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La corrida de Fraile n’étant plus disponible c’est vers une corrida de Saltillo que les Cérétans se sont tournés. Avec une féria qui se déroulera ainsi:
– S 12/07. Corrida de toros. Toros de Saltillo.
– D 13/07. Novillada matinal. Novillos de Hnos Quintas.
– D 13/07. Corrida de toros. Toros de Sobral.
Après ce lancement vibrant, (voir épisode 1) on entre dans le vif du sujet avec l’attribution des premiers brindis.
Arnaud Agnel rappelle que le choix des nominés a été fait par un jury qui associe compétence et aficion et que 4000 aficionados ont ensuite voté pour l’attribution de ces Brindis. Leur vote est prioritaire, même si le jury a conservé 25% de la note finale.
Les premiers brindis attribués ont pour ambition de montrer la force du collectif et les résultats qu’il obtient quand tous s’engagent.
Les 3 premiers nominés pour le titre de Brindis de l’organisation sont : la programmation de Dax, la novillada de Seissan, 1 toro pour un rêve d’enfant.

Florent Moreau qui révèle des discussions passionnantes au sein du jury pour ce Brindis et le rugbyman Nolan Le Garrec se partagent la lecture du verdict et la nomination du vainqueur.
C’est Marc Serrano pour son opération 1 toro pour in rêve d’enfant qui reçoit le prix.

Depuis 2013, le festival a été organisé par Marc Serrano avec le soutien des ganaderos, qui offrent les toros, des matadors et des cuadrillas, qui officient gratuitement, des propriétaires d’arènes, qui les mettent à disposition. Ces 3 dernières années, il a permis d’offrir 56 000 €, dont 18000 en 2024, aux services pédiatriques d’hôpitaux et à des associations œuvrant en faveur de l’enfance. Aux yeux de l’aficion, c’était un Brindis incontournable et parfaitement mérité.
Le deuxième Brindis dans l’esprit de la force du collectif est attribué à une action de transmission de l’aficion.
Les nominés qu’il va être difficile de départager sont l’AFAP, le bolsin de Nîmes métropole, la Novillada Sans Picadors gratuite de Tyrosse. À l’évidence les 3 méritent la victoire !

L’aficion ayant tranché, c’est Le Cercle Taurin Tyrossais qui reçoit le Brindis. Le président, Angel Mora, évoque la première de cette novillada gratuite montée avec les bénéfices d’une bodega des années précédentes et souligne que le lleno y a été constaté tous les ans depuis 20 ans. Il cite les noms de tous les toreros français passés par Saint Vincent de Tyrosse et l’on peut constater que tous les matadors d’aujourd’hui y sont ! Sa conclusion : il faut être fiers de nos traditions !

En transition, Zocato qui doit présenter le Brindis suivant, fait ovationner Léo Pallatier, (fils du peintre Loren et de Cécile Mesplède directrice de Cactus Event, étudiant en sciences po à Madrid et Bordeaux et à l’école taurine de Madrid), qui représente dans l’assistance les novilleros sans picador, catégorie qui n’a pas été sélectionnée par le jury. C’est la deuxième ovation debout depuis le début de la soirée, le premier ainsi honoré étant le sénateur Laurent Burgoa pour sa défense de la tauromachie lors du renvoi de la dernière PPL.

Le Brindis suivant est celui du coup de cœur du public avec comme nominés : les adieux d’Enrique Ponce, les chirurgiens taurins de France, Juan de Castilla pour son défi Vic/Madrid
Sans hésitation, dans le contexte actuel, le Brindis est attribué aux chirurgiens taurins.

En recevant le prix, leur président soulignera qu’ils sont tous bénévoles de même que leurs infirmiers, aides-soignants, ambulanciers. Ils méritent tous un grand coup de chapeau !
Avant d’enchainer sur le Brindis suivant, un hommage particulier, défini comme le brindis des valeurs humaines est accordé à Sébastien Boueilh, président de l’association « colosses aux pieds d’argile », qui défend les jeunes victimes de viol ou d’agression sexuelle dans le milieu sportif notamment : pour lui, les écoles taurines ne sont pas à l’abri, un cas ayant été repéré en Espagne il y a quelque temps.

Dans son discours de réception, il évoque son propre cas : violé entre 11 et 17 ans chaque fois qu’il revenait des entrainements de rugby, reconnu victime par la justice en 2013, il a surmonté le traumatisme qui l’empêchait de ressentir des émotions pendant 17 ans ! Ce qui l’a conduit à créer son association et à lutter pour les jeunes victimes. Aujourd’hui, bien que sans aide de l’état, il gère un budget de 200 000 € grâce à l’appui d’innombrables donateurs, du monde du rugby, et de l’aficion. Et il proclame son admiration au courage des toreros.

JY Bloin https://facealacorne.fr/

D 19/01. Juan Pablo Sánchez, Borja Jiménez et Luis David Adame (José Garfias)
– D 26/01. Fermín Rivera, Alejandro Talavante et Leo Valadez (Fernando de la Mora)
– D 02/02. Guillermo Hermoso de Mendoza, Diego San Román et Isaac Fonseca (La Estancia)
– L 03/02. Joselito Adame, Roca Rey et Arturo Gilio (Xajay)
– X 05/02. Enrique Ponce (despedida), Diego Silveti et Alejandro Adame, que confirma alternativa (Los Encinos)
– V 07/02. Novillada. Mano a mano. Emiliano Osornio et Bruno Aloi (Carranco)
– D 23/02. Andy Cartagena, José Mauricio et Calita (Las Huertas)
– D 02/03. Angelino de Arriaga, Jesús Enrique Colombo, que confirmera l’alternative et Juan Pedro Llaguno (Rancho Seco)
– D 09/03. Stefanía Uribe, Paola San Román et Rocío Romero (Marrón y Campo Hermoso)
A noter: la despedida définitive de Ponce. La présence de Rica Rey, de Talavante et de Borja Jimenez qui se fait un nom en Amérique. La confirmation de Colombo. Les trois frères Adame seront de la fête Alejandro, Luis David et Joselito. Et pour finir une corrida entièrement féminine avec la cordobesa Rocio Romero.

Borja Jiménez sera le premier protagoniste de la saison taurine 2025. Il inaugurera l’année dans le festival qui se tient chaque année à Valero dela Sierra le 29 janvier à l’occasion de ses fêtes de San Valerio. Il
affrontera deux astados de Garcia Jiménez. Borja Jimènez succède à Miguel Ángel Perera (2024) Daniel Luque (2023) et Morante de la Puebla (2022). A noter que depuis l’édition de 2014, avec Juan del Álamo, il n’y a plus eu aucun torero de Salamanca dans ce festival de la Province salmantine.
Charles Dayot, maire de Mont de Marsan, et Christophe Andiné, président de la commission taurine extra-municipale viennent d’annoncer les premiers éléments des cartels de la feria 2025 avec les élevages sélectionnés promettent des confrontations inoubliables…
La feria 2024 à peine terminée que la commission taurine extra-municipale (CTEM) et le mandataire des arènes du Plumaçon, Jean-Baptiste Jalabert, étaient déjà à pied d’œuvre pour offrir à l’aficion montoise une grande feria 2025. Alors que les cartels avec les grands toreros du moment sont encore en phase d’affinage, l’équipe est rentrée du campo avec beaucoup de satisfaction. Ce voyage a permis de confirmer les élevages qui feront le cœur de cette prochaine feria. Une sélection, fruit d’un travail rigoureux, basé sur l’observation, l’écoute, et surtout la passion, pour offrir aux aficionados du Plumaçon des moments de grande intensité.
« Notre objectif était de trouver un équilibre entre élevages reconnus torista et torerista, dans le respect de la philosophie du Plumaçon, pour satisfaire la demande de l’ensemble des aficionados tout en tenant compte de l’actualité taurine» explique Christophe Andiné, président de la commission taurine extra-municipale.
Le retour de deux ganaderías légendaires : Fuente Ymbro et Escolar Gil
Ces deux ganaderías ont marqué à jamais l’histoire des corridas montoises. Renommée pour ses toros athlétiques, braves et encastés, Fuente Ymbro reviendra pour la 8e fois dans la feria montoise, porteur de l’espoir d’un nouvel après-midi riche en émotions. Quant aux Escolar Gil, ils incarnent l’esprit du toro Albaserrada, avec des bêtes puissantes et imprévisibles qui demandent des toreros déterminés, au courage sans faille. Régulièrement programmée dans les arènes de Madrid, cette ganadería attire un public averti en quête d’émotions.
Victorino Martín : le toro mythique
Après cinq années de silence, la dernière feria a marqué le retour de ce grand élevage avec un spectacle à la hauteur de sa réputation. Un retour qui a rappelé que le toro de Victorino porte en lui une part de mystère et de défi, imposant une tension dans l’arène. En 2025, l’élevage mythique viendra poursuivre son histoire avec Mont de Marsan.
El Parralejo : l’émergence d’une nouvelle référence
En 2024, ce fer a marqué les esprits lors de sa présentation en novillada piquée. Après avoir prouvé son potentiel, El Parralejo sera présenté en corrida de toros, une évolution naturelle pour cette ganadería qui s’affirme comme l’une des plus prometteuses de la nouvelle génération.
Santiago Domecq : fleuron de la tauromachie actuelle
Depuis plusieurs temporadas, la ganadería rayonne par la qualité exceptionnelle de ses toros et s’impose comme l’une des plus respectées et recherchées du moment. Une demande si forte qu’il a souvent été complexe de pouvoir composer un lot conforme aux exigences de la feria montoise. Mais c’est aujourd’hui chose faite avec un lot qui suscite tous les espoirs et les attentes du public.
Les novillos de Philippe Cuillé : une promesse de bravoure
Après une présentation remarquable en 2023, les novillos de Cuillé seront à nouveau présents au Plumaçon, avec l’espoir de renouveler la même magie qui a séduit le public l’année passée. Leur force, leur vivacité et leur noblesse sont des qualités qui assurent des confrontations spectaculaires.
Plus d’infos :
Ouverture des abonnements à partir du 10 mars 2025 à la Régie des Fêtes et Animations.
479 av. du Mal Foch 40000 Mont de Marsan | 05 58 75 39 08
(Communiqué)
Peña Taurine de l’Oreille d’or Bordeaux: Une école taurine, rôle et formation, comment des jeunes découvrent l’aficion a los toros.

- Invité Richard Milian –
Richard Milian, accompagné d’élèves nous parlera de son école, des jeunes qui rêvent d’être toreros, eux-mêmes porteurs de l’aficion auprès d’autres jeunes. Richard Milian a été torero pendant 20 ans jusqu’à sa dernière corrida à Floirac en 2001. Il a été retenu à l’affiche pour 200 corridas face à des toros souvent difficiles. Aujourd’hui il transmet sa passion, son aficion, son amour du toro par son école taurine « Adour Aficion » à Cauna (Saint Sever), unique dans le Sud-Ouest.
Tous les grands toreros ont commencé leur carrière par une formation, étape essentielle pour
qu’une relève se mette en place et que nous vivions notre passion.
Samedi 21 décembre 19h30
salle municipale Saumenude
16 rue Saumenude Bordeaux
(parking marché des Capucins à 5mn)
Pour s’inscrire avant le 17 décembre : par mail oreilledor.bordeaux@orange.fr
Ce 2 décembre se célébrait à Paris la première cérémonie des Brindis d’Or. Pourquoi Paris ? Parce que c’est la capitale et que la tauromachie est une culture nationale, même si, de par la loi, elle ne s’exprime aujourd’hui que dans le Midi de la France. C’est ce qu’expliquait Julien Lescarret dans un récent interview à revoir ici :
https://www.tertulias.fr/brindis-dor-dans-linteret-de-tous

Dans un superbe théâtre à l’italienne, au décor superbe, plus de 600 personnes étaient réunies, pas seulement des aficionados parisiens, pourtant nombreux, mais aussi, venant de toute la France, des amoureux de la tauromachie et du toro brave, sans compter les personnalités invitées. Quelques antis, 14 si j’ai bien compté, avaient apporté leur banderole mais ne pouvaient pas faire le poids.

Le maître de cérémonies, Arnaud Agnel rappelle en introduction que lors de la proposition de loi de 2022, pour la première fois la tauromachie se fait entendre : toreros, éleveurs, tout le monde taurin se mobilise, avec des discours jamais entendus, une pensée tolérante et une visibilité nationale qui interpelle tous ceux qui ne la connaissent pas. Les arènes se remplissent à nouveau, plus que jamais, avec une nouvelle génération de jeunes aficionados et même des antis repentis. Cette renaissance marque que nous participons à un volet important de la Culture en France, ce qui méritait bien un trophée national.
Enchainant sur sa culture théâtrale, Arnaud Agnel présentait les Brindis à la manière de Cyrano et de la tirade « du nez » : brindis rempli de fougue, brindis discret, brindis à l’ami, etc..

Le pregon d’introduction est prononcé par Éric Lartigau qui se reconnait novice voire cancre en matière de corrida, mais qui évoque ses souvenirs d’enfance à 12 ans, quand, dans une crèche bretonne, il allait nourrir les 12 toros (mansos, élevage pour la viande), qui le laissaient circuler entre eux, mais dont la seule forte tête lui bloquait inéluctablement la sortie. Rien n’y faisait, ni les regards, ni les essais de communication dans plusieurs langues : ses yeux restent aujourd’hui encore gravés en lui et sont la source de son admiration pour le courage des professionnels du monde taurin.
8 ans plus tard, il assistera à une corrida aux arènes de Dax et souligne que le lieu efface toute référence à la ville et qu’il ne reste que le ciel et le soleil pour un spectacle enivrant notamment l’entrée du toréador dans son habit de lumière. Un voisin aficionado lui expliquera le déroulement de la lidia.
Sa conclusion : ces émotions sont source d’inspiration et c’est pourquoi, personne n’a le droit d’interdire l’exception culturelle.

Passant à l’objet de la cérémonie, Arnaud Agnel invitait Gael Tchakaloff et Dominique Coubes, directeur du théâtre du Gymnase et hôte du jour à venir remettre les deux brindis d’honneur.
Gaël Tchakaloff prononçait un éloge vibrant de Léa Vicens. Elle soulignait que sa fille de 16 ans avait déclaré : « je voudrais être réincarnée dans un cheval de Léa ».

En recevant le trophée, une montera bleue et or, Léa soulignait qu’il représentait une passion sans limites. « Chaque instant passé à regarder le toro est un moment de communion, d’harmonie et de sincérité ».

Dominique Coubes accueillait Sébastien Castella, mais aussi tous les spectateurs présents dans la salle.

Sébastien Castella, très ému, évoque le souvenir du sacre de Napoléon, le 2 décembre 1805, (mais en oubliant le soleil d’Austerlitz 1 an avant) qui appelle à célébrer la passion et la détermination, à défendre des valeurs merveilleuses ce qu’il rectifie en appelant à les faire connaitre plutôt que les défendre. Pour lui, ces brindis sont un hommage à l’esprit collectif de la communauté taurine dont les membres sont des bâtisseurs de l’avenir : célébrons ce que nous allons créer ! Et après les remerciements traditionnels et les hommages à Nimeno et aux toreros qui ont ouvert la voie, ainsi qu’à Simon Casas dont il loue la vision, il poursuit son appel par une citation de Shakespeare :
« Nos doutes sont des traitres qui nous font perdre la bataille que nous pensions gagner. »
Jean Yvles Bloin https://facealacorne.fr/