Hier à Burgos Curro Díaz a subi un vilain coup de corne Burgos face au quatrième toro de l’après-midi. Le torero de Linares, après une faena intéressante, a été attrapé de manière spectaculaire et dramatique au moment d’aller tuer, tombant d’un coup sec au sol, ce qui a également provoqué un une entaille à la tête. Il a subi une blessure par corne la cuisse droite, au tiers moyen de la face antérieure, avec une trajectoire superficielle ascendante, affectant les fibres du muscle quadriceps, et une autre trajectoire vers l’intérieur, bordant le fémur. Il n’y a pas de saignement abondant. De même, il présentait une luxation du coude gauche, qui était réduit et immobilisé. Pronostic : grave. Transféré à l’hôpital.
D’autre part la corrida a donné le résultat suivant:
La deuxième corrida consécutive à Mostoles pour le finale à deux après la finale à trois a rassemblé un public nombreux dans lequel apparaissaient de nombreux professionnels. Trois élevages ont été présentés Baltazar Iban, Pedraza de Yeltes et Victoriano del Rio tous bien présentés certains un peu faible mais donnant du jeu. Pour les deux finalistes
Molina silence oreille et salut
Victor Fernandez oreille, vuelta al ruedo et oreille.
Molina n’a pas été gâté par le sort touchant le lot le plus difficile mais sa faillite aux aciers est certainement responsable de son échec ce soir.
Son premier adversaire de Baltazar Iban, sérieux de présentation, répond bien au capote par véronique que lui offre Molina en gagnant du terrain. A la muleta les premières séries à droite sont liées et templées mais le passage à gauche s’avère compliqué avec des passes d’une en une le toro protestant. Le retour à droite n’arrange rien le toro raccourcit la charge et il faut en finir. La mise à mort et laborieuse.
En second lieu Molina hérite d’un Victoriano del Rio charpenté et bien armé. Molina le reçoit à puerta gayola par une bonne larga suivie d’une série de véroniques profondes. Malheureusement à la sortie de la deuxième passe de muleta le toro plante ses cornes dans le sol et fait une terrible vuelta de campana. Il mettra un long moment à se remettre ce qui amène Molina à allonger démesurément une faena pauvre avant de pouvoir sorti quelques passes intéressantes un avis sonne avant qu’il prenne l’épée. L’entière est tombée mais efficace et permet de couper une oreille.
Son Pedraza de Yeltes est très haut et bien armé mais très vite il laisse paraître une faiblesse certaine. Il s’en suit une faena convenue à mi hauteur entre les chutes de l’animal ici encore la mise à mort est plus que laborieuse.
A contrario Victor Hernandez aura touché e meilleur du lot. Son premier le Pedraza est armé commode, la réception de capote est compliquée. Le début de faena se fait au centre par des inversée dans le dos et des statuaires. La série suivante à droite est bien liée et templée par la suite le toro proteste et relève la tête. A gauche les choses sont plus claires et les séries enchaînement avec goût et une certaine profondeur. Le final sera par luquesinas. L’épée est tendue mais efficace.
Son second est un cinqueno de Baltazar Iban très armé mais plutôt petit modèle. C’est un violent qui arrache facilement le capote. La pique particulièrement dure réduit cette fureur et le toro s’avère très toréable surtout sur le bord gauche ou les naturelles longues et profondes s’enchaînent avec bonheur. L’entière tendue nécessite l’usage du verduguillo en deux essais privant Fernandez des oreilles mais pas d’une vuelta chaleureuse.
L’ultime Victoriano del Rio fait l’avion dés la première passe de capote. L’entame de faena a genoux au centre est intense. Le toro entre au galop dans la muleta de Fernandez et ne se lasse pas de charger sur les deux bords dépassant parfois un peu le torero mais la faena reste intense. Malgré une entière tombée et un coup de descabello Fernandez coupe sa deuxième oreille qui lui ouvre la grande porte et la victoire dans la Copa Chenel 2024.
Sortie a hombros de Clemente Jaume qui a coupé une oreille de chacun de ses adversaires…
Beau temps, frisquet sur la fin, ½ arène environ. Trois novillos de Valverde (1, 2 et 6), les autres de Turquay. Des novillos bien présentés et armés, sérieux et exigeants la plupart, donnant un jeu divers.
Jesús Moreno : palmitas et saluts.
Clemente Jaume : oreille et oreille.
Cid de María : silence et oreille.
On sait très bien que dans le domaine des toros, les choses peuvent basculer dans les deux sens sur un coup de dés. Preuve en est ce qui est arrivé au local de l’étape, Clemente Jaume qui déjà n’était pas programmé au départ et qui n’a dû qu’au forfait de Chicharro de trouver un « hueco » sur l’affiche. Non seulement son inclusion dans ce cartel était pour lui un premier élément positif, mais ce jour, en sortant en triomphe, on tenait là un deuxième point favorable. Et s’il fallait en trouver un autre, disons que la « paliza » subie à son second novillo lors d’un cambio au centre aurait pu compromettre le tout, comme en a témoigné l’estafilade sur toute la longueur de sa taleguilla. Mais il s’en est en définitive bien tiré car il y a des jours comme ça et à Boujan, les planètes se sont bien alignées pour le Biterrois qui est reparti a hombros…
Avec son premier, un Valverde offrant des possibilités, Jean Loup Aillet se distingua sur deux rencontres et après un second tercio poussif, Clément brinda à l’assistance une faena bien débutée en se ployant. La suite a été entretenue, avant qu’une entière ne fasse tomber un premier mouchoir blanc. Le Turquay sorti en quatrième position, de grande présence, a été applaudi à sa sortie et après une réception par larga de rodillas pour donner le ton puis un puyazo, le Biterrois brinda au président de sa peña une faena débutée par deux cambios avec spectaculaire voltereta à son second comme déjà mentionné plus haut. Par la suite, il afficha suffisamment d’entrega et d’aguante pour obtenir un autre trophée après entière au second envoi.
Mais revenons à l’ordre chronologique avec Jesús Moreno, d’Albacete, rescapé d’une horrible blessure subie à Las Ventas un mois et demi auparavant. Il ouvrit le bal avec son Valverde, applaudi à sa sortie, qui prit deux piques avant un second tercio à ne pas montrer dans les écoles. Brindis au respectable, puis échanges appliqués mais sans réel dominio pour l’essentiel, faute d’avoir peut-être pas assez pesé sur son client. Entière au troisième essai. Avec le Turquay offrant une séquence de montagnes russes au piquero qui l’a toutefois bien contenu, Jesús donna le change, sans faire pour autant de miracles malgré quelques séquences méritoires. Trois quarts au second envoi.
Cid de María reçut en premier lieu un Turquay qui s’en prit violemment aux barrières. Après une rencontre, il brinda à Moreno une faena relevée par des détails, mais qui au fond, manquait d’engagement. L’enfant de Marie ferma le ban avec un Valverde qui n’avait rien à envier aux autres côté armures et qui prit deux bonnes piques. Brindis au conclave d’une faena démarrée avec de bonnes intentions, sans être avare de quelques effets décoratifs. Le Cid avait du cœur et il a tenu à le montrer dans un registre varié qui lui valut une récompense après trois quarts de lame. En fin de séance, il a obtenu le trophée…
A noter le présence discrète de qualques antis aux abords des arènes qui ont plié bagage après le premier…
Mimizan. Samedi. Corrida de toros. Deux tiers d’entrée. Temps gris.
Toros de Zacarías Moreno. 5em changé pour le même fer.
RAFAELILLO, oreille et oreille.
DANIEL LUQUE, silence et oreille après avis.
EL RAFI, palmas après avis et oreille.
A 17 heures la marée changea, les nuages disparurent et même si ce n’était pas la canicule, ce n’était plus la pluie. Un peu de sable et la piste était en état. C’est sûr la succession d’orages qui s’était abbatue avait freiné les ardeurs mais l’ambiance était à l’espérance sur les bords de l’embouchure du courant et nous partîmes le cœur léger aux arènes : on avait évité le pire, la corrida aurait bien lieu.
De présentation idoine à la catégorie des arènes de Mimizan, sans excès mais corrects, les toros de Zacarias Moreno eurent un comportement varié manquant parfois de race, mais nobles aussi comme le premier et le sixième ; le quatrième étant le plus complet parce que transmettant plus que ses frères. Le cinquième qui avait fait impression se cassa la corne à sa sortie et fut changé fort à propos ; son successeur déçut.
On est content pour Rafaelillo, héros du jours souvent à la peine et rarement opposé à un lot aussi amène. Il est vrai que le Murciano toucha la bonne paire. Il s’attacha à montrer qu’il n’est pas uniquement l’homme des coupes-gorges mais qu’il peut réussir dans des circonstances plus agréables. Deux toros qu’il conduisit avec aisance à la muleta dans des faenas plaisantes, en s’engageant. Peu de fantaisie, pas de démagogie mais des moments élégants comme lors du début de sa seconde faena genoux plié dans de beaux et longs derechazos. Une entière tombée et une entière portée au centre de la piste lui valurent un gros succès et le droit au triomphe.
Daniel Luque n’eut pas la chance de son ami (qui lui brinda un toro) ; il tomba sur un lot de peu de race qui dura peu et ne se livra que parcimonieusement. Le torero de Gerena ne pouvait sortir les mains vides et il fit un réel effort à son second passage, il obtint donc quelques séries courtes menées de la main droite conclues par une mise à mort rapide. Cela lui valut une récompense et l’estime public qui avait pris la mesure de ses efforts. Daniel pour sa part semblait assez insatisfait de son passage.
Rafi aura laissé sur le sable de la « Perle de la côte d’argent » de bonnes impressions. Il mania la cape avec temple et élégance face à ses deux adversaires. Cela semble son point fort. A la muleta dans les deux cas il fit preuve de rigueur optant pour un toreo classique, agréable à regarder mais un tantinet froid; les manières du jeune homme ayant du mal à passer sur les gradins. Plus enjoué à son second passage il débuta à genoux puis construisit son travail avec ces bonnes manières qui lui sont propres. On sent chez le nîmois une volonté de faire le « beau » toreo il manque cependant à ces intentions louables, un poil d’âme, de fantaisie, ce clin d’œil nécessaire à la connivence. Il tua mal le premier et en deux temps le second ce qui ne l’empêcha pas d’empocher un pavillon mérité.
La soirée se termina par une sortie en triomphe de Rafaelillo tout sourire d’être à la fête et nous étions heureux pour lui.
Dernière corrida de l’abonnement d’Algeciras, Six toros de Miura remarquablement présentés (589 à640 kg), tous donnant du jeu, racés et nobles avec les complications inhérentes à l’encaste pour
Octavio Chacon oreille et ovation après avis
Esaü Fernandez ovation après avis et vuelta al ruedo après avis
Miguel Angel Pacheco silence après deux avis et ovation après avis.
Si il y a une chose à retenir de la corrida de ce soir à Algeciras, ce sont les toros de Miuras. Leur présence en piste leur caste, ces silhouettes venues des temps anciens ont été omniprésentes ainsi que le danger rodant en permanence à la pointe de leurs cornes. Les hommes n’ont pas démérité mais faillirent à l’instant suprême, aucun des toros n’aurait du garder ses oreilles si les hommes leur avait accordé la mort digne de leur valeur.
Octavio Chacon paraît renaissant, toréant bien tant au capote qu’à la muleta. Il faut aussi remarquer son impeccable présence en temps que directeur de lidia surtout avec le bétail brave et encasté de ce soir. Son premier adversaire prend le capote avec noblesse et Octavio l’épargne dans une rencontre unique au cheval. Il donne par la suite un beau quite par delantales. A la muleta la faena est élégante et templée. Le toro est noble mais demande à rester sous contrôle ce que Chacon en bon connaisseur du fer se garde bien d’oublier. L’estocade est parfaite et l’animal s’effondre « sin puntilla ».
Son second, un cinqueno de 640 kilos saute littéralement dans le capote de Chacon avec toute la brutalité de l’encaste. Octavio l’épargne aux piques. Le toro apprend très vite et complique la tâche des banderilleros ; Il faudra tout le métier du torero de Prado del Rey pour le canalise dans une faena puissante et tout en douceur. L’animal consent et l’on croit un moment au grand triomphe de l’homme et de l’animal. Hélas trois fois hélas, l’estocade portée à l’encuentro et un peu au hasard est devant et verticale et de peu d’effet un avis sonne et les trophées s’envolent.
Esaü Fernandez est en passe de devenir le spécialiste des Miuras. A son premier accueilli par tafaleras et qu’il fera piquer deux fois, Il donnera une faena puissante à un toro noble et encasté. Les instants de profondeur et de temple sont prenants et l’émotion monte. A deux doigts de triompher il perdra tout pour un pinchazo et une entière un peu longe à agir.
Il ira à puerta gayola attendre son deuxième adversaire par une bonne larga à un toro sortant comme un boulet de canon et enchaîne par une belle série de véroniques. Le toro en vrai brave s’emploie dans une première rencontre équestre et s’élance du centre au galop à la première sollicitation du « varilaguero » La faena est intense l’homme et l’animal dansent le même bal au son de Nerva le paso-doble de tous les triomphes. Le toro est immense à gauche et les naturelles d’une rare profondeur. Et pourtant de triomphe il n’y aura point par la faute de l’épée.
