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Léo Valadez le miraculé… vu par JF Nevière

Le 11 mai à Las Ventas, jour anniversaire de la mort de Pepe Hillo tué de trois coups de cornes  tous mortels par “Barbudo”, le jeune et aussi talentueux que courageux torero mexicain Leo Valadez à pris par son premier toro de Fuente Ymbro” Hichezo” à  deux reprises qui l’une comme l’autre auraient pu lui être fatales.

A la première le piton se glissa sous l’empeigne de sa zapatilla et le matador se trouva soulevé la jambe tendue vers le ciel pour retomber ensuite sur la tête, n’échappant que par miracle aux deux cornes immenses qui le cherchaient au sol.

Quelques minutes plus tard, après une faena engagée, audacieuse et belle, quoique difficile à extirper de ce toro compliqué et plein de genio, le torero se profila pour tenter la suerte de mort, bien en face des cornes et n’eut pas le temps de passer la corne droite qui le prit violemment, mollet, ventre et aisselle droites sous ce scalpel , l’envoya rouler sur l’albero de Madrid comme en un sacrifice commémoratif de la mort de Pepe Hillo, en trois points du corps presque identiques, jambe, ventre, coeur. 

Deuxième miracle, alors qu’on croit la corne entrée, miracle dont on ne peut plus douter, le torero se releva, le bras tueur, comme brisé tenu par l’autre bras, écarté du corps plié en deux sous la douleur.

Leo Valadez aurait pu, ce que bien d’autres auraient fait, gagner l’infirmerie dans les bras de ses banderilleros, mais il tint à rester jusqu’à la mort de son adversaire. L’oreille qu’alors il aurait peut être reçue sur “la toile cirée” de l’hôpital ne lui fut pas accordée et personne d’ailleiurs ne la réclama, choqué par l’évènement. Saisis  de peur pour lui, rassurés de voir le jeune maestro encore debout de manière incompréhensible, les spectateurs ne lui offrirent qu’une belle salve d’applaudissements, salaire de son extraordinaire courage.

On sut très vite que la corne n’était entrée nulle part et qu’une luxation de l’épaule droite avec possible fracture du bras droit  étaient probables, transport à l’hôpital de la Fraternité et la vie continue…

Le pire n’est jamais sûr, heureusement, mais quelle honnêteté faut il à un homme pour risquer ainsi sa vie en échange de celle du toro, tout droit entre les cornes.Hier à Las Ventas les superbes toros de Ricardo Gallardo ont entretenu dans le public un climat de risque  et de beauté  dont surent l’honorer les deux vrais triomphateurs de cette tarde.

Roman et Leo Valadez, unis l’un et l’autre avec une hombria remarquable.

Merci à eux de nous avoir montré de manière différente  ce qu’est l’engagement sincère des vrais toreros devant des toros bravos.

Jean François Nevière

Blessures de samedi

Leo Valadez est allé à l’infirmerie après avoir tué le troisième taureau de l’après-midi à Madrid. Le mexicain a subi un violent saut périlleux lorsqu’il s’est avancé pour tuer, dont il est sorti avec un bras droit très douloureux. À l’infirmerie, Valadez a été traité pour une luxation de l’épaule droite, des contusions et de multiples plaies. Il a été mis sous sédation à l’infirmerie des arènes, transféré pour étude radiologique à l’hôpital la Fraternidad Mupresa Habana. Pronostic réservé qui a empêché la suite du combat.

Le subalterne Luis Blázquez a été touché hier après-midi à Jerez lors de la dernière de la Feria. Après l’accident, le banderillero a été rapidement transféré à l’infirmerie pour faire une première exploration de l’étendue des blessures. Le rapport médical a exclu un coup de corne comme il semblait au début, mais il a constaté une plaie incisée contondante non pénétrante sur la face interne de la cuisse gauche à partir du genou. Contusion thoracique gauche non pénétrante: Pas d’emphysème ni d’hématome. Pronostic réservé’.

Madrid : grande dimension de Román

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Deuxième de la Feria de San Isidro 2024. Plus de trois quarts d’entrée. Toros de Fuente Ymbro,

DAVID FANDILA ‘EL FANDI’silence après avis, silence et silence à celui tué pour Valadez

ROMÁNoreille après avis et vuelta al ruedo après deux avis. 

LEO VALADEZ, silence et blessure. 

Léo Valadez a été blessé à l’épaule droite en tuant son premier toro. Il a du passer par l’infirmerie puis transporté à la clinique pour une luxation.

