Après Bayonne c’est Dax ce week-end, avec le grand rendez-vous de “Toros y Salsa”. Le mano à mano Castella/Luque sera la conclusion prometteuse de la temporada dacquoise -brillante jusqu’à maintenant- face à des toros de Jandilla, dimanche. L’événement de ce week-end c’est aussi le début dans le ruedo de la cité thermale des toros de Robert Margé la veille, samedi. Ils seront combattus par Manuel Escribano, Esaü Fernandez et El Rafi. Un trio de qualité et très en forme puisque Manuel Escribano vient de réussir brillament son solo de Tarifa, Esaü Fernadez méconnu en France à une solide réputation dans le sud de la péninsule, car il a obtenu les deux seuls indultos de l’Histoire de Miura (à Utrera et Sanlucar), enfin El Rafi triomphateur de la féria l’an dernier, un des français puntero du moment.
Mais le véritable intérêt de cette tarde réside dans la venue de la corrida de Margé, élevage qui a séduit Madrid et qui sort d’un succès retentissant sur ses terres, à Béziers, il y a quelques jours. Robert Margé est un personnage généreux, truculent, passionné. Sa réussite comme apoderado, empresario puis ganadero est exemplaire: c’est une véritable saga que notre ami Antonio Arévalo a parfaitement conté dans un livre d’entretien publié dans le cadre de la collection “La Verdad” (éditions Gascogne) “Robert Margé Au coeur du toro“. Un livre qui a obtenu un beau succès public. En voici un extrait qui concerne le tiers de piques (…)
— Comme ganadero j’ai un souci parce que mes toros se livrent au cheval et il faut vraiment qu’ils aient de belles réserves pour aller jusqu’au bout. J’ai pu voir les blessures sur mes toros graciés. Comme ils avaient été très braves, ils ont poussé énormément. Celui qui l’est moins ne pousse pas, la pique ne rentre donc pas autant. Il faut préparer le toro à ce combat, tu te rends compte de ce qu’on leur demande en vingt-cinq minutes ? C’est pour ça que pour approuver une vache je lui demandais avant 120 muletazos et là je suis passé à 160, 180 et même 200. Parce que ce fond de race me servira pour le futur mâle qu’elle aura et ça fait qu’il durera beaucoup plus. Jamais on n’a autant exigé des toros et jamais ils n’ont atteint un tel niveau. Des toros de plus de cinq cents kilos auxquels on demande de pousser aux piques, de galoper à la cape, aux banderilles et de prendre soixante muletazos. Tu te rends compte du fond que doivent avoir ces toros ! C’est grâce à eux qu’on voit des œuvres d’art extraordinaires appelées faenas. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires, la façon dont humilient les toros depuis quinze ans ça n’existait pas avant, ce n’était pas comme ça. C’était à mi-hauteur, ils se laissaient faire mais n’humiliaient pas avec cette lenteur et cette classe. C’est vrai qu’on n’en voit pas tous les jours non plus, mais quand même ! Chez Cuvillo tu as beaucoup de toros avec une classe incroyable, la tête dans le sable et avançant doucement dans la muleta, d’où l’œuvre d’art qu’on voit après avec Morante ou d’autres. C’est ce qu’on recherche tous, moi avec un peu plus de moteur.
— À partir de quel moment, de quelle année,ressens-tu que le toro que tu cherchais te ressemble,que c’est un Margé ?
— À partir de 2005. Je franchis là un palier dans mon élevage avec le toro « Ajustador » qui me donne plus de bravoure, plus de caste avec autant d’humiliation mais avec ce moteur dont je parlais. Toutes les figuras qui ont toréé mes toros sont tous sortis par la grande porte. Tous, sans exception. Mais mets-toi à la place de l’apoderado d’une figura, et je l’ai été au plus haut niveau, donc je sais de quoi je parle, s’il doit choisir dans une feria parmi Victoriano, Cuvillo, Garcigrande, Margé ou Miura, qu’est-ce que tu penses qu’il va prendre ? Il va choisir ce qui va moins « molester » son torero, moins l’obliger et lui permettre de souffler le plus possible. Même s’il est persuadé, comme Roberto Domínguez, que ma ganaderia est excellente et qu’elle est au plus haut niveau. Mais si j’étais apoderado de Roca Rey et que tu me proposes Margé ou Cuvillo, je vais prendre Cuvillo. Et je ne leur en veux pas, parce que je sais. Je faisais pareil quand j’étais apoderado. Parce qu’avec Margé il va falloir aller un peu plus au charbon, que le torero donne un peu plus de lui-même. (…)
Antonio Arévalo dédicacera son livre à Dax ce week-end ( précisions à venir).
Arènes Daimiel , Ciudad Real . Trois quarts d’entrée.
Taureaux Adolfo Martín , avec une bonne présentation et un jeu généralement varié.
CURRO DÍAZ , ovation et ,applaudissements
MANUEL ESCRIBANO , ovation et deux oreilles
CARLOS ARANDA ,applaudissements et oreille
Arènes d’Illescas , Tolède. Corrida. Environ un tiers d’arène . Toros de Pallarés, Benítez Cubero (1er et 2e) et El Montecillo (5e bis), bien présentés, bien qu’inégaux dans l’exécution et la finition. Le sobreroo d’ El Montecillo s’est démarqué, avec de la profondeur. Les autres sont de race plus juste.
