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Et du Musée Taurin


Les Clubs Taurins nîmois PALMAS Y PITOS & LES AMIS DE TOROS se sont à nouveau réunis en ce samedi 31 août pour organiser une 2e soirée taurine en hommage aux maletillas sous la lune dans le magnifique cadre du Centre de Découverte du Scamandre.
Une soirée réussie, suivie par plus de 125 aficionados, dans une ambiance guinguette en 1ère partie pour attendre la nuit.
Les aficionados ont pu pousser la chansonnette entre l’apéritif et le repas du Food Truck La Bonne Fourchette. Puis, direction la placita en musique. La lecture de l’extrait de « Humbles et Phénomènes » de Jacques DURAND, à la nuit tombée, a lancé la partie taurine…

Tout d’abord, 2 vaches de la Ganaderia La Pampa, la 1e piquante, alors que la 2e a permis à tous les élèves du Centre de Tauromachie de Nîmes de sortir de second, certains pour la 1e fois, sous le parrainage des Maestros Octavio CHACÓN et Cristian PÉREZ.
Avec les 2 novillos, de la Ganaderia Los Espejos, en particulier avec le dernier de la soirée, Octavio CHACÓN a montré tout son professionnalisme. L’excellent novillo très encasté de la Ganaderia des Héritiers de François André a ravi les spectateurs qui ont profité de l’inspiration de Cristian PÉREZ.
Enhorabuena et merci à tous les acteurs et participants !
Le Président du Club Taurin PALMAS Y PITOS – Nîmes,

Christophe DUMOND

Le novillero Samuel Navalón a subi une « blessure à la cuisse droite de 12 à 14 centimètres » lorsqu’il allait tuer le deuxième taureau d’Hermanos González Rodríguez dans les arènes d’El Casar (Guadalajara). Le Valencien, qui a été soigné en premier lieu à l’infirmerie de l’arène, « a été transféré à l’hôpital de Guadalajara, où il sera examiné minutieusement pour sa blessure » selon son apoderado qui a ajouté « Navalón a été surpris en train de tuer. Il lui a coupé les deux oreilles mais il a été blessé. C’est très dur ».
Plaza de toros de Calasparra (Murcia). Première de la Feria del Arroz. Un tiers d’entrée.
Novillos de Ganadería de Pincha, le 4ème ‘Operisto’, nº 3, negro, 02/21, vuelta al ruedo.

EDUARDO NEYRA, oreille et deux oreilles.
CID DE MARÍA, silence et silence.
ÁLVARO RODRÍGUEZ, ovation et silence.
El Álamo (Madrid)
Novillos de José Cruz.
Diego Bastos, silence et silence après avis;
Marcos del Rincón, deux oreilles et silence
Alejandro Chicharro, ovation a^rès avis et oreille.
Jesús Robledo ‘Tito’ et Juan Carlos Rey ont salué au sixième.
El Casar (Guadalajara).
Novillos de Hnos. González Rodríguez.
Jesús Romero, vuelta al ruedo, oreille et deux oreilles;
Samuel Navalón, deux oreilles et blessure.
Navalon sera remplacé ce soir à Alamo par Valentin Hoyos. Cartel: novillos de Aldeanueva para Jorge Molina, Víctor Cerrato et Valentín Hoyos.

Les corrales avec les toros de Toros y salsa seront ouverts à la visite du public le mercredi 4 septembre de 10h à 12h30 et de 15h à 18h30. 1€, gratuit pour les moins de 18 ans.

