Page 31 sur 178

AU MEXIQUE ON JOUE AU FOOT AVEC LES MAINS

Clara Brugada du parti animaliste à l’origine de la démarche qui pourrait metter fin à la corrida à Mexico. (photo Al toro Mexico).

Je n’ai pas encore évoqué la situation de la tauromachie à Mexico car on ne sait jamais comment tournent les événements dans ce pays à la démocratie balbutiante et bien mal en point, indéchiffrable pour l’observateur moyen en quête de cohérence. Il semble que les anti-taurins aient découvert une nouvelle trouvaille qui agréé aux gouvernants locaux : juges et assemblées fédérales du parti moreno. Il s’agit de la corrida « corrida de toros sin violencia », c’est-à-dire sans mise à mort, ni picador, ni banderilles. Pour prendre un exemple bien français : du hachis parmentier sans viande… Tout se jouerais ce mardi et les taurins mexicains sont appelés à se réunir devant l’assemblée avant que ne soit pondu ce décret stupide et insensé.

Stupide puisque la nature même de la corrida est de donner la mort du toro d’une manière rituelle strictement réglée avec un tiers réservé aux picadors, un autre aux banderilles et le troisième justement à la mise à mort. C’est l’essence même de la corrida, sans cela ce n’est qu’un jeu dérisoire, vulgaire, irrespectueux de l’animal. Ce n’est pas plus concevable que de jouer au foot avec les mains.

Ensuite cette mesure vient d’une des pays les plus dangereux de la planète où règne une violence extrême, livré au narcotrafic qui entretient des armées privées, qui a ses propres écoles, hôpitaux, radios, groupes de rocks, etc. Leurs exactions sont telles que l’on a parlé récemment de narcofourcrématoires  où on a trouvé des milliers d’os humains calcinés dans de gigantesques citernes appartenant à des paysans locaux disparus. Les narcos ont infiltré par ailleurs toutes les couches de l’administration. Qu’en est-il d’ailleurs de ceux qui prennent ces oukases anti-taurins?

Quelque soit le résultat de ce mardi -le pire est probable- il faut en retnir la leçon: le danger pour les taurins est toujours politique. Il l’est en Colombie où le régime dictatorial de Petro aux prises avec un redémarrage de la guerre civile en a fait une obsession ; il l’est aussi au Mexique où la nouvelle présidente de gauche a bien du mal en interne comme en externe avec Trump qui lui mène la vie dure.

Une fois encore la tauromachie est la variable d’ajustement. C’est le hochet que l’on agite en direction des minorités woke. On voit en Espagne où les arènes sont pleines grâce à l’effet Roca Rey qui joue à plein, l’attitude brutale et intolérante du ministre de la culture Urtasun que la tauromachie reste dans l’œil du cyclone lui et ses partisans attendant leur heure. La décision de Mexico a donc son importance pour notre avenir.

Pierre Vidal

Navalmoral de la Mata, indulto de « Zambombito » d’Alcurrucén

Plaza de toros de Navalmoral de la Mata. Corrida de toros. Lleno.

Toros de Alcurrucén, le cinquième ‘Zambombito’ a été gracié.

• SEBASTIÁN CASTELLA, oreille et deux oreilles

• ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et deux oreilles et la queue symboliques

• DANIEL LUQUE, oreille et oreille

VALENCE, LA RELEVE !

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Troisième corrida de toros de la Feria de Fallas 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Jandilla et El Parralejo (1º et 5º),

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreja y ovation après une légère pétition. 

• ROCA REY, silence après avis et oreille avec une forte pétition de la seconde et bronca à la présidence. 

• TOMÁS RUFO, oreille et oreille après avis.

Les banderilleros Sergio Blasco et Fernando Sánchez  ont salué au troisième.

Non seulement Roca Rey a rempli le coso de la calle de Jativa pour la seconde fois consécutive mais sa présence a tiré vers le haut la tarde obligeant ses compañeros de cartel à sortir le grand jeu. L’ensemble du bétail disparaitre, le troisième imprésentable, les deux d’El Parralejo (1er et 5ème) les mieux présentés a donné un jeu varié mais souvent décevant: le premier exigeant, le second se dégonflant à la muleta, le troisième noble, le quatrième violent, le cinquième terne, le sixième plus complet.

Ce sont donc les trois toreros qui donnèrent sa dimension à une tarde prenante de bout en bout. On vit en préambule Manzanares dans sa meilleure version, mâtant l’imposant premier et dessinant de belles séries à droite avec cet empaque qui lui est si particulier. Il a tué d’un cañonazo, comme avant… Un ton au dessous face au quatrième.

