NDLR Tout cela est bel et bon ! Mais est-ce l’essentiel aujourd’hui que cette inititative isolée et qui n’engage que celui qui la promeut? Dans l’accélération météorique du temps politique née de la dissolution, il y a d’autres priorités pour l’avenir de la corrida en France. On sait que cet avenir est lié à la vie politique, ici comme en Espagne ou dans les pays d’Amérique Latine. On peut le regretter, je le regrette, mais c’est ainsi, il est donc plus urgent de s’en préoccuper que de tirer sur des ambulances. Pour être concret; que sera la position du Front Populaire: M. Caron et LFI ont-ils changé d’opinions si oui quelles garanties nous donnent-ils ? Et c’est la même chose pour le Front National, quid du flirt de Madame Le Pen avec les animalistes et de ses liens avec la SPA et les mouvemenst anticorridas ?
Je le demande solennellement : Messieurs de la FSTF, de l’UVTF et de l’ONCT vous êtes nos représentants, soyez concrets! Les aficionados veulent être éclairés. Ils y ont droit. C’est votre responsabilité.
Istres. Première corrida de feria, plus de trois-quarts d’arène, temps nuageux et par moment frais, un peu de vent, deux heures trente de spectacle. Trois toros de Jandilla, premier, deuxième et sixième et trois Vegahermosa. Tous une pique, prise avec une honnête bravoure, certains compliqués à la muleta mais jamais intoréables.
Daniel Luque (orange et or), au premier, une entière, une oreille ; au quatrième, une entière, un descabello, avis, deux oreilles.
Thomas Joubert (bleu et or), au deuxième, deux pinchazos, une entière, un avis, salut ; au cinquième, une entière, une oreille.
Borja Jimenez (vert et or), au troisième, une entière, avis, deux oreilles ; au dernier, trois pinchazos, une entière, avis, silence.
Présidence. C. Buttet, assesseur, L. Floret et Gilles Raoux. Cavalerie Bonijol. Musique Peña Chicuelo II
La sortie en triomphe des deux toreros les plus en vue de l’escalafon Espagnol prouve tout l’intérêt de cette première corrida de la feria d’Istres. Pour Daniel Luque et Borja Jimenez un succès de plus… Mais dans cette corrida où les Jandilla (un deux et six) et les Vegahermosa se partageaient les sorties du toril on aurait pu espérer un éclat de plus. Un peu plus de présence des élevages aurait apporté beaucoup à cette course.
Mais ne renions pas notre plaisir ce fut un agréable moment de tauromachie, dans lequel Thomas Joubert après nous avoir fait passer un grand frisson retrouvait toute sa personnalité et sa technique avec son second adversaire. Après un tercio de cape trop classique et sans invention on trouvait à la muleta un garçon calme, posé et serein qui rapidement trouvait un temple parfait. Mais cette tauromachie qui aurait pu paraître superficielle témoignait d’une belle domination. Il donnait le maximum avant de conclure d’un splendide coup d’épée. Une oreille, parfaite récompense, d’une tauromachie sans prétention mais particulièrement séduisante. A son premier adversaire, il avait salué après une mise à mort difficile.
Daniel Luque reste le grand maître. Mais avec son premier Jandilla il avait présenté un service minimum. Certes de splendides statuaires d’ouverture pour déclencher la musique avant de s’attarder sur quelque naturelles volées à un toro s’épuisant. On le retrouvera dans des quites séduisant avec le deuxième Vegahermosa avant d’ouvrir une faena en mode lent sur des derechazos prémices à de somptueux changements de mains. Soudainement il active sa faena avant de donner une excellente leçon de dominio. Une entière et un descabello pour faire tomber deux oreilles du palco.
Mais en ce vendredi d’ouverture, Borja Jimenez n’était-il pas la vrai vedette du Palio ? encore auréolé de son titre de triomphateur de la San Isidro, on retrouvait le torero d’école, parfait dans ses véroniques de début. Il signait une belle faena sur les deux mains et plusieurs fois venait danser sur les cornes du toro. Toréant parfois de manière superficielle il savait faire plaisir à son public. Certes une belle épée, mais cela valait-il les deux oreilles immédiatement décernées ? L’avenir prouvera le bien fondé de la décision. Tout d’abord obliger Luque à se battre et surtout ne pas avoir à prendre une décision avec le dernier bicho… difficilement mis à mort. Et pourtant, cette dernière faena était largement supérieure à la première, diversifié, ornée de trincheras, toujours dans le bon sitio. Oui Borja Jimenez méritait de sortir en triomphe avec Luque… Mais on était nombreux à regretter que Thomas Joubert n’ait pas rencontré un peu plus de réussite.
Le torero Francisco José Espada a été gravement blessé sur le terrain, alors qu’il préparait la corrida de Las Ventas, le 23 juin, à l’élevage de Santiago Bueso. Le diestro de Fuenlabrada a été rapidement transféré à l’hôpital Coria, où il a été opéré jusqu’au petit matin. Francisco José Espada a été soigné, selon des sources proches pour une cornada sur le devant de la cuisse droite à deux voies. L’un d’eux, atteignant le fémur et disséquant le fémur, provoquant des lésions musculaires.
Il a passé la nuit sans fièvre, mais avec douleur et devra rester hospitalisé quelques jours à l’hôpital Coria même. Espada, qui est réapparu mardi dernier à El Escorial après l’accident subi à la Feria de San Isidro, est annoncé pour le week-end des 22 et 23 juin à Griñón et à Las Ventas, où il est annoncé pour la troisième fois cette saison.
Rafael Finat Riva, conde de Mayalde est (selon ses dires) un descendant direct de Charlemagne !
Sa ganaderia est impressionnante par son étendue et par la qualité des cercados où paissent en liberté 700 têtes de bétail dont 160 vaches de ventre, réparties en 5 lots. Au départ, l’origine était essentiellement Contreras, mais dès les années 50 il y a eu un apport de Domecq par El Ventorillo, Santiago Domecq etc. sang qui prédomine aujourd’hui. Malgré cela, les Conde de Mayalde gardent la réputation de toros avec un certain piquant.
L’économie de la ganaderia ne peut se limiter aux toros, surtout que la camada est courte. C’est pourquoi l’élevage comporte aussi 2000 porcs et une partie des terres est plantée d’oliviers. Compte tenu du climat rude des plateaux castillans, les cercados sont semés de céréales pour compenser la disparition de l’herbe déjà sèche en mai (malgré une saison pluvieuse cette année). Les vaches et les jeunes toros qui ne vont pas sortir aux arènes dans l’année y trouvent une nourriture qui évite de leur donner du pienso.
Les camadas sont courtes : en 2024, 3 corridas et 1 novillada ont été vendues. 2 de ces corridas sont déjà sorties, ne reste que celle prévue pour Albacete en septembre. La novillada est vendue pour Villaseca de la Sagra. En réserve des sobreros pour Madrid dont certains sont déjà revenus de la San Isidro. S’ils ne sortent pas à l’Otono, ils seront proposés en corrida comme cinquenos en 2025. L’opération « sobreros » devrait être renouvelée en 2025, les novillos correspondants sont déjà sélectionnés.
Mais tous les animaux non sélectionnés pour l’échelon supérieur sont vendus en becerrada. Toute la camada est donc vendue et aucun toro ne termine sa vie à l’abattoir.
Communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines à propos d’un virage sur les fondamentaux de la corrida proposé par José Manrubia…
Fut un temps où l’on entendait parler de « corrida incruente », un concept qui était retombé très rapidement aux oubliettes et l’on pouvait alors penser que ce genre d’idées se voulant novatrices étaient enterrées pour toujours.
Sauf qu’à la lecture d’un récent article du quotidien La Provence, l’ex-matador José Manrubia remet le couvert en proposant à son tour une corrida dépourvue du matériel utilisé pendant la lidia. Bref, si j’ai bien compris, ne resteraient plus que capote et muleta pour affronter les fauves !