DAVID GALVÁN, oreille après avertissement et oreille après avertissement
FRANCISCO JOSÉ ESPADA, oreille et ovation après avertissement
DAVID DE MIRANDA, ovation et ovation
Arènes de Palencia, Castille et León. Plus des trois quarts d’arène . Taureaux de Guiomar Cortés de Moura, bien présentés.
SERGIO GALAN, oreille et ovation.
DIEGO VENTURA, deux oreilles et deux oreilles et une queue.
LEA VICENS, oreille et ovation.
Arènes de San Sebastián de los Reyes . Derniere de la féria. Demie-arène. Des taureaux de Hnos García Jiménez et Olga García Jiménez.
DAVID FANDILA ‘EL FANDI’, oreille et deux oreilles.
MIGUEL ÁNGEL PERERA, ovation et deux oreilles.
DIEGO GARCÍA, deux oreilles et ovation.
Ejea de los Caballeros, Saragosse . Première de la feria. Un tiers d’entrée. Des taureaux de Salvador Domecq.
SEBASTIÁN CASTELLA, silence et oreille.
ALBERTO ÁLVAREZ, deux oreilles et deux oreilles.
DANIEL LUQUE, oreille et oreille.
Arènes de Cabra , Cordoue . Corridas . Demi-entrée. Les taureaux de José Benítez Cubero et La Palmosilla, bien présentés le 6ème de La Palmosilla qui a été récompensé par une vuelta.
GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles, oreille et oreille.
BORJA JIMÉNEZ, deux oreilles, oreille et deux oreilles et queue
Peralta, Navarre – Taureaux de Hnos Martínez Pedrés
Lalo de María, silence et ovation avec saluts
; Alejandro Chicharro, oreille et oreille à deux vueltas après une forte pétition
Cid de María, silence et ovation.
Villanueva del Campo, Zamora – Novillos de Montalvo
Daniel Medina, silence et vuelta après avertissement ; Cristiano Torres, ovation après avertissement et oreille après avertissement.
Cerceda, Madrid – Novillos d’ Ángel Luis Peña Javier Zulueta, oreille et ovation ; et Rubén Núñez, oreille et silence.
Pedrajas de San Esteban, Valladolid – Novillos de Río Grande
Diego Bastos, deux oreilles et une oreille ; et Cristian González, oreille et oreille.
Le sévillan Juan Pedro García Vizcaíno “CALERITO” remplacera Ángel Téllez pour la traditionnelle Corrida des 6 toreros, qui aura lieu à Bayonne, le samedi 31 août, dans le cadre de la Feria de l’Atlantique.
Ángel Téllez, tenu de rester au repos sur prescription médicale, à la suite d’une lésion au plateau tibial, est contraint de renoncer à ses prochaines corridas.
“CALERITO” a été la grande révélation de la Feria de Séville 2024 en coupant 2 oreilles et en sortant a hombros de la prestigieuse Arènes de La Maestranza.
Alternative luxueuse dans cette même Plaza de Séville, en septembre 2022, avec pour parrain José Maria Manzanares et témoin le numéro 1 mondial Andrés Roca Rey, au cours de laquelle CALERITO se distingua en coupant une oreille de son toro de Doctorat.
Il a confirmé depuis son alternative à Madrid, au mois d’avril, à la suite de ce succès important à Séville. Il réalisa à nouveau, dans les Arènes de Las Ventas, une bonne prestation à un toro d’Arauz de Robles.
Son inclusion à la Corrida des 6 toreros, à Bayonne, le samedi 31 août, vient saluer ce parcours d’un jeune torero en pleine éclosion et cette double prestation de qualité à Séville et à Madrid.
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Samedi 31 août, 18h Toros de “Castillejo de Huebra”
Arènes de Cuéllar (Ségovie). Première de la féria. Un tiers d’entrée. Taureaux d’ Araúz de Robles, bien présentés, sérieux, avec trapío.
JUAN LEAL, silence après avertissement et silence après avertissement.
MANUEL DIOSLEGUARDE, silence après deux avertissements et deux oreilles.
VÍCTOR HERNÁNDEZ, ovation après demande et oreille.
Cella, Teruel –novillos d’ Aurelio Hernando et Zacarías Moreno pour
Sebastián Fernández, vuelta et l’oreille ; Marco Pérez, deux oreilles et vuelta
Añover de Tajo, Tolède – Taureaux de Tomás Prieto de la Cal
pour Javier Castaño, silence et sifflets ;
Jairo Miguel, oreille et oreille ;
Mataelpino, Madrid – Astados de Dehesa de Guadarrama.
Jesús Enrique Colombo, oreille et deux oreilles ;
Francisco José Espada, ovation et ovation ;
et. Borja Ximelis, oreille et deux oreilles.
Villavieja de Yeltas, Salamanque – Lleno. Dans l’ordre, Dionisio Rodriguez, Domingo López Chaves, El Puerto de San Lorenzo, Paco Galache, José Cruz et Oribe.
Arènes de Las Ventas (Madrid) . Deuxième de la Féria du Cheval. Des taureaux de Benítez Cubero (2e, 3e, 4e bis, 5e et 6e) et Pallarés (1er), avec une bonne présentation et un bon jeu en général.