Soirée austère mais prenante, suivie par une entrée magnifique, Madrid retrouve sa boussole: sérieux et exigence. Grande dimension de Roman qui s’ouvre un chemin avec un courage admirable.

La corrida de Gallardo était remarquablement présentée le sixième ralliant tous les suffrages ; le premier applaudi à la sortie des chiqueros. Au moral, elle a été compliquée pour les toreros les mettant souvent en danger. Il y eut un grand toro le second ; très complet. Le sixième avait lui aussi ses avantages mais n’a pas duré. Le premier manso au cheval s’est vite éteint lui aussi. Les troisièmes et cinquièmes compliqués, sur la défensive développant genio et sentido.

Banal aux banderilles, un tiers où il a perdu son brio, la vérité oblige à dire que l’expérience et la technique du Fandi lui donne une aisance rare dans les situations à haut risque comme hier. Star des arènes de troisième catégorie il y a beaucoup appris car parfois il y sort un bétail incertain. Il n’a jamais hier perdu les papiers et brilla même à la cape dans plusieurs quites originaux. Mais aisance signifie aussi facilité -si l’on peut dire-, en tout cas un engagement limité et le public de Madrid ne se contente pas d’une réelle habileté. Maladroit à la mort David, qui avait fait un effort à son second passage ne put en récolter les fruits.

Grande dimension de Roman, émouvant par sa sincérité, sa spontanéité et son courage : el « valor seco » qui fait la différence et qui distingue ceux qui ont une vraie vocation des autres. Roman a fait la démonstration de ces qualités à ses deux passages. La première faena est allée de menos à màs et s’est terminée sur une note supérieure, le toro répétant avec ardeur des charges bien conduites par le valencien. Espadazo qui mit longtemps à conclure compte–tenue de la race du toro. Une grosse oreille unanimement fêtée. Au cinquième réservé, calculant ses coups et ne lâchant rien, Roman a été réellement héroïque s’exposant un maximum et arrachant une à une les passes nécessaires à la construction d’une véritable faena. Il tua d’une entière légèrement contraire; maladroit au verdugo, il dut attendre l’ultime instant pour que le coriace Fuente Ymbro s’effondre.

L’enthousiasme n’y était plus et le succès se limita à une vuelta. Roman s’impose en toute loyauté et, parmi la nouvelle vague de prétendants au sommets de l’escalafon, il est l’un des plus attachants.

Malchance de Valadez, courageux lui aussi, pris à deux reprises sans conséquences tragiques par miracle. Il tenta d’abord una arrucina face à un animal dangereux et qui ne s’en laissait pas compter. Cogida spectaculaire mais sans dommage. Puis en entrant a matar « por todas » il fut sévèrement cueilli par l’animal qui s’était déjà défendu, suspendu à la corne, il roula par terre et partit à l’infirmerie à pied, sans l’aide de personne pour ne pas en revenir.

Respect !

Pierre Vidal

Madrid: espoirs déçus

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Premier festejo de laFeria de San Isidro. Lleno de ‘no hay billetes’.

Toros de Alcurrucén,

MORANTE DE LA PUEBLApitos après deux avis et pitos. 

DIEGO URDIALES, vuelta al ruedo et silence

 GARCÍA PULIDO (qui confirmait l’alternative), ovation après pétition et avis et silence. 

Les banderilleros Joao Ferreira et Alberto Zayas ont salué au quatrième.

Aurelio Cruz le picador de Morante désarçonné à son premier passage est passé à l’infirmerie.

Les choses avaient bien commencé avec un tambour-major généreux à la muleta et un jeune Garcia Pulido sans complexe mais elles tournèrent en eau de boudin rapidement pour se transformer en une de ces tardes de détails vite passée aux oubliettes.

Belle prestance des Alcurrucen avec un lot inégal mais digne de Madrid, typique de la ganaderia, fleur de l’encaste Nuñez. Abantos de salida, ils se défendirent au cheval et attendirent les banderillos, perturbant la bonne exécution de ce tercio. Noble le premier sous la muleta avec de la vibration, sans transmission le second, noble aussi mais à menos le troisième, vite arrêté le quatrième, dangereux le cinquième et soso le dernier. Manque de race dans l’ensemble.

Eternel Morante qui eut des détails de grande classe et débuta ses deux toros avec profondeur ; le premier par doblones de luxe. Il conduisit au centre le quatrième donnant un éphémère espoir à ses fans mais l’Alcurrucen rétif ne broncha pas et « El de la Puebla » conclut d’un bajonazo. Il avait échoué à l’épée à son premier passage évitant le déshonneur du troisième avis grâce à un habile descabello avant que ne tombe le fatal mouchoir.

Bons moments de Diego Urdiales qui débuta avec élégance un travail toujours dans ce « grand style » qui fait sa marque de fabrique. Il y eut en effet de belles séries à droite surtout, données avec garbo et temple. Mais le toro se dégonflant, la faena n’eut pas l’effet souhaité sur les gradins et l’austère riojano ne connecta pas avec le public. Un estoconazo et un tour d’honneur. Le cinquième, sur la réserve, lui donnant du fil à retorde, il abrégea.

Bonne surprise du jour : Garcia Pulido qui non seulement confirmait mais dont cela n’était que le deuxième paseo comme matador. Le jeune homme ne s’en laissa pas compter : il fit preuve d’une belle assurance, dirigeant avec bon goût les charges spectaculaires du toro d’ouverture. Mais comme c’était le toro d’ouverture et que son épée était un poil tombée la pétition resta minoritaire. Il dut se contenter d’applaudissements nourris  Il confirma par la suite ces bonnes intentions mais la soseria de l’adversaire nuisit à l’émotion procuré par un ouvrage réalisé avec précision et rigueur. Un pinchazo, une entière : le jeune homme est à revoir.   

Pierre Vidal    

Après la “lettre aux aficionados” de Juan Leal

Edouard Manet “Le torero Mort”

” La lettre aux aficionados » écrite par Juan Leal, a eu un large écho et un profond retentissement ici et ailleurs. Il m’avait été conseillé de ne pas la publier. Je n’ai pas hésité à le faire et je ne le regrette pas. Nous sommes un site indépendant, libre et tout le monde peut y prendre la parole à condition que les choses soient dites avec respect, sans haine ni méchanceté. Ce qui est le cas dans cette missive de Juan Leal, tout le monde en conviendra.

Journaliste professionnel depuis 48 ans (carte n° 44 321) je me distingue de la cohorte des revisteros d’occasion qui se réclame un peu vite de cette profession. Le journalisme est un métier dont nul ne peut se prévaloir indument -c’est illégal, rappelons-le au passage- qui comporte des responsabilités, des devoirs et des risques. Il faut l’exercer dans les règles déontologiques fixées par la chartre de cette profession. Cela vaut pour l’information taurine aussi.

De ce point de vue, il est naturel qu’un torero s’exprime librement sur sa tristesse, son amertume, son sentiment d’injustice. Nous le ferions pour un éleveur, un organisateur, un apoderado, etc. Les toreros sont au cœur de la Fiesta. Ce sont des artistes, des créateurs, et on a vu à Paris qu’ils étaient les plus convaincants pour ce qui est de défendre notre passion. Leur engagement, leur générosité, leurs sacrifices méritent notre considération avant tout. Ils ont d’autres choses à dire que des sempiternels commentaires techniques. Il faut les écouter et les entendre.

Les temps ont changé, les mentalités –et le fonctionnement- du milieu taurin doivent évoluer elles aussi si on veut assurer la pérennité de la corrida perpétuellement contestée, rappelons-le. Il y a chez l’aficionado un désir de transparence, une volonté de comprendre le pourquoi des choses et un souci d’équité. Ce ne pas se renier que d’y faire droit. Il n’est pas facile non plus, il faut en convenir, d’assurer la continuité, l’avenir de la culture tauromachique en des lieux cruciaux pour son futur. Il faut donc entendre les arguments de chacune des parties.

Les mérites de Juan Leal ne peuvent être contestés. Ce sont des faits. Il a payé cher le droit d’être un torero reconnu, invité dans les plus grandes férias en France comme en Espagne (Madrid, Bilbao, Pampelune notamment). Combien de coup de cornes ? Combien de gestes héroïques ? Il a un concept du toreo bien précis qui s’inspire du maestro Ojeda, torero d’époque s’il en est. Le Sanluqueño consacré par le public, dut affronter lui aussi en son temps une minorité critique que tout le monde a oubliée aujourd’hui.

A la pression physique inhérente au métier de torero, s’ajoute la dureté morale d’une profession soumise aux pressions multiples et parfois à l’injustice. Face à tant d’exigences, un seul mot : respect !

Pierre Vidal

Présentation du livre « Manifiesto de la Tauromaquia »


Par Antonio Arévalo,

photo Julieta Arévalo


Dans les salons de l’hôtel Wellington de Madrid a été présenté le livre « Manifiesto de la Tauromaquia », en présence de nombreux aficionados et de personnalités du monde taurin, comme le matador César Rincón ou le ganadero Antonio Bañuelos. Un livre collectif avec les contributions du professeur universitaire Antonio Purroy, du chercheur Beatriz Badorrey, du journaliste et écrivain José Carlos Arévalo, du vétérinaire spécialisé dans le toro de combat Julio Fernández, entre autres. Un livre militant mais non pamphlétaire avec une argumentation solide pour la défense de la corrida mais qui dévoile aussi des aspects méconnus de l’affrontement de l’homme avec le toro. Edité par l’association « Es de Toros », au cours de cette présentation fut annoncée la création d’un site Web en défense de l’univers taurin sous toutes ses variantes. Par ailleurs, des conférences seront bientôt disponibles sur le web avec tous
les textes inclus dans cet ouvrage.

Gabriela Mayor remporte le Bolsín de Vauvert.

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Gabriela Mayor a remporté le IIe Bolsín du “CT El Campo” de Vauvert…Parrainée par le matador Thomas Joubert  revenu de Madrid après sa corrida de la veille, cette manifestation a bénéficié d’une météo enfin clémente et s’est déroulée en matinée devant environ 200 personnes.


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Avec une présidence qui a officié matin et tarde, composée de Rodolphe Rubio dans le fauteuil présidentiel entouré de Mrs Robert Matteonai et Bernard Yacinthe, la séance a débuté sur le coup de 11h par une intervention en piste du président du CT El Campo Patrick Brincogne, assisté de Thomas Joubert et Mr Rubio.

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C’était alors parti pour le combat en doublettes de quatre becerritos de François André avec par ordre de sortie Clovis Germain/Manuel Fuentes, Baptiste Angosto/Gabriela Mayor, Matías/Luis Torres puis Mathis Masseguer/Santiago Lopez Ortega.

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Clovis Germain
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Manuel Fuentes
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Baptiste Angosto
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Gabriela Mayor
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Matías
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Luis Torres
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Mathis Messeguer
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A chaque fois, les deux aspirants sont passés en alternance avec capote puis muleta, et pour la plupart ont étalé une belle détermination face à un bétail inégal, parfois juste de forces.

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A l’issue des quatre passages, le jury a délivré son verdict sur le parvis, Thomas Joubert dévoilant les noms des trois jeunes invités à revenir l’après-midi pour disputer la finale de ce bolsín : Santiago Lopez Ortega, Manuel Fuentes et Gabriela Mayor.

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Toujours avec du bétail de François André, au demeurant un peu plus consistant, Santi Lopez, mexicain de l’école taurine d’Anchuelo, a démarré par bon capoteo avant de partager les banderilles avec plus ou moins de réussite avec Manuel Fuentes. A la muleta, face à un adversaire aux forces limitées, son trasteo a été irrrégulier, avec toutefois quelques passages méritoires à gauche, mais sans vraiment transmettre. Entière trasera et vuelta.

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Manuel Fuentes a ensuite pris le relais en affichant une belle détermination, au point d’aller accueillir son opposant a portagayola. Re-partage des palos avec Lopez en mode échange de bons procédés, les deux saluant, puis faena volontaire mais inégale, à laquelle il manqua un peu d’alegría. Épée basse au second envoi, vuelta.

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Ne restait plus alors à Gabriela qu’à fermer le ban, ce à quoi elle s’employa bien drivée par son paternel, l’ex-matador Pepe Moya. La jeune torera de Tarazona de Aragón a certes eu la chance de tomber sur le novillo le plus malléable, encore fallait-il s’en sortir avec panache, ce qu’elle parvint à faire sur plusieurs mouvements au goût de l’assistance. Entière tombée, oreille.

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Vuelta al ruedo pour ce dernier becerro…vau05f et b lautier

Patrick Brincogne avec Frédéric et Bastien Lautier. A l’issue de la course, les trois finalistes ont retrouvé le podium, entourés des organisateurs et présidents de clubs de la coordination. Comme le matin, Thomas a annoncé le résultat :Prix d’El Campo pour le troisième : Manuel Fuentes.Prix Henri Fabre pour le second : Santiago Lopez Ortega.Prix Robert Laurent récompensant la lauréate : Gabriela Mayor.Bravo aux trois aspirants, et plus généralement, à tous les particpants.

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La soirée s’est ensuite prolongée avec notamment le tirage de la tombola puis la conclusion du président remerciant tous ceux qui ont contribué au succès de cete journée, toreros et éleveurs, membres des clubs taurins, areneros, bénévoles et aficionados. Avec le souhait que le Campo puisse organiser l’an prochain le troisième bolsín, une initiative importante envers les jeunes désireux de se lancer dans l’aventure du toreo. Enhorabuena a todos !!!

Paul Hermé. https://www.torofiesta.com/

Madrid, saluts de Cerrato au dernier

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Novillada. 7.598 spectateurs.

Novillos de Los Maños, 

 JORGE MOLINA, saluts après deux avis et saluts après deux avis

ÁLVARO BURDIEL, salut après avis et saluts après avis

VÍCTOR CERRATO, palmas et saluts après deux avis

Bonne novillada de Los Maños dans l’ensemble (3ème et 6ème applaudis à l’arrastre) avec un sixième spectaculaire avec lequel Victor Cerrato a eu de bons moments. Hélas il a mal tué mais il a été tout de même appelé à saluer. Bonnes sensations laissés aussi par Burdiel et Molina

Copa Chenel, les toros de Flor de Jara, Molina et Hernandez triomphent.

Il est difficile de séparer la qualité des toros de celle des faenas des deux triomphateurs de la tarde de Valdemoro ( Madrid): Molina et Victor Hernandez.

Beau temps, un peu de vent, lleno absolu.

Toros de Angel Luis Peña : colorados, lourds et maniables , moyennement armés, les 2,3 4.

Toros de Flor de Jara, noir le 1, gris foncé les 5 et 6 très bien présentés les Santa Coloma, dans le type, bien armés, encastés, nobles.

pour :

Thomas Joubert: bleu virginal et or, Ovation et saluts et silence.

Molina, blanc et or: oreille avec pétition de la seconde  et oreille.

Victor Hernandez: Azul et or: oreille et oreille.

Salut de Prieto et Valladar de la cuadrilla de Hernandez.

Thomas Joubert a montré sa personnalité au premier toro, vif, galopant et dans un trasteo très pur a laissé espérer une récompense.  Une faena dans l’esprit de Manolete, rectitude, la ressemblance physique avait de quoi séduire en particulier grâce à sa brièveté; le toro se prêtant aux gestes du maestro, hélas l’épée tentée “a recibir” échoua et l’entière qui suivit laissa le public sur sa faim. Belle ovation tout de même au tiers.

Au quatrième, un colorado d’Angel de la Peña, Thomas Joubert sort le toro des barrières où il commence à élire querencia. De bons capotazos le feront aller vers la deuxième ligne ou l’arlésien va débuter par un très beau molinete et quelques statuaires.  D’une verticalité absolue Thomas doit se méfier du toro qui se retourne très vite et n’a ni bravoure ni caste. Les deux picotazos pris n’ont servi à rien, on devine un peu de genio. La fin de faena est intéressante, trois naturelles très basses, trois droitières également par le bas et trois passes aidées par le haut avant un, puis deux pinchazos, et .. la mort du toro sans gloire ni mérite. Palmitas , proches du silence.

A son premier Molina hérite d’un gros toro colorado, lourd peu mobile dont il va pourtant tirer quelques bonnes choses, avec dans l’attitude et les manières de la volonté mais aussi une sorte de rage un peu “m’as tu vu”. Regards vers les gradins, desplantes sans grand intérêt, d’autant que les pitons de l’animal courts et en broche ne justifient pas les attitudes de défi.

Mais le jeune homme insiste, torée beaucoup de profil, le toro passe près des chevilles, et comme il a commencé à genoux au centre et a répété a plusieurs reprises des passes en rond, le public aime.

La fin de la faena dure un peu, une entière basse qui déclenche les clameurs : l’oreille tombe et très justement le président résiste à la pétition de la deuxième.

Le torero est vexé, ronchonne et a bien tort de le faire. Son deuxième adversaire un Flor de Jara très beau est noble et vaillant , bien armé, gris presque noir ne prend qu’une pique à la demande bien prétentieuse du jeune matador.  le président a hésité avant de céder à cette façon bien mal élévée de faire juste un geste agacé en direction du palco. Ce toro est un excellent adversaire et les deux banderilleros de la cuadrilla, Juan Carlos rey et Fernado Sanchez sont appelés à saluer .

