Mois : janvier 2024 Page 1 sur 14

SUPER SOIRÉE AU CLUB TAURIN DE PARIS !

La salle du restaurant était presque trop petite pour accueillir la cinquantaine de membres du CTP réunis pour écouter Marc Thorel et Araceli Guillaume Alonso évoquer les origines et l’évolution (les progrès) de la corrida au 18 ème siècle. Aficionados et passionnés de l’histoire s’étaient rassemblés dans la grande tradition du CTP où la culture a toujours été partie prenante de la corrida.

Marc Thorel et Araceli Guillaume au Club Taurin de Paris. ©JYB

Le sujet s’appuie bien entendu, sur la lettre de Moratin au duc de Pignatelli, qui a donné son titre à la réunion. Cette lettre a été publiée en novembre dernier, pour la première fois en Français, par l’UBTF (Union des Bibliophiles Taurins de France), dans une édition remarquable bilingue avec des commentaires et des analyses pertinents et très enrichissants du texte originel.

La lettre de Moratin, publiée en Français, par l’UBTF en novembre 2023.

On sait que cette lettre a eu un impact énorme sur toutes les générations d’historiens qui se sont intéressés à l’art taurin. Cet impact a été augmenté par l’œuvre de Goya dont 12 des planches de sa Tauromaquia (les premières) sont des illustrations directes de la lettre de Moratin.

Or comme le souligne Araceli Guillaume qui a traduit la lettre en partenariat avec Marc Thorel, c’est un texte difficile, assez obscur d’une part en raison de la langue du 18 ème siècle, d’autre part parce qu’il fait aussi des emprunts à des textes antérieurs notamment du 16 ème et 17 ème. De ce fait le crédit que l’on a fait pendant plusieurs siècles aux qualités d’historien de Moratin peut se discuter car s’il s’est certes appuyé sur ses connaissances de la tauromachie à l’époque, il a aussi emprunté à la littérature des siècles précédents.

Araceli Guillaume au Club Taurin de Paris le 29 janvier 2024. ©JYB

C’est ainsi que Pour définir les origines de la corrida, il évoque d’abord les romains. Or, il est certain que même s’ils organisaient dans les arènes des « chasses » aux animaux sauvages, les romains n’ont jamais pratiqué une forme de tauromachie se rapprochant de la corrida : Moratin en est lui-même conscient puisqu’il cherche d’autres sources. Parmi celles-ci, les Maures. Or aucune preuve historique ne permet de penser que les Maures ont pu combattre les taureaux en champ clos. Tout au plus, certains, même si ce n’était pas une préparation à leurs modes de combat différents de ceux des chrétiens, ont-ils pu imiter les chevaliers espagnols qui poursuivaient les taureaux pour les tuer à la lance.

 Enfin, l’expression « Progrès » dans le titre de la lettre exprime bien la sensibilité de l’auteur à son temps : au siècle des Lumières, il veut montrer que l’évolution de la corrida place la tauromachie dans l’idée globale d’un progrès de l’humanité.

De son côté, Marc Thorel éclaire la lettre de Moratin en définissant, par l’image, ce qui disparait dans la deuxième moitié du 18 ème siècle, ce qui subsiste encore et ce qui est nouveau :

CE QUI A DISPARU.

On ne voit plus des chevaliers tuer des toros à la lance : la planche de Goya représentant le Cid tuant un toro est sans doute une « fake news », même si elle a été reprise jusqu’au 20 ème siècle, notamment pour des motifs politiques ou nationalistes.

On ne voit plus que très rarement les toros livrés à la foule après le travail des nobles qui utilisent maintenant un javelot – un rejon -. Donc disparait aussi peu à peu la media luna qui servait à couper les jarrets du taureau et les banderilles qu’on lançait sur le toro n’importe où sur son corps ; disparaissent aussi les chiens, les dogues que l’on lançait sur le taureau avant de le mettre à mort.

Bien sûr, tous ces éléments d’une tauromachie ancienne mettent un certain temps à disparaître : l’évolution des traditions ne se fait pas au même rythme sur les plazas majores où les corridas disparaissent également faute de soutien de la royauté et dans les villages où le peuple tient à ses fêtes votives et aux spectacles taurins qui leur sont associés.

Marc Thorel au Club Taurin de Paris le 29 janvier 2024. ©JYB

CE QUI APPARAIT

On voit apparaitre les assistants des cavaliers qui vont prendre au cours du siècle de plus en plus d’importance, au fur et à mesure que les nobles vont se retirer de l’art taurin. Parmi eux apparaît aussi le picador, qui devient un professionnel.

