Mois : juillet 2024 Page 3 sur 18

Hagetmau Andy Martin Ă  Hombros et un bon lot de la Ganaderia Alma Serena

Sortie Ă  Hombros d’Andy Martin

Fin juillet alors que les festayres font la fĂȘte dans Hagetmau au son des bandas, c’est aussi la tradition de la feria du novillo dans les arĂšnes.

Aujourd’hui, les organisateurs ont reconduit l’élevage de Philippe Bats pour deux Ă©lĂšves d’Adour Aficion Hadrien Lucq et Hugo Tarbelli qui commence sa temporada 2024 aprĂšs sa premiĂšre rĂ©compense en 2023 Ă  Rion Des Landes devant ce mĂȘme Ă©levage. Pour finir le cartel, c’est Andy Martin de l’école taurine de NĂźmes qu’on a vu Ă  Bougue cette annĂ©e.

PrĂ©sident   : Jean Michel Biarnes. Assesseurs : Peio Labeyrie & Mathys Courregelonge-Dupeyre Musique  :  Harmonie  de Hagetmau. Un peu plus d’un tiers d’arĂšnes.

Hadrien  Lucq : Silence et deux avis

Hugo Tarbelli  : Une oreille est vuelta pour le Becerro ( qualifiĂ© )  / Salut ( prix de l’Acoso)

Andy Martin :  Avis et silence ( qualifiĂ©) / deux oreilles et vuelta pour le Becerro  ( prix de l’Acoso)

Les organisateurs ont choisi un lot homogĂšne avec du trapio et dans le type de l’exigence de cette arĂšne. La vuelta du second et dernier sont entiĂšrement mĂ©ritĂ© une demande d’indulto est mĂȘme venu d’un spectateur pour le cinquiĂšme. Ils ont beaucoup de noblesse et peuvent permettre d’exprimer le talent. Le troisiĂšme et le quatriĂšme sont plus compliquĂ©s avec soi du Genio, des charges brusques et qui gardent la tĂȘte haute.

Hadrien Lucq

Le numĂ©ro 43 de Philippe Bats est accueilli sous les applaudissements du public. Il n’exprime pas de dĂ©faut particulier. Le novillo est un peu brusque dans sa charge. Il exĂ©cute de jolies vĂ©roniques avec sobriĂ©tĂ©.  Il commence sa faena par des passes Ă  mi-hauteur. Il ne se croise pas sur les derechazos. Les premiĂšres naturelle sont plus abouties. Il a un manque de domination et ne se croise pas. MalgrĂ© les applaudissements du public et sa dĂ©termination sa faena ne dĂ©colle pas. Le public le soutient avec des applaudissements lors de l’épreuve final. MalgrĂ© l’avis le novillero s’y prend Ă  plusieurs reprises et se blesse lĂ©gĂšrement au pied.

Hugo Tarbelli

LĂ©gĂšrement tendu avant le paseo. Il fait un quite sur le prĂ©cĂ©dent becerro pour se rassurer. Le numĂ©ro trente-quatre est noble avec un joli trapio. Le novillero est en confiance, exĂ©cute de joli demi-vĂ©ronique et transmet de l’émotion au public. Le novillero est le seul des trois Ă  poser les banderilles. Il brinde son becerro au novillero Andoni Verdejo. A la muleta sa façon de torer est plus posĂ©e que sa premiĂšre annĂ©e et canalise plus sa dĂ©termination. Ses muletazo sont profonds dans l’ensemble de la faena malgrĂ© une voltereta qui vient de pas bouger et non d’une erreur. Son engagement Ă  l’épĂ©e est fait avec dĂ©termination et elle est bien placĂ©e. L’oreille et le mouchoir bleu tombe ce qui lui ouvre la qualification. Une seconde oreille n’aurait pas Ă©tĂ© choquante pour le coup d’épĂ©e et le fait d’avoir posĂ© les banderilles.

