Colmenar Viejo : Francisco de Manuel : « Coup de corne dans la zone axillaire de 17 centimètres avec une trajectoire ascendante et une plaie contondante sur la lèvre inférieure » (Rapport médical). Oreille et silence.
Colmenar Viejo: Miguel de Pablo: « Coup de corne dans le tiers de la jambe droite avec deux trajectoires de 8 et 15 centimètres » (Rapport Médical). Il a coupé 2 oreilles (1 et 1) et il est sorti en triomphe malgré tout.
Casavieja : le novillero Rafael Reyes, « coup de corne au sommet supérieur de la cavité poplitée de la cuisse gauche mesurant 10 cm » (Rapport médical)
Triomphes de Christian Parejo, Solal et des Blohorn avec deux toros de vuelta…Arènes pleines. Temps finalement agréable avec ciel voilé, de quoi rendre la température agréable. Six toros de Blohorn correctement présentés, inégaux de forces, donnant un jeu varié, en retrait le quatrième pour problèmes de faiblesse et motricité, meilleurs les deux derniers qui ont été crédité du mouchoir bleu : Khorogo, le cinquième, et Cocody, l’ultime. A l’issue du paseo, la Marseillaise a été jouée avant une minute d’applaudissements pour le décès de Thomas Guzman, un gardian récemment décédé.El Rafi : oreille et applaudissements.Christian Parejo : deux oreilles puis oreille. Solal : saluts puis deux oreilles.La première satisfaction à retenir de cette corrida provençale a été l’affluence car si l’on tient compte des places vendues sous les gradins, au niveau du ruedo, on peut affirmer sans se tromper qu’il y avait le plein. Comme quoi preuve est faite une nouvelle fois que le bétail et les toreros français ou assimilés peuvent attirer autant de monde qu’un cartel international !
Rafi a obtenu la première oreille de la séance au terme d’une faena comprenant quelques passages relevés, sans que pour autant les gradins ne réagissent plus que de mesure. Déjà, à la cape, on pouvait noter une certaine finesse dans les gestes, le tout manquant nénmoins d’un peu d’émotion. Entière tombée. Le cuarto, à la robe au demeurant peu commune, en mélange de noir et blanc, avait visiblement de bonnes dispositions, mais il étala assez rapidement quelques problèmes de motricité. Il fut toutefois combattu et après deux largas arrodilladas de réception puis avoir été cuidé à la pique, le Nîmois dut y aller avec douceur dans ses gestes exécutés à mi-hauteur pour que la faena tienne la route. Une attitude à mettre à son crédit mais qui n’a pas été suffisante pour convaincre le palco après quasi entière au second envoi.
Christian Parejo s’est retiré des arènes Emile Bilhau avec la sympathie de l’assemblée au terme d’une prestation aboutie qui lui a valu de remporter le Trophée de la Chaquetilla d’Or. Pour cela, il s’est imposé face au troisième, un sérieux client avec lequel il se montra plus à l’aise à tribord. Tout au long de son labeur, Christian s’efforça de soigner des séries qui ont maintenu l’intérêt tout en restant parfois plus heurtées. Belle résistance du Blohorn à l’heure du dernier souffle et les deux oreilles de la grande porte pour le Chiclanero. Avec le quinto qui s’illustra au cheval, il repartit à la bataille face à un opposant qui ne lâcha rien, le tenant jusqu’au bout sous la menace. Bel effort de Christian qui n’a pas démérité, justifiant en définitive le trophée remporté et sa sortie par la porte principale.
Solal qui pourtant torée peu, a visiblement gagné en maturité et pour tout dire, a été entreprenant tout au long de ses deux combats, banderilles comprises. Las, il pincha sa première faena, au demeurant parsemée de tandas rondement menées et empreintes d’un cachet et d’un aguante remarquables. Auparavant, il avait été ovationné palos en mains. Malgré l’échec avec la ferraille, on sentait bien que le Nîmois en avait sous la pédale, ce qui laissait espérer une belle revanche avec l’ultime. Et ce fut le cas… En effet, Solal mit les bouchées doubles avec Cocody, lui aussi justement récompensé en fin de séance. Ce Blohorn se distingua sous le fer avant une nouveau second tercio à nouveau applaudi. A la muleta, Solal s’engagea avec décision et sincérité, le public l’accompagnant dans son entrega tout au long d’un affrontement délicat. C’était là tout l’intérêt de la faena, et tous les mérites de Solal qui après entière, reçut les deux oreilles lui permettant d’accompagner Parejo sur les épaules. Ajoutons encore que le mayoral Patrick Alarcon a été invité par Christian à l’accompagner à pied dans sa vuelta, puis lors de la sortie a hombros des deux compères comme on peut le voir sur la photo du haut.
