OUVERTURE DES CORRALES AU PUBLIC À PARTIR DU 15 JUILLET
En attendant le début de la feria de la Madeleine, les corrales des arènes du Plumaçon seront ouverts au public à partir de lundi 15 juillet. Les visiteurs pourront observer les toros de : La Quinta, de Victorino Martín et ceux de la corrida concours (Saltillo, Conde de la Corte, Dolores Aguirre, Peñajara, Flor de Jara et Christophe Yonnet).
Les horaires d’ouverture : lundi de 10h à 12h30 et de 15h30 à 19h, mardi, mercredi et vendredi de 10h à 12h30.
Dimanche à 12h, le sorteo sera ouvert au public et commenté. L’occasion d’en découvrir un peu plus sur les coulisses des corridas montoises.
Les Barcial n’avaient que leur trapio et leurs cornes (très larges) mais leur comportement n’était pas à la hauteur : pourtant les 6 étaient lucero (tache blanche sur le frontal) ce qui est censé porter bonheur ! Ceci étant la novillada était à la fois intéressante et instructive pour les novilleros qui y ont appris à maîtriser certaines difficultés de leurs adversaires comme le manque de charge ou le fait de s’aviser.
Mario Arruza a eu un premier toro qui est sorti suelto de sa première pique avant de revenir, puis est allé à menos en s’arrêtant en fin de faena. Sa faena est techniquement correcte mais sans transmission et la mise à mort difficile. Au quatrième, sorti mansote et se réservant rapidement, scénario identique : quelques bonnes passes mais qui ne transmettent pas, même si son toro ne l’aide pas. Là encore la mise à mort est délicate.
Jesus de la Calzada touche un premier toro grand et lourd très applaudi à l’entrée. Mais il sort suelto de la première pique avant de revenir à l’assaut et donne l’impression d’être mansote. De bonnes séries de derechazos pour une faena entièrement droitière ne lui permettront pas de régler totalement les hachazos de son novillo. L’estocade en haut un peu trasera déclenchera une pétition majoritaire refusée par la présidence qui entend une bronca. Vuelta pour le novillero. Au 5ème, mal piqué, l’entame de faena se fait au centre en donnant de la distance au toro. Mais celui-ci ne tient pas et c’est le torero qui fait tout le travail réussissant par son envie et son entrega. L’estocade est tombée malgré un engagement évident et nécessite le descabello : nouvelle pétition, moins importante, à nouveau refusée par la présidence et nouvelle vuelta. On reverra Jesus de la Calzada avec plaisir.
Miguel Andrades montre 2 visages : à son premier, qui provoque un tercio de piques agité avec glissade du cheval qui chute, suivi par des banderilles très bien posées par le matador, la faena le voit se réserver dès la 2ème série et Andrades doit lui arracher les passes une par une en se croisant. L’estocade entière trasera ne sera pas concluante et nécessitera le descabello. Au 6ème, c’est un autre novillero qui semble en piste : larga à genoux au centre, puis bonnes véroniques, mise en place à la pique par gaoneras marchées, nouveau tercio de banderilles très applaudi, entame de faena à genoux et de bonnes séries de derechazos et de naturelles liées. L’estocade tombée nécessitera encore le descabello et Andrades s’octroiera une vuelta (méritée même s’il n’y a pas eu de pétition). Lui aussi sera à suivre pour ses banderilles et son talent d’animateur.
Les toros gris de don Jose Escolar Gil sont des habitués de Céret. Le lot présenté ce jour avait son lot d’âpreté, même s’il semblait par instant plus toréable que les années précédentes (3 arrastres ont été applaudis). Ceci étant, les 3 maestros ont du s’accrocher pour tirer des faenas de ces toros !
Robleno reste un grand lidiador capable de régler tous les toros. A son premier, abanto à sa sortie, après 3 piques plutôt bien faites ( c’est exceptionnel les piques traseras se sont multipliées au cours de cette féria !) il donne une faena techniquement sure, mais qui ne transmet pas car le toro est court de charge. Au 4, plus noble, très bien piqué par Israël de Pedro, la faena sera du même tonneau avec notamment une série de belles naturelles. Mais l’épée ne suivra pas.
Sergio Flores coupe la seule oreille du jour à son premier qui parait dangereux à la cape sautant et derrotant en sortie de passe. La faena après les doblones se poursuit par des derechazos bien liés mais après les naturelles le toro parait se réserver. Le retour à droite permettra de le reprendre et de provoquer des applaudissements nourris. L’estocade légèrement tombée sera foudroyante et provoquera une grosse pétition à laquelle la présidence cèdera après avoir longtemps hésité. Son second posera plus de problèmes après 2 séries, il devra passer aux passes de châtiment malgré les protestations du public et tuera mal en partant vers l’extérieur.
Gomez del Pilar tombe sur un toro qui va infliger une cornada à Jose Mora son banderillero tombé sur une glissade. Le toro semble s’être avisé après cette cornada et serre notamment à droite. Après quelques passes isolées, il faut là aussi des passes de châtiment suivies par une entière en place. Le 6ème, qui s’est escobillé la corne gauche dans les chiqueros semble avoir un problème de vue de l’œil droit et est non seulement dangereux à gauche, mais intoréable. Gomez del Pilar a raison d’abréger et de tuer d’un quart d’épée suivi d’une entière en place, malgré les protestations d’un public qui n’a pas vu le danger.
Castelnau-Rivière-Basse samedi. Novillada sans picador des fêtes. Moins d’un quart d’arène. Pluie ininterrompue.
Erales par ordre de lidia de Malabat, Lartet, Camino de Santiago, Camino de Santiago, Alma Serena et La Espera.
Le second du Lartet Cara Alegre numéro 9 né en avril 2022 a été gracié.
Jaime Padilla : un avis et vuelta, un avis et vuelta.
Jairo Lopez deux oreilles et queue symboliques après un avis et une oreille
Juan Mi Vidal : un avis et silence et un avis et une oreille.
Les trois toreros ont échangé les banderilles face aux trois premiers toros.
Ce fut le grand soir de ces petites arènes de Castelnau où devant une chambrée trop restreinte en raison de cette maudite pluie -il n’y a plus de saison ! – la grâce de Cara Alegre fera date; non seulement pour l’éleveur Jérôme Bonnet que nous voulons féliciter ici mais pour tous ceux qui aiment, soutiennent et admirent les éleveurs de toros braves du sud-ouest. Ce fut un animal noble qui partait de loin, avec une charge vibrante, qui répétait sans naïveté et sans se lasser sous la muleta du jeune mexicain Jairo Lopez qui fut à la hauteur de ce comparse d’exception. Cara Alegre mit la pression sur le jeune torero qui ne céda pas un pouce, optant pour un toreo classique sans fioritures inutiles mais solide qui permit à l’adversaire de s’exprimer et finalement de sauver sa peau. Il faut ici féliciter ici la décision du président qui en accord avec l’éleveur mit le mouchoir orange sans trembler.
Le Malabat avait ouvert le bal: dernier de la tribu il était bien dans le genre de la maison, haut, armé pointu, sérieux. Il se cassa hélàs une corne rapidement sur un burladero. Juste de force mais noble il permit de se faire une première idée des bonnes manières de Padilla, le neveu de Juan José sa vraie personnalité, son goût et qui l’occit d’un espadazo.
Après l’épisode glorieux du Lartet, le premier Camino, petit, eut du mal à s’imposer. Noble, il fit preuve de faiblesse et d’un pil de soseria. On vit que Juan Mi Vidal qui débutait en France avait lui aussi la volonté de faire bien les choses. Il fallait de la douceur et du temple et il en eut par moment mais l’adversaire manquait de cette transmission nécessaire au succès. L’ouvrage dura un peu trop, il entendit un avis. Coclusion sans gloire.
Le second Camino avait plus de présence. Noble lui aussi,, il alla à màs et présenta plus d’arguments que son frère. Padilla eut de bons moments, notamment son entame genoux en terre. Bien que l’ensemble de son travail connu des hauts et de bas, il y eut de belles séries données dans un bon rythme, profitant de la suavité du Camino. Faena un tantinet longuette mais plaisante qui lui permis faire une vuelta.
Rématé, lourd, solide et dur l’Alma Serena, bronco aussi n’était pas un client facile. Cela n’a pas rebuté Jairo Lopez. Le jeune mexicain ne s’est pas dégonflé, il domina le sujet, calma les ardeurs du chaland et lui imposa sa loi : la faena allant de menos à màs il conclut d’un tiers de lame effective et coupa une nouvelle récompense.
Pour terminer, le novillo de La Espera eut un comportement positif : noble mais sans naïveté, il dura sans mollir et permit au débutant Juan Mi Vidal de montrer ses qualités. Il brinda son novillo à l’ami Solal présent sur les gradins et effectuant un trasteo classique, souvent templé sans chercher d’effets superflus, il conduisit un travail cohérent et séreiux. Il y a de la chaleur chez le jeune homme, de la personnalité et une vraie volonté de faire les choses bien.
Ce fut donc à tous égards une belle tarde, une après-midi importante même, marquée par la caste de Cara Alegre, la solidité de Jairo Lopez et les belles espérances gaditanas de Padilla et Juan Mi Vidal.
Ceux qui ont bravé la pluie pourront dire: « on y était ».
Alejandro Talavante a été le torero choisipour remplacer Morante de la Puebla, qui est forfait à Mont-de-Marsan. Ainsi, le 17 juillet, le torero d’Estrémadure sera annoncé avec Daniel Luque et Dorian Canton, avec les taureaux El Puerto de San Lorenzo. L’affiche sera celle-ci : – M 17/07. Alejandro Talavante, Daniel Luque et Dorian Canton (Puerto de San Lorenzo)
7 de Julio San Fermin ! Dans quelques heures, à 8 heures précises dimanche, les fauves quitteront les corrals, monteront la côte de Santo Domingo, 280 mètres, où quelques insensés vont se plaquer sur les murs, ils traverseront à toute birzingue Plaza del Ayuntamiento, 100 mètres, pour se vautrer dans la courbe de Mercaderes, puis au milieu de la foule hurlante dans la longue rue Estafeta, les mozos habiles et courageux entameront leurs courses, ils arriveront en vue du coso au tramo de telefonica avant de pénétrer dans l’arène dans le rétrécissement le plus périlleux et de terminer dans les corrals de la Misericordia. 848,6 mètres de parcours.
C’est un spectacle unique au monde que l’encierro de Pampelune. Sa massification est devenue problématique. On a tenté de limiter le danger : les trottoirs d’Estafetta ont disparu, les cabestros sont mieux dressé et les dobladors sont de grands professionnels. Résultat il y a moins de blessures par corne et moins de drames. L’encierro, phénomène mondial désormais, n’a rien à voir avec les photos anciennes où les coureurs clairsemés pouvaient se livrer aux cornes sans être gêné par la multitude souvent ignorante des règles de cette tradition dangereuse.
L’encierro précède la corrida. Autrement dit pas d’encierros sans corridas comme certains l’avaient préconisé car à, Pampelune même, les toros sont contestés fortement. Ecoutons le maire Joseba Asiron Bildu (Nationaliste Basque, extrême gauche). Il n’esquive pas le débat dans une rencontre avec el Mulndo : » les fêtes seront-elles conçues sans taureaux, sans course de taureaux, c’est la grande question qui devra probablement se poser dans la société dans les décennies à venir. Je ne le vois pas encore. Je vois le débat mondial, oui ou non, mais je ne vois pas le débat sur ce que nous faisons avec les Sanfermines et il doit exister, mais il doit exister dans la rue. Ce que je peux garantir : Aucun maire ou maire d’un quelconque parti ne viendra suspendre les corridas et les corridas à Pampelune par décret. Cela n’arrivera pas. »
Pas d’interdiction brutale donc mais un lent déclin de la tauromachie dans la capitale de la Navarre si l’on entend bien le maire. Hélàs pour lui ce recul est démenti par les faits puisque cette année encore sur 7 corridas il y aura 7 pleins plus une novillada et une course de rejoneo pleines elles aussi. Au total c’est autour de 200 000 spectateurs que reçoivent les arènes chaque féria. Précisons aussi que la Casa de Misericordia, qui oranise la feria taurine, a su tisser des liens avec la jeunesse et les tarifs des gradas de sol sont bradés pour les peñas où se retrouvent les jeunes pamplonnais.
A Pampelune la fête est structurée autour du toro avec l’encerillo le soir, l’encierro Txiki pour les petits, le sorteo où se retrouve la gentry locale, la visite des corrals du Gas qui valent le détour en début de féria et le passe-calle de la Pamplonesa qui conduit en musique les festayres aux arènes ; Le toro donne son âme à cette fête unique, sans lui elle n’existerait pas.
Le torero sévillan Pablo Aguado reviendra à la Feria de Pampelune le 12 juillet pour remplacer Morante de la Puebla, qui reste indéfiniment éloigné des arènes. Ainsi, Pablo Aguado. Une affiche complétée par Cayetano et Roca Rey, le seul torero à être doublé à Pampelune. Les taureaux porteront le fer et la devise de Jandilla.
Beau temps, trois quarts environ. Cinq novillos de Guadaira bien présentés, la plupart donnant du jeu, en retrait l’ultime qui s’est ankylosé à force de taper violemment contre les barrières. Un sobrero de Valverde (2) venu remplacer un Guadaira qui s’est brisé le piton gauche contre un burladero. Sérieux, ce remplaçant n’avait rien d’une sœur de la charité !
Mario Navas : oreille et saluts.
Nino Julián : oreille et deux oreilles.
Samuel Navalón : oreille puis saluts.
La bonne surprise de cette novillada est venue de Nino que l’on avait quitté à Istres en n’ayant pas vraiment reconnu celui qui une semaine avant s’était imposé à Mauguio. Mais comme il est dit que dans les toros la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on a retrouvé ce jour avec une grande satisfaction le Nino de la face A du disque ! A la fois, allègre et sérieux, appliqué, entreprenant, y compris avec les palos, confiant, remarquable de transmission et d’envie. C’est avec un peu de tout ça et de bien d’autres choses encore qu’on aime le voir, aussi gageons que ce triomphe en terres héraultaises soit venu à temps pour le booster moralement en vue de ses prochaines échéances.
Avec le sobrero qui étala un fonds de mansedumbre, piqué à bon escient par Gabin, puis qu’il banderilla pour deux premières paires applaudies, Nino fit front avec la muleta face une menace quasi permanente, un effort qui lui valut une récompense après entière au second essai. Plus tard, il toucha un excellent novillo reçu par larga de rodillas, affichant sa décision après un puyazo bien dosé de Mathias avec un tercio de banderilles bien exécuté la plupart du temps. Brindis à Elodie Daure suivi de deux cambios au centre, Nino donnant ensuite la distance en enchainant par redondos sans fin mettant en exergue le potentiel de charge de l’utrero. La suite sur le même ton des deux côtés avant une estocade qui mit tout le monde d’accord. En revanche, la pétition de vuelta pour son opposant n’a pas été suivie d’effet par le corps arbitral…
Auparavant, Mario Navas avait répondu au coup d’envoi devant un novillo de belle prestance, discret sous le fer, avec lequel il composa plusieurs mouvements méritant la mention. Brindée à l’assemblée, la faena sera appliquée et posée, relevée par une suite d’instantanés du plus bel effet. Entière au second envoi pour la première récompense. Bon capoteo avec le cuarto, avec notamment des chicuelinas marchées pour le mener au cheval avec pique trasera puis une seconde cuidée. Après un brindis à Antoine Capdeville, le bicho y alla de sa vuelta de campana, ce qui ne l’arrangea pas au niveau des forces. Avec lui, Mario construisit toutefois une trasteo agréable fini par des tandas de uno por uno, toujours avec gestuelle soignée. Il aurait pu couper une autre oreille, mais l’épée sous forme d’une demie atténua l’impact de son effort.
Samuel Navalón était précédé d’une flatteuse réputation, mais il n’a pu ce jour aller totalement au bout de ses intentions. Il brinda aux aficionados une première faena intelligente, bien rythmée, face à un adversaire de qualité, le tout étant toutefois altéré par un maniement approximatif des aciers, avec néanmoins un premier trophée dans son escarcelle. Samuel n’a pas pu hélas réussir le desquite à cause d’un Guadaira qui a rencontré un problème moteur pour avoir tapé fort dans les barrières. L’ankylose ressentie, provoquant pas mal d’affaissements, ne l’a pas empêché de poursuivre, à l’excès selon moi. Certes, il devait être bien déçu par sa malchance, mais en prolongeant, Navalón ne pouvait plus qu’exposer son pundonor. Ce n’était certes déjà pas mal, mais face à un adversaire diminué, l’affrontement avait perdu beaucoup de son impact. Otra vez…
Matin. Beau temps, soleil et légère brise. Six erales de Roland et Rafi Durand bien présentés, inégaux de forces, mais donnant du jeu la plupart, le quinto étant crédité de la vuelta posthume.