Après Bayonne c’est Dax ce week-end, avec le grand rendez-vous de « Toros y Salsa ». Le mano à mano Castella/Luque sera la conclusion prometteuse de la temporada dacquoise -brillante jusqu’à maintenant- face à des toros de Jandilla, dimanche. L’événement de ce week-end c’est aussi le début dans le ruedo de la cité thermale des toros de Robert Margé la veille, samedi. Ils seront combattus par Manuel Escribano, Esaü Fernandez et El Rafi. Un trio de qualité et très en forme puisque Manuel Escribano vient de réussir brillament son solo de Tarifa, Esaü Fernadez méconnu en France à une solide réputation dans le sud de la péninsule, car il a obtenu les deux seuls indultos de l’Histoire de Miura (à Utrera et Sanlucar), enfin El Rafi triomphateur de la féria l’an dernier, un des français puntero du moment.
Mais le véritable intérêt de cette tarde réside dans la venue de la corrida de Margé, élevage qui a séduit Madrid et qui sort d’un succès retentissant sur ses terres, à Béziers, il y a quelques jours. Robert Margé est un personnage généreux, truculent, passionné. Sa réussite comme apoderado, empresario puis ganadero est exemplaire: c’est une véritable saga que notre ami Antonio Arévalo a parfaitement conté dans un livre d’entretien publié dans le cadre de la collection « La Verdad » (éditions Gascogne) « Robert Margé Au coeur du toro« . Un livre qui a obtenu un beau succès public. En voici un extrait qui concerne le tiers de piques (…)
— Comme ganadero j’ai un souci parce que mes toros se livrent au cheval et il faut vraiment qu’ils aient de belles réserves pour aller jusqu’au bout. J’ai pu voir les blessures sur mes toros graciés. Comme ils avaient été très braves, ils ont poussé énormément. Celui qui l’est moins ne pousse pas, la pique ne rentre donc pas autant. Il faut préparer le toro à ce combat, tu te rends compte de ce qu’on leur demande en vingt-cinq minutes ? C’est pour ça que pour approuver une vache je lui demandais avant 120 muletazos et là je suis passé à 160, 180 et même 200. Parce que ce fond de race me servira pour le futur mâle qu’elle aura et ça fait qu’il durera beaucoup plus. Jamais on n’a autant exigé des toros et jamais ils n’ont atteint un tel niveau. Des toros de plus de cinq cents kilos auxquels on demande de pousser aux piques, de galoper à la cape, aux banderilles et de prendre soixante muletazos. Tu te rends compte du fond que doivent avoir ces toros ! C’est grâce à eux qu’on voit des œuvres d’art extraordinaires appelées faenas. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires, la façon dont humilient les toros depuis quinze ans ça n’existait pas avant, ce n’était pas comme ça. C’était à mi-hauteur, ils se laissaient faire mais n’humiliaient pas avec cette lenteur et cette classe. C’est vrai qu’on n’en voit pas tous les jours non plus, mais quand même ! Chez Cuvillo tu as beaucoup de toros avec une classe incroyable, la tête dans le sable et avançant doucement dans la muleta, d’où l’œuvre d’art qu’on voit après avec Morante ou d’autres. C’est ce qu’on recherche tous, moi avec un peu plus de moteur.

— À partir de quel moment, de quelle année, ressens-tu que le toro que tu cherchais te ressemble, que c’est un Margé ?
— À partir de 2005. Je franchis là un palier dans mon élevage avec le toro « Ajustador » qui me donne plus de bravoure, plus de caste avec autant d’humiliation mais avec ce moteur dont je parlais. Toutes les figuras qui ont toréé mes toros sont tous sortis par la grande porte. Tous, sans exception. Mais mets-toi à la place de l’apoderado d’une figura, et je l’ai été au plus haut niveau, donc je sais de quoi je parle, s’il doit choisir dans une feria parmi Victoriano, Cuvillo, Garcigrande, Margé ou Miura, qu’est-ce que tu penses qu’il va prendre ? Il va choisir ce qui va moins « molester » son torero, moins l’obliger et lui permettre de souffler le plus possible. Même s’il est persuadé, comme Roberto Domínguez, que ma ganaderia est excellente et qu’elle est au plus haut niveau. Mais si j’étais apoderado de Roca Rey et que tu me proposes Margé ou Cuvillo, je vais prendre Cuvillo. Et je ne leur en veux pas, parce que je sais. Je faisais pareil quand j’étais apoderado. Parce qu’avec Margé il va falloir aller un peu plus au charbon, que le torero donne un peu plus de lui-même. (…)

Antonio Arévalo dédicacera son livre à Dax ce week-end ( précisions à venir).

Le jeune matador Jerezano Cristobal Reyes, bien connu dans le sud-ouest et protégé de notre ami Christain Lamoulie vient d’annoncer sa rupture avec Israel Lancho qui l’apodérait jusqu’à maintenant. Rupture amicale bien entendu comme l’indique le communiqué. Cristobal s’est rapproché de k’ancien matador de Jerez lui-aussi Soto Paula, pédagogue reconnu.
Medina del Campo (Valladolid). 2/3 de plaza.
Toros de El Capea pour rejones et de Núñez del Cuvillo pour la lidia à pied. Le 3ème, « Hatero », Nº175, de Cuvillo, fa été gracié, le 4ème « Ignorado », vuelta al ruedo.
Diego Ventura, silence et deux oreilles
Cayetano, palmas et oreille

Marco Pérez, deux oreilles et la queue symboliques et oreille.

