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Madrid – LAS VENTAS Chacun son destin Merci Maestros

Beau temps 24 degrés Pas de vent
Corrida de Toros de la Ganadéria de Santiago DOMECQ (Jerez de la Frontera)
Tous Toros de 4 ans vrais Toros de Madrid entre 540 et 600 Kg.
Pour
Arturo SALDIVAR : Pourpre et or Ovation et silence est ressorti comme il était entré
Fernando Adrian : Blanc pur et or Oreille et oreille est sorti par la puerta grande
Alvaro LORENZO : Bleu profond et or. Silence aprés avis et Vuelta al ruedo est sorti par l’infirmerie.
18000 spectateurs. Les 6000 manquant ont eu gravement tort.

Arturo SALDIVAR avait quitté son Mexique natal pour toréer à Nîmes…Nous avons espéré une corrida de Margé, il pleuvait décidément trop.

Alvaro Lorenzo: lui aussi espérait, il fut le plus mal servi.

Fernando Adrian a eu raison : ce garçon bien délaissé, mais pas oublié par Madrid, jeune homme de l’école du Grand Julian Lopez s’était vêtu de blanc. Comme pour un baptème. Il a presque 10 ans d’alternative et bien peu de corridas à son actif

Six toros braves, encastés, du génio juste comme il faut pour ne jamais être sossos. une mobilité inouïe. Des toros de rêves.
Madrid…On connaît, le tendido 7 a applaudi à tout rompre toute la soirée et a demandé la vuelta al ruedo pour CONTENTO un toro qui restera dans la vie et la mémoire de nous tous qui aimons les toros. Je ne vous dis que bien peu, il était noir, presque 600 Kgs, avec une charge inlassable et pourtant variée des deux côtés. Fernando Adrian porté par un élan quasi mystique sut communier avec lui. Disons-le on avait la larme à l’œil. UN mete y saca et une entière d’anthologie. Oreille.

En premier lieu il avait eu à combattre un cardenio Claro (presque blanc) qu’il avait brindé à Maman. Et auquel déjà il coupa une oreille.



Certes Arturo Saldivar n’a jamais failli. Peut-être n’at-il pas mesuré la valeur et la qualité de ses adversaires. Il se fit bousculer sérieusement à trois reprises par son premier,qu’il tua d’une vilaine épée.  De son deuxième le plus haut du lot et le seul un peu tardo. Il sut tirer deux extraordinaires séries à droite et des naturelles dépouillées et pleines de sentido.


Alvaro Lorenzo : Offrit à Curro Javier la chance d’une ovation pour deux paires de banderilles de façe et une totale sincérité. Il montra une maestria stupéfiante de son toréo à gauche avec une muleta réduite. Magnifique.


A son dernier il risqua sa vie à plusieurs reprises, il cita de loin et subit une voltereta très violente. Avec calme il reprit le sens de la pelez avec ce toro qui manqua de « continuité » en toute fin. Il eut droit à une vuelta très fêtée.



CH FIGINI

DIEGO VENTURA CHEVALIER DE MADRID

Madrid 10éme. d’abono las ventas MADRID  arènes quasi pleines toros de LOS ESPARTALES (1er et 5éme ) CARMEN LORENZO (2 3 et 4) CAPEA le dernier. pour :

Diego VENTURA deux oreilles et une oreille

Leonardo HERNANDEZ ovation saluée et silence aprés avis

Duarte FERNANDEZ  qui confirmait son alternative : ovation saluée et silence aprés 2 avis

Duarte FERNANDEZ  termine à l’infirmerie après s’être profondément coupé les doigts de la main droite avec son dernier rejon de mort.