Son second becerro est plus exigeant et a une charge brusque. Sa faena Ă  la cape est propre mais moins profonde. Andy Martin exĂ©cute un joli quite. Julien et El Chino posent une jolie paire de banderille. Sous les conseils de Richard, Hugo arrive avec difficultĂ© Ă  exĂ©cuter quelques belles passes. Un bajonazo aprĂšs ĂȘtre surpris par la charge du becerro. Salut au tiers par le public.

Andy Martin

Le Becerro a tendance Ă  garder la tĂȘte haute et a rester plein centre de la piste. Sa sĂ©rie Ă  la cape est propre. Il a les encouragements du public. Sa faena Ă  la muleta va Ă  mas (musique). Les naturelles sont appliquĂ©es. Un pinchazo, une troisiĂšme entiĂšre et pour finir un descabello.  Silence et le jury le qualifie.

Son second becerro est un trÚs bon becerro. Il a de la noblesse et un peu sur la retenu à gauche. Le novillero exécute une trÚs belle série à la cape qui est applaudi par le public. A la muleta Andy Martin est bien meilleur que sur son premier becerro. La faena va à mas son épée est engagé avec un bajonazo. Le palco donne les deux oreilles et vuelta pour le becerro.

Texte et photo NC

PremiÚre du Puerto de Santa Maria « Sin pena ni gloria »

El Puerto de Santa MarĂ­a (CĂĄdiz).- PremiĂšre de Feria 2024. 3/4

Corrida Mixte de Los Espartales et El Parralejo

Diego Ventura, Palmas et oreille

Alejandro Talavante, Oreille et oreille

Pablo Aguado, Oreille et silence

La sortie Ă  hombros de Talavante ne doit pas ĂȘtre l’arbre qui cache la forĂȘt des manques de cette premiĂšre soirĂ©e portuense.

Pour commencer une petite demi-entrĂ©e d’aficionados de plage, les madrilĂšnes et les sĂ©villans n’ont pas du tous arriver et le festival de musique latino a pu prendre quelques spectateurs potentiels. Deux toros d’Espartales de comportement diffĂ©rent pour Diego Ventura au rejon ( salut et salut) et quatre de el Paralejo de prĂ©sentation correcte de poids 510 Ă  565 kg. mais justes d’armure totalement dĂ©pourvus de race. La tempĂ©rature est agrĂ©able et les arĂšnes du Puerto de Santa Maria toujours aussi belles et je pourrais m’Ă©tendre sur les sujets mĂ©tĂ©orologiques et architecturaux tant la partie taurine fut lĂ©gĂšre mais bon quand il faut il faut.

Il revient Ă  Diego Ventura d’ouvrir les dĂ©bats. Ventura est un torero Ă  cheval et il le dĂ©montrera encore ce soir Ă  son premier, un toro qui galope et suit bien le cheval dans de longues courses templĂ©es Ă  l’infini, les cornes au plus prĂ©s des flancs du cheval, tout au long de ce ruedo qui est le plus grand d’Espagne aprĂšs Madrid. Le cavalier insistera sur cette partie trĂšs tauromachique limitant les poses de banderilles aux limites du rĂšglement trois longues et trois roses posĂ©es au millimĂštre et une paire Ă  deux mains. On se prit Ă  rĂȘver. Las au moment de prendre le rĂ©jon de mort un capotazos trop brutal fait chuter le toro qui se dĂ©met l’arriĂšre-train, la mise Ă  mort en devient chaotique et limite le succĂšs Ă  un salut.

Le second d’Espartales est bien diffĂ©rent mansito,faible et distrait, la partie tauromachique est rĂ©duite Ă  sa plus simple expression et se limitera donc Ă  une session de clouages Ă  profusions de banderilles courtes et longues de roses avec ou sans embouchure au cheval cela plaĂźt au public mais la mise Ă  mort longuette aprĂšs un rejon mal placĂ© et deux descabellos fait retomber le soufflet.

Passons Ă  la partie pĂ©destre des dĂ©bats. Le premier de Talavante est un tonton noble et ennuyeux Talavante le torĂ©era entiĂšrement du pico de la muleta sur le voyage sans peine ni gloire c’est vraiment le cas de le dire. L’estocade est entiĂšre mais tombĂ©e. les mouchoirs des talavantistes Ă©taient dĂ©jĂ  sortis alors que le toro se relevait trois fois, enfin bon l’oreille tombait du palco.

