Saragosse. Vendredi. Coso de la Misericordia. Huitième de la Feria del Pilar.  Casi lleno.

Toros de El Pilar.

Alejandro Talavante, qui remplaçait Morante de la Puebla: Silence et sifflets. 

Emilio de Justo: Vuelta al ruedo après pétition et deux oreilles 

Pablo Aguado: Silence et silence. 

Saluèrent Manuel Gómez Odero et José Manuel Pérez Valcarce au second et Morenito de Arles et José Manuel Pérez Valcarce au cinquième. 

Corrida protestée dans son ensemble par un public exaspéré par la présentation indigne d’une arène de première. Cela concernel’ensemble de la féria -à part les Palha- et les Pilar n’auront pas remonter le niveau: étroits de têtes, mal armés, disparatres. Un comportement dans l’ensemble médiocre: faible, sans caste, insignifiants au cheval sauf le quatrième noble avec de la transmission.

Talavante s’enfonce dans la médiocrité, les faux semblants et l’arrogance déplacée. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Mal servi il est vrai mais toujours sur le voyage, décentré à la recherche d’effets tape à l’oeil mais inutile. Ce retour est un naufrage. Celui d’un jeune doué et brillant qui s’est arrêté, dans ces mêmes arènes de Saragosse et dont le retour est calamiteux. Pêché d’orgueil… durement sanctionné par les sifflets d’un public qui l’a idolâtré.

Franchement bien, Emilio de Justo, volontaire, décidé, face à ses deux adversaires. Du premier il tira tout le suc et malgré la soseria du Pilar, son entrega séduisit le conclave. Une bonne entière et un succès populaire justement gagné. Face au bon cinquième, il réalisa la faena de la féria dans un style classique liant de nombreuses séries à mi-hauteur, le toro le permettant. L’ambaince monta avec le trasteo bien conclu par une série de manoletinas ajustées. Son rythme, son aguante chauffa à blanc la Misericordia: estoconazo et deux oreilles pour conclure la fin de temporada brillante du Cacereño. Il faut compter avec lui pour la saison prochaine !

Détails de Pablo Aguado estimables certes mais peu relevés par le public compte tenu de l’inanité de l’opposition. Le sévillan qui a du mal à sortir de son corte, n’a rien construit de cohérent et ses travaux mal conclus à l’épée sont passés dans l’indifférence générale. Ses succès se limitent à l’extrême sud où on semble mieux le comprendre.

Pierre Vidal