En raison des aléas du Campo et de l’instinct sauvage du toro, les 4 toros « résénés » dans la ganaderia de VINHAS (Santa Coloma) se sont fortement abimés les cornes.
La philosophie de la Plaza d’Orthez et le respect qu’elle a pour l’Aficionado ne permettent pas de présenter un toro dont les cornes ne sauraient pas « limpias » , il n’y aura donc pas de toro de VINHAS dans notre desafio portugais.
Nous aurons donc le plaisir de vous faire découvrir un nouvel élevage lusitanien JORGE DE CARVALHO (Pinto Barreiros-Oliveira Irmäos) dont l’exemplaire choisi reprend en tout point les exigences de la commission taurine.
Le desafio verra donc s’opposer un pensionnaire des ganaderias suivantes :
ANTONIO SILVA CANAS VIGOUROUX SILVA HERCULANO PALHA VEIGA TEIXEIRA JORGE DE CARVALHO
Ce mardi 4 juin, la proposition présentée à l’initiative de Vox visant à modifier la législation actuelle qui permettra aux mineurs d’accéder à la tauromachie dans les îles Baléares a été approuvée au Parlement des Baléares .
Après avoir pris en considération et le débat qui en a résulté, la loi de modification de l’ article 12 de la loi 9/2017 du 3 août relative à la réglementation de la corrida et à la protection des animaux dans les îles Baléares , nous avons procédé au vote qui a eu soutien du PP, avec le résultat final de 29 voix pour, 17 contre et une abstention. Le processus normal de modification législative commence maintenant. S’ouvrira une période d’amendements, puis de présentation, de commission et enfin d’approbation en séance plénière. Dans un premier temps, il est prévu que cette loi n’entre en vigueur qu’en septembre, soit le lendemain de sa publication au Journal Officiel des Îles Baléares.
MADRID – 2/06/2024- 21° acte taurin de la San Isidro 2024.
25°, pas de vent. 2/3 d’arène.
Toros de PEDRAZA DE YELTES et TORRESTRELLA (6°) 545,540,531,560,580,573 Kg, tous de 4 ans et demi sauf le 6° de 5 ans et demi.
Le 2° juste de force et souffrant d’une vuelta de campana à la cape de réception remplacé par un sobrero de la ganaderia de CHAMACO (provenance Jp Domecq et Jantilla) de 590 kg, 5 ans et demi.
Pour :
JUAN LEAL, rose bonbon et or, silence et silence.
FRANCISCO JOSE ESPADA, blanc et or, silence et blessure.
ISAAC FONSECA, vert olive et or, une oreille et blessure.
Salut des banderilleros JUAN CARLOS REY et JESUS ROBLEDO au 3° toro et de MARCO LEAL au 4°
A l’heure où nous écrivons ces lignes nous ne connaissons pas la gravité des blessures subies par Francisco José Espada au 5° toro, de Pedraza de Yeltes, et Isaac Fonseca au 6°, de Torrestrella, tous deux pris par leur toro respectif mais de façon différente.
Espada renversé par une patte du toro à l’issue d’une passe, pris au sol et envoyé deux fois en l’air dans le berceau des cornes de façon très effrayante, tombant inanimé au sol, mais apparemment sans coup de corne reçue. Il a été transféré dans une clinique pour une évaluation des traumatismes.
Au toro suivant, un Torrestralla doté d’un berceau de corne phénoménal, agé de cinq ans et demi, Fonseca, qui a coupé très justement une oreille à son premier toro, veut forcer le destin en coupant une seconde oreille, lui assurant ainsi une sortie des arènes par la grande porte.
Mais ce toro est (trop ?) âgé et est doté d’une corne droite assassine. A la sortie d’une passe de poitrine suivant une série de naturelles le taureau lui met cette corne dans le dos et le corps du torero monte en l’air d’une façon effrayante nous rappelant la tragédie du YIYO.
Heureusement, à notre vue, la corne est plutôt rentrée en bas du dos et n’a donc pas pénétrer la région du cœur. Après avoir été évacué très souffrant à l’infirmerie, c’est à nouveau à Juan Leal d’occire ce sixième toro, son quatrième toro donc à estoquer en son après-midi de chef de lidia dont il va se rappeler toute sa vie.
A noter que Juan Léal lui aussi avait été renversé par une patte de son premier toro mais s’était heureusement relevé sans dégât malgré la charge du toro voulant le prendre au sol.