A son second un torito de 515 kilos aux cornes bien fermĂ©es Talavante se lancera dans le trĂ©mendisme outrancier. Il entame sa faena Ă  genoux et se fait dĂ©sarmer deux fois, mais qu’Ă  cela ne tienne au lieu d’ essayer d’allonger la charge il restera dans un toreo de proximitĂ© avec ou sans l’ayuda. Le public le suit et il abuse. L’estocade elle est parfaite et fulminante en quelques secondes le toro roule au sol sans puntilla, la foule se dĂ©chaĂźne la premiĂšre oreille tombe, le prĂ©sident gardera pour lui, et Ă  mon avis Ă  juste tire, la seconde.

Pablo Aguado n’a pas dĂ©mĂ©ritĂ© Ă  son premier accueilli au capote par des vĂ©roniques de sa facture et donnera un bon quite par chicuelinas. L’animal laissera le peu de forces qu’il tient dans son unique rencontre au cheval. L’animal tient un bon fond de noblesse qu’Aguado utilisera dans un bon toreo de face par dĂ©rechazos et naturelles. La liaison intervient parfois lorsque la force de toro le permet mais les sĂ©ries sont souvent d’une Ă  une. Le sĂ©villan portera une bonne estocade en entrant droit et il coupera une oreille.

Son second est outrageusement mal et longuement piquĂ© en fermant la sortie, la suite des dĂ©bats en sera fortement diminuĂ©e. Le toro proteste en sortie de passe et reste tĂȘte haute. Aguado n’arrivera jamais qu’Ă  lier trois dĂ©rechazos le bord gauche est inutilisable. La suerte suprĂȘme sera un long calvaire, pas moins de dix pinchazos plus au moins profonds.

Demain est un autre jour espĂ©rons qu’il sera meilleur Pour la novillada piquĂ©e pour Manuel Roman, Gonzalo Capdevilla l’enfant du pays et Marco Perez que l’on espĂšre bien remis de sa rouste de Santander devant les novillos de Nunez del Cuvillo.

Jean Dupin

Tyrosse: Clemente, Colombo et Gallon Ă  hombros

Photo Gil Mir

Plaza de toros de Saint Vincent de Tyrosse Corrida de toros. Trois quart. Paseo retardĂ© d’un quart d’heure en raison de la forte affluence aux guichets.

Toros de AimĂ© Gallon, 

Photo B Caritey

CLEMENTE, palmas et deux oreilles.

Photo B Caritey

 JESÚS ENRIQUE COLOMBO, vuelta al ruedo aprĂšs avis et silence et deux oreilles.

Photo B. Caritey

YON LAMOTHE, ovation aprÚs avis et oreille aprÚs avis.


6 toros de GALLON, Braves, nobles et encastĂ©s, bien prĂ©sentĂ©s pour cette catĂ©gorie d’arĂšne.
Tous une pique sans hésiter.
Le deuxiÚme un grand toro qui aurait mérité une vuelta, le cinquiÚme le plus compliqué.

Sortie sur les Ă©paules de l’éleveur accompagnĂ© de CLEMENTE et de COLOMBO et sortie sous la bronca de Yon LAMOTHE pour avoir rejetĂ© rageusement au sol l’oreille accordĂ©e par le PrĂ©sident au sixiĂšme toro, le matador en souhaitant deux ! Du jamais vu en cinquante ans et plus de corrida.

Est-ce par la grĂące du toro qui co-prĂ©sidait hier soir la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux Olympiques que nous eĂ»mes cet aprĂšs midi une grande entrĂ©e avec des arĂšnes quasiment remplies et des toros permettant aux toreros de briller ? Le meilleur de l’aprĂšs-midi, hormis le jeu des toros, a Ă©tĂ© offert par l’opposition de style des deux triomphateurs.

Photo B Caritey

CLEMENTE dans un style classique et artistique. Une véronique et une demi de gala à son premier, idem à son second, complétés par un quite à faire se lever un sévillan de son siÚge.Le tout avant deux faenas complÚtes comportant des séries de naturelles lentes et templées. CLEMENTE est un grand artiste.