Duarte FERNANDEZ qui confirme son alternative des mains de VENTURA arbore le costume de campo espagnol et non la tenue de cavaliers en place de son pays. Son premier toro est un peu compliqué et à tendance à sortir seul. Cependant apres un bon rejon de châtiment donné de face le toro se met au combat. La première banderille est posée de face de poder à poder, le toro suit bien la queue du cheval et les changements de terrains se font sans problème à noter deux grands quiebros au centre. Duarte pose ensuite trois banderilles courtes al violin avant de prendre le rejon de mort. Le jeune cavalier portugais qui jusqu’à présent donné trés bonne impression doit encore se perfectionner pour la suerte suprême deux pinchazos en place sont cependant suffisant pour que le toro finisse par plier. Lu public appelle Duarte à venir saluer.
Son dernier toro un superbe exemplaire de CAPEA  reçoit deux rejons de châtiment et les supporte bien. En début de faena il a tendance à sortir seul mais Duarte FERNADEZ l’entreprend avec intelligence et l’ intéresse au combat. il est obligé de réduire la distance pour clouer les banderilles dans de bons quiebros. La pose des roses manque un peu de précision et la premiére tombe au sol. La mise à mort est laborieuse d’autant plus qu’au deuxième pinchazo la main du cavalier glisse le long de la lame provoquant une coupure profonde. On comprend bien que, handicapé, le rejoneador ait du mal à descabeller, le toro tombe finalement sans que retentisse le troisième avis.

Diego VENTURA est le maître actuel du rejoneo et une fois de plus il l’a prouvé ce soir. Un sens de la lidia parfait, une cavalerie au meilleur niveau un sens du spectacle et pourvu que le toro veuille nous avons tous les ingrédients du  triomphe majuscule l’incompréhension du président au second toro aura seulement un peu terni cette apothéose.

Le premier toro de VENTURA se révèle vite excellent il poursuit le cheval et règle sa vitesse à celle de la monture du cavalier.  Ventura se contentera d’un rejon de châtiment bien placé et posé de face. Débute alors un festival aux banderilles poursuite  au galop à deux pistes les cornes à quelques millimètres du cheval poses de banderilles au millimètre s’enchaînent pour le plus grand bonheur du public madrilène. Celui-ci se lèvera à la suite d’un immense quiebro cité tout près du toro. Ventura ote alors l’embouchure de Bronce et plante à  deux mains. En suivant une série de trois courtes au millimètre et un rejon fulgurant délivrent le public qui réclame et obtient deux oreilles qui n’ont rien de triomphaliste.

Le deuxième toro de Ventura pèse presque six cent kilos, il l’attend à la porte du toril garrocha en main. Ventura pratique particulièrement bien cette suerte qui est certainement la plus campera du rejonéo, mais ce n’est que le début d’un festival, cites au terre à terre poursuites dans les flancs de NAZARI, on se croirait un instant à Jerez lorsque des tendidos jaillit un fandango, ce chant à la gloire du torero, comme on n’en connait qu’en Andalousie. Les poursuites sont en  ralentissant la charge dans un temple parfait et enfin les pirouettes d’As de oro les cornes au raz du poitrail, tout y est avec pour finir la suerte de l’escargot trois banderilles courtes posées dans la même charge du toro. Le rejon de mort est fulgurant le toro roule au sol sans puntilla. La pétition est majuscule mais le président refuse la deuxième oreille ce qui lui vaut une bronca de gala. VENTURA calme le public et s’offre la vuelta al ruedo avec  NAZARI son vieux compagnon qui fait aujourd’hui sa despedida un moment de grande émotion.

Difficile après cela pour Léonardo HERNANDEZ de sortir. Il donnera cependant à ses deux adversaires deux faenas de haut niveau. Il dispose lui aussi d’une excellente cavalerie et sait l’utiliser et a un bon sens du toro la faillite aux rejons de mort lui vaudra de rester sans trophées, Mais il devait être écrit quelque part que ce jour devait être celui de Ventura et de personne d’autre pour ouvrir en solitaire sa dixième grande porte de Madrid.

Jean Dupin

MADRID, PUERTA GRANDE POUR CASTELLA !!!

Neuvième corrida de San Isidro. Lleno de « no hay billetes ». Beaucoup de vent, tout
l’après-midi.
5 toros de Jandilla et un de Vegahermosa, très bien présentés, avec des qualités mais faibles en général, à l’exception du quatrième, « Rociero », applaudi à l’arrastre maisqui sans doute aurait mérité la vuelta comme le demandait son matador, Sébastien Castella.

Quelle joie ! Avec ce vent, la faiblesse des toros qui avaient précédé, quelle chance d’avoir pu profiter du toreo de Castella, à la muleta, au quatrième. Car à la cape on put à peine voir, le le vent rendant pratiquement impossible le toreo. Sébastien demanda à ce que que le toro soit peu piqué et ce fut l’une des raisons d’avoir pu profiter par la suite de la bravoure de « Rociero ».

N’oublions pas non plus l’excellent toreo aux banderilles de José Chacón qui nous découvrit encore plus la qualité que renfermait le Jandilla. Faena mesurée, en crescendo, avec des statuaires sublimes, très ajustés, pour commencer.

Suivi d’un toreo de la main droite vibrant, engagé, où l’enchaînement des passes provoquait la clameur du public de Madrid qui se livra au torero français. Sébastien sut mesurer les séries, patienter pour que le vent ne s’immisce pas et quand il prit la main gauche les naturelles furent d’une totale pureté, longues et profondes. Magnifiques.

Cette corne gauche du toro était très bonne, mais c’était difficile de reproduire une telle intensité car sans l’ayuda le vent peut être traître. Il reprit la droite, se régale dans le toreo de proximité et conclut la faena avec des manoletinas dignes d’une affiche. Il couronna le tout avec une très belle estocade.
Les deux oreilles furent demandées par tout le public. Sixième grande porte pour le
matador français ! Mais au-delà des statistiques, la bonne nouvelle est que Castella
est de retour et que sa temporada est désormais lancée.

Pour le reste, avec toujours le handicap du vent, cette corrida, avec quelques bons
toros, fut surtout marquée par la faiblesse des Jandilla. De Manzanares, nous
retiendrons ses excellentes véroniques au cinquième et son manque d’efficacité à
l’estocade, ce qui est surprenant, et peu de choses à dire de Pablo Aguado qui, une
nouvelle fois, quitte de grandes arènes sans laisser de trace.
En tout cas, ne gâchons pas notre plaisir, Sébastien est là et il faudra compter sur lui.

Par Antonio Arévalo

Madrid: Un lot de galériens

Dramatique voltereton de Christain Parejo alors qu’il débutait son premier par statuaires

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Septième festejo de la Feria de San Isidro, première novillada du cycle. Deux tiers d’entrée. Rafales de vent violentes.

Novillos de Los Maños.

DIEGO GARCÍA, silence après avis et silence après avis; 

CHRISTIAN PAREJO, qui se présentait à Las Ventas, silence après deux avis et silence après avis;

Calamiteuse novillada de Los Maños, un élevage situé aux pieds des Pyrénées et qui semblait promis à un avenir pérenne mais dont le comportement dans la cathédrale du toreo ce mercredi va hypothéquer l’avenir. La présentation fuera de typo, trop lourde et de hechuras atypiques est le premier reproche malgré un ensemble astifino. Le comportement des pupilles de Pepe Marcuellos surtout aura beaucoup déçu deux sosos (1er et 4ème) sans intérêt, trois dangereux (2ème troisième et sixième) développant un sentido qui les rendaient absolument intoréables et un mi-chèvre mi-chou (cinquième) A cela rajoutons le vent qui soufflait en rafales violentes…

Disons-le la terna a été largement au-dessus de ce lot misérable et a montré de belles dispositions et de l’envie. Ce fut le cas de Diego Garcia qui toucha un lot dont la soseria ne permettait aucune connexion. Il a néanmoins bien débuté à la cape, dans un style classique par la suite ses deux opposants s’éteignant il ne put rien.

On attendait beaucoup de la présentation madrilène de Christian Parejo afincado en Béziers et qui est une des vedettes des novilleros actuels en France; si sympathiques et au parcours admirable. Il affronta de terribles circonstances avec un courage à toute épreuve : le premier était un danger public il lui monta dessus dès le début visant clairement l’homme sous les trastos et on crut au drame… Le jeune chiclanero touché revint et effectua une faena de aliño courte mais adaptées aux circonstances pour conclure difficilement mais dignement. La médiocrité du cinquième ne lui permit pas de s’exprimer sauf à montrer son esprit de décision et par instant, quand l’animal l’a permis, ses bonnes manières. A son crédit un quite sensationnel par chicuelinas au toro de Diego Garcia.

