Après l’échec récent de la PPL anti-corrida au Sénat, cette réaction nous a été adressée que nous voulons partager avec vous :
« Bravo et merçi aux sénateurs , à A.VIARD et à tous ceux qui oeuvrent pour la survie de nos libertés et de notre passion ! cette dame de 74 ans manifeste et communique son avis bravo aussi ; quant à moi j’ai 82ans j’ai commençé avec Bienvenida , Benjumea, Chamaco ostos caceres et même Ricardo Chibanga ; j’enmène mes petits enfants aux arénes ; qu’ils aient 2O ans ou 5 ans ils n’en sortent pas traumatisés ; trois regrets : les cartels sont TOUJOURS composés des mêmes toreros ; le Prado n’expose-t-il que Greco , Goya et Velasquez ! Et il y a de très bon toreros qui attendent : Morenito de Aranda , entre autres et même le grand artiste curro diaz reste souvent dans les oubliettes ; je regrette aussi l’absence des jeunes ce qui n’est plus le cas en Espagne ; enfin les présidences sont souvent en opposition avec le public ; bien sûr il faut des connaisseurs mais surtout ne pas se couper de la base ».
La gnaderia de Domingo Hernadez ne revient pas. Seule nouveauté: la devise d’Alvaro Nuñez qui fait ses débuts. La corrida de rejoneo sera confiée à nouveau aux produits d’El Capea et la novillada à la ganaderia locale sera de Pincha une fois encore.
samedi 2 aout : novillada non piquée avec des erales d’Alma Serena
dimanche 3 aout : novillada piquée avec des novillos de la ganadéria SAN ISIDRO (ex Gimenez Indarte , origine Marquis de Domecq , excellents à Algemesi et San Agustin de Guadalix qui, en 2024 ont fait leurs débuts en France en novillada.
Paris est quoi qu’en pensent certains, une ville d’aficion et de grande aficion. Il se dit même qu’il y a plus d’aficionados à Paris que dans bien des villes du midi de la France. Et cela ne date pas d’hier, ainsi qu’en témoigne le dernier livre de l’UBTF sous la plume de Marc Thorel remarquable historien et écrivain de la corrida: « Toreros dans la ville lumière ».
Car même si la tradition taurine parisienne fut discontinue, elle a connu de grandes heures à la fin du 19 ème siècle et au début du 20 ème.
A l’occasion de la sortie du livre, l’UBTF invite les aficionados à une conférence de Marc Thorel qui se tiendra à la salle paroissiale de l’église Saint Séverin le 23 novembre à 14h30 : Le titre en sera Prospérité et décadence de la Gran Plaza du Bois de Boulogne
Une bonne occasion d’augmenter sa culture taurine et de compléter sa bibliothèque !
NOTA : pour ceux qui ne pourraient se déplacer, il sera possible de commander le livre sur le site de l’UBTF :
El Molinero sera le nouvel apoderado du grand torero murciano Rafelillo qui a triomphé partout dans la monde dans des corridas dures et qui a brillé en France cette année à Mimizan où il est sorti en triomphe après une prestation remarquée. Il est intéressant de noter qu’El Molinero est en fait un matador né à Paris avec la double nationalité.
Ricardo Aguín Ochoa, plus connu sous le pseudonyme de El Molinero, né le 30 avril 70 à Paris en France, a passé toute sa jeunesse chez ses grands-parents, meuniers de leur état, qui vivaient dans un petit village près de Saragosse. C’est de là qu’il tient son apodo : El Molinero (le meunier). Il a d’ailleurs fait ses études de tauromachie à l’école taurine de Saragosse. Son père a exercé la profession de chaufferur de vedettes de cinéma notamment de Romy Schneider. Il a pris l’amternative à Saragosse en 93, confirmé à Madrid en 1995. Il a combattu de nombreuses corridas dures comme celles Miuras avant de faire sa desêdida en 2004. C’est un retour inattendu que celle de cette figure aragonaise au côté du matador Murciano exemple de courage et de pundonor.
À l’issue de son assemblée générale où fut décerné le prix de la Rencontre ( nous y reviendrons), Le CTP recevait Marc Lavie, rédacteur en chef de Semana Grande, pour le traditionnel bilan de la temporada 2024.
Après avoir évoqué quelques bons souvenirs d’une invitation au Club, il y a une trentaine d’années, avec __ Arevalo, il entrait dans le vif du sujet :
LES DONNEES :
Il y a eu en France et en Espagne 498 corridas dont 15 mixtes soit 5 de plus qu’en 2023, et 312 novilladas, soit 20 de plus que l’année précédente. Certes, il y a 50 ans les chiffres étaient supérieurs, (653 corridas, 394 novilladas), mais cette temporada s’annonce de ce point de vue comme un bon cru.
L’année a vu 25 novilleros prendre l’alternative, dont certains ont certainement un brillant avenir dans la profession. Il ne faut pas oublier que depuis le COVID, 70 matadors ont pris l’alternative, ce qui peut expliquer la bousculade inévitable face aux postes disponibles.
Il y a eu 21 indultos dont un seul en arène de première catégorie espagnole, c’est un peu moins que les années précédentes.
Parmi les nombreuses blessures de l’année, 16 ont été graves dont 4 très graves.
L’escalafon des matadors est dominé par Roca Rey avec 70 cartels, devant Talavante 68, et Luque et Castella avec 52 contrats. Chez les novilleros, c’est Marco Perez avec 38 novilladas qui est en tête. Il est d’ailleurs annoncé pour une despedida de novillero, en seul contre 6 à Madrid pendant la San Isidro, le 30 mai.
L’escalafon est vieillissant avec des leaders ayant plus de 20 ans d’alternative, mais l’escalafon des novilleros est plus intéressant : parmi les noms à citer El Mene qui n’a lidié que 10 novilladas mais est très prometteur au milieu de nombreux bons toreros, comme Jarocho, Mario Navas, Israël Martin, Nek Romero, Samuel Navalon.
On craignait une pénurie de toros, mais cela a été résolu, parfois en transformant les corridas classiques en défis ganaderos.
Il apparait une nouvelle génération d’aficionados qui réagissent plus aux provocations des antitaurins et des politiques ce qui a un effet régénérateur sur la communauté.
Les problèmes : certaines plazas sont en crise notamment Bilbao, même si le vide des gradins existait déjà il y a 30 ou 40 ans, mais la mairie tourne le dos aux arènes. La télévision : la corrida est soutenue par les télévisions régionales mais One Toro a un modèle économique qui ne lui permettra sans doute pas de survivre longtemps. Enfin, les critiques et les questions se font jour en Espagne sur le système de santé et de gestion des infirmeries en France.
BILAN ARTISTIQUE : LES TOREROS .
Le fait marquant est l’absence de Morante malgré ses 35 corridas ; on a vu lors de ses derniers cartels à Azpeitia ou Santander que son corps continuait à toréer, mais son visage était ailleurs !
Les figuras ont connu leurs lots de succès, mais d’une manière générale sans se maintenir au niveau auquel elles nous avaient habitué.
Roca Rey avait atteint un sommet lors de son triomphe héroïque de Bilbao en 2022, mais semble avoir du mal à rester à ce niveau. Mais c’est le seul à remplir les arènes !
Talavante a semblé privilégier la quantité sur la qualité.
Castella a été en dessous de 2023, malgré la nouvelle profondeur de son toréo et la beauté de ses lances à la cape. Mais il a connu des problèmes à l’épée.
Daniel Luque a eu quelques éclairs dans une temporada un peu grise.
Le soleil est venu de Juan Ortega, le meilleur artiste actuellement. Mais ce n’est pas un torero de grand public ni sans doute un torero pour la France.
Borja Jimenez a donné la meilleure faena de la San Isidro mais a perdu des oreilles à l’épée. Il progresse à chaque sortie, mais attaque beaucoup ses adversaires ce qui nécessite pour lui des toros très encastés.
Fernando Adrian a triomphé à Madrid en 2023 et 2024. Mais lors de la corrida de Victoriano à la féria d’automne, le public a pris parti pour Borja et lui ne s’est pas montré à la hauteur.
À Séville une seule Porte du Prince méritée, celle de Miguel Angel Perera qui est plus que jamais une valeur sure.
