Dax. Feria Toros y Salsa. Un peu plus de deux tiers. Temps chaud. 6 toros de Pallarés, bien présentés, dans le type, à l’exception du sixième, trop haut, manquant de bravoure, avec de la classe et un bon rythme le troisième.

Fernando Robleño palmas et silence.

Emilio de Justo silence et silence.

Adriano oreille et oreille.

Adriano est sorti a hombros.

 

Ce triomphe, cette sortie a hombros, Adrien Salenc est allé la chercher. Il a cru en ce dernier toro pour qui personne n’aurait parié un copeck. Plus haut que les autres Pallarés, pas très beau et surtout, il ne baissait pas la tête. Adrien l’a toréé avec douceur à la cape et a réussi à intéresser le toro et le public, même si les charges étaient à mi-hauteur, à se l’enrouler autour de lui avec un toreo vibrant et à la fois intelligent.

En plus, il s’est montré redoutable à l’estocade. Son estocade au premier fut encore meilleure, de très belle exécution. Par contre, ce toro montra plus de qualités, ce fut le seul de la tarde à charger avec noblesse avec un tempo lent dont Adrien profita par moments. Il y eut de très beaux muletazos, mais Adrien se laissa parfois emporter par sa fougue et la vitesse dénatura les passes. Mais comme la faena alla a mas et fut conclue avec une superbe estocade, le matador fut récompensé d’une première oreille.

Fernando Robleño, pas très gâté par le sorteo, aurait pu en couper une à son second. Les plus belles passes de l’après-midi furent les siennes, du côté droit, il n’y avait rien à faire du gauche, des passes empreintes de classicisme et d’un goút exquis. Son premier fut d’une fadeur totale et à l’épée Robleño eut bien du mal à l’achever.

Emilio de Justo, qui avait été gravement blessé par un toro de Pallarés à Madrid en 2022 qui aurait pu briser sa carrière, fit preuve d’assurance face à son premier et lima toutes ses aspérités dès les premiers muletazos. Faena qui n’arriva cependant pas à décoller car le toro manquait de race, les plus beaux moments furent les passes de poitrine d’Emilio, avec le sceau de la maison : superbes. Le cinquième, le seul toro de quatre ans du lot, fut le pire, il n’avait pas une passe et le public demanda au matador d’abréger.

 

Texte Antonio Arévalo

Photos : Bruno Lasnier