Beaucoup de courage et une bonne impression aussi de Mario Navas venu en remplaçant de Marco Linares. Il fut pris de manière terrifiante lui aussi au début de sa faena au dernier toro; le toro se jetant sur lui. On craignait le pire mais il revint rapidement pour se débarrasser de l’opposant malgré une douleur violente et visible au dos. Conclusion hâtive pour certains top exigeants car à l’impossible nul n’est tenu!

Un mot des cuadrillas sensationnelles dans cette galère, citons Daniel Duarte, Curro Vivas, Vicente Herrera, Curro Javier, Gomez Escorial (et les autres) leur expérience a compté.

Pierre Vidal

PS On a appris ce matin que Mario Navas a été victime d’une fracture de la clavicule, on ne sait pas dans quelles conditions il sera oppéré.

Madrid, mercredi Mario Navas pour Marcos Linares

Marcos Linares durement touché dimanche à la fémorale lors de la novillada finale andalouse à Séville sera remplacé par Mari Navas qui a brillé à Las Ventas. Le cartel de ce mercredi sera donc:  Diego Garcia, Christian Parejo et Mario Navas, novillos de Los Maños. 

Madrid, rigueur extremeña et enthousiasme mexicain

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Sixième de la Feria de San Isidro. Casi lleno de entrada. 20.457 spectateurs.

Toros de El Parralejoet José Vázquez (1º et 2º),

Vert y azabache: Costume très à la “Paula” pour Perera.

MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence après deux avis et ovation après avis.  

ÁNGEL TÉLLEZ, silence et silence. 

Isaac Fonseca est arrivé à Las Ventas dans le bus EMTSA accompagné de sa cuadrilla

ISAAC FONSECA, qui confirmait l’alternative, silence après deux avis et ovation après avis. 

Isaac Fonseca a confirmé avec « Optimista », nº 52, negro, né le 02/18, de 523 kilos, de la ganadería de José Vázquez

Le banderillero Curro Javier a salué au second ; Javier Ambel au quatrième ;Juan Carlos Rey au sixième.

Très beau travail de toutes les cuadrillas, Ambel et Raoul Ruiz dans la brega et un sesgo por dentro sensationnel au crédit de Juan Navazo au cinquième. Quel niveau les cuadrillas cette année à Madrid ! Jamais les toreros de plata n’ont toréé aussi bien. Grand tiers de piques d’Angel Rivas aussi au quatrième.

Camillero de El Parralejo

Les deux toros de José Vasquez (de remendios) qui ouvraient le bal ont détonné aussi bien dans leur présentation que dans le peu de jeu qu’ils ont offert ; s’éteignant rapidement et offrant peu d’options. La suite fut plus intéressante, séreuse de présentation : noble le troisième et le sixième mais manquant de force tous les deux, trop vite arrêté le cinquième, magnifique le sixième encasté, brave et donnant du jeu avec de l’émotion bien que finissant à menos.

Nous l’avons souvent écrit ici : pour des raisons mystérieuses Miguel Angel Perera n’a pas la côte qu’il devrait avoir si on s’en tient à ses capacités. L’an dernier sa seconde faena bayonnaise face aux Garcigrande fut une des plus importantes de la temporada du sud-ouest, personne ne s’en souvint lors de la distribution des prix. L’extremeño montra sur le sable de Las Ventas ses qualités : son sérieux, son sens des responsabilités et sa sécurité. C’est devant l’excellent Camillero’, nº 33, negro bragado, né le 02/18, de 564 kilosqu’il construisit un travail de première bourre fondé sur ce dominio qui lui est propre. Il s’imposa d’emblée à l’animal dans le terrain du 5 à cause du vent et débuta par deux séries magnifiques à droite accompagnant l’animal par le bas à la vitesse idoine. Le toro eut plus de mal à gauche où il y eut malgré les rafales venteuses de bons moments aussi. Final angoissant pas des bernardinas engagées qui promettaient un gros succès s’il n’y avait eu gros échec à l’épée (4 pinchazos une entière trasera). Perera a montré qu’il était là et que, contrairement à d’autres de sa génération, on devait compter avec lui.

