CONFERENCE TAURINE avec JUAN DE CASTILLA LE SAMEDI 14 DECEMBRE à 18h30
L’Association des Aficionados de Parentis (ADA) recevra JUAN DE CASTILLA Matador de toros colombien et révélation de la temporada 2024 le SAMEDI 14 DECEMBRE à partir de 18h30 à la Salle de Réunion des Arènes de Parentis en Born. La conférence est gratuite et ouverte à tous ceux qui le souhaitent. Pour ceux qui le voudront un repas est prévu au Restaurant « Chez Camette » à Biscarrosse moyennant une participation de 35€ par personne. Les inscriptions au repas sont ouvertes jusqu’au 9 Décembre 2024 dernier délai à : ada-parentis@orange.fr
Son l’objectif proclamé est de faire renaître l’encaste Navarra. Celui-ci a été peu à peu abandonné car son trapio n’était plus en rapport avec les desiderata des empresas et du public : trop petit, il ne peut aujourd’hui être lidié qu’à l’âge de 5 ans, avec l’inconvénient de l’augmentation de son sentido.
Depuis 100 ans, les éleveurs de sang navarrais ont sélectionné leurs bêtes pour une lidia dans les spectacles populaires nombreux en Navarre. Le problème de Reta, qui veut lidier en corrida est donc de revenir sur 100 années de sélection.
En conséquence, Reta possède 3 fers, dont 1 acquis avec l’aide de Victorino Martin, appartient à l’UCTL. Les bêtes (mâles et femelles) marquées de 2 de ces fers sont systématiquement envoyées en spectacles de rue, les autres réservées pour la corrida. A l’évidence, ces deux origines n’ont rien à voir en termes de nourriture et de reproduction.
Toutes les vaches nées au campo sont tientées avant d’être affectées à l’une ou l’autre destination.
Sur le plan économique, l’élevage de bêtes pour la rue pose plusieurs problèmes administratifs : d’abord, l’Europe ne considère pas qu’il s’agit d’une activité d’élevage, mais comme de l’organisation de spectacles : en conséquence, pas de subvention, puisque les éleveurs ne participent pas à la PAC et des charges beaucoup plus fortes !
Pour pallier cet inconvénient, les vaches destinées aux spectacles de rue ont fait l’objet d’une dérogation à la législation espagnole qui oblige notamment à les conduire à l’abattoir après le spectacle. Les ganaderos navarrais ont obtenu l’autorisation de louer leurs bêtes, suivant un modèle analogue à celui de la Camargue, et de ne pas les afeiter (contrairement aux autres communidades) les toros étant ici emboulés.
Une réflexion en cours vise à reproduire le modèle camarguais en termes de vente de la viande : traditionnellement, les ganaderos du Sud de l’Espagne sont de grands propriétaires et riches d’autres activités pour lesquels la viande n’est qu’un à côté négligeable. Les éleveurs navarrais au contraire sont plus proches des agriculteurs camarguais et souhaitent modifier les mentalités en créant une AOP pour la viande de toros de combat comme cela s’est fait en Camargue. La conséquence serait l’augmentation de rentabilité des élevages et des recettes supérieures pour les empresas.
La ganaderia Reta est relativement petite 120 hectares seulement, plus 10 ha pour les cultures permettant l’alimentation du bétail. Les sols très accidentés et arborés en chênes blancs et verts, sont à la base argileux. A noter que la réglementation locale ne permet pas d’élever parallèlement des porcs pour profiter des glands qui ne servent qu’aux sangliers ! La raison ? d’obscurs problèmes sanitaires possibles…
Les sols imposent un manejo des animaux particulier : ici tout se fait à pieds. Ni chevaux ni quads comme dans d’autres élevages, mais des chiens (bergers allemands) accompagnant l’éleveur et les vaqueros. Les visiteurs bénéficient aussi de la possibilité de marcher dans les enclos accompagnant Miguel Reta et ses chiens !
Sur cet espace vivent 150 à 180 vaches de ventre réparties en 3 lots pour les fêtes populaires et 2 lots pour la corrida. Les lots de fécondation sont sélectionnés sur les cahiers généalogiques ; le semental reste en monte 4 à 5 mois, mais le rythme traditionnel de la monte pour provoquer des naissances en automne est ici modifié : les femelles sortant en spectacle populaire (vaquilla) en été ne peuvent pas être pleines pendant cette saison d’où le décalage dans l’approche du semental. Les femelles sont sevrées à 4 mois, et tientées à 2 ans.
Le toro navarrais est de type aleonado : gros devant, plus petit derrière. Miguel Reta considère que c’est un toro intelligent, en ce sens qu’il ne retourne pas à la pique (contrairement à la réputation de bravoure du toro navarrais au 19 ème siècle), surtout à l’âge de 5 ans.
D’où l’explication de la corrida de Céret, qui rappelons le, avait dépassé les 6 ans. Facteur aggravant dans ce dernier cas, il avait été demandé de faire courir les animaux. Or un taureau qui court ne s’arrête pas et donc devient beaucoup plus difficile à remater. (Ceci étant, on sait que les mères de ces toros avaient été sorties des lots de corrida ou envoyées à l’abattoir par Miguel Reta au lendemain de la course).
Sanchez Vara à Tafalla.
Depuis cette course, les lots de vaches pour la corrida ont été reconstitués, et de nouvelles tentatives en novillada ont été organisées avec des résultats plus satisfaisants. La dernière corrida de Reta a eu lieu cette année sous la forme d’un seul contre 6 de Sanchez Vara dans sa ville de Tafalla: le lot afficha encore un fond de mansedumbre mais se révéla plus toréable que celui de Céret.
Il y a quelques jours, Vicente Ruiz « El Soro » torero emblématoque de Valence et Victorino Martín président des ganaderos étaient en pourparlers pour organiser des festivals caritatifs au bénéfice des victimes des dramatiques inondations comme cela s'est s'est produit à plusieurs reprises au cours de l'histoire. Ce dimanche après-midi, El Soro, à travers un communiqué, a annoncé que l'idée d'organiser ces festival avait été lancée de manière concrète
« Moi, Vicente Ruiz « El Soro » et Victorino Martín, éleveur et président de la Fondation Toro de Lidia, à la tête de l'initiative d'organisation des fêtes caritatives pour la tragédie de DANA, confirmons et apprécions la réponse massive des toreros et des éleveurs.
C'est pour cette raison que nous envisageons d'organiser plusieurs festivals dans les principales villes espagnoles pour tenter d'aider les personnes touchées par la catastrophe.
Je tiens à vous informer que dans quelques jours nous déterminerons les dates, les lieux et les affiches de ces célébrations qui tenteront d'être une bouée de sauvetage pour les personnes touchées.
Merci encore aux professionnels de la tauromachie qui, du monde entier, montrent une fois de plus leur côté solidaire en essayant de collaborer du mieux qu'ils savent, face au taureau.
J'exprime également mon admiration aux citoyens pour cette réponse massive et en particulier aux toreros valenciens qui sont au complet comme volontaires. Mon âme est avec eux et cela m'épuise et ça me fait mal à l'âme de ne pas pouvoir les accompagner à cause de mon handicap et de ma foutue jambe qui me maintient en fauteuil roulant et en convalescence après ma 49ème opération subie mercredi dernier.'
Dimanche 3 novembre. Météo « de puta madre » ! Arènes pleines. Trois novillos, le premier de Piedras Rojas (Patrick Laugier), les deux suivants de Roland et Rafi Durand.
Journée taurine organisée par le CT Fiesta Brava récompensé par l’affluence et la bonne tenue des interventions des trois toreros invités.
Avant le début du tentadero, une minute d’applaudissements particulièrement nourris a salué la mémoire des victimes de la catastrophe subie par l’Espagne.
Puis Henri Diop, président durant 22 ans des areneros de Fiesta Brava a été honoré en piste et désormais remplacé par Jérôme Nuel.
Enfin, l’éleveur Patrick Laugier et ses filles Margot et Marie sont venus à leur tour dans le ruedo pour recevoir aussi une distinction.
Dans l’après-midi, un tentadero de machos a constitué le « plato fuerte » avec d’abord un novillo de Patrick Laugier charpenté qui prit deux piques, la seconde pour la forme. Juste de forces, mais noble, l’adversaire de Rafi lui permit toutefois de se distinguer tout au long d’un labeur technique adapté aux conditions du novillo. Final par luquecinas avant un simulacre d’estocade.
Carlos Olsina prit le relais avec un superbe novillo jabonero des Durand père et fils. Deux rencontres, la seconde mouvementée, avant un début de faena intéressant, mais le Biterrois connut ensuite une cruelle désillusion car alors que tout allait plutôt bien, il constata que son adversaire avait le sabot gauche lésionné, ce qui par la force des choses, le contraignit rapidement à le reconduire au toril. Dommage…
Restait Nino Julián, à son tour animé de bonnes intentions, qui prit un novillo des Durand qui allait lui permettre d’exprimer sa verve, son entrega et son alegría, faisant fi d’une spectaculaire voltereta pour tirer tout ce qu’il pouvait de ce bon opposant.
Les trois diestros ont salué en fin d’exercice et visiblement, le nombreux public s’est retiré satisfait de ce tentadero. Enhorabuena aux organisateurs du CT Fiesta Brava et à tous les participants, dont aussi Luc Tosello sur le cheval, Thomas Ubeda et Hugo Stievenard pour la brega, ainsi que Simon Challut « Sabadel », élève du CFT, qui sortit de second…
A noter encore qu’en matinée, Rafi a tienté deux vaches de Laugier et un excellent novillo de La Véronique (Dany Bantzé), d’origine Miranda de Pericalvo, avant les agapes de la mi-journée réunissant dans la salle adjacente aux arènes de nombreux convives. Bref, une journée réussie à tous égards. L’expression ne pouvait pas mieux tomber ce jour : Viva la Fiesta Brava !
La catastrophe qui touche nos voisins valenciens, nous émeut fortement, nous voulons en premier lieu leur apporter toute notre leur sollicitude et partager leur chagrin. Ils ont vécu des heures horribles, nous prenons part à leurs deuils et compatissons à leurs souffrances. Plus de 220 morts, des dizaines de disparus qui vont alourdir ce bilan, des richesses durement acquises détruites en quelques heures et l’angoisse de revivre un jour ce traumatisme brutal. Que l’on ne vienne pas faire le discours sur la résilience : le drame reste le drame, la souffrance et l’absence aussi…
Reste le pourquoi. C’est une question bien naturelle. Il faut la poser. La réponse des médias français -des journalistes plutôt que des spécialistes- : c’est le réchauffement climatique. La formule magique qui explique tout, désormais. Même si nous ne saurions contester ce que des centaines de scientifiques ont établi depuis plusieurs années, cela semble un peu court : Le réchauffement climatique est réduit à une commodité de langage qui empêche de penser la complexité, une injonction puérile comme on a pu le voir lors d’une émission « C’est à vous » consacrée à ces inondations.
Des scientifiques plus avertis que ces jeunes journalistes frais émoulus de ces écoles de formatage des esprits qui ont sévi dans l’émission, des architectes, des urbanistes ont montré les errements d’une urbanisation sauvage non maîtrisée, le scandale d’une pauvreté cachée mais endémique, l’absence de prévision des risques naturels et un défaut d’éducation à ces risques naturels sont à l’origine de l’ampleur de la catastrophe. Le drame de Biescas en 1996 avec 87 morts sur quelques dizaines de mètres carrés après qu’un pan de montagne se soit effondré sur un camping placé-là sans évaluation du danger aurait dû faire réfléchir…
Aucun pays du sud de l’Europe n’est à l’abri d’une catastrophe équivalente à celle de l’Espagne, mais le recul de l’Etat chez nos voisins est à la base de la catastrophe : le développement anarchique d’une prospérité nouvelle fondé sur la mono-industrie touristique polluante supportée de plus en plus mal par la population. Ce n’était pas mieux avant, non certainement pas mais l’hyperconsommation, les déréglementations tous azimuths et le développement touristique forcené qui ont succédé aux privations de da dictature n’ont pas eu que du bon.
Le traitement « politique » du drame est maintenant sur la table. L’incompétence de la Région de Valence est patente. L’alerte a été donnée avec retard et les premiers secours ont été étiques pour ne pas dire chaotiques. Cela montre les excès d’une décentralisation poussée à l’extrême qui a favorisé la corruption et conforté l’incompétence. Potiche sympathique le Roi n’a rien pu faire à part bien parler et adoucir les peines -c’est déjà pas mal. Celui qui aurait pu agir c’est le premier ministre Pedro Sanchez dont le cynisme n’a pas de limite. « J’enverrai de l’aide si on me le demande » a-t-il dit alors que les habitants se débattaient dans des fleuves de boue. Ainsi les victimes du fléau se retrouvèrent sans secours durant plusieurs jours. Ces manœuvres dilatoires coûteront cher au danseur de corde icône des élites Bruxelloises
En quoi cela nous concerne-t-il ? Me direz-vous. Et bien d’abord nous ne sommes ni bêtes ni idiots comme on voudrait le faire croire la marche du monde nous concerne au premier chef et nous sommes solidaires de la détresse de nos amis. Ensuite Pedro Sanchez est l’ennemi assumé de la tauromachie qu’il veut annihiler au nom de sa vision de la modernité. Son incompétence, son cynisme et son irresponsabilité sont désormais patents. Enfin parce que nous sommes les défenseurs acharnés d’un environnement sain, d’une biodiversité protectrice, d’une nature intacte préservée, en dernière analyse, par le toro bravo. La disparition de cet animal totem, comme le souhaite les émules de Sanchez, ne ferait qu’accroître les outrages faits à notre mère la Terre.
Pierre Vidal
P.S. Du grand écrivain espagnol progressiste Arturo Perez-Reverte ce soir sur X: « J’ai aimé le roi aujourd’hui : tempérant et courageux, endurant et montrant son visage tandis que Sánchez partait et que Mazón, comme il est petit, ne pouvait pas être vu. »
Le ganadero étant appelé à saluer à la fin de cette fiesta campera. Si Jesús Martínez put bien s’entendre avec un noble toro marqué du fer du « Scamandre », Alejandro Morilla et Clément Hargous eurent plus de mal à trouver la clé des « Sol » face à deux toros braves et pas évidents à embarquer dans les leurres pour des garçons qui toréaient si peu…
Le 1er mit un bouchon au groupe équestre sans s’y être fait prier, le poussant longuement. Il y retournera deux fois en s’employant et restant dans le peto sous le fer. Alejandro Morilla se verra confronté à un toro de peu d’allant et court de charge mais qui répondit présent quand la muleta s’imposa, sur quelques séquences droitières, l’autre corne s’avérant bien plus compliquée. Le torero de Cádiz conclut d’une lame plus efficace qu’orthodoxe.
Jesús Martínez hérita d’un toro du Scamandre qui poussa à la première rencontre, mettant moins d’entrain pour la répétition après une vuelta de campana. Noble et mobile, il répètera dans la muleta du Madrilène sur les deux côtés et arrivera à en tirer une faena enlevée mieux liée à droite. Conclusion en deux coups d’épée, le puntillero relevant un toro gardant la tête haute et qui ira se coucher en deux autres endroits du ruedo, obligeant El Chino à user de métier pour parvenir à ses fins…
Il y avait trop de toro pour Clément Hargous qui débuta avec picador en septembre et qui faisait son second paseíllo. Brave en trois rencontres et y allant a más, le toro de « Sol », puissant et fort, s’avéra trop exigeant pour le néo-novillero qui se laissa prendre le dessus le plus souvent, mais qui parvint à montrer quelques séquences quand il trouva un peu de sérénité. Le final de la faena sera plus compliqué, tout comme la suerte suprême…
Trois toros sérieusement présentés, solides, deux de la ganadería Sol, les 1er et 3°, et un du Scamandre de meilleure composition.
Alejandro Morilla : Deux oreilles !!!
Jesús Martínez : Oreille
Clément Hargous : Vuelta.
Trophées à l’improvisation. Pst : D. Caparros. Belle après-midi d’automne avec un public qui se réduit de plus en plus sur les étagères ! Une minute de silence pour les sinistrés espagnols et pour les taurins et aficionados qui nous ont quittés récemment, particulièrement Didier Volle disparu il y a peu…
Le samedi 23 novembre, conférence de Marc Thorel sur la Gran Plaza du Bois de Boulogne…
A l’occasion de la sortie de son livre « Toreros dans la Ville lumière », l’Union des Bibliophiles Taurins organise une conférence de Marc Thorel le samedi 23 novembre à 14h30 dans la salle paroissiale de l’église Saint-Séverin…
:Uriel Moreno « El Zapata » a subi avec succès une opération chirurgicale pour une cornada au mollet gauche qu’il a subie vendrdi soir à Ciudad Madero -Mexique. Une fois admis à la Clinique Intermédicale et opéré, le rapport médical a révélé que le torero aztèque avait subi une « blessure de corne de taureau qui a sectionné partiellement (50%) le gastrocnémien dans son tiers distal d’arrière en avant de 9 cm ». et une deuxième trajectoire ascendante qui dissèque les mêmes 17 cm . vers la dissection de l’artère et de la veine de la même manière ». Pronostic grave.