des jeunes gens très prometteurs comme Aaron Palacio, Raquel Martin, Victor ou Cristiano Torres et enfin des cavaliers de premier plan comme Roberto Almendariz ou la portugaise Ana Rita. Pour ne citer que ceux qui me viennent à l’esprit… Côté élevage, il y eut une longue histoire avec le Comte de Mayalde qui avait ses habitues dans la capitale du Soubestre et avec les frères Gallon dont les pupilles brillèrent sous le toit de cette placita. Enfin il faut souligner la fidélité des arzacqois au torero béarnais Dorian Canton qui débutera sa saison publique en matinée ce dimanche encore.

L’histoire des arènes contée ici n’est qu’un accourci car il y eut de durs moments de doute et de colère; qu’importe, le résultat est là: la pérennité. Témoin rapproché de cette belle aventure humaine, j’en tire la leçon que la persévérance est la première des qualités nécessaire au succès. La journée taurine d’Arzacq donne désormais le ton de la temporada. Elle est dans les mains du club taurin local qui rallie coursayres et amateurs de corrida -une centaine de membres au total. Conduit avec adresse et gentillesse par le président Jean Dubroca, ces hommes et ces femmes assurent avec dévouement l’avenir de notre culture. Il faudrait les citer toutes et tous… Henri serait fier d’eux.

Que dios reparta suerte et que ce dimanche soit un beau succès pour ses organisateurs.

Pierre Vidal

Arles, la capea du Forum

Cranaval du toro à Ciudad Rodrigo

AVANT ARZACQ, RENCONTRE AVEC CLOVIS

Le jeune espoir Français, Clovis fera ses débuts dans le sud-ouest en novillada sans picador dimanche à Arzacq. Il sera accompagné de l’espagnol Alfonso Morales et du vénézuélien Fernando Vanegas. Ils affronteront ensemble des novillos de Sepulveda. Une belle affiche pour cette ouverture de temporada dans le sud-ouest qui débutera le matin par la rencontre entre le torero béarnais Dorian Canton face à un toro du même élevage.

Faisons plus ample connaissance avec Clovis Germain, jeune aspirant qui débutera à Arzacq et fera le paseo à Bellegarde pour le Trophée Castella 2025… Un jeune très talentueux qui a débuté en non piquée à Fourques lors d’un mano a mano avec Victor. Avec trois oreilles dans son escarcelle, il ne pouvait pas mieux débuter dans sa nouvelle catégorie, ce qui laisse augurer une temporada 2025 prolifique en engagements…

« Où habites-tu actuellement ?

Je partage ma vie entre Garons, Mont-de-Marsan et Béziers, en fonction des entraînements avec l’école taurine de Béziers, ou bien avec le maestro Thomas Dufau, ou encore ici à Fourques.

Comment et à partir de quel âge as-tu voulu devenir torero ?

En 2018 j’ai vu une corrida de Victorino à Nîmes qui m’a vraiment marqué. Ce jour-là, on a vu le triomphe, la gloire, la tragédie aussi avec Pepe Moral qui a été héroïque. Quand je suis rentré à la maison, j’ai demandé à mes parents de m’inscrire à l’école taurine. A partir de là, il y a eu une attirance de plus en plus forte vers le taureau.

A l’école de tauromachie de Béziers, qui est ton professeur ?

Le maestro Tomas Cerqueira s’occupe de l’apprentissage technique avec des cours de toreo de salon, puis on se fait des toros entre élèves. Christian Parejo s’entraîne aussi avec nous.

Comment se sont déroulés tes progrès tout au long de la saison 2024 de février à Fourques pour tes débuts en sans picadors ?

Le début de 2024 a été un peu en dent de scie, il y a eu du bon et du moins bon. J’ai essayé toute la saison de corriger mes erreurs, avec plus ou moins de succès. Bien-sûr, en ligne de mire il y avait des débuts en sans picadors, donc l’objectif était d’arriver prêt à Fourques. Il y a eu de bons moments, comme Valencia ou Granada, et des moments plus durs. Mais à la fin, il faut retirer des leçons de ses échecs. Je suis donc arrivé à Fourques avec beaucoup de responsabilité sur les épaules et c’est bien normal.

Maintenant qu’une saison importante s’ouvre à toi, comment juges-tu ton niveau technique et artistique ?

Il y a toujours des choses à améliorer. On s’améliore pendant toute sa vie, et moi qui ne suis qu’au début j’ai encore beaucoup de progrès à faire. Evidemment, je me suis mis devant des bêtes pendant la saison 2024 et c’est là qu’on apprend le plus. Juger de mon niveau, c’est assez difficile et c’est au public de le faire. Je dirais juste que j’ai pris confiance devant les animaux et que je commence à comprendre les difficultés que posent chaque toro.

Que penses-tu devoir améliorer dans ta tauromachie (le cas échéant) ?

Comme je viens de te le dire, on apprend toute sa vie. On s’inspire de ce qui se fait de meilleur, on essaye de le refaire devant une bête. Au capote il faut arriver à parer les toros, à prendre la mesure de leurs charges, à leur imposer mon rythme, et c’est pareil à la muleta. Rechercher aussi la profondeur, la pureté. Tout ça n’est pas facile, il faut tous les jours se remettre en question !

Quelles sont tes suertes préférées (capote-muleta) ?

Mon objectif est d’être à l’aise dans toutes les suertes. Au capote, il y a les classiques mais qui sont fondamentaux, on peut rêver de péguer la véronique parfaite. A la muleta, j’aime toréer de la main gauche, mais il faut savoir marcher sur ses deux jambes. J’écoutais une vidéo du maestro Joselito qui disait que l’important c’était que chaque passe à la muleta sorte du cœur et que ça se ressente au bout des doigts. Il y a aussi les banderilles, je m’entraîne beaucoup au chariot, je crois que c’est important de novillero d’apporter de la fraîcheur et de l’alegría.

Quels sont tes toreros références, actuels et/ou de l’histoire ?

Actuellement, celui qui porte le toreo sur ses épaules, c’est Roca Rey ; il est numéro 1 et ce n’est pas pour rien, il est capable de faire tous les après-midis des efforts surhumains. Donc évidemment, ça fait rêver le débutant que je suis. Le maestro Castella est un autre exemple à suivre, il est arrivé au sommet et continue de se réinventer, de rechercher la perfection. Bien-sûr, il y a beaucoup à prendre chez tous les autres, les plus artistes comme Morante ou Ortega, et même chez les plus lidiadors comme Fernando Robleño. Ensuite, si on parle des toreros qui ont fait l’histoire, il y en a un qui par son parcours me marque particulièrement, c’est Nimeño II. C’est un exemple de volonté, d’entrega, de passion. Je regrette de ne pas l’avoir connu, mais je crois que c’était humainement aussi un exemple à suivre.

Outre la tauromachie, quelles sont tes autres activités quotidiennes ?

En fait, c’est assez lié au toro ; il faut une bonne condition physique pour se mettre devant un animal, donc outre le toreo de salon, je fais beaucoup de sport, de la course à pied, du tennis, du foot… Après, quand je suis dans les Landes, je vais à la chasse aussi, ça permet de s’aérer l’esprit et de penser à autre chose. Mais bien-sûr, on revient vite aux entraînements.

Comment, où et avec qui t’entraines-tu ?

Quand je suis à Nîmes, c’est Chico Leal qui me conseille, c’est avec lui que je m’entraîne, avec tous les matadors et les novilleros qui s’entraînent là aussi. Il y a cette ambiance à Caissargues où tout le monde s’entraîne ensemble, et c’est utile pour apprendre de leur expérience. Ça permet vraiment de partager, ils voient des choses auxquelles je ne fais pas forcément attention.  Après, il y a les moments où je suis à Béziers et dont je t’ai parlé. Puis il y a Mont de Marsan où je m’entraîne avec Thomas Dufau et Mathieu Guillon. On se fait des toros et sa vision de banderillero est un plus, surtout quand on s’entraîne aux banderilles.

As-tu un type de toro préféré ? Un encaste ?

Je ne vais pas te dire que j’ai tout vu, je commence à peine, mais bien sûr un toro avec du moteur, de la répétition, de la classe… Et ça on peut le retrouver dans différents encastes. Quand tu regardes toutes les corridas qui sortent, il y a du très bon dans le Domecq, dans le Nuñez, mais le Santa Coloma a des qualités extraordinaires aussi. Il faut de tout, de la diversité.

Comment vois-tu l’avenir de ta carrière ?

Il y a l’objectif final, qui est presque un rêve de gosse, être figura du toreo. Mais avant ça, il y a un long chemin, on est nombreux à vouloir être torero, tous avec nos qualités et nos défauts. Donc tous les jours, il faut travailler, faire la course contre soi-même et au final le seul juge, c’est le toro, il nous remet toujours à notre place.  J’ai besoin de me challenger, de me pousser dans mes retranchements, de sortir de ma zone de confort pour progresser. Je me fixe des objectifs qui sont hauts, mais je crois que pour arriver dans ce milieu-là c’est nécessaire.