Photo B. Caritey

COLOMBO dans un style « sud-amĂ©ricain » avec des passes de cape fleuries, Zapopinas, Ariposas, Largas, et des banderilles « al dente » au cuarteo puis al violin, avant deux faenas allĂšgres allant de menos a mas. Son travail de muleta au cinquiĂšme toro, le moins noble de l’envoi, mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ©, ainsi que ses Bernadinas finales et ajustĂ©es Ă  ses deux toros

Photo B. Caritey

Yon LAMOTHE de son cĂŽtĂ© nous est apparu un peu trop vert pour ce genre de toro, facile Ă  torĂ©er. Si l’on a assez de mĂ©tier car ne prĂ©sentant pas de difficultĂ© majeure, mais qu’il faut savoir consentir en rentrant dans leur terrain, en se confiant Ă  eux, chose que ne fit pas le torero, toujours profilĂ©, sans doute par manque de sitio. Son entourage devrait en outre lui enseigner l’importance du respect de la PrĂ©sidence et du public qui lui avaient accordĂ© une oreille aprĂšs sa prestation Ă  son second opposant, une estampe de toro, le sosie de celui de l’ouverture des JO, celui-lĂ  mĂȘme qui parraina cette grande corrida.


EXIR

photos Bertrand Caritey

Tyrosse, la matinale: Victor gagne le prix du Cercle Taurin

Saint-Vincent de Tyrosse. Samedi 27 juillet 2024, matinale. ArĂšnes Marcel Dangou. Novillada sin picadores. Un tiers d’arĂšne.

Deux erales de La Espera.

Victor, Ecole taurine d’Arles: Oreille.

LĂ©o Pallatier, Ecole taurine El Yiyo de Madrid: Vuelta al ruedo aprĂšs avis.

Victor a gagné le prix offert par le Cercle Taurin de Tyrosse.

Le prix de l’ACOSO (Association des ComitĂ©s Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) a Ă©tĂ© octroyĂ© aux deux toreros.

Photos B. Caritey

VIVE LES JO !

Photo de la magnifique cĂ©rĂ©monie d’ouverture des JO de Paris. Le toro veille: bienvenue Ă  tous. TrĂšs beau dĂ©tail qui nous emplit de fiertĂ©.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a Ă©tĂ© un grand succĂšs montrant au monde entier par sa crĂ©ativitĂ©, son ingĂ©nierie et sa technologie ce dont la France est capable. Elle a promu ses valeurs rĂ©publicaines d’égalitĂ© et de tolĂ©rance. Certains regretterons quelques petites approximations historiques on mettra cela sur le compte de l’ironie et de la provocation ce qui vaut mieux qu’une cĂ©rĂ©monie « sin pena ni gloria Â» plate et convenue pour plaire Ă  tout le monde. La magie de cette soirĂ©e c’est que malgrĂ© les moyens Ă©normes mis en Ɠuvre elle a toujours gardĂ© une vĂ©ritable originalitĂ© et malgrĂ© sa durĂ©e elle n’a jamais lassĂ© -Ă  ma grande surprise, je l’avoue.

On a accusĂ©e la soirĂ©e de faire la promotion de la woke culture, la prĂ©sence insistante de ce superbe frontal de toro de combat sur la tribune d’honneur montre qu’il n’en est rien. Pourquoi ici et maintenant ? me demandent des amis aficionados. Et bien c’est d’abord pour honorer l’animal sacrĂ© que nous aimons pour sa force, son intelligence, son amour du combat. N’est-ce pas ce que l’on demande Ă  un athlĂšte ?

Ensuite et surtout il s’agit d’une reconnaissance de la diversitĂ© dont est constituĂ©e notre pays : il y a des amateurs de rap mais il y a aussi des passionnĂ©s de corridas. C’est un signe adressĂ© Ă  tous ceux qui ne seront pas de la fĂȘte : les provinciaux, les ruraux. Un geste d’affection qui proclame au monde entier -des centaines de millions de tĂ©lĂ©spectateurs- que le culte du toro est toujours bien vivant et que la culture taurine irrigue notre sud. Il est vain et injuste de vouloir l’éradiquer comme le souhaitent certains fanatiques.