Un bon début avec ce premier acte de la Feria de la Pêche et de l’Abricot version corrida. Pouvou qué ça douré vendredi prochain…
Samedi 24 aôut. Petite entrée. Temps humide avec des passages pluvieux.
2 toros de San Pelayo pour Pablo, nobles et avec du moteur. 1 sobrero deValdefresno, vite affligé sorti second, un du Puerto de San Lorenzo sorti cinquième,manso et deux de la Ventana del Puerto avec de la mobilité mais sans un réelengagement.
Pablo Hermoso de Mendoza silence et deux oreilles.
Diego Urdiales palmas et silence après avis.
Juan Ortega oreille et ovation
Etre différend. C’est l’obsession de tous les toreros, même des figuras, mais peu y parviennent. On a vu aujourd’hui dans l’arène de Vista Alegre deux toreros avec une conception unique et singulière de la tauromachie.
Pablo Hermoso de Mendoza, dont c’était le dernier paseo à Bilbao, nous a ravis dans une faena au quatrième où on a pu se régaler avec toutes les variantes qu’il a introduites dans le rejoneo et qui ont provoqué la plus grande révolution dans la tauromachie à cheval. Cette proximité avec le toro, ce temple, cette douceur, cette façon de toréer qui ne se limite plus à la pose du réjon. Que ce soit en prolongeant la charge du toro de côté jusqu’à la domination absolue ou avec ces « hermosinas », alternant les va-et-vient d’une corne à l’autre, ou les quiebros, les pirouettes millimétrées et d’un total engagement. Il l’a fait avec « Nairobi », qu’il a sorti pour ses deux toros, mais aussi avec « Malbec », avec qui il a été éblouissant. Bon toro de San Pelayo qui se livrait quand on allait le chercher. Une despedida de Bilbao avec deux oreilles méritées et la reconnaissance unanime du public pour sa septième sortie par la puerta des arènes de Vista Alegre. Sur son premier, noble mais qui accusa peut-être le deuxième réjon de châtiment, sa prestation fut inégale, même si avec « Nairobi » il annonça la couleur de ce qui viendrait plus tard.
Présentation à Bilbao de Juan Ortega qui a séduit l’aficion. Il ne ressemble à personne, il y a une langueur, une délectation dans chaque passe, qu’elle soit réussie ou non, qui hypnotise. Parfois cela tient presque du miracle, de l’invraissemblable, tellement c’est beau. Cela s’est produit sur ses deux toros. Au dernier, il a pu le toréer à la cape, avec des véroniques somptueuses et un quite par chicuelinas tellement exquis qu’il fit taire les toristes plus protestaires qui ne voulaient pas d’un toro avec du trapío et bien armé. Ce ne furent pas deux faenas complètes, même si la première fut plus aboutie, mais certaines passes relevaient de l’enchantement. Il y eut des accrocs, mais on se délectait dans dès le début du muletazo jusqu’à sa conclusion, tellement c’était lent et à la fois naturel. Quel torero ! On peut aimer d’autres toreros mais lui est unique. Il coupa une oreille au premier. Indéniablement, au-delà du score, il a conquis Bilbao. Diego Urdiales, qui revenait de sa blessure à Azpeitia, n’a pas eu de chance avec son lot. Son premier ne lui a permis que de tracer une belle série à son début de faena de muleta et le dernier, manso, âpre et violent, était intoréable.
La Monumental de Mexico où se clôture un cycle nourri de novilladas vient de présenter les cartels de la première partie de sa temporada grande. Elle se fera à base de toreros nationaux avec la présence bien méritée de Robleño qui confirmera ainsi que celle de Borja Jimenez et d’Antonio Ferrera qui certainement le torero européen puntero dans ce gran pays. Voici les cartels.
