Arènes de Las Ventas , Madrid. Grande finale du concours taurin ‘Cénate Las Ventas’ . 9 629 spectateurs. Novillos de Talavante (1er, 3ème et 5ème) et El Freixo (2ème, 4ème et 6ème),
VALENTÍN HOYOS , en lilas et or vuelta après demande et ovation après avertissement
FABIO JIMÉNEZ, du tabac et de l’or silence après deux avertissements et applaudissements
MARIO NAVAS, en vert bouteille et or silence après avertissement et applaudissements après avertissement.
PLUS DE MENSONGES ! À la lecture des contre-vérités publiées par les organisateurs de Beaucaire et leur gérant Thierry Cazaubon, les quatre associations professionnelles françaises et espagnoles se voient dans l’obligation de révéler des aspects du dossier qu’elles n’avaient pas divulgué auparavant dans l’espoir qu’ils reviendraient à la raison. Constatant qu’ils ont choisi au contraire de se victimiser en diabolisant les toreros aux yeux de l’aficion, nous tenons à disposition de chacun l’état des plaintes déposées contre Monsieur Cazaubon pour des manquements répétés aux obligations du Convenio, en France et en Espagne, ainsi que pour divers impayés au détriment de toreros. Concernant le calcul des salaires proposés par lui, inférieurs à ceux prévus par le Convenio et abusivement présentés comme équivalents en appliquant la bonification de 25% accordée par les organisations professionnelles aux organisateurs vertueux, Monsieur Cazaubon ment : il ne peut pas se prévaloir de cet avantage au regard des divers contentieux en cours desquels il devra répondre devant la commission de suivi du Convenio et devant la Justice espagnole. Quant aux supposées menaces verbales et physiques dont lui et Monsieur Giner se disent victimes, elles n’existent que dans leur imagination.
Association des Matadors de Toros Français Association des Banderilleros et Picadors Francais Unión de Toreros Unión Nacional de Picadores
Quelle belle idée que de faire ce concours de ganaderias portugaises ! Elles sont plupart méconnues voir inédites en France -à part Veiga Teixera et Palha. Il y a une très ancienne tradition ganadera en pays lusitanien et la bravoure y est particulièrement recherchée. Le spectacle à la portugaise -tourada- qui a disparu ou presque de nos ruedos français après avoir connu des heures de succès reste populaire au Portugal et jusqu’aux îles Açores il est soigné. Il a même un écho international puisqu’il existe dans le sud des Etats Unis, au Texas mais aussi en Californie. Le Portugal a d’ailleurs eu plusieurs toreros -à a mode espagnole- de réputation mondiale comme Victor Mendes et avant lui Mario Coelho; aujourd’hui Jao Ferreira dans la cuadrilla de Morante est un des meilleurs subalternes du circuit. On ne compte pas ses grands cavaliers lusitaniens dont l’immortel Jao Moura qui fut le prédécesseur de Mendoza. C’est dire si le pays est une terre taurine bien qu’on n’y tue pas les toros en public ce qui est frustrant pour les nombreux aficionados locaux.
Il est juste de dire un mot du trio qui va affronter à Orthez ces six « redoutables ». D’abord Sergio Florés qui est devenu le meilleur représentant de la toreria mexicaine. Dans ces mêmes arènes face au cinquième Dolorés Aguirre il y a deux ans, il fut l’auteur d’une des faenas les plus profondes, sincères vues de toute ma carrière, Hélas ! Il ne l’avait pas rématée à l’épée. Il vient de couper une grosse oreille à Céret. Il a de randes ambitions européennes, il retourne à Orthez très motivé. Gomez del Pilar: on ne présente pas ce jeune matador qui est confirmé maintenant et qui a choisi avec courage la voie étroite des corridas dures sans rechigner et en y triomphant souvent. Enfin tous nos espoirs vont à Luis Gerpe, méconnu chez nous, mais solide, capable et qui lui non plus ne rechigne pas non plus aux rendez vous à risques. C’est un mort de faim. Voila donc un trio dans lequel on peut avoir confaince.
Nous avons présenté ici la novillada de Barcial il y a quelques jours. Ce retour matinal en France des ultimes descendant de la branche Vega Villar nous ravit et on peut dire que dans l’ensemble la journée Orthézienne, cette année encore, a belle allure.
Santander corrida d’El Pilar. 5 colorados et 1 negro de 4 ans et de 520kgs en moyenne. Faibles et décastés, incapable de supporter un puyazo normal, les 1,2,4, agréables les 3et 5, excellent le 6eme.
Pour J M Manzanares, violet et or, silence et silence.
Alejandro Talavante: Bleu sombre et or partage d’opinion et salut au tiers avec pétition minoritaire.
Tomas Rufo, Obispo et or, :1 oreille et 2 oreilles.
Arènes copieusement remplies d’un public toujours respectueux et assez jeune, il est bon de le souligner encore.
J M Manzanares a été horriblement mal servi par le sorteo, ce qui ne manquera pas de faire sourire sa cuadrilla qui lors du tirage au sort espérait bien avoir le joli premier qui ne valut rien ! Réception sans éclat, un picotazo, le toro tombe tout seul trois fois en début de faena et retombera , mufle dans le sable. Rien à faire, même si cela ne semble pas navrer le maestro plus que cela.
Une épée longue d’effet…
A son second ce sera pire, on n’ose pas vous décrire le bestiau, joli sur la photo, épouvantable à côtoyer sur le sable José Mari ne fait pas de brindis, il a compris dès la misérable rencontre au cheval. