

Florencio Fernández Castillo, ‘Florito’, a fait ses adieux à son poste de mayoral des arènes de Las Ventas après 39 ans à la tête des corrals de la plus importante arène taurine. Né dans les arènes de Talavera de la Reina, où son père travaillait comme concierge, il a été torero dans sa jeunesse sous le surnom de « El Niño de la Plaza », jusqu’à abandonner l’habit de lumière en 1981.
Florito est entré à Madrid comme maire en février 1986, dirigé par l’homme d’affaires Manuel Martínez Flamarique. Une époque où Florito s’est distingué par sa simplicité et son efficacité à la tête des corrals, devenant une institution dans les arènes jusqu’à être décoré en 2012 de la Croix de l’Ordre du 2 mai de la Communauté de Madrid.
Le débat sur l’ILP anti Taurine présentée aux Cortés est en discussion en ce moment. Il s’agit d’un vote crucial pour l’avenir de la tauromachie en général puisqu’il s’agit d’ôter le « blindage » du patrimoine de l’UNESCO.
La propostion de loi a été défaite hier soir grâce à l’abstention du PSOE. Les résultats sont sans appel : sur 344 suffrages exprimés, seuls 57 se sont prononcés en faveur de l’initiative législative populaire, tandis que 169 ont voté contre. Les abstentions, qui ont été de 118, ont marqué le rejet de l’ILP anti-corrida, promu par des partis comme Sumar et soutenu par Bildu, PNV, Esquerra Republicana, Junts per Catalunya et Podemos. C’est un grand succès pour la tauromachie. Et ce projet qui aurait reçu l appui de 700 000 signatures n ira pas plus loin. Voici un florilège des interventions aux Cortes hier.
María Soledad Cruz-Guzmán García, députée du PP : « Personne ne connaît l’histoire de l’Espagne sans connaître l’histoire de la tauromachie. Le Parti Populaire est contre cet ILP »
Maribel García López, députée socialiste au Congrès de Badajoz : « Nous respectons ceux qui ont signé l’initiative, même si le rôle de l’État n’est pas de dire ce qu’est la culture ou ce qui ne l’est pas »
María José Rodríguez de Millán Pardo, sénatrice de Vox : « Aucun roi, pape ou parti politique n’a été capable de s’attaquer à la corrida, car c’est l’une des colonnes vertébrales de la société espagnole »
Catalán Higueras, député de la circonscription de Navarre : « Quoi qu’il en soit, le monde de la tauromachie est passion, emploi, économie, culture. La Navarre ne serait pas comprise sans les célébrations taurines ».
C’est la resaca. La gueule de bois. Le temps est passé de la « course des cuisinières » comme on le disait dans les villages gascons, pour l’ultime moment des fêtes. C’est le moment du post scriptum fait de migraines et de crises de foie, mais de bons souvenirs aussi comme ceux laissés par Marco Pérez et d’amertume comme cet ultime rendez-vous que les cieux n’ont pas permis.
Il est l’heure de revenir au réel. Or, malgré ce final nîmois noyé et frustrant, même si la réponse du « respectable » aux propositions des organisateurs a dépassé les espérances, il faut constater que des nuages planent à nouveau à l’horizon de nos amours.
Ces sombres cumulus ne viennent ni du public plus nombreux donc, ni des acteurs qui ont beaucoup donné, ni du « milieu » taurin si souvent décrié, mais, une fois de plus, de la classe politique qui cherche, comme elle vient de le faire au Mexique ou en Colombie, à se refaire la cerise sur le dos des aficionados. Et cela se passe en Espagne désormais. Il s’agit, en l’occurrence, d’un nouveau projet de loi qui sera soumis aux Cortés avec pour objectif de faire sauter le blindage donné par le label attribué par l’UNESCO de « Patrimoine Mondial de l’Humanité » qui protège la corrida dans son existence même. Ce projet de loi a été porté par le mouvement animaliste et le parti PACMA qui a réuni un nombre suffisant de signatures pour le présenter aux Cortés. Plus de 900 000 d’entre elles ont été validées par le Conseil Constitutionnel et il y aura donc un vote parlementaire dans les six mois maximum à la suite de la présentation du texte avec un examen et un vote.