Luis Torres : saluts.
Adrián Monroy : oreille.
Jorge Hurtado : vuelta.
Valentin : silence.
Isaac Galvín : deux oreilles.
Dani Artazos : silence.
Luis Torres a ouvert la séance en recevant son eral a portagayola, le Biterrois brindant plus tard à l’assistance une faena marquée par la faculté de son adversaire à embestir sans relâche. A ce jeu, devant cette machine à répéter, Luis s’en donna à cœur joie avant que les choses ne deviennent plus approximatives, ferraille comprise.
Adrián Monroy, de Badajoz, ne tarda pas à s’agenouiller pour recevoir un client dont il profita de la noblesse pour enchainer les échanges avec aisance et à propos, des dispositions juste atténuées par un bémol avec l’espada qui n’a pas empêché en fin de compte l’attribution d’une esgourde.
Jorge Hurtado, de Badajoz lui aussi, eut affaire à un autre jabonero moins disposé que le premier avec lequel l’Extremeño proposa un peu de tout alors qu’il y avait certainement mieux à faire. Quelques mouvements méritoires toutefois feront place à une conclusion en trois fois.
Valentin avait toréé la veille à Arles et devait quitter Boujan après cette matinale pour rejoindre dans la foulée Plan d’Orgon. On le voit, le jeune Nîmois ne chôme pas ! A Boujan, après quelques capotazos applaudis, il brinda au conclave un trasteo débuté par quatre cambios histoire de montrer sa détermination, étant toutefois désarmé sur le dernier. Plus tard, il essuya une violente voltereta qui ont quelque peu refroidi ses ardeurs sur la fin malgré un évident courage, l’épée n’arrangeant rien.
Isaac Galvín a constitué la bonne surprise de la matinée. Le Chiclanero a eu à l’évidence fière allure, soignant ses gestes, telle une larga cordobesa au capote, puis avec la flanelle, sur pas mal de séries exécutées avec temple et entrega, connectant avec les gradins, au demeurant moyennement garnis pour environ un petit tiers. Mention à son adversaire qui par ses charges inlassables lui a permis de se distinguer, Isaac coupant en définitive les deux oreilles de la grande porte – après deux lames, la première transperçante – qu’il franchit non sans avoir auparavant invité dans sa vuelta Bernard Martinez, qui lui apporte un sérieux soutien…
Dani Artazos s’est signalé au capote face à l’ultime avant de connaitre une suite plus heurtée à la muleta par faute de dominio. Cependant, le novillero de Valencia a étalé quelques dispositions intéressantes, mais comme la conclusion n’a certainement pas été à la hauteur de ses espérances, il se retira sous le silence.
Un sympathique final pour Galvín, certes, au terme d’une novillada somme toute entretenue grâce aussi à l’intérêt soutenu de la plupart des erales des Durand !!!
Corrida mixte de la Féria d’Algeciras, le coso de « Las Palomas » rempli aux deux tiers, Deux toros de Bohorquez bien présentés forts et encastés pour :
Pablo Hermoso de Mendoza : une oreille et deux oreilles
Quatre toros, on devrait peut être dire novillos, de Nunez del Cuvillo (470 à 490 kg) décastés mansos les premiers et troisième, noble le second pour :
Juan Ortega, salut et silence
Andres Roca Rey deux oreilles et deux oreilles .
Pablo Hermoso de Mendoza fait sa tournée de despedida et déroule sa tauromachie équestre.
Seul hic pour lui ce soir la caste et la force des toros de Bohorquez. Certes il en a profité pour de longues poursuites le toro dans la queue du cheval des voltes serrées dans la dernière de sortie de son premier, après avoir posé à étrier passé son second rejon de châtiment, le cheval se fauche et s’est le toro qui le relève la corne gauche en sang. Par la suite, les poses s’enchaînent toujours à l’étrier ou à étrier passé. Le rejon de mort quoique défectueux fait son office et le président n’accorde que l’oreille du public.