Peu à dire de la prestation d’ÁNGEL TÉLLEZ, fade, sans apprêts particuliers et parfois maladroite. Une entière basse et un pinchazo hondo en conclusion. Le jeune homme néanmoins avait été blessé à l’épaule à Madrid puis la veille encore. Son passage à Madrid n’aura pas été concluant. Fallait-il forcer le destin et venir, diminué, dans les plus grandes arènes du monde Angel doit se poser la question.

Beaucoup d’enthousiasme, de joie de toréer et de charisme aussi (c’est important !) chez Isaac Fonseca soutenu par de nombreux compatriotes venus du Mexique oùla corrida est à la peine. Même si le jeune homme manque d’expérience il ne manque pas de culôt et c’est gonflé à bloc qu’il débuta le second toro à genoux au centre de la piste. Il se mit les tendidos dans le bolsillo et la faena engagée, certes, mais souvent imparfaite, séduisit par sa spontanéité. Il y eut de  nombreux accrochages face à ce sixième mais aussi des passages émotionnant comme une arrucina inattendue ou encore ce final par bernerdinas sans épée chahutées. Une demie-estocade et une pétition minoritaire. Isaac qui a pris l’alternative à Dax cet été n’aura pas laissé Madrid indifférente.

Pierre Vidal

Madrid, MARCO PEREZ : QUEL REPERTOIRE !

Madrid, lundi matin 3/4 d’entrée. Classe pratique.

Bétail de Jandilla et Vegahermosa

Marco Pérez: deux oreilles, deux oreilles et vuelta

Marco Perez venait se présenter à Madrid ce 15 mai, jour de la San Isidro, en classe pratique accompagné d’élèves d’école taurine (qui ont bien rempli leur rôle de subalterne). Premier exploit : attirer 15000 personnes à Las Ventas un matin et même en tenant compte du fait que les places étaient gratuites Chapeau !

Il devait affronter 3 erales de Jandilla, avec toutes les qualités que l’on prête habituellement à ce fer : de la noblesse, mais avec du piquant et de l’exigence a mas dans l’ordre de sortie. En tout état de cause si la camada 2025 de Jandilla possède ces qualités, nous devrions voir de belles corridas dans 2 anas.

La principale remarque est que Marco Perez possède déjà un répertoire complet : on a vu à côté des passes classiques de base, des passes cambiadas, des arrucinas, des molinetes et des trincherillas de grand son.

Certes, si les aficionados exigeants du tendido 7 n’avaient pas laissé leur place aux familles avec enfants, ils auraient pu lui reprocher quelques faiblesses dans certains muletazos ou surtout l’inciter à travailler ses estocades. Mais il a l’excuse de sa petite taille qui l’oblige à sauter pour enfoncer l’épée : Espérons que d’ici octobre à Istres, il aura pris quelques centimètres car devant les novillos le problème sera plus compliqué. Heureusement Juan Bautista sera là, espérons le pour lui enseigner l’art de l’estocade parfaite.

Ceux qui n’étaient pas à Las Ventas ce matin ont eu tort ! Et suerte au jeune Marco Perez dont on ne peut nier le talent et les promesses.

JY Bloin (Texte et photos)

Madrid, métro ligne 10 station Batan par JY Blouin

Une classe pratique de l’école taurine de Madrid au Batan lieu privilégié qui a réouvert désormais au public et où s’entrainent les nombreux élèves de l’école taurine de Madrid. Vue par notre photographe JY Blouin.

Tous les samedis de la San Isidro, à midi, les élèves de l’école taurine de Madrid offrent une classe pratique gratuite aux aficionados. Il est demandé de s’inscrire sur le site de Plaza uno, mais cela n’est pas absolument nécessaire..
La placita Jose Cubero Yiyo, décorée comme Las Ventas, accueillait donc ce jour près de 300 personnes,
beaucoup de familles avec de jeunes enfants venus s’initier à la tauromachie, et quelques vieux aficionados venus repérer les futures figuras.
Les deux vachettes (environ 1 an) encastées, à la charge vive, surtout la première d’encaste Santa Coloma,
n’étaient pas là pour faire de la figuration. Les jeunes élèves s’en sont vite aperçus, payant cash par des désarmés, d’autant que la charge de ces vachettes n’a rien à voir avec le rythme lent du toreo de salon !. Cependant, elles n’avaient pas toujours la force qui devait aller avec leur caste, donc quelques chutes qui ont pu briser le rythme.
La trentaine d’élèves présents dont certains sortaient pour la première fois, y compris un tout jeune garçon de 8 ou 9 ans bien encadré par ses professeurs, ont montré un savoir faire évident et pour les plus expérimentés un
certain talent. Bien entendu, à ce stade, il n’est pas question de juger ou de faire des pronostics, (les plus âgés
devaient avoir 12 ou 13 ans), mais le spectacle était intéressant. Point particulier, les jeunes « alumnos »
apprennent aussi à banderiller et doivent le montrer en piste.
A côté du toreo, ce qui frappe c’est aussi le sens de la solidarité qui règne entre ces jeunes : dès qu’il y avait désarmé, ils étaient 5 ou 6 à se précipiter cape en main pour veiller sur leur compagnon. C’est aussi le sens de la discipline et le respect pour les professeurs qui imprègnent le comportement de ces gamins.
Pour ceux qui viendront à Madrid c’est le samedi à la Venta del Batan (métro ligne 10 station Batan), mais il n’est pas besoin de voyager en Espagne pour assister à ces clases pratiques : nos écoles taurines en proposent lors de chaque féria !

Texte et photos JY Blouin

Madrid: une salade mixte appréciée

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Quatrième de la Feria de San Isidro. Casi lleno de entrada.

Toros de María Guiomar Cortés de Moura (1º et 4º) et Montalvo, 

DIEGO VENTURA, ovation et salut et oreille.

PACO UREÑA, palmas et silence. 

GINÉS MARÍN, silence et oreille après avis.

Sobresaliente Jeremy Banty

La présence de cavalier en plaza au sein d’un cartel de toreros à pieds est souvent mal vue des aficionados qui se veulent purs et durs. On notera que cette tradition est ancienne et que la mode des corridas est, elle, plus récente. On aura noté aussi qu’à Madrid capitale du toero ce mélange ne détone pas. Il faut dire qu’était invité la crème des cavaliers, mais même le très exigeant tendido sept a fait une ovation de gala à Diego Ventura et il est probable que ces corridas dites à tort mixtes, se répéteront un peu partout. On le dit avec certitude le public de la corrida va à màs ; on retrouve de nombreux jeunes assis sur les tendidos. Il est donc logique que les goûts changent : la “salade mixte” cela a du bon quand on y met de bons ingrédients.

Les deux toros de Cortés de Moura ont fait le job avec noblesse et sans vice, le second durant plus longtemps avait une transmission qui permit le succès du cavalier de La Puebla. Belle présentation des quatre toros de Montalvo dédiés à la lidia à pied. Le premier brave a laissé trop de force sous le cheval, le second maniable mais sans relief, le troisième arrêté d’emblée, le dernier noble mais juste de force.

Diego Ventura est sans aucun doute un des plus grands rejoneadors de l’histoire de cet art qui ne cesse de progresser. Il se situe dans la lignée de Pablo Hermoso de Mendoza, lui-même coaché par le portugais Jao Moura. C’est-à-dire que l’on assiste avec lui à une tauromachie véritable : le cheval s’imposant comme une sorte de muleta. Temple et adresse sont les piliers de cette tauromachie équestre classique et adroite et c’est sans doute pour cela qu’elle a séduit Madrid. Lors de son premier passage on aura remarqué Lio pour mettre les roses et Guadania exécutant la Hermosina et par la suite Bronce son cheval étoile a brillé aux banderilles courtes posé de face à l’étrier. Nomada, sorti à deux reprises fut la grande révélation du jour. 

Paco de frente por detras

Paco Ureña toucha un lot médiocre. Il avait brillé de frente por detras dans son quite répondant à Ginés, il était donc disposé. Il débuta donc ses deux trasteos au bas du sept qui apprécie son engagement. Il exigea sans doute trop du premier en voulant malgré son manque de force obliger l’animal par le bas. Faena de détails et anodine dans son ensemble conclue par une entière basse. Il n’insista pas face au cinquième ce que le public apprécia. Au total un passage « sin pena ni gloria ».