Bravo donc au metteur en scĂšne et Ă  tous les acteurs ! Bienvenue aux athlĂštes ! Vive les JO ! Nous aficionados nous sommes fiers d’ĂȘtre français !

Pierre Vidal

PS Nous avons ce matin les compliments de mundotoro.com :

"La tauromachie Ă©tait prĂ©sente ce vendredi soir Ă  l'ouverture des Jeux Olympiques, qui se dĂ©roulent cette annĂ©e Ă  Paris. La sculpture « Taureau et Daim », de l'artiste Paul Jouve, a pu ĂȘtre vue placĂ©e sur la scĂšne de cet Ă©vĂ©nement.

Il s'agit d'une Ɠuvre reprĂ©sentant une tĂȘte de taureau courageux qui regarde vers la Tour Eiffel et qui est situĂ©e dans les jardins du TrocadĂ©ro, crĂ©Ă©s pour l'Exposition universelle de Paris en 1878, Ă  proximitĂ© des arĂšnes de la citĂ© gauloise.

La tauromachie a toujours été profondément ancrée dans le sud-est et le sud-ouest de la France. Une fois de plus, le pays voisin montre le taureau sans complexes vu dans le monde entier".

Santander: Final décevant

Brindis de Luque Ă  Perera


Si ce final est déçevant c’est la faute aux toros de La Quinta qui, comme le reconnaissait le ganadero lui-mĂȘme en fin de corrida, ont manquĂ© de fond de race et de caste. Six exemplaires trĂšs inĂ©gaux tant de poids que de tĂȘte, totalement absents au premier tiers, tous inintĂ©ressants mis Ă  part le cinquiĂšme qui a un peu relevĂ© le niveau pour en mano Ă  mano :

Miguel Angel Perera : salut, salut et salut
Daniel Luque : salut, salut et salut.
On le voit égalité dans le médiocre pour ce mano à mano dont on aurait pu attendre beaucoup plus

Miguel Angel Perera n’a pas dĂ©mĂ©ritĂ© devant son premier qui entre dans la faena la tĂȘte haute pour pour suivre Ă  mi-hauteur jusqu’au bout. Perera saura donner par moment du rythme Ă  un toro qui n’en a guĂšre, laissant de bons derechazos. A main gauche les sĂ©ries seront d’une en une. Le final est par bonnes manoletinas avant une entiĂšre dans les bas-fonds.
A son second les mĂȘmes causes produisant les mĂȘmes effets, la faena ne dĂ©collera jamais malgrĂ© les efforts louables de Perera qui conclura d’un trois quarts en arriĂšre desprendida.
Au cinquiĂšme Perera ne peut que s’en prendre Ă  son mauvais maniement des aciers d’ĂȘtre passĂ© Ă  cĂŽtĂ© d’un succĂšs majeur. DĂšs le capote Le toro montre ses bonnes dispositions. La pique est symbolique, et c’est avec un toro cru que Perera entame une faena sur les chapeaux de roue. DĂ©but au centre par des changĂ©es dans le dos puis longues sĂ©ries sur les deux bords, rythmĂ©es et templĂ©es. Le seul souci serait les chutes de l’animal mais Perera sait le maintenir et la faena intelligente ne perd rien, et enfin touche les gradins. On s’achemine vers le triomphe mais une mise Ă  mort dĂ©sastreuse gĂąchera tout.
Luque n’aura pas la chance de son compagnon de cartel de toucher un toro potable. Ses trois adversaires sont dĂ©castĂ©s et limites de force mĂȘme si parfois ils sont dotĂ©s d’un peu de noblesse. Son premier prend un pique en venant de loin. Luque l’entreprend Ă  droite puis par un grand changement de main il donne une sĂ©rie de naturelles profondes qui dĂ©clenchent la musique qu’aussitĂŽt Luque fait taire, il a sans doute vu les limites artistiques de l’animal, pour continuer Ă  gauche. Il se livre Ă  une faena trĂšs techniques qui n’est pas sans rappeler un certain Ponce capable d’inventer un toro lĂ  oĂč il n’y a qu’un bƓuf. Malheureusement la technique ne passe pas la rampe et malgrĂ© une bonne estocade Luque se contentera de saluer.
Le second est un gros lourdaud qui de plus Ă  tendance Ă  se dĂ©fendre de la tĂȘte. Luque ne pourra lier qu’une sĂ©rie Ă  droite en milieu de faena, tout le reste ne sera que d’une en une. A noter la sĂ©rie de luquesinas finales qui tireront le respectable de la torpeur. Un pinchazo et une bonne entiĂšre pour terminer ne permettront Ă  celui de Gerena que de saluer.
Le dernier, brindĂ© Ă  Perera, ne donnera aucune option dans une faena essentiellement gauchĂšre, le seul bord Ă  peu prĂšs utilisable. MalgrĂ© les efforts de Luque il n’y a rien de mieux Ă  en tirer avant de tuer d’une bonne estocade entiĂšre longue Ă  agir au centre.
Voilà donc le pauvre final de cette féria estivale de Santander qui aura vu la renaissance du cigarero et un émouvant départ de Ponce et de Pablo de Mendoza.