Miguel Angel Pacheco qui est venu en voisin, est le moins expérimenté des trois il torée aujourd’hui sa première corrida de Miuras et chance pour lui ce sont tous des bons. Il donne à son premier une bonne faena rythmée la bord gauche est certes un peu plus compliqué mais tout ce passe bien sur une corde droite extraordinaire . Ici encore on croit au miracle jusqu’à l’estocade catastrophique.
Au second rebelote tout irait bien sinon que la faena est un peu mois rythmée et elle de bon niveau grâce à la noblesse de l’animal qui toutefois se lasse et finit par s’aviser ici encore pas de résultat aux aciers.
Il y a ce soir je suis sûr deux hommes heureux dans la finca de Zahariche. Eduardo et Antonio Miura ont fait honneur à leur fer qui fêtera bientôt son deuxième centenaire, et ils ont ravi tous les aficionados au toro brave.
Plaza de toros Móstoles, Madrid. Plus d’un quart d’arène. Toros de Adolfo Martín (1º , 5º y 6º) et Zacarías Moreno (2º, 3º y 4º), bien présentés, bons le premier et quatrième.
LUIS DAVID ADAME, ovation et oreille avec pétition de la seconde.
JOSÉ FERNANDO MOLINA, oreille après avis et ovation après avis.
VÍCTOR HERNÁNDEZ, ovation après avis et tour de piste après deux avis.
Víctor López Caparros, Apoderado de Luis David Adame: « C’est incroyable la manière dont ce concours a été discrédité avec la décision prise cette après-midi »
Corrida mixte de la Féria d’Algeciras, le coso de « Las Palomas » rempli aux deux tiers, Deux toros de Bohorquez bien présentés forts et encastés pour :
Pablo Hermoso de Mendoza : une oreille et deux oreilles
Quatre toros, on devrait peut être dire novillos, de Nunez del Cuvillo (470 à 490 kg) décastés mansos les premiers et troisième, noble le second pour :
Juan Ortega, salut et silence
Andres Roca Rey deux oreilles et deux oreilles .
Pablo Hermoso de Mendoza fait sa tournée de despedida et déroule sa tauromachie équestre.
Seul hic pour lui ce soir la caste et la force des toros de Bohorquez. Certes il en a profité pour de longues poursuites le toro dans la queue du cheval des voltes serrées dans la dernière de sortie de son premier, après avoir posé à étrier passé son second rejon de châtiment, le cheval se fauche et s’est le toro qui le relève la corne gauche en sang. Par la suite, les poses s’enchaînent toujours à l’étrier ou à étrier passé. Le rejon de mort quoique défectueux fait son office et le président n’accorde que l’oreille du public.
La prestation de Pablo à son second est la même sinon qu’il rajoute force pirouettes entre les poses de banderille. L’une d’elle met en danger le cheval qui trébuche devant le toro et se relève heureusement sans mal la mise à mort est ici encore défectueuse mais un heureux capotazo fait chuter le toro le puntillero se précipite et fait son œuvre à toute vitesse ce coup ci ce sont deux oreilles cadeau de départ à la retraite.
Passons rapidement sur la prestation de Juan Ortega qui touche le pire du lo,t deux mansos insipide refusant tout combat. Il tentera d’arracher quelques passes au récalcitrants mais sans succès et tuera avec difficulté.
Roca Rey : on aime ou on n’aime pas, et je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie, mais il faut lui reconnaître qu’il fait venir les gens aux arènes et qu’en plus, pourvu que le toro s’y prête un peu il donne du spectacle. Ce soir encore il a su utiliser la noblesse innocente de son premier adversaire. Il offrit d’abord un toreo de capote fleuri, puis une faena toute en variété, avec peut être les pieds un peu plus fixe que d’habitude et même une très bonne série de face de la main gauche. S’ensuivent les séries de circulaires inversées et tout le toreo dans les cornes qu’il est habitué à donner. Une grande partie du public en vient même à réclamer un indulto superfétatoire. La présidence ne cède pas et l’éleveur non plus: l’animal n’a rien d’un toro graciable. La vuelta al ruedo que personne ne réclamait plus lui sera toutefois octroyée.
A son second « bis repetitam placent » nous assistons à un copié-collé de sa première faena au premier. Le toro est un peu moins noble et un peu plus faible, alors ce sera plus court. L’estoconazo vaut à lui seule l’oreille: il en aura deux.