La prestation de Pablo à son second est la même sinon qu’il rajoute force pirouettes entre les poses de banderille. L’une d’elle met en danger le cheval qui trébuche devant le toro et se relève heureusement sans mal la mise à mort est ici encore défectueuse mais un heureux capotazo fait chuter le toro le puntillero se précipite et fait son œuvre à toute vitesse ce coup ci ce sont deux oreilles cadeau de départ à la retraite.
Passons rapidement sur la prestation de Juan Ortega qui touche le pire du lo,t deux mansos insipide refusant tout combat. Il tentera d’arracher quelques passes au récalcitrants mais sans succès et tuera avec difficulté.
Roca Rey : on aime ou on n’aime pas, et je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie, mais il faut lui reconnaître qu’il fait venir les gens aux arènes et qu’en plus, pourvu que le toro s’y prête un peu il donne du spectacle. Ce soir encore il a su utiliser la noblesse innocente de son premier adversaire. Il offrit d’abord un toreo de capote fleuri, puis une faena toute en variété, avec peut être les pieds un peu plus fixe que d’habitude et même une très bonne série de face de la main gauche. S’ensuivent les séries de circulaires inversées et tout le toreo dans les cornes qu’il est habitué à donner. Une grande partie du public en vient même à réclamer un indulto superfétatoire. La présidence ne cède pas et l’éleveur non plus: l’animal n’a rien d’un toro graciable. La vuelta al ruedo que personne ne réclamait plus lui sera toutefois octroyée.
A son second « bis repetitam placent » nous assistons à un copié-collé de sa première faena au premier. Le toro est un peu moins noble et un peu plus faible, alors ce sera plus court. L’estoconazo vaut à lui seule l’oreille: il en aura deux.
Demain c’est la dernière de cette féria 2024 d’Algeciras, ce sera peut être plus sérieux avec les Miuras qui font leur port andalou pour Octavio Chacon Esau Fernadez et Miguel Angel Pacheco.
COMMUNIQUE DE PRESSE L’Association Taurine Beaucairoise et la Société PODEROSA représentée par Monsieur Thierry CAZAUBON répondent par la présente au communiqué de presse des quatre Associations et Syndicats professionnels de toreros français et espagnols. L’ATB et la Société PODEROSA n’ont jamais porté atteinte d’une façon ou d’une autre, aux intérêts des professionnels taurins. A l’occasion de la Féria de BEAUCAIRE 2023, les novilleros engagés ont rencontré les plus grandes difficultés pour trouver des subalternes ayant une pratique suffisante pour les assister efficacement. Saisies de cette difficulté, l’ATB et la Société PODEROSA ont consulté plusieurs professionnels français et espagnols qui ont validé le principe de l’embauche directe des subalternes par l’organisateur, ce qui d’ailleurs, correspond à la situation juridique en France. Il convient de rappeler qu’en application de l’article L7121-3 du Code du Travail français, l’organisateur est présumé être l’employeur du torero ou novillero, ainsi que des subalternes (banderilleros, picadors, mozo de espada). Par voie de conséquence, non seulement la pratique mise en oeuvre par l’ATB et la Société PODEROSA est totalement conforme au droit français, mais encore, ne contrevient en rien aux usages puisque celle-ci a été mise en oeuvre avec l’accord des novilleros. A ce propos, il est important de préciser que le tirage au sort des subalternes embauchés correspond à une volonté de ne pas imposer tel ou tel professionnel à un novillero, mais de laisser le sort définir la composition des cuadrillas dans un souci d’égalité et de non discrimination. Le communiqué de presse des quatre Associations de professionnels taurins pour tenter de convaincre du bien fondé de sa démarche, fait référence à l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF et à la « convention collective du secteur ». La simple lecture de l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF met en évidence le fait qu’il n’existe aucun droit particulier en terme de choix concernant l’embauche des subalternes par le torero. L’article 71-1 ne fait que référence à la composition effective des cuadrillas en fixant le nombre des différents subalternes.