Jean Dupin

DĂ©cĂšs de Pepe Luis Vasquez

Le torero sevillano Pepe Luis VĂĄzquez Silva est dĂ©cĂ©dĂ© ce vendredi Ă  l’Ăąge de 67 ans dans la finca  ‘El Canto’, situĂ©e dans la ville sĂ©villane de Carmona. Selon les premiĂšres informations, le propriĂ©taire a retrouvĂ© le corps sans vie du maestro, qui se remettait d’une intervention chirurgicale mineure qu’il avait subie ces derniers jours, (ABC de SĂ©ville).

Le diestro, appartenait Ă  une grande lignĂ©e de toreros sĂ©villans : il Ă©tait le fils du maestro Pepe Luis VĂĄzquez, dĂ©cĂ©dĂ© en 2013, et le neveu de Manolo VĂĄzquez. La derniĂšre fois qu’ il a torĂ©Ă© c’Ă©tait le 12 octobre 2018 Ă  la Real Maestranza de CaballerĂ­a de SĂ©ville, lors du festival organisĂ© par la Hermandad de la Macarena. Pepe Luis VĂĄzquez a subi un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral en 2019 qui a provoquĂ© une paralysie modĂ©rĂ©e du cĂŽtĂ© gauche.

Beaucaire: nouveau (et ultime) communiqué

COMMUNIQUE DE M. Thierry CAZAUBON

“La SociĂ©tĂ© PODEROSA reprĂ©sentĂ©e par Monsieur Thierry CAZAUBON a pris connaissance du nouveau communiquĂ© des professionnels français et espagnols. onsieur Thierry CAZAUBON ne peut que confirmer les termes des communiquĂ©s prĂ©cĂ©dents.
Il n’a jamais Ă©tĂ© question de diaboliser les professionnels taurins, ou de se poser en victime de
la part de la Société PODEROSA.
Le convenio ou convention collective espagnole ne prĂ©sente aucun caractĂšre obligatoire en France, mais se trouve en pratique imposĂ©e par certains professionnels dans un esprit corporatiste Ă©loignĂ© des intĂ©rĂȘts de la tauromachie française.
Le communiquĂ© des professionnels taurins contient des accusations diffamatoires Ă  l’encontre de Monsieur CAZAUBON et de sa SociĂ©tĂ©, invoquant « des manquements rĂ©pĂ©tĂ©s aux obligations du convenio, en France et en Espagne, ainsi que pour divers impayĂ©s au dĂ©triments de toreros ».

La SociĂ©tĂ© PODEROSA a dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© plainte pour diffamation Ă  l’encontre d’un Ă©lu du Sud-Ouest qui a fait les mĂȘmes dĂ©clarations auprĂšs de la Presse et a Ă©tĂ© mis en examen. La SociĂ©tĂ© PODEROSA prĂ©pare une plainte de mĂȘme nature Ă  l’encontre des rĂ©dacteurs du communiquĂ© des professionnels français et espagnols sous la rĂ©serve d’excuses publiques de la part des quatre Syndicats signataires dans un dĂ©lai de 10 jours.
Par le présent communiqué, la Société PODEROSA met en demeure les quatre associations signataires des communiqués de justifier des prétendues plaintes déposées pour non respect du convenio en France et en Espagne, ainsi que des prétendus impayés en cours à ce jour.
Il est important d’insister sur le fait que la Commission de suivi du convenio est une simple Commission syndicale espagnole qui n’a aucune autoritĂ© sur le territoire national français. De plus, cette commission se donne pouvoir d’accorder, Ă  son bon vouloir, des rĂ©ductions d’honoraires du convenio de 10% Ă  25% Ă  des ORGANISATEURS ESPAGNOLS.
Il est indispensable de comprendre que le convenio n’ayant aucun caractĂšre obligatoire sur le sol français, que seule la nĂ©gociation au grĂ© Ă  grĂ© des honoraires des professionnels taurins est juridiquement envisageable. De ce fait, Ă  la demande des organisateurs de Beaucaire, nous avons proposĂ© aux intervenants un salaire net supĂ©rieur Ă  celui appliquĂ© dans de nombreuses arĂšnes de mĂȘme catĂ©gorie. Pour ce faire, nous appliquons une mĂ©thode de calcul lĂ©gale en France (Circulaire de MinistĂšre du
travail DSS/5C/2C N°60 du 12/02/04) consistant à verser une partie du salaire sous forme de frais professionnels ; ce qui est appliqué à tous les professionnels Français depuis de nombreuses années.

Monsieur CAZAUBON, dirigeant de la SociĂ©tĂ© PODEROSA, tient Ă  disposition de qui bon le souhaite tous les documents justifiants ces Ă©cris ; attestations diverses Ă©tablies par les administrations Française et Espagnole, ainsi que les divers articles de lois concernant les organisateurs taurins Français. La SociĂ©tĂ© PODEROSA reprĂ©sentĂ©e par Monsieur Thierry CAZAUBON ne laissera passer aucune accusation aussi injuste qu’infondĂ©e.
La SociĂ©tĂ© PODEROSA note Ă©galement que les diffĂ©rents communiquĂ©s des professionnels taurins restent curieusement silencieux sur les arguments lĂ©gaux et rĂšglementaires relatifs au caractĂšre non obligatoire du convenio espagnol en France tel qu’invoquĂ©s par ladite SociĂ©tĂ© PODEROSA dans son communiquĂ© de presse du mois de juin 2024.”

Ndlr. Il s’agit de l’ultime communiquĂ© – c’est un droit de rĂ©ponse- que nous diffuserons dans nos colonnes sur cette triste affaire de Beaucaire. Nous nous sommes toujours prononcĂ©s ici contre les polĂ©miques car elles nuisent Ă  l’essentiel: Ă  l’avenir de la tauromachie. La presse (fut-elle spĂ©cialisĂ©e) n’est pas un punching-ball. Il n’ y aura pas de droit de rĂ©ponse au droit de rĂ©ponse – si tant est qu’il soit demandĂ©. Place aux toros.

Tyrosse, c’est samedi !

Samedi c’est Tyrosse avec en vidĂ©o le retour des toros de Gallon dans le sud-ouest puis l’appel des trois toreros: Clemente, Colombo et Yon Lamothe.

Suerte a todos!

SĂ©ville: Pepe Martinez vainqueur des “sans picadors”

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Fnale du Certamen de Novilladas de Promoción de Sevilla. 

Novillos de Gabriel Rojas, bien presentés et compliqués.

PEPE MARTÍNEZ (Valencina de la Concepción, Sevilla), oreille aprùs avis et oreille aprùs avis.

MANUEL TRONCOSO (Escuela Taurina ‘Curro GuillĂ©n’ de Utrera, Sevilla), silence aprĂšs avis et silence aprĂšs deux avis.

JORGE HURTADO (Coria, Cåceres), oreille et ovation aprÚs deux avis.

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