Roca Rey avait véritablement l’envie de triompher mais bizarrement son premier opposant s’arrêta dès qu’il prit la muleta. Faena de aliño. Au cinquième, il mit les gazs et devant un animal sérieux, débuté par cambiadas données au centre, il concocta un travail lucide, d’abord de loin puis par cercanias en fin de faena, un endroit où il excelle. Les limites du toro l’obligèrent à faire le taff: par circulaires inversées notamment se livrant sans retenue, totalement à la merci des défenses. Une entière d’effet immédiat et une solitaire oreille.

Bien très bien même Tomas Rufo qui ne confond pas rigueur et froideur, clacissicisme et austérité. Il connecta dès sa première apparition avec le public valencien grâce à un début de faena por rodillas très réussi ( 7 muletazos templés au centre) et une porta gayola émouvante au second. Puis il montra son vrai visage: fermeté, temple et vérité dans le sens où le toledano se croise un maximum. C’est en quelque sorte l’inverse du toreo péruvien plus baroque et spectaculaire. Tomas tua d’un estoconazo son premier adversaire et d’une épée tombée le second. Il sort en triomphe : c’est la relève !

P.V.

Valence: le rejoneo

Plaza de toros de Valencia, Comunidad Valenciana. Feria de Fallas 2025. Dimanche matin 3/4

Toros de Fermín Bohórquez.

• RUI FERNANDES, ovation et vuelta al ruedo.

• DIEGO VENTURA, ovation après pétition et oreille.

• LEA VICENS, ovation et vuelta al ruedo.

Sebastien Castella et Juan Leal à Cutervo (Pérou)

 M 24/06: Joaquín Caro et Jesús Rojas (Chacrasana)

– X 25/06: Pedro Luis , J. A. Guerrita (Novillos por designar)

– J 26/06: Corrida de la Peruanidad. Óscar Miguel Huaytau, Rivera del Pilar, Nicolás Vásquez ; Samuel Calderón (María Estela)

– V 27/06: Emilio Serna, Pepe Moral ; Juan del Álamo (Hnos. Navarrete)

– S 28/06: El Fandi, Jesús Enrique Colombo , Ismael Martín (Campo Bravo)

– D 29/06: Sebastián Castella, Alfonso de Lima , Juan Leal (San José del Monte)

– L 30/06: Morenito de Aranda, David Galván , Joaquín Galdós (Campo Nuevo)

Tristan Barroso : Un Retour aux Sources dans les Landes 1er partie

De retour dans les Landes, Tristan Barroso, futur matador de toros, a partagé des moments privilégiés entouré de ses proches et amis. Vendredi soir, il a captivé l’audience lors d’une conférence à la Peña Alegria de Dax. Dimanche matin, il a prends part à un tentadero à la Ganadería La Espera, organisé par Toros de Landia. Un week-end retour au source du novillero.

Il arrive saluant plusieurs personnes et leur disant quelques mot Tristan est toujours la même personne. On peut noter la présence de son apoderado dont il est très fier.

Le président de la peña accueille les participants avec un discours. Ce soir, ce sont Philippe Lalanne et Frederic Ciutad qui officient pour les questions. Le public étant nombreux, Philippe aborde le lien entre la peña et Tristan, rappelant son implication lorsque celui-ci exécute des passes à la cape dans l’impasse.

Tristan explique l’origine de sa passion, révélant qu’il commence par le rugby. À 9 ans, il effectue son premier contact avec Richard Millan, qui lui enseigne les bases du métier, notamment « devenir un homme et les difficultés du métier ». Suivent ensuite les capéas et son départ vers l’école taurine de Badajoz pour se préparer à devenir figura del toreo.

Les écoles taurines créent une compétition entre élèves où le respect s’acquiert devant le toro. La succession de sa jeune carrière de novillero se déroule dans les plus grandes arènes d’Espagne entre autres. Un long moment est consacré à la novillada piquée de Mont-de-Marsan, où Tristan estime avoir réalisé la meilleure faena de sa jeune carrière et ce qu’il aspire à exprimer ultérieurement en tant que matador et pourquoi pas une figura del torero .

Sa blessure le fait vivre un ascenseur émotionnel, entre l’espoir de passer son alternative, l’entraînement, la douleur et la rééducation pour une alternative à Dax qui semble illusoire mais précipité pour Saragosse. Tristan estime que Dax est le bon moment.

En ce qui concerne l’avenir, Tristan prévoit de prendre son alternative avec deux Français : l’un est une figure actuelle de la tauromachie française et l’autre est un aspirant à ce statut. Il espère les retrouver lors d’autres événements. Il souhaite également revêtir son costume d’alternative dans la ville thermale de Dax, où son alternative aurait dû avoir lieu. Entre 8 et 10 contrats l’attendent en France et en Espagne.