Surtout à partir de 1749 se met en place la scénographie de la corrida avec les 3 tiers. Jusque-là, seuls les cavaliers défilaient au paseo, les piétons étant consignés dans le callejon. Or ceux-ci, avant l’invention de la muleta à la fin du siècle pratiquent le recorte en utilisant leur vêtement traditionnel : la cape.

Mais ce sont 3 grands toreros, Costillares, inventeur de passes, Pedro Romero, dominateur et Pepe Hillo qui vont faire évoluer la tauromachie : Pepe Hillo publie le premier traité de tauromachie et à partir des années 1760, leur salaire devient supérieur à celui des cavaliers !

Traité de tauromachie de Pepe Hillo publié en 1796.

C’est aussi l’époque où se construisent les premières arènes en dur ( Puerta de Alcala à Madrid, Ronda, etc) qui sont payées par le roi mais confiées à des organisations charitables ou aux hôpitaux, ce qui permet aux alcades locaux d’esquiver les interdictions ultérieures de la corrida au motif qu’elles bénéficient aux pauvres et à la population !

Les membres du Club Taurin de Paris sont ressortis enchantés de cette soirée où la valeur des explications et des informations a été à la fois intéressante et passionnante.

Jean Yves Bloin https://facealacorne.fr/super-soiree-au-club-taurin-de-paris/

Mexico: la Monumental une fois de plus interdite

Brutal mais prévisible renversement de situation à Mexico puisqu’une nouvelle décision juridique vient de suspendre ce mercredi l’activité taurine de la Monumental après sa réouverture triomphale dimanche dernier. Une juge Madame Sandra de Jesús Zúñiga  a révoqué le jugement de la Cour Suprême National et a donc interdit toute activité taurine dans la capitale avant un jugement sur le fond qui interviendra à plus long terme. Il s’agit du 5ème district administratif et chargée de l’application de la loi  pour la Celebración de Espectáculos Públicos en la Ciudad de México. Ce jugement fait droit aux revendications des organisations antitaurines particulièrement violentes dimanche aux alentours de la calle Rodin et très active politiquement. Il s’agit du groupe « Todos por Amor a los Toros » à travers de la Asociación Parlamentaria Izquierda Liberal. 

L’équipe juridique de l’empresa cherche une autre instance juridique qui puisse prendre une décision inverse à ce jugement qui pour l’instant fait droit et qui empêche par conséquent al suite de la temporada dans les plus grandes arènes du monde malgré son succès populaire extraordinaire. Il est peut probable que ses requêtes puissent parvenir à la cour avant les deux prochaines corridas de samedi et dimanche qui seront très certainement annulées ou reportées

PV

Les cartels prévus:

D 04/02: Sebastián Castella, Leo Valadez et Isaac Fonseca (Xajay)

L 05/02: Pablo Hermoso de Mendoza, Calita et Arturo Gilio Jr. (Los Encinos)

Communiqué de la FTSF: Mexico, aficion 1 antis 0

La Fédération des Sociétés Taurine de France (FSTF) ne peut que se réjouir de la réouverture des arènes de Mexico. Cet énorme NO HAY BILLETES est une belle victoire de l’aficion, même si cette corrida n’est pas à ranger parmi les grandes (A. ROCA REY a entendu les 3 avis).
C’est une victoire locale, mais aussi mondiale. Les « antis» viennent de perdre une bataille juridique et politique, qui leur laisse visiblement un goût amer. Voilà qui donne du baume au cœur pour continuer le combat, la transmission et le militantisme taurin en France dans une grande convivialité !
VIVA LA FIESTA BRAVA !!

(Communiqué)

Au son des Clarines Dacquoise

Les Clarines dacquoises, connues pour leur sonorité distinctive, retentissent dans certaines arènes du sud-ouest, en particulier à Dax, pour signaler les changements de tiers et les annonces. Elles sont étroitement liées à la Maestranza de Séville.

Faisons plus ample connaissance avec son président Christophe Mora.

« Pouvez-vous nous présenter les musiciens des Clarines dacquoises (n’hésite pas à donner des détails et anecdote) ?

Nous sommes 8 aux clarines à DAX. (JAD de DAX) Nous sommes 6 sonneurs et 2 timbaliers.Nous venons de batterie fanfare (Instrument naturel) .Les âges vont de 18 à 62 ans.

Pourriez-vous nous parler de l’histoire de leur introduction dans les arènes de Dax ?