Tout a été dit sur l’un sur l’autre, sur les toros, sur les incidents, accidents de parcours ou ce que l’on a pu juger comme des injustices.
Reprenons si vous voulez bien me lire avec indulgence ce que je garde de cette feria.
Et ces quelques mots s’adressent tout particulièrement à mes deux voisines de balconcillo, mère et fille, aficionadas gourmandes d’explications, d’une curiosité scrupuleuse , sensibles à l’art et aux qualités de tel ou tel torero.
Bravo mesdames de vous interroger sur le bien fondé de décisions du palco, sur les manifestations bruyantes ou par trop silencieuses d’un public différent les 1er et 2ème jours du troisième.

Premier jour donc: une demie arène d’un public assez connaisseur, et comme il avait raison, après l’échec ( refus de voir) de Talavante à son premier toro, mais une merveille de toreo original, profond, savant, d’Alejandro à son second .
Daniel Luque a retrouvé avec bonheur son ancienne plaza française fétiche, réconciliant ainsi Dax et Bayonne, tandis qu’une autre de mes voisines me déclarait sur un ton péremptoire et entendu: » ici c’est Bayonne, on ne distribue pas les oreilles comme à Dax » Tout faux madame, tout faux.
Le neveu du grand Juan Mora actuait en troisième, ne démérita pas, avec un toreo modeste et cependant courageux.

De la novillada piquée je garde l’image d’un Pedro Luis téméraire autant que courageux, et d’un Chicharro techniquement au point. De la bonne graine de toreros.
Il parait que Lalo de Maria va prendre l’alternative la semaine prochaine? Ah bon?

Le soir nous avons profité de l’audace de l’excellent torero Colombien Juan de Castilla, entendu brailler pendant toute sa faena Molina à qui le public complaisant fit obtenir une oreille de petite catégorie, mais on eut beaucoup de plaisir à voir Christian Parejo plein de volonté et de finesse couper lui une oreille de poids à son adversaire.
Il parait qu’il y eut du mic-mac lors de la novillada sans picador, c’est bien dommage, et nous n’en parlerons pas.
In fine le morceau de choix: la corrida de clôture , avec le monstre sacré , le numéro UNO incontestable, celui qui remplit les arènes et cela à juste titre: Andrès Roca Rey. Le chef de lidia était le meilleur horloger de l’escalafon, celui qui arrête les toros comme le temps, et le troisième le nîmois Adrien Salenc « Adriano ».

Juan Ortega, vêtu de rose très pâle et or nous gratifia à son second d’une des plus profondes faenas que j’ai pu voir depuis deux ans. Il pincha et enfonça ensuite une entière immédiatement efficace qui ne lui valut pas la moindre pétition d’oreille, juste une belle ovation au tiers, alors que Roca Rey dont je suis un grand partisan avait coupé les deux de son premier, malgré une épée caida, trasera et de travers… Expliquez moi, tout le monde était il aveugle.?
J’ai une autre explication la langueur extrême , la douceur, la sérénité d’Ortega ont été polluées par une épouvantable musique de foire absolument pas en phase avec ce qui se passait en piste, un dzim- boum- boum de chef- lieu de canton , à faire fuir les oreilles bien faites.
Le répertoire de la musique de Bayonne est très court, on eut droit plusieurs fois au même morceau, sur des faenas de style et de rythme ou cadences différents.
Je refais le film, pardonnez moi, bon lot de Zacarias Moreno, bien fait, de la tête , supportant bien deux piques et gardant du gaz longtemps.
Très grande faena de Juan Ortega à son second, , pinchazo et entière, ovation qui aurait dû lui valoir au moins une vuelta.
Roca Rey, grande faena à son premier et épée défectueuse bien que d’effet immédiat: 2 oreilles
A son second bonne faena, moins complète cependant qu’à son premier mais estoconazo sin puntilla en place: 2 oreilles.
Adriano: honnête exercice avec des naturelles rejetant le toro au plus loin l’obligeant à des replacements nombreux, bonne épée: 1 oreille.
Le dernier toro était parait-il affecté d’un défaut de vision, le torero demanda son changement mais ne l’obtint pas.
Sic transit gloria mundi!

Merci a Roca Rey de donner autant de joie et d »émotion sans jamais être vulgaire et immense merci à Juan Ortega d’avoir su arrêter le temps avec le bout des doigts.
Jean François Nevière