Tu es jeune, mais penses-tu déjà à débuter en novillada piquée ?

Il faut que je m’en donne les moyens, et c’est pour ça que cette saison est cruciale. Être à la hauteur tous les après-midis, trouver les solutions aux problèmes…

Quels sont tes objectifs pour 2025 ?

Comme je te le dis, des organisateurs me font confiance, m’ouvrent les portes de leurs arènes, il ne faut pas décevoir, ni le public, ni tous ceux qui m’entourent. Pas à pas, arènes après arènes, il faut donner le meilleur de moi-même. Il n’y a pas de petite ou de grande arène pour moi actuellement, il faut être bien chaque après-midi. Donc il faut couper des oreilles lors de toutes mes tardes, ne pas laisser passer un toro.

Suerte, Clovis !

Itw et Photos Paul Hermé torofiesta.com

Voici le toro-novillo de la ganaderia Sepulveda, qu’affrontera Dorian dimanche 23 février matin.

Primavera de la tauromachie, le programme

vendredi 28 mars

BELLEGARDE

Journée pédagogique NÎMES – Foyer Albaric Soirée d’ouverture 19h00

En présence des parrains Tibo GARCÍA, EL RAFI et Carlos OLSINA et des participants au week-end (ganaderos, apprentis toreros)


SORTEO 
du concours des apprentis toreros réalisé en public.


TAPAS Y VINO

Entrée libre et gratuite.

samedi 29 mars

ARÈNES DE BELLEGARDE

9h30
OUVERTURE DU VILLAGE DE LA PRIMAVERA et petit-déjeuner de la jeunesse

10h00
VILLAGE DE LA PRIMAVERA Début des animations (Structures gonflables pour les enfants,
HAPPYCIONADO, Arènes virtuelles, exposants,..)

10h00
BOLSÍN PEPE DE MONTIJO
Qualifications
6 vaches bravas des ganaderías françaises BARCELOSAN SEBASTIAN et LA SUERTE pour :

Manuel TRONCOSO E.T. ‘Curro Guillén’ de Utrera (Sevilla)

Moreno LEAL E.T. Adour Afición

Isaac GALVIN E.T. Raphael Ortega de  San Fernando (Cádiz)

Andy MARTIN A.F.A.P. El Toreo (Nîmes)

EL MOSTI candidat libre

Rémy ASENSIO candidat libre

Directeur de lidia : Swan SOTO
Picador : Luc TOSELLO
Lidiandos : Thomas ÚBEDA – Hugo STIEVENART

12h00
Tapas y vino
Animations sévillanes et danses provençales

15h00
BOLSÍN PEPE DE MONTIJO
Finale avec mise à mort
2 errales de la gandería française LOS ESPEJOS pour les deux finalistes
Lidiando : Thomas ÚBEDA
Puntillero : Hugo STIEVENART
REMISE DES PRIX EN PISTE

16h00
Course camarguaise (démonstration)
2 vaches de la manade AUBANEL pour les élèves de l’Ecole Taurine de Bellegarde

16h30
Vache emboulée pour la jeunesse
remise des prix en piste

17h00
Animation Gipsy
Salle Club des Cigales (9, rue Lafayette)

18h00
Conférence
Élevage et sélection du toro de combat
Salle Club des Cigales (9, rue Lafayette)

19h00
Soirée bodega – Animation gipsy
au Bar Le Mistral (6, rue de la République)

dimanche 30 mars

ARÈNES DE BELLEGARDE

9h30
OUVERTURE DU VILLAGE DE LA PRIMAVERA et petit-déjeuner de la jeunesse, exposants, peña

10h00
Tienta de 3 Machos des ganaderías :
Héritiers de François ANDRÉ, BARCELO, SAN SEBASTIAN par les matadors
Tibo GARCÍA
EL RAFI
Carlos OLSINA

Picador : Jean-Loup AILLET
Lidiando : Thomas ÚBEDA

12h30
Grand repas de l’afición* arif préférentiel (repas+novillada = 30€)

Réservation obligatoire avant le 20 mars

 par téléphone : 06.11.55.65.12

 Au Bar LE MISTRAL

(rue de la République à Bellegarde)

 en ligne par paiement sécurisé en cliquant sur le bouton ci-dessous

(tickets à retirer sur place le jour-même)

https://www.helloasso.com/associations/coordination-des-clubs-taurins-de-nimes-et-du-gard/evenements/repas-novillada-30-primavera-2024-2/widget-bouton

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