Demain c’est la dernière de cette féria 2024 d’Algeciras, ce sera peut être plus sérieux avec les Miuras qui font leur port andalou pour Octavio Chacon Esau Fernadez et Miguel Angel Pacheco.
J’étais rempli de doutes sur la corrida concours de ganaderias d’Algeciras de hier soir. Nous parlerons en fait d’une corrida de diverses encastes de la Province de Cadiz, Fermín Bohórquez (1º), El Torero (2º); Fuente Ymbro (3º); Núñez del Cuvillo (4º), Salvador Domecq (5º), La Palmosilla (6º) devuelto, sobrero, de Fermín Bohórquez, qui n’entre pas dans le concours. Six toros provenant de six élevages différents présentés légers (480 à 520 kg.) douze rencontres à la pique et donnant un jeu suffisant pour
Enrique Ponce : une oreille et deux oreilles
Talavante : silence et ovation
David Galvan : oreille et salut
Enrique Ponce continue sa tournée d’adieux en passant par las Palomas d’Algeciras où une demi arène lui réserva un accueil plus que chaleureux. Son premier toro de Bohorquez serait bien présenté s’il n’avait une tête outrageusement fermée. Il plie les antérieurs au capote après avoir été fixé difficilement. La première pique prise en brave depuis la troisième ligne de corrida concours provoque la chute de l’ensemble équestre. Le toro s’élance avec allégresse depuis le centre pour la seconde. Le professeur Ponce donnera une faena très technique certes mais sans émotion avec poncinas et abanicos comme il sait faire. L’épée est efficace et lui vaut de couper une oreille le toro est applaudi à l’arastre.
Son second de Nunez del Cuvillo est commode d’armure et léger. Il prendra trois piques, la première en trottant, mal portée, la seconde sur une corne sans s’employer et la troisième en galopinant sans trop pousser non plus. Le brindis à Galvan est très chaleureusement applaudi par le public et est le prémisse à une formidable leçon de toreo de pico en déchargeant la suerte. Les aficionados avertis me comprendront. Le toro est noblissime et tête la muleta. Tout cela porte mais le peu d’émotion est étouffé par une technique à toute épreuve. L’épée tendue et en avant est efficace et la foule en délire réclame et obtient les deux oreilles. C’est la dernière du maestro de Chiva sur les rives de Gibraltar et à l’issue de la vuelta al ruedo même les areneros posent leur radeaux pour applaudir le grand torero qui s’en va, là il y a de l’émotion.
Un exemplaire de El torero sort en second pour Talavante. La mise en suerte de pique est mal faite pour la première en dehors du sitio et la pique carioquée est mauvaise le toro s’élance avec alegria pour la deuxième rencontre là aussi bâclée par le lancier. Aux banderilles le toros s’élance et poursuit les hommes vétus d’argent jusqu’aux planches. Après rien! Talavante est venu comme trop souvent por cobrar. Son second de Santiago Domecq est inexistant faible et manquant de tout, Il prendra deux piques pour le principe et permettra à Javier Ambel de saluer au banderilles, la faena est inexistante mais le public festif après avoir copieusement hué le toro fera saluer Talavante.
David Galvan hérite en premier lieu d’un toro très encasté de Funte Ymbro ; La réception au capote par véroniques est formidable de temple et de précision. Après les choses se gâtent un peu, le tiers de pique est cafouillé. Muleta en main le toro proteste fortement et désarme Galvan sur le passes de poitrine des deux premières séries à droite. Galvan prend alors la main gauche et ce bord se révèle bien plus toréable Se croisant énormément de face il s’impose, et les séries de naturelles sortent limpides et profonde. L’engagement est total et ce qui passait pour de la caste se révèle être du genio qu’il faut dominer en permanence. Retour à droite pour des séries qui sont maintenant limpides, tout en lenteur et en longueur. Malheureusement une défaillance aux aciers ne permettra à Galvan que de couper une oreille malgré la forte pétition de seconde. Le toro est applaudi à l’arastre.
Le Palmosilla sort boiteux et est renvoyé au coral remplacé par un Bohorquez qui est loin de présenter les mêmes qualités que le premier. Galvan tente pourtant de le toréer avec douceur et parvient à des moments intenses dans un toreo dans les cornes qui porte sur le conclave. Malheureusement la défaillance aux aciers le prive d’une grande porte qui s’ouvrait à lui en compagnie de son ami Ponce.
Demain est un autre jour, encore de l’émotion avec les adieux de Pablo Hermoso de Mendoza et le mano à mano de Roca Rey et Juan Ortega.