Les clarines sont jouées à DAX par la batterie fanfare de la JAD. Je pense même que c’est la clique dacquoise qui les à faite en premier. Le but de l’époque étant de monter les 3 sociétés de DAX (NEHE, Calientes et JAD).C’est à partir des année 2000 que nous nous sommes structurés en clarines. (Groupe au sein de la batterie fanfare de la JAD).

Comment arrive on en vient à jouer de cet instrument ?

Notre instrument étant un instrument naturel, les notes se font avec les lèvres. (pas de pistons). La puissance de souffle fait le reste.

Quelle est la particularité de cet instrument et y a-t-il des difficultés associées à sa pratique ?

Nos clarines sont longues, aussi trouver le bon son devient un exercice plus compliqué car plus éloigné de l’oreille. La tonalité en Mi bémol ne simplifie pas la chose, mais avec de l’entrainement on y arrive.

Quel est la différence avec celle de la Maestranza de Séville ?

Je pense qu’à Séville ils utilisent des trompettes style cavalerie. Nous nous utilisons des « trompettes sans garde » ou « trompette d’ordonnancement » utilisée sous NAPOLEON pour rendre les honneurs au troupes triomphantes. Vous pouvez voir ces instruments au musée des armées à PARIS.

On vous entend dans quelques arènes du Sud-Ouest. Y a-t-il des arenes dans lesquelles vous aimeriez jouer ?

Nous aimerions jouer bien sûr à la MAESTRANZA et à LAS VENTAS (Rêvons) Arles et Nîmes font aussi partie de nos rêves. Sinon Mont de MARSAN.

Dernière question avez-vous un endroit secret dans les arènes de Dax ou vous retrouvez entre vous   et avez-vous une mascotte ?

Pour l’endroit des arènes, je pense que beaucoup de monde le connait. (Pour l’instant billetterie escalier 15) et nos mascottes sont : CLARIN et MEUH

Clarin et MEUH ( photo Clarines Dacquoise)

Merci Christophe d’avoir répondu à ces quelques questions pour mieux vous connaître et partager votre passion de la tauromachie. Le public sera ravi de  vous retrouver lors de cette temporada dans nos arènes

Nicolas Couffignal

Garlin: le cartel complet

La Peña Taurine Garlinoise (Pyrénées-Atlantiques) a bouclé le programme de sa traditionnelle Journée Taurine de Printemps en finalisant son choix quant aux deux prétendants au troisième poste de la 22ème Novillada de Printemps, du Dimanche 14 Avril prochain à GARLIN.

Ainsi, le madrilène Juan HERRERO, terminant sa temporada 2023 par l’indulto d’un novillo d’El Retamar dans les sérieuses arènes de Moralzarzal,

et l’extremeño Sergio SANCHEZ, triomphateur à Olivenza en Mars 2023 pour ses débuts avec picadors,

en découdront lors de la Fiesta Campera matinale, où le public décidera lequel de ces deux espoirs complètera le cartel de la tarde.

Cristiano TORRES et Aaron PALACIO, déjà engagés et annoncés pour la Novillada de 16h30, seront donc rejoints par une présentation en France dans la catégorie !

Recherche et Découverte de talents, restent notre fil rouge !

GARLIN 14 AVRIL 2024 – PROGRAMME COMPLET :

11h: Fiesta Campera de l’Opportunité

2Toros-Novillos de PEDRAZA DE YELTES 2, pour :

Juan HERRERO

Sergio SANCHEZ

Entrée GRATUITE pour les possesseurs d’un billet pour la Novillada

A l’issue de la Fiesta Campera, le public sera invité à désigner par bulletin de vote, qui de ces deux novilleros complètera le cartel de l’après midi.

13h: Grand Repas de l’Aficion « Festi’Garbures »

16h30: 22ème Novillada de Printemps

6Toros-Novillos de PEDRAZA DE YELTES 6, pour :

Juan HERRERO ou Sergio SANCHEZ

Cristiano TORRES

Aaron PALACIO

Immersion au campo avec Marc Serrano

 » Pour la troisième année consécutive Andalucia Aficion, Marc Serrano et le CTMS organisent un séjour en immersion dans le campo Andalou avec Marc.

Au programme :

– Trois tentaderos et visites de ganaderias avec le maestro Nîmois ;

– Tourisme ;

 – Bons moments de partage et d’aficion 

Le programme détaillé est à découvrir sur notre blog !

