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OUVERTURE DE LA TEMPORADA EUROPEENNE A LA PUEBLA DEL RIO

Grosse entrée à La Puebla Photo apastort

Comme chaque année Jose Antonio MORANTE propose une première de temporada dans son village de ma PUEBLA DEL RIO, C’est sous un soleil printanier et en présence de la princesse HELENA sœur du Roi que c’est déroulé ce premier festejo de l’année Plus un billet à vendre et une ambiance de gala ou de « regalo » au vus des appendices coupés pour cette novillada sans picador,

Cinq erales de QUINTAS (Madrid) assez bien présentés mais manquant totalement de race le dernier boiteux mais toréable, tous ayant un propension certaine à s’arrêter et à rechercher la querencia et particulièrement distraits, pour :

Vasco VEIGA Rejoneador : salut pour son propre compte

Alvaro ROMERO ( LA PUEBLA DEL RIO) : une oreille

Manuel Luque EL EXQUISITO (LA PUEBLA DEL RIO) : deux oreilles

Daniel CORDOBA (LA PUEBLA DEL RIO) : deux oreilles

Daniel FERNANDEZ ‘ESPARTINAS) : deux oreilles

On le voit le local a fourni le gros des forces de cette novillada et cela explique certainement la générosité présidentielle,

Jean Dupin

Madrid, kilometro cero

San Isidro 2024, les cartels (officieux)

Voici les cartels de la San Isidro selon mundotoro.com . S’ils ne sont pas encore officiels. Ils sont proches de ce qui sera annoncé par Plaza Uno au début du mois de février.

 J 02/05: Goyesca. Fernando Robleño, Francisco José Espada, Javier Cortés

– V 10/05: Morante de la Puebla, Diego Urdiales et García Pulido -confirmation- (Alcurrucén)

– S 11/05: El Fandi, Román et Leo Valadez (Fuente Ymbro)

– D 12/05: Calita, Francisco de Manuel et Álvaro Alarcón (Baltasar Ibán)

– M 14/05: Novillada

– X 15/05: Miguel Ángel Perera, Paco Ureña et Alejandro Fermín -confirmation- (El Parralejo)

– J 16/05: Sebastián Castella, José María Manzanares et Tomás Rufo (Victoriano del Río)

– V 17/05: Miguel Ángel Perera, Emilio de Justo et Ginés Marín (La Quinta)

– S 18/05: Pablo Hermoso de Mendoza, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza (Capea)

– D 19/05: Rafael Rubio ‘Rafaelillo’, Octavio Chacón et Jesús Enrique Colombo (Miura)

– M 21/05: Novillada

– M 22/05: David Galván, Álvaro Lorenzo et Ángel Téllez (El Torero)

– J 23/05: Alejandro Talavante, Juan Ortega et Tomás Rufo (El Puerto de San Lorenzo)

– V 24/05: Cayetano, Roca Rey et Jorge Martínez -confirmación- (Conde de Mayalde)

– S 25/05: Sebastián Castella, Daniel Luque et Christian Parejo -confirmación- (La Ventana del Puerto)

– D 26/05: Diego Ventura, Cayetano et Ginés Marín (Capea y Montalvo)

– M 28/05: Novillada

– M 29/05: Morante de la Puebla, Alejandro Talavante et Pablo Aguado (Juan Pedro Domecq)

– J 30/05: José María Manzanares, Daniel Luque et Víctor Hernández -confirmation- (Alcurrucén)

– V 31/05: Uceda Leal, Alejandro Talavante et Borja Jiménez (Santiago Domecq)

– S 01/06: Diego Ventura et deux autres (Los Espartales)

– D 02/06: Juan Leal, Francisco José Espada e Isaac Fonseca (Pedraza de Yeltes)

– M 04/06: Fernando Robleño, Gómez del Pilar et Damián Castaño (José Escolar)

– M 05/06: Corrida de la Prensa. Paco Ureña et Borja Jiménez, mano a mano (Victorino Martín)

– J 06/06: Antonio Ferrera, Manuel Escribano et José Garrido (Adolfo Martín)

– V 07/06: Emilio de Justo, Roca Rey et Borja Jiménez (Victoriano del Río)

– S 08/06: Diego Urdiales, Juan Ortega et Pablo Aguado (Román Sorando)

– D 09/06: Corrida de la Beneficencia. Morante de la Puebla, Sebastián Castella et un triomphateur (Garcigrande)

– D 16/06: Corrida In Memoriam. José María Manzanares, Alejandro Talavante et Paco Ureña (Jandilla).

