Sébastien Castella c’est la France solidaire (photo Eugénie Martinez)
Le festival prévu à Madrid au Palcio de Vistalegre au bénéfice des victimes des inondations dans la région de Valence (de la Dana) aura lieu de 1er janvier. Le cartel est connu: Enrique Ponce, Sebastián Castella, José María Manzanares, Alejandro Talavante, Roca Rey, Fernando Adrián et Olga Casado.
En cette période automnale, alors que les feuilles tombent et que l’odeur des carcasses de canard envahit l’airal , les aficionados se réunissent pour discuter de la temporada 2024. Les arènes de Rion des Landes deviennent le centre des débats animés, où l’on partage des souvenirs et des impressions de la saison écoulée, tout en spéculant sur ce que réserve la temporada 2025. La fin de la temporada est toujours empreinte d’émotion et de nostalgie, mais elle laisse également place à l’excitation de l’avenir et aux nouvelles perspectives pour les passionnés de tauromachie en attendant le début de la fiesta campera.
Les toreros de la fiesta campera
Public 3/4 d’arènes
Météo automnale et température printanière
Cuadrilla Bonijol
Présentation de la fiesta campera par Bernard Dehez
El Rafi. :une oreille et vuelta
Christian Parejo : deux oreilles
Alejandro Mora : une oreille
Julio Norte. : une oreille
El Rafi à la cape
El Rafi
Le novillo, de présentation correcte, exprime une noblesse évidente. Dès le début, El Rafi applique des véroniques et chicuelinas applaudies par le public. La charge franche au cheval se solde par une pique.
Ce novillo nécessite une faena douce, mais la première série est un peu brusque. Cependant, El Rafi se ressaisit et offre une série de derechazos avec douceur au centre de l’arène. La faena est bien construite, remplie d’alegria et accompagnée par la musique. Le public approuve avec des applaudissements ķnkuƙ, surtout après une jolie série de naturelles.
Malgré une belle charge de loin du novillo pour un recibir, l’épée est un échec.
Christian Parejo affronte son second novillo, un colorado plein d’énergie que le précédent. Ce novillo est plus réfléchi et compliqué sur la gauche, et il pousse fort au cheval.
Lors du tercio de cape, les véroniques de Parejo manquent de douceur, mais sa chicuelina après la pique est bien plus aboutie, ce qui est apprécié par le public. La première série à la muleta commence près des planches, avec des derechazos appuyés qui déclenchent la musique. Cependant, le novillero se fait prendre à deux reprises.
Il termine par des manoletinas et un joli recibir pour conclure. Le novillo est aplaudi à l’arrastre.
Alejandro Mora
Alejandro Mora affronte le troisième novillo negro, dont le trapío se distingue des précédents. Le torero, avec une belle tenue de campo, exécute de jolies véroniques, montrant une attitude de légèreté et d’alegria. Lors du tercio de pique, le novillo charge de loin. Jeremy Banti est applaudi à la pose des banderilles.
Naturelle de Alejandro Mora
Avec douceur, le matador amène le toro au centre de l’arène par de jolies passes et des naturelles qui suscitent l’émotion du public. Les derechazos mi-hauteur sont appliqués avec précision, bien que le novillo soit un peu sur la retenue. Les naturelles, exécutées avec douceur, transmettent beaucoup d’émotion. La fin de la série se fait avec des passes à droite, les pieds ancrés dans le sable. L’estocade est propre. Il obtient oreille mais en mérite deux.
+Julio Norte avec le dernier novillo de la temporada
Julio Norte affronte le dernier novillo au trapío identique au précédent, exprimant également de la noblesse. Bien que le novillo ne pousse pas trop au cheval, le novillero exécute avec alegria de jolies véroniques. La paire de banderilles posée par El Monteño est vivement applaudie.
Cependant, Julio Norte se fait prendre par le toro lors des premières passes. Il s’applique néanmoins sur les premiers muletazos à droite. Le novillo, avec une charge courte, révèle la volonté de Julio Norte de faire aussi bien que ses prédécesseurs, mais cette détermination manque de réalisme face à la noblesse et la charge courte de l’animal. Les derniers derechazos sont plus concluants, mais l’épée se place en arrière de la croix malgré l’engagement du novillero. Une oreille pour conclure cette temporada 2024 et le clap de fin dans l’airal pour refaire ce bon moment.
Les récompenses ont été remise par des enfants aficionado
La galerie photographique de la Fiesta campera de Rion-des-Landes au travers du regard de Philippe Gil Mir
Le prix Paul Délouéde de l’Association Française des Vétérinaires Taurins a été décerné à la commission taurine d’Orthez pour la présentation de sa journée taurine. Le prix sera remis lors de l’Assemblée Générale de l’Association.
« Paulista » de Veiga Texeira honoré d’une vuelta al ruedo lors de la dentière corrida au Pesqué (photo B. Caritey)
Son l’objectif proclamé est de faire renaître l’encaste Navarra. Celui-ci a été peu à peu abandonné car son trapio n’était plus en rapport avec les desiderata des empresas et du public : trop petit, il ne peut aujourd’hui être lidié qu’à l’âge de 5 ans, avec l’inconvénient de l’augmentation de son sentido.
Depuis 100 ans, les éleveurs de sang navarrais ont sélectionné leurs bêtes pour une lidia dans les spectacles populaires nombreux en Navarre. Le problème de Reta, qui veut lidier en corrida est donc de revenir sur 100 années de sélection.
En conséquence, Reta possède 3 fers, dont 1 acquis avec l’aide de Victorino Martin, appartient à l’UCTL. Les bêtes (mâles et femelles) marquées de 2 de ces fers sont systématiquement envoyées en spectacles de rue, les autres réservées pour la corrida. A l’évidence, ces deux origines n’ont rien à voir en termes de nourriture et de reproduction.
Toutes les vaches nées au campo sont tientées avant d’être affectées à l’une ou l’autre destination.
Sur le plan économique, l’élevage de bêtes pour la rue pose plusieurs problèmes administratifs : d’abord, l’Europe ne considère pas qu’il s’agit d’une activité d’élevage, mais comme de l’organisation de spectacles : en conséquence, pas de subvention, puisque les éleveurs ne participent pas à la PAC et des charges beaucoup plus fortes !
Pour pallier cet inconvénient, les vaches destinées aux spectacles de rue ont fait l’objet d’une dérogation à la législation espagnole qui oblige notamment à les conduire à l’abattoir après le spectacle. Les ganaderos navarrais ont obtenu l’autorisation de louer leurs bêtes, suivant un modèle analogue à celui de la Camargue, et de ne pas les afeiter (contrairement aux autres communidades) les toros étant ici emboulés.
Une réflexion en cours vise à reproduire le modèle camarguais en termes de vente de la viande : traditionnellement, les ganaderos du Sud de l’Espagne sont de grands propriétaires et riches d’autres activités pour lesquels la viande n’est qu’un à côté négligeable. Les éleveurs navarrais au contraire sont plus proches des agriculteurs camarguais et souhaitent modifier les mentalités en créant une AOP pour la viande de toros de combat comme cela s’est fait en Camargue. La conséquence serait l’augmentation de rentabilité des élevages et des recettes supérieures pour les empresas.
La ganaderia Reta est relativement petite 120 hectares seulement, plus 10 ha pour les cultures permettant l’alimentation du bétail. Les sols très accidentés et arborés en chênes blancs et verts, sont à la base argileux. A noter que la réglementation locale ne permet pas d’élever parallèlement des porcs pour profiter des glands qui ne servent qu’aux sangliers ! La raison ? d’obscurs problèmes sanitaires possibles…
Les sols imposent un manejo des animaux particulier : ici tout se fait à pieds. Ni chevaux ni quads comme dans d’autres élevages, mais des chiens (bergers allemands) accompagnant l’éleveur et les vaqueros. Les visiteurs bénéficient aussi de la possibilité de marcher dans les enclos accompagnant Miguel Reta et ses chiens !
Sur cet espace vivent 150 à 180 vaches de ventre réparties en 3 lots pour les fêtes populaires et 2 lots pour la corrida. Les lots de fécondation sont sélectionnés sur les cahiers généalogiques ; le semental reste en monte 4 à 5 mois, mais le rythme traditionnel de la monte pour provoquer des naissances en automne est ici modifié : les femelles sortant en spectacle populaire (vaquilla) en été ne peuvent pas être pleines pendant cette saison d’où le décalage dans l’approche du semental. Les femelles sont sevrées à 4 mois, et tientées à 2 ans.
Le toro navarrais est de type aleonado : gros devant, plus petit derrière. Miguel Reta considère que c’est un toro intelligent, en ce sens qu’il ne retourne pas à la pique (contrairement à la réputation de bravoure du toro navarrais au 19 ème siècle), surtout à l’âge de 5 ans.
D’où l’explication de la corrida de Céret, qui rappelons le, avait dépassé les 6 ans. Facteur aggravant dans ce dernier cas, il avait été demandé de faire courir les animaux. Or un taureau qui court ne s’arrête pas et donc devient beaucoup plus difficile à remater. (Ceci étant, on sait que les mères de ces toros avaient été sorties des lots de corrida ou envoyées à l’abattoir par Miguel Reta au lendemain de la course).
Sanchez Vara à Tafalla.
Depuis cette course, les lots de vaches pour la corrida ont été reconstitués, et de nouvelles tentatives en novillada ont été organisées avec des résultats plus satisfaisants. La dernière corrida de Reta a eu lieu cette année sous la forme d’un seul contre 6 de Sanchez Vara dans sa ville de Tafalla: le lot afficha encore un fond de mansedumbre mais se révéla plus toréable que celui de Céret.
Il y a quelques jours, Vicente Ruiz « El Soro » torero emblématoque de Valence et Victorino Martín président des ganaderos étaient en pourparlers pour organiser des festivals caritatifs au bénéfice des victimes des dramatiques inondations comme cela s'est s'est produit à plusieurs reprises au cours de l'histoire. Ce dimanche après-midi, El Soro, à travers un communiqué, a annoncé que l'idée d'organiser ces festival avait été lancée de manière concrète
« Moi, Vicente Ruiz « El Soro » et Victorino Martín, éleveur et président de la Fondation Toro de Lidia, à la tête de l'initiative d'organisation des fêtes caritatives pour la tragédie de DANA, confirmons et apprécions la réponse massive des toreros et des éleveurs.
C'est pour cette raison que nous envisageons d'organiser plusieurs festivals dans les principales villes espagnoles pour tenter d'aider les personnes touchées par la catastrophe.
Je tiens à vous informer que dans quelques jours nous déterminerons les dates, les lieux et les affiches de ces célébrations qui tenteront d'être une bouée de sauvetage pour les personnes touchées.
Merci encore aux professionnels de la tauromachie qui, du monde entier, montrent une fois de plus leur côté solidaire en essayant de collaborer du mieux qu'ils savent, face au taureau.
J'exprime également mon admiration aux citoyens pour cette réponse massive et en particulier aux toreros valenciens qui sont au complet comme volontaires. Mon âme est avec eux et cela m'épuise et ça me fait mal à l'âme de ne pas pouvoir les accompagner à cause de mon handicap et de ma foutue jambe qui me maintient en fauteuil roulant et en convalescence après ma 49ème opération subie mercredi dernier.'
Dimanche 3 novembre. Météo « de puta madre » ! Arènes pleines. Trois novillos, le premier de Piedras Rojas (Patrick Laugier), les deux suivants de Roland et Rafi Durand.
Journée taurine organisée par le CT Fiesta Brava récompensé par l’affluence et la bonne tenue des interventions des trois toreros invités.
Avant le début du tentadero, une minute d’applaudissements particulièrement nourris a salué la mémoire des victimes de la catastrophe subie par l’Espagne.
Puis Henri Diop, président durant 22 ans des areneros de Fiesta Brava a été honoré en piste et désormais remplacé par Jérôme Nuel.
Enfin, l’éleveur Patrick Laugier et ses filles Margot et Marie sont venus à leur tour dans le ruedo pour recevoir aussi une distinction.
Dans l’après-midi, un tentadero de machos a constitué le « plato fuerte » avec d’abord un novillo de Patrick Laugier charpenté qui prit deux piques, la seconde pour la forme. Juste de forces, mais noble, l’adversaire de Rafi lui permit toutefois de se distinguer tout au long d’un labeur technique adapté aux conditions du novillo. Final par luquecinas avant un simulacre d’estocade.
Carlos Olsina prit le relais avec un superbe novillo jabonero des Durand père et fils. Deux rencontres, la seconde mouvementée, avant un début de faena intéressant, mais le Biterrois connut ensuite une cruelle désillusion car alors que tout allait plutôt bien, il constata que son adversaire avait le sabot gauche lésionné, ce qui par la force des choses, le contraignit rapidement à le reconduire au toril. Dommage…
Restait Nino Julián, à son tour animé de bonnes intentions, qui prit un novillo des Durand qui allait lui permettre d’exprimer sa verve, son entrega et son alegría, faisant fi d’une spectaculaire voltereta pour tirer tout ce qu’il pouvait de ce bon opposant.
Les trois diestros ont salué en fin d’exercice et visiblement, le nombreux public s’est retiré satisfait de ce tentadero. Enhorabuena aux organisateurs du CT Fiesta Brava et à tous les participants, dont aussi Luc Tosello sur le cheval, Thomas Ubeda et Hugo Stievenard pour la brega, ainsi que Simon Challut « Sabadel », élève du CFT, qui sortit de second…
A noter encore qu’en matinée, Rafi a tienté deux vaches de Laugier et un excellent novillo de La Véronique (Dany Bantzé), d’origine Miranda de Pericalvo, avant les agapes de la mi-journée réunissant dans la salle adjacente aux arènes de nombreux convives. Bref, une journée réussie à tous égards. L’expression ne pouvait pas mieux tomber ce jour : Viva la Fiesta Brava !
Protégée par les platanes, la plazita de Fourques a affiché « no hay billetes »pour la despedida de Victor et la première de Clovis. Le premier de Victor n°3 de La Suerte colorado, bien armé, juste de force ne lui permet pas de briller, sa faena décolle sur la fin. Son second n°23 de Pagès Mailhan negro, mobile lui permet de tirer de bonnes séries à droite ; courageux, il subit 2 volteretas sans incidence et termine par de belles luquesinas. Dommage pour les aciers. A noter le quite de Clovis qui nous a gratifié de 2 chichuelinas très ajustées.
Clovis accueille ses 2 exemplaires à porta gayola et les banderille. Son premier, un Gallon n°60, negro liston, véloce est reçu par de belles véroniques conclues par 2 chicuelinas serrées. Il s’éteint au 3è tiers, mais Clovis nous offre des séries bien templées sur les 2 rives avec un final encimiste. Son second, un Pagès Mailhan n°63, colorado, le plus lourd du lot a du jus. Après de belles véroniques, Clovis l’accueille à genoux à la muleta, faena de bon niveau avec de beaux gestes.
En résumé, une bonne note pour la qualité du bétail et pour une première novillada non piquée, avec son toreo empreint déjà de maturité, excellente entrée de Clovis dans ce difficile monde de la tauromachie ; suerte pour la suite.
A noter l’impeccable organisation de cette journée grâce aux bénévoles des penas Cayetano, Javier Cortes et Campuzano.
Andrés Roca Rey a exprimé sa gratitude sur les réseaux sociaux après que la rupture avec son apoderado Roberto Dominguez ait été rendue publique : « Une étape incroyable, beaucoup d’émotions, beaucoup de moments difficiles, des peurs et beaucoup d’objectifs et de rêves que nous avons réalisés ensemble ! Merci pour ton dévouement et ton engagement envers Roca Rey (le torero) et aussi envers Andrés (la personne)… Maintenant, je prends les rênes de ma carrière avec gratitude et détermination, en regardant vers de nouveaux horizons. Nous sommes reconnaissants du chemin que nous avons parcouru et prêts à relever les défis qui nous attendent », a-t-il déclaré.
La Peña Taurine Mugronnaise est heureuse de vous annoncer le retour du fer de Baltasar Iban pour notre traditionnelle novillada piquée du Lundi de Pâques.
Après leur excellente novillada de 2024, nous avons décidé de renouveler notre confiance aux pupilles du Cortijo Wellington.
Rendez vous donc le Lundi 21 Avril 2025 aux arènes de Condrette.
A noter dans vos agendas : le cartel sera dévoilé le dimanche 19 Janvier 2025 à l’occasion d’un repas pour fêter notre 40eme anniversaire qui sera ouvert à tous.