Pour tous renseignements ou inscriptions, vous pouvez contacter le CTMS 

par mail: ctmarcserrano@hotmail.fr ou Virginie de Andalucia Aficion au +33635376797

ou par mail: andaluciaaficion@gmail.com « 

Robert Margé en conférence à Dax

Photo Philippe Gil Mir et conception Pena Alegria

En fin d’année, la commission taurine dacquoise annonçait la présentation de l’élevage dans le ruedo dacquois en 2024. La pena Alégria a décidé d’inviter Robert Margé le vendredi neuf février afin que les aficionados du sud des Landes puisse découvrir l’éleveur.

Une rencontre à laquelle le public va pouvoir découvrir le parcours de sa vie de Ganadero. Une très grande temporada deux mille vingt trois riche avec sa présentation à Las Ventas et l’indulto de Revilla par Carlos Olsina dans les arènes de Béziers le mois suivant .

Conférence à la peña Alegria en 2023 avec El Rafi et Mathieu Vangelisti 


La conférence aura lieu au sein du local impasse Grateloup 40100 Dax . L’entrée est libre . Le paseo va commencer à 19H

Nicolas Couffignal / photo Philippe Ursa

Dans les ruedos ce week-end

Villa Hidalgo. Mexique Mixte.

Toros de Boquilla del Carmen (rejon) et San Antonio

de Triana pour

Pablo Hermoso de Mendoza 2 oreilles, 2 oreilles

El Zapata 2 oreilles, saluts
El Chihuahua saluts, 2 oreilles.

Lenguazaque. Colombie.

Toros de Ernesto Gutiérrez pour
Cristóbal Pardo saluts, 2 oreille

Manuel Escribano oreille, 2 oreilles
Juan Ortiz saluts, silence.

Valladolid. Mexique Toros de Golondrinas pour

  • César Vanegas saluts
    •Mauro Lizardo 2 oreilles
    •Michelito Lagravere saluts
    •El Papo saluts
  • Sergio Garza saluts

Mérida. (Mexique)

Toros de Barralva pour

Juan Pablo Sánchez saluts (avis), palma

Arturo Saldívar pitos, saluts

Román oreille, saluts

Jesús Enrique Colombo saluts (avis), saluts (2 avis).

San Cristóbal. Venezuela

Toros de Campolargo pour

El Pino silence, silence
Daniel Luque oreille, 2 oreilles
Emilio de Justo 2 oreilles, 2 oreilles.

Ayaviri, en Melgar (Puno) Pérou deuxième de la Candelaria

Reses de Achaco (1° y 3°) y Alba Serrana (2°) para

Kuntur Alfaro deux oreilles et silence

Ángel Jiménez deux oreilles

San Cristóbal.

Toros de Los Aranguez pour

Manuel Escribano silence (avis), 2 oreilles, silence, oreille (toro de

regalo)

Jesús Enrique Colombo 2 oreilles, oreille, oreille.

Recas, (Tolède) festival

Novillos de Sagrario Moreno (vuelta au 4ème) pour

Curro Díaz 2 oreilles
Diego Urdiales saluts
Cayetano oreille

Paco Ureña 2 oreilles et la queue
Víctor Hernández oreil

Jorge Molina oreille.

Les sélectionnés pour la Copa Chenel

Voici les qualifiés pour la Copa Chenel 2024:

Alejandro Fermín, Christian Parejo, Miguel Ángel Pacheco;  Ángel Jiménez “El Astigitano”;  Javier Moreno “Lagartijo”, Diego García, Víctor Hernández,  Rafael de Julia, Manuel Diosleguarde, Alejandro Marcos,  Antonio Grande, José Fernando Molina, Cristian Pérez, Rubén Sanz, Álvaro Alarcón; Antonio Puerta, Mario Sotos, Thomas Joubert, Luis David Adame; Alfonso de Lima,  Manuel Dias Gomes.

Un seul français donc Thomas Joubert, un péruvien déjà confirmé Alfonso de Lima, un portugais Manuel Dias Gomez, un mexicain Luis David Adame lui aussi déjà confirmé. On notera la présence de Christian Parejo le torero gaditano installé à Béziers.

Perera, brillant à Valero

Le vingtième e traditionnel festival de Valero qui ouvre la temporada avait invité cette année Miguel Angel Perera. Malgré une double cornada, opéré directement à l’hôtel, le torero extremeño a brillé devant ses adversaires. Une nouvelle fois le festival a été un grand succès populaire.

Valero de la Sierra, Salamanca. Festival Taurino. Lleno.

Novillos de Hermanos García Jiménez. 

Miguel Ángel Perera: deux oreilles et oreille.

Page 1 sur 14

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés