Le rendez-vous incontournable de cette fin d’année, « Toromagie, » promet une journée mémorable. Organisé en soutien aux enfants de l’hôpital de la Côte Basque, cet événement taurin et caritatif est une date à ne pas rater pour tous les aficionados.
« Toromagie » clôturera la temporada avant l’année 2025 avec une célébration unique alliant passion pour la tauromachie et générosité. L’objectif est de recueillir des cadeaux pour les enfants hospitalisés, leur offrant ainsi des moments de joie et de réconfort.
Les arènes accueilleront des spectacles variés et la possibilité de se restaurer, permettant de savourer l’art taurin tout en participant à une cause noble. Marquez vos calendriers et rejoignez-nous pour cet événement inoubliable !
L’emblématique émission estivale « Intervilles », véritable institution du divertissement télévisé français, s’apprête à effectuer son grand retour sur les écrans de France Télévisions en 2025, ravivant ainsi les souvenirs d’une époque révolue où les jeux de prime time incarnaient l’esprit bon enfant et la convivialité estivale.
Pour l’occasion, c’est l’animateur phare Nagui, figure bien connue de l’audience et défenseur engagé des droits des animaux, qui prendra les rênes de l’émission. Mais ce retour tant attendu suscite déjà de vives réactions, notamment en raison de l’absence de l’une des figures les plus emblématiques du jeu : les fameuses vachettes, ces bovins qui, au fil des années, étaient devenus les véritables reines du programme.
Cette décision de ne pas inclure les vachettes dans le cadre de la nouvelle version du jeu a suscité une onde de choc parmi les fans de l’émission. Pour certains, elle s’apparente à une trahison des racines mêmes du programme et dénature ce qui faisait sa singularité. En effet, les vachettes, qui ont toujours été perçues comme un élément emblématique et même affectueux du show, ont été scrupuleusement épargnées de toute violence dans le cadre du jeu. Leur rôle se bornait à être des partenaires des candidats dans des courses effrénées et des jeux d’agilité, dans un contexte d’amusement collectif. L’absence de ces animaux dans la version 2025 est donc interprétée par certains comme une tentative de réduire une tradition populaire au nom d’une idéologie personnelle, portée par Nagui, contre les pratiques jugées violentes envers les animaux.
Certes, la défense des animaux et la lutte contre la maltraitance sont des causes d’une légitimité indiscutable et d’une grande noblesse. Cependant, dans le cas précis des vachettes d’Intervilles, il convient de nuancer cette position. Ces animaux, bien traités et parfaitement en sécurité dans le cadre des jeux, ne souffraient pas de maltraitance. Il semble donc pertinent de se questionner sur la portée de cette décision, qui pourrait être perçue comme une forme d’imposition d’une idéologie extrême, allant au-delà des intentions initiales de l’émission.
Il serait peut-être nécessaire de réfléchir à l’impact que des positions radicales peuvent avoir sur des causes pourtant porteuses de valeurs sincères et bénéfiques. À trop vouloir imposer une vision unique de la moralité, on risquerait de détourner certaines traditions populaires de leur nature originelle, en les privant d’une part de leur âme, voire en fragilisant l’essence même de ces formes de divertissement qui ont su toucher des générations de téléspectateurs.
Ainsi, si la démarche de Nagui, en tant qu’animateur engagé, est respectable dans ses intentions, elle interroge quant à son application dans ce contexte précis. Une remise en question des formes de divertissement populaires, en prenant en compte les spécificités et les nuances de chaque situation, est sans doute nécessaire pour éviter que l’évolution de la société ne sacrifie des éléments de patrimoine culturel au nom de principes unilatéraux.
A propos de la publication du bilan de la temporada signé Antonio Lorca, une lectrice régulière et souvent critique nous écrit:
Merci de partager ce long article sur l’état catastrophique de la corrida mais encore eût-il fallu le faire avec un traducteur parlant correctement l’espagnol.
Certains passages n’ont que fort peu de sens, la langue est régulièrement incorrecte même si on comprend ( pour l’avoir constaté !) l’esprit général de cet article.
Article par ailleurs ridicule qui fait reposer le monde de la tauromachie sur les épaules déjà et depuis longtemps bien fragiles de Morante!
Des autres ? Pas un mot ! De l’omniprésence des Juan Pedro, pas un mot, du rôle fort peu glorieux joué par Casas dans ce déclin, pas une ligne etc…
Exemple de l’éternelle cécité du monde taurin, de la loi de quelques uns qu’on dénonçait déjà à la mort du Yiyo condamné à aller se faire tuer dans la vallée de la mort, archaïsme du monde taurin qui en fait le charme mais aussi la terrible faiblesse…
Je vais aux arènes depuis l’âge de 16 ans, j’en ai 74, mon mari partage ma passion qui nous a réunis mais l’évolution du mundillo finira par nous en dégoûter. Il m’a sauvée d’un dégoût précoce en me détournant de Nîmes et Arles pour m’ouvrir à Vic et Céret.
Le psychodrame de OneToro en est le dernier et grotesque avatar. Urtasun a encore de beaux jours devant lui…
Sous un soleil automnal et pour la troisième année consécutive, la Peña Julien Lescarret organise dans le ruedo du Plumaçon à Mont-de-Marsan l’Encuentro de Prácticos.
Cet événement permet à ces toreros du week-end de ressentir les mêmes sensations que les figuras qu’ils admirent depuis les tendidos. La matinée est dédiée à la découverte des tauromachies : course landaise avec l’écarteur Camille Rol et le sauteur Kevin Ribero, la tauromachie espagnole avec une capea de Hadrien Lucq, et pour finir, une démonstration de cocarde par les raseteurs du sud-ouest.
Camille Rol exécute plusieurs écarts extérieurs et intérieurs sur le bétail de la Ganadería Bel Aventure.
Kevin Ribero, avec son agilité naturelle et son expérience des sauts, accomplit les différents types de sauts pratiqués régulièrement.
Lors de la démonstration de tauromachie espagnole, Hadrien Lucq se retrouve face à une vache mansa et distraite. La vache est plus compliqué sur la gauche que sur la droite. Malgré ses efforts pour capter l’attention de l’animal, il peine à la fixer, rendant difficile la transmission de l’émotion de cet art au public familial présent.
Le même public est présent l’après-midi qu’au matin, avec en ouverture les sévillanes, tandis que le parrainage de Julien Dusseig marque le lancement du troisième trophée des praticos.Il y a trois becerro de la Ganaderia Bonijol et deux de la ganaderia de l’Astarac qui possèdent un trapio plus imposant.
Jérôme Verneret de Culture Aficion, résidant à Paris, fait face à un becerro de la Ganadería Bonijol. Le becerro, faible et compliqué à gauche, met à l’épreuve les compétences du practico, qui montre des signes de fébrilité à la cape. Il brinde son becerro à Denis Loré. Sous les conseils de l’ancien matador, il parvient à mieux maîtriser la situation. Plein centre, le practico se libère de cette fébrilité pour exécuter une jolie série à droite. Il réussit ensuite sa tentative de mise à mort et une vuelta comme récompense.
On traverse la France et Mathieux Gonscalves qui vient de Arles. Le sorteo matinal lui donne le second becerro de la Ganaderia Bonijol. Il tombe sur un toro le plus noble des trois. Il ne crée aucune difficulté, tant à droite qu’à gauche, et son seul point faible est le manque de force. Comme le précèdent praticos la fébrilité règne. Il exécute des séries à la cape appliquée. La série de derechazo se font à mi-hauteur. La série de naturelle se fait plein centre. Une tentative de mise à mort est correcte avec comme récompense une vuelta.
Les trois derniers participants sont des practicos confirmés, ayant déjà pris part à cet encuentro. Le tirage a attribué le dernier becerro de la Ganadería Bonijol à Cyril Pinsol de la l’école taurine de la Marensina à Soustons.
Ce becerro montre un peu plus de force mais demeure faible. Lors du tercio à la cape, les passes sont plus profondes. À la muleta, il commence par des doblones, puis enchaîne plein centre avec des derechazos. Les naturelles s’enchaînent une à une. La tentative de mise à mort est bien exécutée. Vuelta pour le practico.
El Ministro, l’apodo de Sébastien Giordano le second landais des practicos, doit affronter un becerro de la Ganadería de L’Astarac. L’animal, doté d’un joli trapío, allie force et noblesse et charge de loin. Grâce à son expérience de practico, Serge Giordano maîtrise la situation, captivant le public par sa tauromachie. Le tercio de la cape constitue un authentique spectacle. À la muleta, il exécute des naturelles avec profondeur et des derechazos avec allégresse. La faena, l’une des plus longues de la tarde, charme tant le palco féminin que le chronomètre en est oublié, mais pas les deux oreilles.
David Donaville aficionado et practico qui n’arrête pas les aller retours pour assouvir son aficion a le dernier Becerro de la Ganaderia de l’Astarac. Ce dernier est le plus imposant. Son experience et sa technique permet de surmonter l’exigence du becerro. Il est compliqué à gauche mais exprime de la noblesse . Ses séries à droite comme à gauche sont appliqués de par sa maitrise du sujet . Il finit la mise à mort sur un julipié .
Sébastien Giordano a été couronné vainqueur par le palco lors de ce troisième encuentro. Les aficionados présents ont passé un moment agréable de tauromachie et les ganaderos mis à l’honneur ont à avoir amené du bétail qui a permis de se prendre pour les figuras.
Ce n’est pas une faute ni un hasard si j’ai écrit art avec une majuscule.
En effet, le comportement de Mr Urtasun ministre espagnol de la culture relève en matière de bêtise, de grossièreté et d’ignorance crasse des règles de la bienséance minimum à l’égard du roi, de la reine , de la tauromachie représentée en l’occurrence par Julian Lopez El Juli.
Explication: sur une même ligne , debout et applaudissant El Juli , de gauche(en effet!) à droite
le sieur Urtasun ci devant ministre étiqueté Catalogne en commun extrême gauche; puis le Roi d’Espagne, puis la Reine.
Le matador honoré arrive pour saluer cet aréopage et, en homme bien élevé se dirige droit vers le Roi et la Reine qu’il salue en premier. Notons au passage que l’annonce de l’arrivée du Juli était unanimement applaudie avec chaleur et sourire bienveillant par le roi et la reine, mais pas par le malheureux idiot que l’Espagne a pour ministre de la culture, lequel garde comme un cache sexe ses deux mains croisées à hauteur de sa braguette.
Ayant ainsi échangé avec le souverain une poignée de main franche et cordiale et quelques mots pleins de respect et d’admiration, le torero s’est alors dirigé main tendue vers le ministricule.
Tordant le nez, d’un air dégouté le sus nommé ministre n’a pu refuser la main du torero qu’à ce moment là, je l’avoue j’aurais bien voulu voir armée d’une lame pour un ‘julipié » rapide et efficace!
Et pendant ce temps là, chez nous, le même style d’imbéciles bien sûr trotsko gauchistes refusent aussi de serrer la main de leurs collègues qui ne partagent pas leurs « opinions », même bétise crasse, même intolérance qui autorise des fascistes de gauche à traiter de nazi quicinque ne pense ni n’agit comme eux.Les Caron, Panot préparent dans leur coin des projets de loi liberticide contre la corrida avec la complicité étrange de gens qui, allez savoir pourquoi, du centre ou de la droite dite « republicaine », se cachant derrière leur petit doigt en disant: notre projet n’interdit pas la corrida, il veut juste l’interidre aux moins de 16ans….Ah Mr le sénateur Pariât, passé par toutes les couleurs politiques, patron du domaine de Chambord et de ses chasses , chasse faut il le rappeler dont en France on obtient le permis dès l’âge de 15ans, cherchez l’erreur..
A un moment où les arènes se remplissent à nouveau de jeunes passionnés qui sont la relève du public vieillissant que l’on voyait sur les gradins, à ce moment précis où l’ancien projet de loi repoussé du triste Caron l avait été avec clarté, le jeune public comme le plus âgé s’apercevant que les toreros étaient des jeunes gens pleins de qualités , de courage et d’humanité, voilà que les animalistes antispécistes reviennent en scène et veulent interdire la corrida aux jeunes gens.
Urtasun, Podemos, Ecolo punitifs, LFI même combat, et même les Macronistes comme Patriat ex PSU ex PS et ces gens viennent vous parler de démocratie.
J’ai vu ma première corrida à 14ans et n’en ai retiré que le sens du beau, l’admiration pour le courage des toreros et la splendeur de l’animal le plus respecté au cours des siècles depuis la haute antiquité: le taureau.
Le RTMF mentionne l’indulto dans 2 articles, le 73-10 et surtout le 84 : “la grâce peut être accordée si le taureau a eu un excellent comportement dans les trois tiers“. L’ancienne mouture précisait “notamment en prenant les piques avec style et bravoure“. Au-delà des aspects réglementaires, la multiplication des indultos en Espagne (mais aucun dans les arènes de première catégorie) et malheureusement presque partout en France pose un problème majeur. Sans la mise à mort, le rite et le sens profond de la corrida sont perdus. La seule justification de l’indulto doit demeurer celle de préserver comme reproducteur un taureau absolument exceptionnel tout au long des trois tiers, un taureau puissant, brave, mobile, encasté. La grâce doit être rarissime à l’inverse des excès actuels qui ouvrent la voie, même si leurs auteurs n’en ont pas conscience, à une corrida qui, dépourvue de la suerte suprême, n’en serait plus une. Nous devons dénoncer avec vigueur les excès actuels. C’est un combat essentiel à mener sans concession, en sachant qu’il va à l’encontre des intérêts des matadors, des éleveurs et des empresas. Une proposition simple permettrait vraisemblablement de limiter le nombre des indultos : en l’absence de mise à mort, puisque la lidia n’est pas allée jusqu’au bout, pas de trophée pour les matadors hormis une vuelta al ruedo.
La veille du lundi, à Rion-des-Landes, l’arène André Tardis exulte des paso dobles de l’harmonie. Cette symphonie enchanteresse retentit pour des novilleros pleins de fougue, qui affrontent des becerros dans un ballet émouvant et passionné. Derrière leurs stylos, les revisteros élaborent des jugements impitoyables pour la presse du lendemain, condamnant sans merci les efforts de ceux qui vont devant les becerros.
Je pourrais tout à fait estimer que ma journée de dimanche à Rion-des-Landes, marquée par la présence de danseuses de flamenco, une tertulia en soirée et des moments de fraternité avec mes amis, est amplement suffisante. Profondément, en moi, je suis impatient de découvrir la capea du lundi.
À la même heure que la novillada de la veille, il y a Richard M avec ses élèves qui font le spectacle du début de soirée. Un public familial de la commune, de parent à la fois fier et inquiet de leurs chérubins qui vont affronter des vaches ou des taurillons de la Ganaderia de la Mecque. À la baguette, le Maestro, vêtu d’un micro cravate, murmure des mots doux à l’oreille du public, les rassurant sur le ton délicat qu’il adoptera envers ces jeunes en tenue de campo.
J’adore ce moment-là et secrètement au fond de moi, j’aspire à faire un espontanéo devant ces petites paires de corne. Tout en prenant des photos, j’écoute les conseils qu’il donne en espérant qu’il me propose de briller dans le ruedo ou pour une sortie ultérieure.
Sous le regard bienveillant des spectateurs, un ballet ensorcelant se joue dans l’enceinte de l’arène : trois vaches, de tailles différentes, mais toutes portant fièrement leurs cornes, défient le temps et l’espace, plongeant les acteurs dans la réalité de la vie, de l’éthique, qui est de torer.
Comme la veille, il faut s’adapter à un comportement mansa, de noblesse, de race. Selon leur niveau, les élèves se font prendre, d’autres exécute la série qui fait vibrer. Pourtant lors de la capea du lundi le révistero est absent, les photographes ont préféré les habits de lumière de la veille à ces jeunes en habit de campo qui espèrent devenir des figuras.
Une vuelta pour terminer la séance, une tertulia autour d’un verre. La mélancolie de quitter cette plaza de toro sans avoir torer, mais aussi de bonheur d’avoir figé des moments qui feront plaisir à ces apprentis. Le gusanillo, c’est cela qui m’amène voir la capéa du lundi à Rion-des-Landes
Depuis quelques années la mode est venue de faire jouer à des orphéons d’arènes des airs classiques , ou des musiques de films, Carmen, le concerto d’Aranjuez… plus ou moins bien , dans un tempo qui s’accorde le plus souvent mal au lieu, ou à la faena en cours de développement.
Ce fut le cas par deux fois hier à Béziers oùl’ami Bizet dut endurer l’interprétation de l’air du toreador de Carmen soutenu ou plutôt exécuté par l’orchestre des arènes, avant l’envoi d’une Marseillaise de plus, comme aux jeux olympiques , Et durant la faena du premier toro de Clemente, l’assassinat d’une belle musique de film.
La seule musique qui convienne dans une arène c’est le paso-doble et encore si le chef d’orchestre sait choisir la partition adaptée au style de ce qui se déroule en piste: solennité, combat, douceur, rythme lent ou rapide, tout dans le répertoire des paso-dobles taurin est à la disposition de l’orchestre.
Ajoutons que très souvent « ça » joue trop fort, ou faux.
La solution la meilleure ne réside- t- elle pas dans la méthode Sévillane ? L’orchestre ne joue que si son chef apprécie ce qui se passe en piste, et libre à lui de choisir le morceau.
Ou bien, solution extrême, calviniste en diable, comme à Madrid, pas de musique du tout pendant la faena!
Et puisqu »il faut bien ne rien prendre au sérieux, rappelons- nous le mot du grand aficionado qu’etait Yvan Audouard, à qui son voisin d’arène demandait un jour ce qu’il pensait de la corrida en cours, répondit avec un sourire: » oh, vous savez, je n’y connais rien, je ne viens que pour la musique ».
Le vent mauvais, un ganadero qui avait hier de bonnes raisons d’être heureux mais qui aurait pu se passer de faire de grands gestes vers la présidence qui venait de refuser l’oreille à Juan Leal, la pétition étant visiblement minoritaire, un indulto pour le toro Neptuno probablement un peu généreux avec pétition vigoureuse de l’éleveur, une double vuelta de Juan Leal exigée par le ganadero avec force gestes…
On attend désormais le troisième indulto obtenu par Clemente, jamais deux sans trois dit le proverbe, mais alors… avec quel toro?
Un Santi Domecq de grande classe, un Margé très solide armé et noble, un….,?
En tout cas Clemente ne cesse de nous convaincre, le chemin reste long cependant.
Le ciel des nuits andalouses n’est jamais noir… il s’illumine d’un bleu profond, vertigineux, symbole de calme et quiétude. Au dessus de Grenade, en bordure d’une route de montagne entre Viznar et Alfacar, diverses détonations déchirent le calme en ces première heures du 19 août 1936 (1)… plusieurs homme s’écroulent. Il y a là un instituteur, deux banderilleros anarchistes (2), et un poète passionné de tauromachie qui avait crié à tous, « les toros sont la fête la plus cultivée au monde. »
Il y a aujourd’hui quatre vingt huit ans que Fédérico Garcia Lorca est tombé, entouré de deux toreros, tel un christ entre deux larrons. Quatre vingt huit ans que nous sommes orphelins de cette grande voix qui mêlait l’une des poésies européennes les plus importantes à la tauromachie. Ses amis descendaient dans l’arène, certain y sont morts comme Ignacio Sanchez Mejias. lui arrachant les pleurs les plus terribles de la littérature. Aujourd’hui des voix, bien frêles à coté du souffle parfois épique de Lorca voudraient nous faire croire que les toros ne portent avec eux que bêtise, décadence et cruauté. Ils sont la vie en incarnant la mort. Ils font l’héroïsme de l’homme. Mais s’inclinent toujours devant l’intelligence.
Longtemps dans sa Granada, natale, là aussi où il semble venu être chercher la mort, le souvenir de Fédérico Garcia Lorca, ses œuvres, son évocation étaient interdits comme dans tout le pays… L’Espagne franquiste, la bourgeoisie andalouse, si souvent critiquée dans ses pièces de théâtre ou ses poésie, ne pardonnaient pas à ce génial créateur. La raison est revenue… et dans les arènes de Granada au moment de la feria les banderoles portant ses plus célèbres vers taurin envahissent les barreras.
Est-ce une revanche, de l’intelligence et de la raison ou une justice envers un homme et ses passions… Une revanche et une justice qui nous font soudain penser que la tauromachie est sûrement aussi fragile que la poésie car elle est un souffle toujours inspiré, rare et donné à seulement quelques uns., les Initiés de notre monde. La poésie de Fédérico Garcia Lorca est à jamais éternelle souhaitons que dans son sillage elle entraîne pour toujours cette fête la plus cultivée au monde.
Jean-Michel Dussol
(1) 19 ou 18 août les historiens et chercheurs n’ont toujours pas tranché. Le 19 a, désormais, été retenu comme date officielle.
(2) Il s’agit de Francisco Galadi et Joaquin Arcollas Cabezas.
Après le toro de l'esplanade, ce matin, les gymnastes ukrainiennes portaient un justaucorps inspiré d'un costume de lumières lors de l'exercice conjoint du cerceau sur la musique de l'Opéra Carmen de Bizet.