Emilio de Justo a été bon à Séville comme à Bilbao, mais il n’impacte pas !
David Galvan est un styliste inspiré, mais il a bénéficié d’être associé à Ponce.
Tomas Rufo semblait parti en 2022 pour perturber l’escalafon, mais il est devenu plus précautionneux. Sa force était aussi ses apoderados (les Lozano), cependant, sans El Juli ils ont eu moins de poids. Mais à la féria d’automne, il a très bien commencé sa faena à droite avec beaucoup de ligazon ; le tendido 7 ayant protesté parce qu’il ne se croisait pas assez il a écouté et le toro s’est décomposé : il est difficile voire impossible de lier en se croisant en permanence (il faut se replacer).
Parmi les Français, seul Clemente semble avoir une chance de percer en Espagne même si ses premières tentatives n’ont pas été couronnées de succès et où il reste inconnu. Les autres matadors français, sans l’appui de grandes maisons et sans triomphes susceptibles d’impacter de l’autre côté des Pyrénées n’ont que peu d’opportunité malgré la garantie que leur apporte le circuit français.
Les toreros sud-américains en Espagne sont actuellement assez nombreux : 6 ou 7 novilleros parmi lesquels Bruno Aloï à suivre et chez les matadors Juan de Castilla auréolé de sa double journée à Vic et Madrid, Isaac Fonseca qui tient bien sa place et Jesus Enrique Colombo qui fait le spectacle et tue bien.
En ce qui concerne le rejon, l’escalafon est là aussi vieillissant : Ventura domine.
Léa est une cavalière extraordinaire mais a perdu des trophées à l’épée car il lui manque un cheval de muerte (très rare et difficile à former).
Guillermo Hermoso de Mendoza va perdre le soutien de son père et devra bâtir sa carrière sur ses seules qualités.
LES GANADERIAS :
Après la dure période des années 80 à 2000 où les toros chutaient, on constate aujourd’hui qu’ils ne tombent plus. Peut-être parce qu’on les fait courir, mais sans doute plus spécifiquement parce qu’ils sont mieux suivis sur le plan sanitaire : il y a aujourd’hui une médecine vétérinaire du sport qui s’applique aux toros !
Les 3 fers pour les vedettes sont restés sur leur position dominante : Victoriano del Rio, Nunez del Cuvillo et Garcigrande. Victoriano se détache car ses bons lots ont la noblesse, la caste et une certaine exigence. Nunez del Cuvillo et Garcigrande, moins réguliers et moins brillants sont en baisse.
De son côté Juan Pedro Domecq (qui reste en tête de l’escalafon ganadero) a eu une temporada inégale.
Parmi les ganaderias encastées, Victorino Martin domine incontestablement. Victorino est un grand ganadero car il a su adapter ses toros à la toreria actuelle sans perdre leur caste.
Santiago Domecq a été régulier et sorti des lots exigeants et mobiles. Il est étonnant qu’il soit négligé par les leaders de l’escalafon.
La Quinta n’a pas eu le rendement du passé même si l’élevage a sorti une grande corrida à Madrid et un très bon toro à Séville.
Fuente Ymbro a sorti 2 bonnes corridas à la San Isidro et Bilbao et beaucoup de bonnes novilladas. Roca Rey l’a affronté à 2 reprises, mais il n’est pas sûr qu’il renouvelle l’expérience.. On espère revoir ces toros en France l’an prochain.
Il faut rajouter à ce groupe Margé qui a sorti des lots exceptionnels à Dax et Béziers (sans oublier Nîmes où le vent a empêché des triomphes attendus). L’élevage devrait sortir à nouveau en Espagne (Madrid) en 2025.
Les ganaderias toristes ont moins d’aura qu’il y a 30 ans : Dolores Aguirre reste la plus régulière. Los Manos a sorti un bon lot à Vic. La nouveauté viendra des élevages portugais qui montent en puissance : Murteira Grave à nouveau triomphateur d’Azpeitia, Sobral à Céret.
Mexico Monumental, &/3 d’arène 14 000 spectateurs. Corrida de rejoneo
Jorge Hernández Gárate vuelta et silence Guillermo Hermoso de Mendoza , oreille et oreille Javi Funtanet , vuelta après avertissement et applaudissements Les pegas ont été menés par les forcados de différents groupes, tant du Mexique que du Portugal.José María Cairo, a réussi l’exploit dès la deuxième tentative.