Communiqué lié à la canicule à quelques jours à peine du début de la Feria…
La Ville de Dax anticipe les conséquences possibles des fortes chaleurs lors des fêtes ; les élus et les services municipaux se sont réunis cet après-midi.
La visite des toros a été annulée hier après-midi et celle du 12 août est avancée de 7h à 10h.
Pour les autres animations, la situation sera évaluée au jour le jour, compte-tenu des situations météorologiques différenciées selon les prévisions actuelles.
En tout état de cause, la Ville a évoqué aujourd’hui la possibilité de retarder les horaires des corridas et des spectacles, la possibilité d’annuler les novilladas et la rejón qui se déroulent en matinée, ainsi que l’ensemble des animations de jour…
Les capeas organisées lors des matinales par les équipes de spectacles taurins offrent une belle opportunité de découvrir la tauromachie dans une ambiance familiale et conviviale (1000 personnes présentes ce matin )
Ces rendez-vous sont conçus pour un public non initié, curieux de comprendre les codes, les gestes et la culture de cet art ancestral. Les élèves de l’école Adour Aficion profitent de ces instants pour mettre en pratique le toreo de salon appris dans la placita de Cauna. Face au bétail, ils passent de la théorie à l’action, sous les yeux attentifs d’un public composé de locaux et d’estivants venus partager cette expérience unique.
La Peña Betisoak fête ses 40 ans avec éclat. Pour l’occasion, elle offre un spectacle qui enchante le public familial et aficionado present.
Un tentadero de macho de la ganadería La Espera avec le torero Adriano, suivi d’un moment fort de recorte mené par la figure Mika Romero , Ander Martinez Boyero,Anartz Almorza Arregui ,Jon Maiztegi Etxaniz et Ander Gallastegui Zalba devant deux toros de la ganaderia Los Gallos, alliant agilité et audace. En hommage aux anciens avec une capea avec deux vaches met à l’honneur trois anciens de la Peña :Felipe Martins, Olivier Baratchart et Lionel Liohague.
Cet après-midi, Montsoué vibre au rythme de la fiesta campera avec des sevillanes envoûtantes et un spectacle équestre fascinant.
Picador Laurent Langlois
Public familial et local
Un changement de torero Francisco Montero remplacera Juan de Castilla, ajoutant une touche imprévue à cette journée festive et tauromachique.
Contrairement à l’ordre traditionnel de la lidia, le tentadero débute avec quatre vaches de roland , destinées aux élèves des écoles taurines d’Adour Aficion et de Huesca. La première avisé , lance quelques coups de tête. Le novillero de Huesca parvient à l’amener au centre et entame une série de naturelles mi-hauteur. Elle se révèle compliquée sur les derechazos. Il termine sur une simulation.
La seconde vache, au trapío légèrement plus marqué, charge le novillero avec vigilance, à l’image de la précédente. Moreno Leal, par son travail patient, parvient à l’humilier. La vache reste fixée sur le novillero plutôt que sur la muleta, mais il finit par prendre l’ascendant et réalise une bonne simulation. Les applaudissements saluent cette réussite.
La troisième vache, plus toreable, offre une charge courte mais exigeante. Vigilante, elle impose de garder la muleta sur sa tête. Le novillero de Huesca, appliqué, domine les dernières faenas à droite avant de conclure sur une simulation. Maxence, élève d’Adour, n’hésite pas à s’y confronter.
La dernière vache, élégante et au déplacement aérien, impose son caractère. Jule, serein, exécute de belles séries avec domination à la cape, captant l’attention du public. À la muleta, les premières passes affirmées dégagent une véritable émotion. Les naturelles mi-hauteur, parfaitement exécutées, achèvent une prestation maîtrisée. Le maestro Richard Millian , ne cache pas sa satisfaction. Son élève prend un nouvel élan, et depuis ce matin, l’annonce de sa participation en habit de lumière lors de la novillada non piquée de Rion-des-Landes ajoute une note prometteuse à son parcours. Une prestation qui augure de belles choses à venir !
Solalito
L‘eral de Roland, bien encastés, offrent du jeu. Solalito réalise une série propre à la cape avant deux rencontres avec le cheval. Son joli quite en chicuelinas, terminé par une rebolera, suscite les applaudissements du public. Les premières séries, dominatrices et pleines d’alegría, marquent son engagement. Une trinchera élégante attire l’attention d’une partie des spectateurs. Il privilégie les derechazos aux naturelles, affirmant son style. Une agréable prestation.
Le second éral, un Colorado, reçoit avec finesse la tauromachie fluide de Francisco Montero, qui signe une faena élégante à la cape. Avec douceur et profondeur, il exprime son tauromachie du cœur, loin des violences d’antan. La musique de la Pena Al Violin accompagne l’alegría du moment. Les applaudissements sincères du public saluent cette prestation maîtrisée. Un plaisir de le revoir, avant sa prochaine apparition à Orthez.
Texte et photos Nicolas Couffignal
L’attente a pris fin hier soir, alors que Villeneuve de Marsan annonce enfin son cartel pour la corrida du 5 août 2025 avec l’affiche, signée par la talentueuse photographe montoise Jennifer Harispe, met en lumière toute la grandeur et la majesté de la cape de paseo. Avec un choix artistique soigné, elle illustre parfaitement sa touche artistique.
Les toros de la Ganaderia Camino de Santiago. Comme en témoignent les photos ci-dessous, ces toros promettent un spectacle à la hauteur des attentes, alliant puissance et noblesse.
Les aficionados auront le plaisir de voir évoluer trois maestros au style bien distinct :
🔹 Antonio Ferrera, torero d’audace et de créativité, connu pour son approche singulière de la lidia. 🔹 Juan Leal, le Français au tempérament explosif, dont l’engagement et la sincérité attirent tous les regards. 🔹 José Garrido, élégant et technique, prêt à offrir des faenas pleines de finesse et de maîtrise. Ce cartel original promet un rendez-vous tauromachique inoubliable, où se croiseront tradition, émotion et art. Le 5 août 2025, l’arène de Villeneuve de Marsan
Nicolas Couffignal
À Dax, sous un ciel radieux, le parc Théodore Denis s’est transformé en un haut lieu de transmission et de passion taurine. À l’initiative de Stéphane Darracq et Alexis Persillon, accompagnés de l’ensemble de l’association Chiqui’Toros, cette première journée dédiée à la jeunesse taurine a marqué les esprits.
Le matin, les jeunes et les curieux ont eu l’opportunité de plonger dans l’univers tauromachique aux côtés du Matador El Rafi, des novilleros Juan Molas et Hugo Tarbelli, ainsi que sous l’œil attentif d’Alexis Ducasse et de l’ancien matador Julien Lescarret. Une initiation captivante où les enfants, de tout âge, ont pu découvrir les codes et les gestes de cet art .
La journée a débuté par un encierro, traversant le parc dans une course effervescente avant d’aboutir dans les arènes, à la manière des grandes fêtes de Pampelune. Un moment de joie et de partage rendu possible grâce au soutien précieux de la Peña Taurine de Dax, du CTJA, des Jeunesses de l’Adour, des jeunes aficionados du sud ouest et de la Peña Alegria, ainsi que de partenaires privés engagés dans cette initiative.
Au cœur du ruedo dacquois, les ateliers animés par des professionnels ont permis aux jeunes d’apprendre les gestes essentiels de la tauromachie, dans une ambiance festive rythmée par la musique et les éclats de rire. En périphérie des arènes, des structures gonflables ont offert aux enfants des instants de détente et de jeu, complétant ainsi cette journée placée sous le signe du partage et de la tradition.
Une réussite qui en appelle d’autres, et qui inscrit Dax comme une ville toujours plus engagée dans la transmission de sa culture taurine aux nouvelles générations.
texte et photos Nicolas Couffignal
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