Je défie les défenseurs de cette théorie d’aller se frotter à des toros de combat afin d’exposer les bienfaits de leur idée lumineuse… Au mieux, peut-être tolèreraient-ils pour les défier de leur permettre d’absorber une bonne infusion de camomille !!!
Plus sérieusement, face à cette proposition, les premières réactions ont vite fusé, notamment par un communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines…
Madeleine 2024Ouverture de la billetterie à la Régie des Fêtes et Animations
La billetterie pour les corridas et novilladas des fêtes de la Madeleine ouvre lundi 17 juin à partir de 9h à la Régie des Fêtes et Animations. À cette occasion, la Régie sera ouverte en continu de 9h à 17h le 17 juin. Pour ceux qui souhaitent anticiper leurs réservations, la billetterie en ligne est déjà ouverte sur fetesmadeleine.fr. Les personnes désireuses de prendre un abonnement aux arènes du Plumaçon peuvent également le faire directement auprès de la Régie des Fêtes, sur place ou par téléphone. Pour rappel, la formule d’abonnement comprend 7 spectacles (5 corridas, la novillada piquée et la novillada non piquée offerte).
Lorsque vous quittez Jerez en direction d’Algeciras, vous empruntez la mythique route du toro . Les coteaux sont exceptionnellement verdoyants en cette fin de printemps,. La première finca que vous rencontrez sur votre gauche est la fameuse casa de los toreros, surnom donné à la maison du Marquis de Domecq en raison du nombre et de la qualité de tous les toreros qui s’y sont croisés tout au cours du siècle passé. Deux fers prestigieux, Marques de Domecq et Martelilla, paissaient sur ces terres. A la mort du Marquis le sang brave avait avait quitté les lieux laissant place à une agriculture plus classique, renvoyant le mythe à l’histoire.
La visite se termine par un tour dans le parc des sémentales, remarquablement présentés eux aussi . Le dernier âgé de quatre ans est le premier pur produit de Casa de Los Toreros .
En 2014, Juan Pedro Domecq Bohorquez et sa sœur Lourdes, petits neveux du Marquis décident de ramener le sang brave sur leurs terres et c’est Juan Pedro qui nous accueille aujourd’hui pour visiter son élevage et nous faire partager sa passion pour le toro. Cette année la centaine de vaches qui composent la ganaderia ont la chance de pouvoir profiter d’une alimentation verte qui profitera certainement à tous les veaux qui commencent leur sevrage. Nous passons ensuite aux parcs des novillos et la première chose qui frappe le yeux des aficionados que nous sommes, c’est la présentation des animaux. Erales et novillos sont remarquables et le ganadero de nous expliquer que pour lui la présentation doit être impeccable. Il sélectionne sur le modèle mais aussi sur le caractère son toro doit être brave et noble avec de la caste. Certes son encaste de base est Domecq mais, nous dit il on peut faire des Domecq très différents, et lui recherche la bravoure. Mais la caste sans la force ne sert à rien ajoute-il et il privilégie celle ci dans sa méthode d’élevage, de grands parcs en pente où les animaux doivent se déplacer pour boire et manger.
Actuellement la jeune ganaderia ne sort qu’en novillada sans picadors et en novillada piquée. Un lot de novillos a été toréé en piquée ce printemps à Antequera. Trois des novillos ont pleinement satisfait le ganadero mais il reste encore du travail pour que tout soit parfait et l’on peut compter sur Juan Pedro Domecq pour que tous les ajustements soient faits. En ce moment deux novillos de la maison sont dans les cercaderos de Madrid réservés par Florito comme sobreros pour les novilladas de cette année à La Ventas. La plus jeune des ganaderias jerezana a tout son avenir devant elle et mérite d’être connue.
Le programme des réjouissances avant et après notre corrida du samedi 29 juin. Le cartel: toros de Zacarías Moreno pour Rafael Rubio Rafaelillo, Daniel Luque, El Rafi