Du côté des français Sébastien Castella sera cité deux fois et Juan Leal une fois, la cavalière Léa Vicens aura aussi sa place; ce sera la seule femme du cycle. Cristian Parejo, afincado à Béziers confirmera dans un très beau cartel. Enhorabuena ! Roman le franco-espagnol sera présent en début de féria. Il y aura cinq confirmations avec de nouvelles têtes. On s’en réjouit. Le Mexique sera représenté par Calita et Leo Valadez, le Pérou par Roca Rey naturellement et le Venezuela par Colombo. On attend les cartels des novilladas, les rejoneadors ( un portugais?) qui défileront avec Diego Ventura et la ganaderia qui ouvrira la feria. Repos les lundis comme l’an dernier.

Diego Urdiales chef de lidia à Gamarde le 21 avril

Diego Urdiales Fuente Ymbro Madrid 07102018 © Ferdinand De Marchi

Diego Urdiales ouvrira le cartel de la 9ème corrida de Gamarde-les-Bains (à 18kms de Dax) ! Pour fêter les 25 ans d’une alternative prise à Dax, le maestro originaire d’Arnedo foulera pour la première fois le sable gamardais en combattant les Toros de Castillejo_de_Huebra. Diego Urdiales sera une des attractions de la corrida du 21 Avril 2024 !

(Source François Bouineau, faceboock)

Au club taurin de Paris

Chers socios et amis du Club taurin de Paris,

Le Club taurin s’est toujours distingué par son attachement à l’Espagne et par son intérêt pour les questions relevant de l’histoire de la tauromachie.Notre prochaine réunion correspond pleinement à ces deux caractéristiques. Nous allons en effet évoquer la traduction en français de la “Carta historica sobre el origen y progresos de las corridas de toros en Espana” datant de 1777,dont l’auteur est Nicolas Fernandez de Moratin, poète dramatique. Cette lettre est adressée à Ramon Fernandez de Pignatelli (celui dont les arènes de Zaragoza portent le nom).

Il s’agit, comme l’indique le titre de la lettre, de présenter l’histoire de la tauromachie en Espagne depuis ses origines, soit l’époque du Cid “campeador” jusqu’à la seconde moitié du XVIIIe siècle, époque de la rédaction de l’ouvrage… donc d’une synthèse, ou d’un précis d’histoire taurine, telle que cette histoire pouvait être perçue par un homme des “Lumières” dont on ne doit pas oublier qu’elles ont aussi pénétré en Espagne, en particulier sous le règne de Charles III, qui correspond justement à l’époque où Moratin a rédigé son ouvrage.

Cette lettre a fait l’objet d’une récente traduction qui va être présentée par Marc THOREL, longtemps président de l’Union des bibliophiles taurins de France et éminent collaborateur de la revue “Toros”, et Araceli GUILLAUME-ALONSO, historienne qui n’est plus à présenter, en particulier pour les membres du Club taurin, dont l’autorité en matière d’histoire de l’ Espagne est considérable, et qui s’est chargée de la traduction proprement dite.

Cette présentation aura lieu le lundi 29 janvier à partir de 20h l’adresse du lieu vous sera communiquée dès votre demande de participation à la soirée

Prix de la soirée: membres du Club à jour de cotisation: 32 euros jeunes de moins de 25 ans: 15 euros hôtes de passage: 40 euros.Il vous est rappelé en outre que vous êtes toujours à temps de vous acquitter de votre cotisation pour l’exercice en cours, d’un montant de 60 euros.

TRÈS IMPORTANT: Il vous est également demandé, dans votre réponse à cette convocation, de voter pour le “prix de la rencontre ” rituel du Club Taurin, ce prix n’ayant pas pu faire l’objet d’une réunion spécifique. Aussi, le bureau vous soumet plusieurs propositions sur lesquelles il vous est demandé de vous prononcer:

– “Morante de la Puebla” et “Ligerito” de Domingo Hernandez à Sevilla le 26 avril

– Manuel Escribano et “Choricero” de Miura à Sevilla le 1er mai

– Sébastien Castella et “Rociero” de “Jandilla” à Madrid le 19 mai

– “Clemente” et “Bodeguero” de “La Quinta” à Mt de Marsan le 22 juillet

– Miguel Angel Perera et “Pintor” de “Fuente Ymbro” à Bilbao le 22 août

– Tomas Rufo et “Cantaor” de Victoriano del Rio à Nîmes le 17 septembre

N’oubliez surtout pas de voter! Merci d’avance.

Amitiés aficionadas,

Le bureau

Valence, les Fallas

Samedi 9 mars 17h. Novillada con picadores. Novillos de Chamaco Alejandro Peñaranda, Samuel Navalón et Alberto Donaire.

Dimanche 10 mars 17h. Corrida de toros. Toros de Victorino Martín, Fuente Ymbro, Pedraza de Yeltes, El Parralejo, Hnos. García Jiménez et Domingo Hernández pour Román en solitaire.

Mercredi 13 mars17h. Novillada sin picadores. Novillos de José Cruz pour Juan Alberto Torrijos (Valencia), Víctor (Arles), Alejandro González (Albacete), Ian Bermejo (Castellón), Rafael de la Cueva (Madrid) y Valentín (Nimes).

J. 14 de marzo 17h. Novillada con picadores. Novillos de Fuente Ymbro pour Niño de Las Monjas, Jarocho et Javier Zulueta.

V. 15 de marzo 17h. Corrida mixta. Toros de Carmen Lorenzo, Juan Pedro Domecq et novillos de Talavante pour la despedida de Valencia de Pablo Hermoso de Mendoza, Morante et Nek Romero.

S. 16 mars 17h. Corrida de toros. Toros de Victoriano del Río / Toros de Cortés pour Castella, Roca Rey et Pablo Aguado.

D. 17 mars 17h. Corrida de toros. Toros de Jandilla / Vegahermosa pour José María Manzanares, Talavante et Roca Rey.

L. 18 mars 17h. Corrida de toros. Toros de Juan Pedro Domecq et Puerto de San Lorenzo / La Ventana del Puerto pour Cayetano, Juan Ortega et Borja Jiménez.

Mardi 19 mars 12h. Matinal. Corrida de rejones. Toros de Fermín Bohórquez pour Sergio Galán, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza.

Domingo 19 mars 17h. Corrida de toros. Toros de Montalvo pour El Fandi, Paco Ureña et Emilio de Justo.

Saùmedi 11 mai 18:30h. Novillada con picadores. Novillos de José Cruz pour Manuel Caballero, Ismael Martín et un triomphateur valencien.

La feria de la communidad sera la suivante:

La Feria de la Comunidad Valenciana es la siguiente:

– S 05/10: Novillada sin picadores erales de Chamaco

– D 06/10: Novillada. Diego Bastos, Alejandro Chicharro et un novillero valenciano (Rocío de la Cámara)

– X 09/10: Enrique Ponce, Alejandro Talavante et Nek Romero -alternative- (Garcigrande y Juan Pedro Domecq).

Ce serait la despedida de Ponce du Toreo (?).

Nîmes, les dates de la temporada

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La temporada prend date… Détails sur le calendrier et sur les offres de promotion pour la saison 2024…Simon Casas France a le plaisir de vous communiquer l’ensemble des rendez-vous qui vous attendent dans nos belles arènes de Nîmes… 


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Ça chauffe en coulisse, à vos agendas !PROMO ABONNEMENTS 2024La temporada 2024 aux arènes de Nîmes, ça débute aujourd’hui

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Avec la promotion sur les abonnements de la temporada, profitez de : – 10 % sur l’ensemble de la temporada, Feria de Pentecôte et Feria des Vendanges et des invitations aux Feria de San Isidro à Madrid et à la Feria d’Albacete (septembre). – 5 % pour un abonnement à la Feria de Pentecôte ! Offre valable jusqu’au 29 février ! Tel : 0891 701 401
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(Communiqué)

“Les trois grands de la tauromachie française” : Juan Bautista “Comme dans un rêve”.

En ce début d’année nous vous proposons de poursuivre la lecture de ces livres taurins qui ont paru récemment et qui nous passionnent. C’est le cas de cet ouvrage d’Antonio Arévalo: “Les trois grands de la tauromachie française” : Nimeño II, Juan Bautista et Sébastien Castella. Le premier, Nimeño, fut une sorte de précurseur qui ouvrit la route, le second obtint la consécration suprême, le troisième fit valoir une manière inspirée de ce qu’il y a de meilleur dans ce que l’on nomme le « génie français ». Après Nimeño, poursuivons la lecture de ce livre d’Antonio lors de sa rencontre avec Juan Bautista qui évoque ici les débuts de sa vocation

[Photo Alberto Simón]

Avant tout, j’ai une chose à dire : depuis mon enfance je n’ai eu d’autre rêve que de devenir torero. Tout petit, j’étais déjà passionné. Quand j’allais aux corridas avec monpère ou ma mère, qui était très aficionada, à Nîmes ou à Arles, je me souviens de cette sensation d’énorme tristesse que je ressentais au dernier jour de la feria, car il me faudrait attendre des mois pour revenir dans ces arènes. J’étais vraiment ému, c’est là que j’ai voulu être torero.
Pour mon apprentissage, j’ai été très autodidacte. J’ai regardé, écouté, vu plein de vidéos. Pour connaître les bases de la tauromachie, faire mes premiers pas, j’ai surtout observé. Après, bien entendu, j’ai eu des conseillers. Le premier d’entre eux fut un aficionado « practico », ami de mon père : Jacques Coule. Il était voisin de notre propriété familiale et participait à beaucoup de tientas. Les premiers conseils furent les siens. Quand j’ai eu douze ou treize ans, le matador Patrick Varin venait chez nous, souvent expressément pour s’entraîner de salon avec moi. Il y eut aussi Richard Milian, quand il était en tienta, Gilles Raoux, qui débutait sa carrière de novillero et Curro Caro, dont les conseils me permirent de beaucoup progresser. Le voir toréer de salon était un spectacle, Patrick lui aussi toréait à la perfection. J’avais déjà un toreo en tête, mais je m’imbibais de toutes ces expériences. J’ai eu plus tard la chance de voyager. Je devais avoir treize ou quatorze ans, mon père était l’apoderado d’Antonio Ferrera, j’ai passé des semaines dans la maison familiale d’Antonio à Badajoz. Nous partions souvent chez l’éleveur Simon Malta. Ce fut une étape très importante dans mon apprentissage car j’ai pu vivre de près la préparation d’un torero, aussi bien physique que mentale, entrevoir la dureté qu’implique ce métier.

[Photo Daniel Chicot]

—Tu as toujours été un perfectionniste, quand ressens-tu que l’exécution, le tracé de
certaines passes est celui que tu recherchais ?

Ces débuts remontent assez loin, il me faudra rafraîchir la mémoire. Je me souviens plutôt de moments que de faenas, où j’étais parfois surpris moi-même d’arriver à faire ce que j’avais en tête. Je débute en piquée à Querétaro, au Mexique, aux Rencontres Mondiales des Novilleros. J’en sors triomphateur, reviens quinze jours plus tard et à partir de là je me fais un petit circuit en Amérique, au Mexique et en Équateur. L’été, je rentre en Europe mais c’est l’hiver qui va être déterminant pour moi. Au début de ma seconde saison en piquée, je me présente à Nîmes en février 1999. Quand je gracie le novillo d’Ortega Cano et Rocío Jurado, je suis conscient d’avoir franchi un cap dans mon évolution comme torero, ça m’a apporté énormément de confiance. J’ai ensuite enchaîné des succès qui m’ont permis de me faire connaître. À Nîmes, Castellón, Valence, Barcelone et bien entendu Madrid. J’avais vu des corridas de Madrid à la télé mais, avant mon premier paseo, je n’y avais été qu’une seule fois comme spectateur, pour les adieux d’El Juli comme novillero, où il avait affronté six novillos, un après-midi avec beaucoup de vent. On m’avait dit que c’était rude, très compliqué de toréer à Madrid, mais ce jour-là je ne l’ai pas ressenti, plutôt le contraire. J’étais calme, serein, j’ai tiré le maximum de deux novillos moyens et leur ai coupé une oreille à chacun. Sincèrement, j’ai même trouvé ça facile de triompher à Madrid.

JEREZ : DON ALVARO DOMECQ A L’HONNEUR

La fondation taurine de Jerez et ses invités
Alvaro Domecq

Pour son deuxième déjeuner de fin d’année, la FONDATION CULTURA TAURINA de JEREZ rendait hommage à don Alvaro DOMECQ, De nombreuses personnalités du monde taurin avaient tenu à se joindre à cet hommage et parmi les plus connus Juan José PADILLA qui s’était décommandé d’un rendez vous à Madrid pour l’occasion et Julian Lopez EL JULI qui quittant une réunion entre amis est venu congratuler le grand rejonéador et éleveur de toros des rives du Guadalete,

Texte et Photos Jean Dupin

“Les trois grands de la tauromachie Française”: Nimeño le précurseur

Antonio Arévalo présentant son ouvrage à Nîmes (photo Midi Libre).

En ce début d’année nous vous proposons de poursuivre la lecture de ces livres taurins qui ont paru récemment et qui nous passionnent. C’est le cas de cet ouvrage d’Antonio Arévalo: “Les trois grands de la tauromachie française” : Nimeño II, Juan Bautista et Sébastien Castella. Le premier, Nimeño, fut une sorte de précurseur qui ouvrit la route, le second obtint la consécration suprême, le troisième fit valoir une manière inspirée de ce qu’il y a de meilleur dans ce que l’on nomme le « génie français ». Débutons donc avec Alain Montcouquiol, le frère de Christian le héros glorieux décédé le 25 novembre 1991. Il fut son mentor, l’accompagnant partout.

Il évoque sous la plume d’Antonio les dures rencontres qui furent imposées au matador nîmois:

Les toreros ne se souviennent pas que du très bon toro qui leur a permis de couper les oreilles et la queue mais plutôt de celui qui les a fait douter, avoir très peur, qu’ils ont réussi à dominer et avec lequel ils ont finalement triomphé. Ce toro on ne l’oublie jamais, le toro important c’est celui-là. Christian en a toréé beaucoup de ceux-là.

—Mais il y a dû y en avoir aussi pas mal où il n’y avait pas grand-chose à faire.

-Je vais vous dire, pas tout le monde ne l’a remarqué, quand Christian tombait sur un de ces toros grands et mauvais, dont tu sais qu’il ne t’aidera pas, qu’il ne chargera ni à gauche, ni à droite, ni par le haut, ni par le bas, qui donne des coups de tête sur les côtés, il les a tous bien tués, ou du moins essayé. L’engagement était le même alors qu’il n’y avait pas eu de faena, qu’il n’allait pas y avoir de trophées. Pourquoi le faisait-il ? Je trouvais ça très beau, encore une fois ça répondait à sa conception de la tauromachie. Je l’ai aussi remarqué chez Paquirri, que j’ai beaucoup vu toréer et qui a été rarement sifflé à la mise à mort. Christian et Paquirri s’entendaient bien. Un jour qu’ils étaient aux arènes de Valencia, Paquirri lui a dit quelque chose qui a énormément marqué Christian. Ils parlaient entre eux de la difficulté de toréer quand Christian lui a demandé pourquoi il se mettait à genoux à la sortie du toro : « pour que mes enfants n’aient pas à souffrir ce que j’ai souffert ». Paquirri lui a parlé de son enfance, d’où il venait, mais la phrase clé a été celle-ci : « écoute Christian, je vais te dire quelque chose d’important : le plus facile dans la vie c’est d’abandonner». Christian s’en est rappelé un million de fois et moi qui me dégonfle souvent, je sais que c’est vrai.

—Avec quels autres toreros s’entendait bien Christian ?

Il faisait sa vie, on était un peu comme un couple et si tu passes trop de temps ensemble ça peut se gâcher. Il avait ses amis, ses aventures, je ne m’en mêlais pas. Je pense à un autre torero avec qui il a eu une très forte amitié : David Silveti. Il chantait très bien, il avait une très belle voix et quand ils se mettaient à trois ou quatre à jouer des corridos mexicains, moi j’étais dans mon coin et je me disais : quelle chance j’ai de pouvoir vivre ça !

—Parlons du public, de Madrid par exemple.

Au début, il avait peur que les gens pensent ou disent « on va aller voir le Français », mais il n’en a pas beaucoup souffert. Je vais vous raconter une anecdote qui me concerne, du jour où j’ai débuté en piquée en Espagne. C’était à Saragosse, je fais le paseo et on entend une voix gueuler dans les gradins, à mon attention : « Salut ! Napoléooon ! » Je l’aurais bien étranglé ! Pour en revenir à Madrid, Christian a toujours été respecté, qu’il ait été bien ou mal.

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