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La corrida, un spectacle où « on meurt pour de vrai »

Par François Zumbiehl, professeur de littérature classique et docteur en anthropologie. Il a été conseiller culturel à l’Ambassade de France en Espagne et directeur adjoint de la Casa de Velázquez à Madrid. Il vit entre le Pays basque et Madrid

Extrait article dans Sud-Ouest

Depuis la fameuse réplique lancée par Cúchares à un acteur qui, assis sur les gradins, lui reprochait vertement son manque de courage – « Ici, Monsieur, on meurt pour de vrai » – la différence entre la fiction du théâtre et la réalité des arènes est devenue un lieu commun. Cette différence ne doit pas faire oublier que le toreo et tout ce qui se produit sur le sable de la piste composent aussi, avec un autre langage que les mots, un art scénique, fait pour toucher le public auquel ils s’adressent. Santiago Martín El Viti, peu suspect de jouer les histrions, disait que le bon torero ne doit pas seulement se préoccuper de toréer et de dominer le taureau, mais aussi de « vendre » ce qu’il est en train de faire, c’est-à-dire de faire en sorte par sa façon de se comporter dans l’arène que les spectateurs captent le sens et l’émotion de chacun de ses gestes.

Quelle différence avec le théâtre ?

Tout ce qui survient dans une corrida est réalité, mais aussi représentation. Il est clair ici qu’une représentation n’implique pas une absence de vérité, mais une vérité qui se situe au-delà des apparences physiques, et qui peut se lire grâce à elles. C’est ce que permettent les signes. Ils sont ici innombrables. Certains sont fixés par le protocole : les saluts avant et après le paseo, les brindis, les alternatives, les tours d’honneur (du torero ou de la dépouille du taureau), les sorties en triomphe sous condition selon les arènes… D’autres appartiennent à une liturgie implicite et reconnue : le signe de croix tracé par le pied à l’entrée sur le sable, le baiser de la timbale d’argent avant de se voir remettre la muleta, le bras levé ou tendu vers le taureau pour annoncer et saluer sa mort, la poignée de sable baisée et comme enfouie dans son gousset par le matador triomphant, geste de gratitude et d’adieu pour ceux qui l’ont applaudi… D’autres sont faits pour souligner et indiquer aux spectateurs la tonalité particulière des phases marquantes des prestations : les desplantes (attitudes de défi) pour ponctuer la fin d’une série réussie, avec le plus souvent la brusquerie d’une colère simulée dans ce moment heureux, ; un pan de la veste ouverte avec la main comme une façon de s’offrir à la charge de la bête ; le rictus, de tension et de plaisir, déformant la bouche du torero depuis le prélude jusqu’au terme de la passe (est-il instinctif, convenu ?)…

Avec tous ces gestes nous comprenons qu’en marge du rituel et des figures imposées du répertoire technique et artistique, chaque après-midi de taureau – où surgissent une œuvre et une rencontre entre l’homme et la bête qui ne se retrouveront plus – nous raconte son histoire particulière. Elle vaut la peine qu’on y soit attentif.

Nouvelle défaite des antis en Euskadi

Le Parlement basque a rejeté jeudi la motion présentée par Sumar qui visait à abolir la corrida dans toute la région. Sumar n’a pas obtenu plus de voix que les siennes, car Bildu, qui a demandé d’« éviter le maximalisme », s’est abstenu, et PNV, PSOE, PP et Vox ont voté contre.

Avec ce résultat, Sumar subit une nouvelle défaite parlementaire dans sa « mission d’abolition » après ce qui s’est passé au Congrès des députés il y a quelques semaines avec le vote contre le programme anti-corrida ILP, qui a tellement irrité le ministre de la Culture, Ernest Urtasun.

L’UVTF SE REJOUIT DU REJET DE L’AMENDEMENT LFI VISANT A PENALISER LES VILLES TAURINES

Toromagie à Bayonne : Un Noël Solidaire au rythme des arènes

Ce dimanche 7 décembre, les Arènes de Bayonne se transforment en écrin festif pour accueillir Toromagie – Noël Solidaire, une journée placée sous le signe de la générosité et de la culture taurine. De 11h30 à 15h, petits et grands sont conviés à une fête gratuite et ouverte à tous, au bénéfice des enfants malades de l’Hôpital de la Côte Basque.

Au cœur de cette initiative solidaire, les animations s’enchaînent : défilé des clubs taurins, visite des arènes, stands associatifs et commerçants locaux, sans oublier la présence du Père Noël entouré de vedettes. Une petite course de vaches à l’ancienne viendra raviver l’esprit des traditions populaires, tandis que les clubs taurins assureront la restauration sur place.

Les organisateurs invitent chaque visiteur à déposer un jouet neuf à l’entrée. Ce geste, aussi symbolique que concret, permettra d’apporter un peu de magie aux enfants hospitalisés durant les fêtes.