La faena est bien menée, sans pour autant nous faire pleurer d’émotion. Un pinchazo et une très bonne entière qui a elle seule, pourrait on dire, mérite l’oreille.

Victor Hernandez m’a paru offrir les plus beaux moments taurins lors de ses deux passages, grace sans doute a son temple naturel, a son gôut évident de la lenteur, que ce soit au capote ou muleta en main.

A son premier un colorado lourd mais peu armé, il offre de belles veronicas de réception. Despacito d’entrée, sans tester la possible rapidité naturelle de l’animal. Un seul picotazo.

Calme, stoïque, le toro passe et repasse, il est noble mais sans beaucoup de force et va a menos. Difficile de finir une faena digne a toro parado, ni même de le tuer dans de bonnes conditions. Or, Hernandez tue d’une entière sin puntilla, ce qui là encore justifie l’oreille.

Le dernier toro est un Flor de Jara , le plus beau le mieux fait, le plus mobile qui soulève la poussière, jetant en avant ses armures larges.  Disons-le, entre le 5 et le 6 lequel est le meilleur? Esthétiquement le 6eme; pour la noblesse le 6eme aussi.

Aux banderilles Jarocho  fait se lever le public, ovation méritée. Début de faena de muleta avec temple, de près, de loin, sur les deux cornes, cité de loin l’animal revient droit et charge fort. Et Hernandez dirige ce train lancé à fond avec douceur. Une première épée atravesada vite retirée par un subalterne et une entière qui  obtient l’oreille.

Les gradins étaient pleins, il faisait beau, il y avait un peu de vent comme pour mettre un peu de sel dans la cuisine, de bons toros et deux toreros jsutement récompensés.

Jean François NEVIERE

Tristan Barroso au cartel de Millas

Le comité d’animations culturelles de Millas est fier de vous présenter le cartel de sa traditionnelle novillada.

Dimanche 11 août à 18h, novillada concours de ganaderias Françaises avec par ordre de sortie des novillos de : 

  • Héritiers de Hubert Yonnet
  • Fernay y sus Hijas
  • Gallon Frères
  • Blohorn
  • Jalabert Frères
  • San Sebastian

pour Miguel Andrades, « Jarocho » et Tristan Barroso.

Un cartel composé de 3 novilleros les plus en forme du moment.

Miguel Andrades est un novillero banderillero, spectaculaire et très vaillant qui s’est illustré l’an passé en Espagne devant des novillos de ganaderias dites dures. Il a fait une entrée très remarquée en 2024 ou il s’est mis à son avantage à Mont-de-Marsan (pour la novillada de Saint-Perdon) et à San Agustin de Guadalix ou il coupa la seule oreille de la féria. D’autres arènes Françaises comme Céret, Orthez ou Beaucaire lui ont déjà fait confiance pour cette année. Il affrontera en 1ère position le novillo de Yonnet et en 4e celui de Blohorn.

« Jarocho » est un novillero avec une vraie personnalité. Lui aussi banderillero, il s’est fait remarquer l’an dernier à Boujan pour sa présentation en France face à des novillos de Valverde. Très en forme sur ce début de saison, il a frôlé la grande porte aux fallas de Valencia et enchaine les triomphes au circuit de novilladas de la communauté de Madrid. Il fera d’ailleurs sa présentation à Las Ventas de Madrid dans quelques semaines pendant la San Isidro. Il affrontera en 2e position le novillo de Fernay et en 5e celui de Jalabert.

Tristan Barroso novillero Français par sa mère a grandi dans le Sud-Ouest avant de rejoindre l’école taurine de Badajoz. Très prometteur et plein de prestance il a enchainé les succès en 2023 dans les grandes férias Espagnoles mais aussi à Mont-de-Marsan face aux Cuillé. Le mois dernier pour sa présentation à Madrid, il a conquis le public en coupant une très belle oreille. A Millas, il fera ses adieux en tant que novillero avec picadors avant de prendre l’alternative quelques jours plus tard à Dax le 16 août avec un cartel de luxe. Il affrontera en 3e position le novillo de Gallon et en 6e celui de San Sebastian.

Merci d’avance pour votre soutien et nous vous donnons rendez-vous dans nos arènes le Dimanche 11 août.

PS : N’hésitez à nous identifier sur les réseaux sociaux (Facebook/Instagram) : Arènes de Millas.

Communiqué.

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