LatacungaEquateur dimanche festival virgen esperanza de triana, un tiers d’arènè taureaux d’Ortuño et Triana.
Álvaro Mejía , silence El Fandi , vuelta Manuel Escribano , oreille Borja Jiménez , oreille Paco Cortez , oreille José Andrés Marcillo , oreille
« Il n’y aura pas de vachettes » dans la future mouture d’Intervilles mais des vaches « en mousse » et des tartes à la crème car, déclare Nagui le grand manitou du jeu dit populaire -ses émoluments pris sur les deniers du Service Public, c’est à dire sur nos cassettes- au journal Sud-Ouest : « il n’y a plus d’animaux dans les émissions de télé aujourd’hui ». Pour argument Nagui s’appuie sur le projet de loi présenté au Sénat qui pourtant s’est traduit, par une déroute historique de ses auteurs réunissant 50 voix sur 348. Mais ça ne fait rien, le prescripteur des loisirs populaires a décidé et derrière son sourire inusable, sa gentillesse de façade, rien ne le saurait l’affranchir de son destin de sauveur de la morale publique, c’est à dire woke désormais.
Intervilles dans sa nouvelle mouture se fera par ailleurs sans Dax, Mont-de-Marsan ni Bayonne qui ont décliné l’invitation de Nagui et donc sans les vachettes désormais bannies. C’est un peu comme si on demandait aux footballeurs de jouer sans ballon ou à un cuisinier d’accomoder un beefsteack de soja au motif que Nagui est devenu végé ! L’essence même de cette émission mythique aura disparu pour laisser la place à « un casting que j’aime » nous dit-il. L’aimerons-nous ? Il est peu probable que copains de Nagui aient la classe, l’élégance et l’à propos des regrettées Gui Lux, Simone Garnier et Léon Zitrone.
Public, journal des médias rapporte récemment: « Philippe Corti, DJ de l’émission entre 2005 et 2008, a récemment révélé à Midi Libre avoir décliné l’invitation de Nagui. « J’ai dit non. C’est un woke ! Non ! Sans vachettes, c’est non !« , a-t-il exprimé, désapprouvant le changement de ton du programme. Un avis tranché qui a déchaîné les passions. Sur X (anciennement Twitter), les internautes étaient en effet nombreux à lui apporter leur soutien. « Il a eu raison de refuser », à commenter un twitto. Et un autre de renchérir : « Félicitations et bravo DJ Corti. Intervilles c’est les vachettes !!! Marre de ces vegans, ces gauchos, ces Melenchonistes à vouloir nous pourrir la vie et changer les coutumes de la France »,
Nagui a trouvé son avocat en la personne de Jean Michel Apathie qui s’en est pris d’une manière très agressive -et stupide sur le fond- au maire de Mont-de- Marsan. Dans un récent portait, le Figaro décrit bien cet avocat des causes perdues : « Depuis vingt ans et plus, son absence de toute idée originale vaut à Jean-Michel Aphatie une médiocre, mais longue carrière dans les médias conformistes, où son manque d’esprit ne risque pas d’être remarqué».
Interville ce n’est qu’un jeu mais d’une certaine manière il fait partie du patrimoine populaire de la télé c’est à dire des téléspectauers qui en ont fait le succès. L’émission était fraternelle et bon enfant, l’empathie, la gentillesse, la surprise régnait. Les vachettes apportaient cet élément imprévisible, cette once de sauvagerie inattendue qui en faisait le sel ; le génie gascon, astucieux et solide, s’y illustrait avec la présence des dacquois, montois ou bayonnais. Nagui ectoplasme bobo, satisfait de lui et de la place qu’il a obtenu, faux gentil, peut, quand ses intérêts sont menacés devenir un vrai méchant. Ne tenant aucun compte des objections qui luis sont faites, sans considération pour leurs auteurs -des élus tout de même ! – nous concocte une distraction sans âme ni prestige.
Il n’y a plus qu’une réponse à cette médiocrité : le boycott !