Nicolas Couffignal

FACE AUX ALEAS, L’ECOLE TAURINE ET SES PARTENAIRES SOLIDAIRES

Obligée de reporter la Classe Pratique prévue à Saint-Martin de Crau du fait de l’interdiction de transport de bétail bovin, l’Ecole Taurine du Pays d’Arles avait proposé la date du 8 novembre au cas où l’interdiction serait levée, date acceptée et validée par ses partenaires de la ville et de La Unica.
L’interdiction levée, l’école et ses partenaires ont été saisis par les manadiers du territoire pour demander leur solidarité, les responsables de la Course Camarguaise ayant entretemps décidé unilatéralement, par précaution, d’arrêter leur saison sans attendre les conclusions des autorités sanitaires.
La ville de Saint-Martin-de-Crau a décidé, après concertation avec l’école et son accord comme celui de l’éleveur Emma Colombeau, d’exprimer cette solidarité en reportant cette Classe Pratique au

Dimanche 16 novembre à 10 h 30 au Mas Colombeau
Lidia complète de 3 novillos par les élèves de l’ETPA :

Manuel Fuentes ; Lisares ; Sacha

Petit déjeuner offert – Visite de la ganaderia – Buvette
Entrée : 20 €uros

Gratuit pour les < 12 ans

L’école veille ainsi à défendre
 ses engagements vis-à-vis des éleveurs de toros de combat
 son attachement à la formation de ses élèves
 sa solidarité avec toutes les tauromachies

L’arrêté ministériel

Madrid: despedida de Florito

Florencio Fernández Castillo, ‘Florito’, a fait ses adieux à son poste de mayoral des arènes de Las Ventas après 39 ans à la tête des corrals de la plus importante arène taurine. Né dans les arènes de Talavera de la Reina, où son père travaillait comme concierge, il a été torero dans sa jeunesse sous le surnom de « El Niño de la Plaza », jusqu’à abandonner l’habit de lumière en 1981.

Florito est entré à Madrid comme maire en février 1986, dirigé par l’homme d’affaires Manuel Martínez Flamarique. Une époque où Florito s’est distingué par sa simplicité et son efficacité à la tête des corrals, devenant une institution dans les arènes jusqu’à être décoré en 2012 de la Croix de l’Ordre du 2 mai de la Communauté de Madrid.

La proposition de loi anti-corrida largement défaite aux Cortés

Le débat sur l’ILP anti Taurine présentée aux Cortés est en discussion en ce moment. Il s’agit d’un vote crucial pour l’avenir de la tauromachie en général puisqu’il s’agit d’ôter le « blindage » du patrimoine de l’UNESCO.

La propostion de loi a été défaite hier soir grâce à l’abstention du PSOE. Les résultats sont sans appel : sur 344 suffrages exprimés, seuls 57 se sont prononcés en faveur de l’initiative législative populaire, tandis que 169 ont voté contre. Les abstentions, qui ont été de 118, ont marqué le rejet de l’ILP anti-corrida, promu par des partis comme Sumar et soutenu par Bildu, PNV, Esquerra Republicana, Junts per Catalunya et Podemos. C’est un grand succès pour la tauromachie. Et ce projet qui aurait reçu l appui de 700 000 signatures n ira pas plus loin. Voici un florilège des interventions aux Cortes hier.

María Soledad Cruz-Guzmán García, députée du PP : « Personne ne connaît l’histoire de l’Espagne sans connaître l’histoire de la tauromachie. Le Parti Populaire est contre cet ILP »

Maribel García López, députée socialiste au Congrès de Badajoz : « Nous respectons ceux qui ont signé l’initiative, même si le rôle de l’État n’est pas de dire ce qu’est la culture ou ce qui ne l’est pas »

María José Rodríguez de Millán Pardo, sénatrice de Vox : « Aucun roi, pape ou parti politique n’a été capable de s’attaquer à la corrida, car c’est l’une des colonnes vertébrales de la société espagnole »

Catalán Higueras, député de la circonscription de Navarre : « Quoi qu’il en soit, le monde de la tauromachie est passion, emploi, économie, culture. La Navarre ne serait pas comprise sans les célébrations taurines ».

La « Resaca »

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C’est la resaca. La gueule de bois. Le temps est passé de la « course des cuisinières » comme on le disait dans les villages gascons, pour l’ultime moment des fêtes. C’est le moment du post scriptum fait de migraines et de crises de foie, mais de bons souvenirs aussi comme ceux laissés par Marco Pérez et d’amertume comme cet ultime rendez-vous que les cieux n’ont pas permis.

Il est l’heure de revenir au réel. Or, malgré ce final nîmois noyé et frustrant, même si la réponse du « respectable » aux propositions des organisateurs a dépassé les espérances, il faut constater que des nuages planent à nouveau à l’horizon de nos amours.

Ces sombres cumulus ne viennent ni du public plus nombreux donc, ni des acteurs qui ont beaucoup donné, ni du « milieu » taurin si souvent décrié, mais, une fois de plus, de la classe politique qui cherche, comme elle vient de le faire au Mexique ou en Colombie, à se refaire la cerise sur le dos des aficionados. Et cela se passe en Espagne désormais. Il s’agit, en l’occurrence, d’un nouveau projet de loi qui sera soumis aux Cortés avec pour objectif de faire sauter le blindage donné par le label attribué par l’UNESCO de « Patrimoine Mondial de l’Humanité » qui protège la corrida dans son existence même. Ce projet de loi a été porté par le mouvement animaliste et le parti PACMA qui a réuni un nombre suffisant de signatures pour le présenter aux Cortés. Plus de 900 000 d’entre elles ont été validées par le Conseil Constitutionnel et il y aura donc un vote parlementaire dans les six mois maximum à la suite de la présentation du texte avec un examen et un vote.

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Dax et la canicule

Communiqué lié à la canicule à quelques jours à peine du début de la Feria…

La Ville de Dax anticipe les conséquences possibles des fortes chaleurs lors des fêtes ; les élus et les services municipaux se sont réunis cet après-midi.

La visite des toros a été annulée hier après-midi et celle du 12 août est avancée de 7h à 10h.

Pour les autres animations, la situation sera évaluée au jour le jour, compte-tenu des situations météorologiques différenciées selon les prévisions actuelles.

En tout état de cause, la Ville a évoqué aujourd’hui la possibilité de retarder les horaires des corridas et des spectacles, la possibilité d’annuler les novilladas et la rejón qui se déroulent en matinée, ainsi que l’ensemble des animations de jour…

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