-L 16/09. Corrida Charro-Taurina. CuahtémocAyala, PepeMurillo, Juan Luis Silis, Angelino de Arriaga, Luis Ignacio Escobedo, qui confirme et Juan Pedro Llaguno (San Marcos)
-S 19/10. Corrida nocturne de Las Luces. FernandoRobleño, qui confirme, ArturoSaldívar et Diego Sánchez (Villacarmela, Santo Tomás, Fernando Lomeli, Santa Inés, Los Encinos et Santa María de Xalpa)
-D 17/11. Corrida de rejones. Jorge Hernández Gárate, Guillermo Hermoso de Mendoza et Javier Funtanet. forcados amadores de Évora et forcados amadores de México (Marrón)
-D 24/11. Sergio Flores, Borja Jiménez, qui confirme et Miguel Aguilar (San Constantino)
-D 01/12. Juan Pablo Sánchez, Diego Silveti et Juan Ortega, qui confirme (Montecristo)
-J 12/12. Antonio Ferrera, Diego San Román et Héctor Gutiérrez (Jaral de Peñas)
Tous les détails sur la Finale 2024 du Bolsín de Nîmes Métropole à Saint-Gilles… .Suite à la dernière épreuve de sélection qui a eu lieu ce jeudi 22 août à Fons Outre Gardon, les sélectionnés pour la finale du Bolsín Taurin Nîmes Métropole édition 2024, qui se déroulera dimanche prochain 25 août à 18H00 dans les Arènes de Saint Gilles sont les aspirants toreros suivants:- Valentin Vindevogel (CFT) – Andy Martin (section jeune AFAP “El Toreo”) – Léo Pallatier (École Taurine José Cubero « Yiyo » de Madrid) « Hugo Casado ayant été retenu initialement parmi les 3 finalistes ne pourra pas tenir sa place pour des raisons administratives ». Pour cette finale, ces trois novilleros seront confrontés à six erales, trois provenant de l’élevage de La Paluna et trois de la ganadería de Bernard Taurelle et fils. Le réserve proviendra de la ganadería de La Suerte. D’un commun accord entre M. Frédéric Lautier, Nîmes Métropole et l’AFAP, les erales de l’élevage de François André ne pourront pas être combattus. Ils ont été remplacés par un exemplaire des ganaderías La Paluna et Bernard Taurelle et Fils.Lors de cette finale, c’est le public, et lui seul, qui désignera le grand vainqueur du Bolsín Taurin 2024 de Nîmes Métropole.Plusieurs urnes seront disposées à la sortie des arènes afin que le public puisse déposer leurs votes à l’aide du ticket d’entrée. Le vainqueur du Bolsín Taurin recevra une cape de paseo de la Sastrería de Toreros Fermín de Madrid et sera invité à participer à la novillada non piquée de Seissan dans le Gers le dimanche 1er septembre 2024. Le deuxième se verra remettre une cape et le troisième une muleta, également de la Sastrería de Toreros Fermín. Pour mémoire l’édition 2024, et d’un point de vue comptable, a été composée de :* 18 erales des ganaderías suivantes : La Suerte – Alain et Frédérique Tardieu – François André – Jalabert frères – La Paluna – Bernard Taurelle et fils.* 12 aspirants toreros des structures suivantes : AFAP – CFT – ETB – ETPA – Adour Afición -École Taurine de Cataluña – École Taurine José Cubero « Yiyo » de Madrid – Ecole Taurine d’Albacete. (Communiqué)
PLAZA DE TOROS DE BILBAO- vendredi 23 aout 2024. 5° corrida de toros de la feria. Beau temps ensoleillé. Arènes casi combles.
6 toros de DANIEL RUIZ, de quatre ans, de 524 à 579 Kg, donnant un mauvais jeu car mansos, faibles et sans caste dans l’ensemble, tous sifflés à l’arrastre. Ils ont gâché la fête.
ENRIQUE PONCE, rose très pale et or, ovation après avis, vuelta de despedida avec salut au centre. ROCA REY, noir et noir, silence et ovation après avis. PABLO AGUADO, marine et argent, gilet d’or, Silence et ovation.
Avant de commencer le paseo Enrique Ponce a été fêté par une danse d’honneur basque (arresku; ndlr)
Les uns étaient venus pour les adieux de Ponce, d’autres pour la réputation de Roca Rey, d’autres encore pour la toreria de Pablo Aguado, mais tous sont repartis décus. Non point la faute aux toreros qui ont tout fait pour étaler leur art respectif, mais la faute aux toros de Daniel Ruiz dont on se demandait d’ailleurs avant la course ce qu’ils faisaient à Bilbao pour ce jour tant attendu. Point de polémique ce jour quant à l’octroi des oreilles par le Président Matias Gonsalez car il n’y eu malheureusement pas de pétition, à part une légère pour Roca Rey à son second toro.
Enrique PONCE donc a quand même réussi à faire une faena élégante et suave par derechazos et naturelles « sui generis » à son premier toro qui ne demandait pas de combattre. Une épée un peu tombée concluait ce travail qui laissait le costume du torero aussi blanc qu’au paseo. A son second, le quatrième de l’après midi même, son désir de triomphe après un brindis au public debout était évident qui l’a même poussé à toréer entre les cornes de son opposant faible et ne transmettant aucune émotion. Une demi épée concluait ce triste combat qui n’en avait que le nom. Quelle pitié pour le départ d’un si grand torero dont c’était la 63° corrida à Bilbao. Heureusement le si gentil public de Bilbao lui a offert des adieux très émouvants par une vuelta très fêtée et salut au centre avec les yeux du maestro embués par l’émotion. A noter qu’au cours de sa vuelta le Maestro a tenu à serrer la main à tous les areneros de la plaza qu’il rencontrait sur son passage, ce qui en dit long sur sa personnalité.
Andrés ROCA REY n’a pas pu répéter son succès, la faute aux…et pourtant il a tout donné à chacun de ses opposants. Le premier avec une faena commencée par statuaires aux tablas, puis une série dominatrice de la droite avant une passe de poitrine extra. Se centrant de plus en plus nous attendions tous la phase 2 de la faena type du maestro, c’est-à-dire des passes dans le dos, des changements de main, des redondos interminables. Hélas le toro, trop faible et donc dangereux pour ce genre d’exercice ne le permit pas. Un pinchazo et une épée tombée terminait ce travail. A son second, le cinquième de l’après-midi, faena débutée à genoux aux tablas puis derechazos au centre du ruedo déclenchant la musique, une phase deux très courte en raison de la faiblesse de l’opposant, mais quatre manoletinas aux planches, une passe de poitrine et une trinchera permettaient au torero de conquérir le public. Mais comme tout devait aller mal cet après midi un pinchazo précédant une entière ne permettait pas l’octroi d’une oreille par l’ineffable Président Matias, il est vrai soutenu dans son choix par une pétition d’oreille pas assez importante. De toute façon avec ce Président là il faut couper trois oreilles au même toro pour sortir en triomphe, alors…. (Blague en cours à Bilbao).
PABLO AGUADO se présentait après son triomphe de Saint Sébastien et l’on a pu voir ses bonnes dispositions du moment à son premier toro avec des passes de cape de réception par véroniques ajustées puis deux véroniques templées après pique. Faena par la droite et une trinchera de gala, trois naturelles de trois quart face comme il se doit, style « Sévilla », le tout à un toro sans force. Malheureusement deux pinchazos gachèrent le succès attendu. A son second, l’ultime toro de la course, le mieux présenté peut-être, mais trop faible pour construire une faena complète on put surtout admirer un desplante magnifique, digne de ceux de Curro Romero. Heureusement les six véroniques de réception et les chicuelinas marchées pour conduire le toro au cheval avaient laissé la signature du torero sur le sable gris des arènes, gris comme l’après-midi que l’on attendait lumineux.
A noter que Roca Rey et Pablo Aguado ont tous deux offert le combat de leur premier toro à Enrique Ponce, attention émouvante.
Jeudi soir Vista Alegre, grâce au torero le plus taquillero du monde était aux trois quasi pleine. Les jours précédents, avec de grands et excellents toreros, on pouvait presque compter sur les doigts le nombre de spectateurs.
Bilbao n’a jamais rempli ses tendidos mais quand même… d’où provient cette désaffection ?
Il n’est pas impossible que l’excessive sévérite du palco tenu par l’indomptable, l’ inoxydable président Matias Gonzalez qui ne veut jamais accorder deux oreilles du même toro empêchant ainsi ce soir El REY ROCA de sortir à hombros y soit pour quelque chose. Cela participe de l’évasion d’un public peut- être un peu moins aficionado , mais que faut- il donc faire pour que Bilbao vive sa tauromachie dignement avec des tendidos au moins à moitié remplis.
Avez- vous remarqué que depuis quelques années les sièges baquets ont été changés et sont de quatre couleurs différentes ? Du noir pour les premiers rangs puis, comme répartis dans un ordre sans doute pas hasardeux : du bleu, du rouge du blanc, pouvant donner l’impression qu’ils sont occupés par des spectateurs habilles de rouge de blanc de bleu. Effet de trompe- l oeil garanti!
L’autre soir pour voir le mano a mano LUQUE BORJA JIMENEZ il devait y avoir au mieux 2000 personnes, mais les fauteuils colorés aidant, on pouvait en imaginer quatre fois plus.
Ce soir indéniablement après un faenon génial Roca Rey, malgré une épée très très légèrement défectueuse mais d’effet immédiat, la figura N° UNO méritait la deuxième oreille réclamée à cor et à cri par un public bouleversé, mais, comme toujours, Matias a compté les deux centimètres trop à droite ou à gauche,en avant ou en arrière pour la refuser.
Je souhaitais juste dire mon regret qu’une aussi grande plaza n’attire pas davantage de monde.
Jean François Nevière
NB Marco Sikora, tout aussi bon peintre qu’aficionado m’a contacté aussitôt à la sortie des arènes pour exprimer son émotion devant le génie(sic) dAndrès Roca Rey. Et n’oublions pas , chers amis, que EMOCION est le maître mot en tauromachie.
Une nouvelle fois à Bilbao, le protagonisme présidentiel aura gâché la fête. En poste depuis 31 ans, Matias Gonzalez qui court les interviews et cherche la lumière des photographes plus que l’équité qui sied à un palco présidentiel a privé hier, en ne donnant pas à Roca Rey sa seconde oreille (malgré un estoconazo), le public d’une joie légitime. Sa décision est injuste et contreproductive. On aura parlé de lui certes et les caméras lui ont donné pour quelques instants une importance qu’il n’aurait jamais eu s’il n’avait occupé ce poste -et peut-être une jouissance intime.
Matias Gonzalez incarne à lui tout seul le conservatisme mortifère du Milieu Taurin qui a besoin d’un sérieux coup de jeune. Il fait partie d’un folklore malsain. Il faut rajeunir les cadres… Il y a de très bons aficionados au Pays Basque qui feraient de très bons présidents. Sinon nous en avons en France (et ce n’est pas si loin).
Qu’est-ce qu’aurait enlevé au prestige de Bilbao une seconde oreille pour Roca Rey ? Ce qui quitte du prestige à la grande plaza basque c’est la présentation du toro. On l’a vu la veille, aujourd’hui et sans doute demain : le toro de Bilbao n’est plus le toro de Bilbao, il n’a plus son sérieux, son exigeance et le public ne le proteste pas. Bilbao a perdu cette magie qui en faisait, plus en encore que Pampelune, la féria du toro.
Mais bon ! Ne voyons pas tout en noir : l’essentiel c’est que la plaza de Vista Alegre se soit remplie jusqu’au dernier tendido alto. Il faut s’en réjouir ! Comme elle le sera ce soir. Deux llenos c’est historique. Cela dément tous les faireparts mortuaires que l’on délivre régulièrement à propos de l’aficion basque. Elle est là et bien là cette aficion, populaire et nombreuse quand on la sollicite a lo grande avec un cartel qui l’intéresse. Et l’homme qui intéresse, la madone des taquillas, c’est Roca Rey auquel tout un public jeune, loin de l’influence des caciques, s’identifie.
En piste comme par son tiron, Andrés hier a justifié tout à fait son titre de Numéro Un et contre cela les Matias et consorts ne peuvent rien.