Frederic Ciutad pose des questions sur le jeune homme et le torero, sur comment il peut avoir 20 ans et mener une vie différente de celle de ses pairs. Malgré tout, Tristan est heureux de sa vie en attendant de devenir figura del torero. Philippe Lalanne interroge sa grand-mère, présente dans la salle, sur son ressenti. Le soutien des proches est essentiel, bien qu’une forme d’égoïsme soit également présente. Tristan est conscient de l’inquiétude de ses proches lorsqu’il participe aux corridas.

Quelques échanges informels avec les membres de la peña et les amis en attendant le tentadero de dimanche à la Ganaderia La Espera.

Photo et Texte Nicolas Couffignal

Première de la Copa Chenel: oreille pour Juanito

Valdilecha (Madrid) première de la Copa Chenel, /2 d’arène.

Taureaux de Cerro Longo,

Sergio Flores vuelta et silence,

Juanito vuelta et oreille

Jorge Molina oreille et vuleta.

Fitero, rabo pour Gomez del Pilar

Fitero (Navarre) Toros de Voltalegre, le quatrième vuelta al ruedo. 

Gómez del Pilar, oreille et deux oreilles et la queue; 

Joaquín Galdós, deux oreilles et oreille

Diego García, oreille et oreille. 

Villaseca de la Sagra, Damian Castaño en triomphe

Plaza de toros de Villaseca de la Sagra, Toledo. Corrida de toros benéfica en faveur de la Fundación Oncohematología del Hospital Niño Jesús de Madrid. Trois quart. 

Toros de Alcurrucén (1º et 2º), Ana Romero, Rehuelga, Pallarés et El Montecillo; le cinquième de Pallarés, vuelta al ruedo.

 FERNANDO ROBLEÑO, ovation et ovation.

• DAMIÁN CASTAÑO, oreille et oreille.

• MOLINA, ovation et oreille.

VALENCE : ROCA REY SUR L’ALTIPLANO

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Deuxième corrida de toros de la Feria de Fallas 2025. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Victoriano del Río et Toros de Cortes (4º), ‘Frenoso’, nº 98, negro mulato, nacido el 04/20, con 551 kilos, de la ganadería de Victoriano del Río lidié en 3ème a fait la vuelta.

• ALEJANDRO TALAVANTE, silence et silence.

• ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et ovation. 

• ALEJANDRO CHICHARRO, qui prenait l’alternative oreille après avis et vuelta al ruedo après avis. 

Les banderilleros Juan Carlos Rey et Fernando Sánchez ont salué au premier. 

Antonio Chacón et Paco Algaba  au troisième.

Iván García et  Fernando Sánchez au sixième. 

Alejandro Chicharro a pris l’alternative avec le toro ‘Alabardero’, nº 140, negro mulato, nacido el 02/20, de 550 kilos.

Débuts de temporada tonitruants de Roca Rey exceptionnel du début jusqu’à la fin et qui laisse loin derrière lui la concurrence. Faena vistosa, allègre et brillante mais toujours engagé face au 3ème toro de Victoriano, un animal qui s’est révélé excellent à la muleta et pour lequel il y eut pétition d’indulto. Du temple, de la variété mais surtout de la fermeté dans la faena du péruvien qui tua d’un estoconazo un poil desprendida qui lui coûtera le rabo (il y eut pétition, cependant). Très courageux au cinquième, violent, querencioso qui lui infligea un puntazo au mollet à la cape, il combattra le récalcitrant dans les planche montant à la corne contraire et arrachant à l’animal des séries courtes mais inattendues. Cette attitude héroïque fut suivie avec passion par le public valencien et justement saluée.

Mal servi, face à deux toros justes de force Talavante fit un effort mais renonça vite car il y avait trop peu de matière. Alvaro Chicharro bien à son toro d’alternative, noble mais sans transmission. Il assura sans génie mais avec fermeté et conclut par une entière qui lui permit d’obtenir l’oreille de son baptême du feu. Il se fit, au sixième, peur à porta Gayola, le toro le frôlant; faena sérieuse mais sans relief mal conclue à l’épée. C’est dur de passer après la condor de l’Altiplano…

PV

NB A l’occasion de la corrida d’hier le festival donné à Valence a été présenté:

Par ailleurs la corrida de mercredi, mano à mano opposant Roman à Borja Jimenez avec des toros de La Quinta, sera télévisée sur OneToroTV comme le corrida de ce dimanche.

Page 31 sur 178

© 2025 Corridasi - Tous droits réservés