Importance des cuadrillas venant au quite pour chacun des toreros, quite tardif car les deux blessés étaient en train de toréer au centre du ruedo de Las Ventas, très éloigné des burladeros, alors que Juan Léal était près de la barrière, permettant ainsi aux peones d’intervenir très rapidement pour mettre leur cape sous le muffle du toro.
Voilà, c’est comme cela que cette corrida débutée ennuyeuse la faute aux toros est devenue tragique la faute également aux toros.
Comment se fait-il que les Pedraza de Yeltes que nous avions vu si brillants à Azpeitia puis à Dax dans les années 2010 soient devenus à Madrid en 2024 fades, sans force, sans race, protestés, tous sauf le 3°, le plus léger, ne permettant pas aux toreros de toréer avec succès, et n’offrant aucun tercio de pique sérieux, ce qui était leur point fort en terre française.
Que dire de plus ?
Que Juan Leal a été mal servi, c’est sûr, ainsi que Espada par le toro de remplacement, de la ganaderia de Chamaco, aussi mauvais si ce n’est plus que les Pedraza.
Qu’Isaac Fonseca a été très bon au troisième toro de l’après-midi, le seul vraiment acceptable, toréant de façon classique, ce qui est nouveau chez lui, par des séries authentiques de la droite et de la gauche précédant une grande estocade libérant une oreille réclamée ardemment par le public.
Que la sortie des trois cuadrillas groupées autour de Juan Léal, le seul matador rescapé, a été très émouvante.
EXIR
PS nous apprenons à l’instant que Fonseca souffre d’une cornada de 20cm dans le thorax et qu’Espada souffre d’un traumatisme crânien. Souhaitons-leur le meilleur et un prompt rétablissement.
Le banderillero français Morenito de Arles a été attrapé par le quatrième de l’après-midi du fer de La Quinta à Cáceres, souffrant d’un coup de corne à la cuisse et d’une entaille à la tête. Il a été soigné à l’infirmerie des arènes elles-mêmes dans un premier temps.
Le banderillero Jairo Alexander Benavides, appartenant à la cuadrilla d’Emilio de Justo, a été blessé cet après-midi lui aussi dans les arènes de Cáceres, souffrant d’une « blessure contondante pénétrante incisée dans la mâchoire droite d’environ 8 cm dans le sens buccal, et d’une blessure par corne de taureau à l’aisselle gauche pénétrante avec déchirure musculaire »
La corrida a donné le résultat suivant:
Plaza de toros de Cáceres. Lleno de ‘No hay billetes’.Toros de La Quinta, (1º et 4º), El Pilar (2º et 3º). et Garcigrande, (5º et 6º).
ALEJANDRO TALAVANTE, ovation, oreille et deux oreilles avec pétition de rabo
EMILIO DE JUSTO, deux oreilles, deux oreilles et oreille
San José del Valle Festival de la féria. Lleno de no hay billetes.novillos de Salvador Domecq et 2 becerros de El Torero
3 novillos de Salvador Domecq et 2 becerros de El Torero
La réjoneadora Léa Vicens deux oreilles
Jesulin de Ubrique deux oreilles
EL Fandi deux oreilles
Le novillero sans picador Dario Cañas blessure au poignet gauche avec suspicion de fracture, transporté à l’hôpital de Jerez pour examen.
Angel Perez silence pour celui tué à la place de Cañas et deux oreilles.
C’est la fête au village au cœur de l’Espagne profonde avec un public passionné mais peu regardant dans ce traditionnel festival qui chaque année fait le plein. Un pèlerinage aux sources qu’il faut faire sans idées préconçues. Bien choisis, présentés modestement, les novillos de Salvador Domecq comme les becerros ont tous donné du jeu ; le cinquième (El Torero) le meilleur.
Léa Vicens n’a pas forcé son talent mais elle a tué d’un rejon d’effet rapide et donc eut droit à ses deux oreilles. Grande démonstration de Jesulin de Ubrique qui a encore de beaux restes. Il fit une démonstration de ce temple dont il a le secret et qui a animé sa belle prestation. Foutage de g… complet du Fandi venu en dilettante bandérillant à cornes passées et toréant sur le voyage. Bien le jeune David Cañas de Prado del Rey mais il abusa de la classe de son adversaire qui finit par l’envoyer à l’hopital de Jerez. Ennuyeux Angel Perez d’Arcos de la Frontera répétitif, superficiel, abusant lui aussi de la bonté de son adversaire. Comme ses camarades il coupa lui aussi deux pavillons. C’était le tarif du Jour.
Captieux, dimanche 2 juin. Lleno sur les gradins. Trois premiers novillos de La Golosina, de petit format, nobles, surtout le second, mais faibles et trois de Jalabert, avec plus de volume mais manquant de race.
Jarocho : oreille sans à peine pétition et salut.
Tristan Barroso : oreille et silence après avis.
Tomás Bastos : silence et silence.
Sur le papier, il aurait pu y avoir une belle rivalité entre trois des novilleros les plus intéressants de l’actualité. Mais malheureusement et malgré l’idée originale de confronter les deux fers de la famille Jalabert, celui de Juan Bautista, « La Golosina » et celui de son oncle Marc, « Jalabert », les toros n’ont pas permis aux novilleros de pouvoir vraiment s’exprimer. Plus nobles ceux de La Golosina, en particulier le second qui fut un bon novillo mais faible sur ses pattes, et manquants de fougue, de piquant, de bravoure ceux de Jalabert.
Malgré tout on a pu voir un novillero se distinguer : Tristan Barroso. Par sa conception de la tauromachie, sans doute influencée par son mentor Emilio de Justo, par la profondeur de certaines ses passes, par son engagement et son enthousiasme juvenil. Il y eut de beaux passages et s’il était parvenu à bien tuer, il serait sorti en triomphe.
Petite déception avec Jarocho, dont on attendait beaucoup après son triomphe madrilène. Quelconque devant son premier, trop frileux, s’il est vrai qu’il parvenait parfois à enchaîner les passes, son toreo était toujours à distance, avec trop de précautions. Il réussit à intéresser par moments son novillo de Jalabert mais sans trop d’écho sur les gradins.
Tomás Bastos aura laissé une meilleur impression au dernier de la novillada, où il s’est montré tenace et a réussi à conecter avec le public lors des deux séries finales.
Signalons pour finir la très belle entrée, le « lleno » dans ces belles petites arènes girondines.
Gallerie Photos Bruno Lasnier
Le matin, novillada non piquée, et présentation en habit de lumières de Léo Pallatier, fils du peintre Loren. Très vert, il a quand même réussi à dessiner quelques naturelles de bon aloi. Plus intéressante a été la prestation du novillero de l’école de Badajoz, Julio Mendez, qui a déjà un certain bagage, une esthétique variée mais auquel il manque encore de l’engament, il faudrait qu’il s’arrime un peu plus. Novillos du fer français « La Espera », corrects de présentation, nobles mais faibles. Il y eut un tour de piste excessif au troisième et dernier novillo.
Texte Antonio Arévalo et photographies Bruno Lasnier
Nino Julián a remporté le IIe Trophée Daniel Gimenez pour avoir coupé trois oreilles lors de la novillada de la Romería 2024…
La première satisfaction de cette novillada est venue, comme l’édition précédente, de l’affluence puisqu’une nouvelle fois, il a été annoncé le No Hay Billetes ! Enhorabuena donc à Gilles et Matthieu Vangelisti, ainsi qu’à tous ceux qui autour d’eux ont œuvré pour donner ses lettres de noblesse à la tauromachie melgorienne !
A l’issue du paseo, il a été observé une minute d’applaudissements à la mémoire de Thomas Guzman, un proche de la ganadería Blohorn qui nous a quittés récemment.
Il convient aussi de noter le comportement intéressant du bétail dans sa diversité, la palme allant sans conteste à « Cosserou », de Blohorn, qui a eu les honneurs de la vuelta posthume, lidié en cinquième position par Nino.
Novillos de San Sebastian et Pagès-Mailhan pour Lalo, Piedras Rojas et Blohorn pour Nino, et Gallon puis La Golosina pour Tristán.
Lalo de María : saluts puis bronca après trois avis.
Nino Julián : oreille et deux oreilles.
Tristán Barroso : saluts et silence.
Lalo de María a ouvert la séance avec le San Sebastian par larga de rodillas avant capoteo alluré puis deux rencontres, applaudie la première. Nino se distingua sur un quite par faroles puis brindis à l’assistance d’une faena débutée par deux cambios au centre comprenant quelques passages bien orchestrés face à un bicho ayant toutefois tendance à lorgner vers les tablas. Avec le Pagès-Mailhan qui prit deux piques sans brio, Lalo brinda à Patrick Alarcon, mayoral chez Blohorn, un trasteo composé de séries au cachet affirmé, avec toutefois quelques difficultés à transmettre. La faena s’éternisa au point d’entendre le troisième avis fatidique ternissant sa prestation à cause du mauvais emploi des aciers.
Nino Julián a été particulièrement en verve ce jour, d’abord avec un jabonero de Patrick Laugier avec qui il se distingua au capote avant un puyazo suivi d’une brillante exécution du second tercio du Nîmois. A la muleta, face à son adversaire noble mais aux forces un peu limitées, il fit bouillir la marmite par une réception agenouillée au centre, donnant ensuite la distance lors d’échanges variés qui eurent l’heur de plaire aux étagères. Entière au second envoi. Mais c’est avec le Blohorn que Nino allait donner sa pleine mesure, bien soutenu par le public après un puyazo de Mathias puis un nouveau tercio de banderilles, Nino brindant ensuite au respectable la faena de la tarde. Très entreprenant, il profita des qualités de charge de Cosserou pour faire vibrer les gradins lors de séries enlevées, allègres et allurées. Entière un poil desprendida avant de se faire violemment repousser verdugo en main, deux mouchoirs blancs et un bleu tombant alors du palco dans l’alegría générale. Vuelta avec l’éleveur. On le reverra avec plaisir dans une quinzaine à Istres pour un mano a mano avec Marco Pérez très prometteur…
La curiosité venait de Tristán Barroso, peu vu par chez nous, qui démarra avec un Gallon mal piqué en deux fois. Brindis à l’auditoire puis entame suave d’une faena ambidextre relevée par les bonnes réponses de son opposant, le tout conclu par demie. Pour clôturer la séance, le pupille santacolomeño de Juan Bautista s’employa au cheval, provoquant un batacazo sur le premier assaut. Tristán brinda ensuite à Patrick Laugier une faena débutée genoux dans le sable, affichant ensuite rythme et conviction sans toutefois excès de transmission, le tout s’escagassant hélas ensuite avec la ferraille.
En se retirant de cette novillada somme toute entretenue, le public affichait des marques de satisfaction… et les organisateurs aussi ! On ne va pas s’en plaindre, le plus important étant que ce rendez-vous semble avoir trouvé son public et sa date. En route vers le troisième no hay billetes l’an prochain ? Ojalá…
Plaza de toros de Grenade Troisième corrida de toros de la Feria de Corpus 2024. Plus de 1/2 entrée.
Toros de Álvaro Núñez
• MIGUEL ÁNGEL PERERA, oreille et oreille.
• ALEJANDRO TALAVANTE, ovation et oreille
• JUAN ORTEGA, oreille et oreille.
Grenade fêtait ce soir le souvenir de Frédérico Garcia Lorca qui avait été annulé en 2023 pour cause d’élections. Morante de la Puebla qui devait être chef de lidia avait déclaré forfait soit disant pour un litige financier avec l’empresa. C’est Miguel Angel Perera qui le remplaçait. Les toros d’Alvaro Nunez, du trapio conforme au Nunez del Cuvillo dont ils sont originaires, de poids léger (autour de 470 kg) ont eu un comportement inégal: les 3 premiers, distraits chargeant tout ce qui bougeait, mais avec une embestida hésitante et ne durant pas plus de 3 séries avant de se réserver. les 3 derniers meilleurs, plus allants notamment le 4. Perera, en grand torero dominateur a remarquablement lidié ses deux toros avec un quite superbe au premier et des circulaires sur 720 degrés. A son second, qui avait plus de fixité, 2 grandes séries à droite et encore des circulaires dominatrices: du grand Perera. La demie épée sera retirée et une grande estocade couchera le toro sin puntilla. La présidente subira une bronca des généreuses arènes de Grenade pour n’avoir pas accordé la deuxième oreille. Talavante à son premier touche un toro qui ne charge pas malgré une soseria apparente. La faena difficile se conclura par un échec à l’épée. A son second, très encasté qui charge tout ce qui bouge, Talavante le fixe dans la muleta et lui impose une faena malgré ses derrotes obtenant une oreille. Ortega, touche son premier dont la sortie abanto avait laissé quelque espoir, mais qui se réserve après la 3 ème série. Il entame une faena par doblones de très bon goût et qui incitent le toro à humilier malgré ses derrotes. Grande estocade entière en place et oreille. A son second, pris en mains par une grande série de véroniques, et qui chargera successivement les deux picadors, il mène une faena efficace après les doblones d’entrée avant que le toro ne s’échappe vers le toril où l’estocade entière légèrement desprendida sera foudroyante. Nouvelle oreille pour le maestro.