Arrucina de Ginés

Ginés Marin avait montré ses intentions dès le début dans un quite somptueux par chicuelinas ajustées terminées par une luxueuse serpentina. Le Jerezano sait tout faire et il manie parfaitement la cape, c’est un atavisme dans la ville de Rafaël où il est né… Il se fit discret au premier qui permettait peu concluant en deux temps. Il se livra entièrement afce au dernier noble mais juste de force. Il compensa le manque de race de l’animal par la beauté de son toreo devenu très personnel et varié. Il sut embarquer le public dès le début de son travail enchaînant les molinetes, pechos, trincherillas et pases del desprecio. Ce cocktail inattendu eut un effet explosif et le public suivit avec passion le reste de son travail exécuté avec brio, des deux côtés avec de la douceur et un grand sens de la cadence. Un estoconazo dans les règles de l’art et un gros succès. La relève est là.

Pierre Vidal

Madrid: DU FROID ET DU VENT


Arènes de Las Ventas. Troisième de la feria de San Isidro. Plus de trois quarts d’arènes. Température très fraîche et surtout beaucoup de vent.


Toros de Juan Pedro Domecq, très bien présentés, astifinos et imposants, aux comportements variés, réactifs au cheval et intéressants à la muleta.


Daniel Luque saluts après pétition et un avis et silence.

Angel Tellez silence après avis et silence.

Francisco de Manuel silence après deux avis et silence après avis.


Les toros correspondant à Angel Tellez sont sortis quatrième et sixième suite à un accrochage du matador qui reçut un coup à un quite au premier qui l’amena à l’infirmerie.

Dans d’autres conditions, les toreros auraient sans doute pu profiter davantage des toros de Juan Pedro Domecq. Una corrida toute cinqueña, extrêmement sérieuse, avec quelques toros propices au triomphe. Mais le vent, comme souvent à Las Ventas, empêcha les toreros de maîtriser capes et muletas et rendit impossible toute subtilité dans la lidia. Le courage des trois matadors fut indéniable et relativise ou nuance les critiques à leur encontre.


Le banderillero Juan Navazo a salué après d’excellentes banderilles au sixième et une belle prestation à la cape au troisième.

Tellez, accroché au premier et sans doute marqué par ce coup, ne fut pas à la hauteur de la bravoure du sixième toro qui chargea avec allégresse et sans discontinuité. Un toro de puerta grande. Il y en eut d’autres très intéressants comme le premier de Francisco Manuel qui tardait un peu mais se livrait
ensuite avec fougue à la muleta. Le torero madrilène parvint à enchaîner les passes mais ne canalisa pas ces charges pour parvenir à plus de temple. Une fois encore, ne soyons pas trop exigeants, vu le contexte. Il y eut quand même quelques geste, mais guère plus. Comme au cinquième, un toro vibrant et encasté où Francisco n’arriva pas à être au diapason.

Angel Tellez lidia son premier toro au quatrième après être sorti de l’infirmerie. Prestation discrète devant un Juan Pedro au trapio impressionnant et qui aurait requis une lidia plus déterminée.

Daniel Luque, dont on attend la consécration définitive à Madrid, fut lui aussi handicapé par le vent, mais sa prestation au premier sera in fine le moment le plus abouti de la corrida. On a pu à peine l’apprécier à la cape mais par contre à la muleta son emprise sur le toro, en particulier en début de faena, avec des statuaires effarants puis des enchaînements de passes courtes, très esthétiques, présageaient d’une faena
difficile mais pouvant aller crescendo. Cependant le toro, qui avait des qualités, s’éteignit trop vite. Malgré une bonne estocade, la pétition fut minoritaire. Son second, sorti en troisième, fut le plus mauvais toro de la course, il ne baissait pas la tête et le pire c’est qu’il ne procurait aucune émotion.
Les trois matadors, qui jouent gros dans cette feria, ont chacun à un autre rendez-vous à ne pas louper.

Par Antonio Arévalo

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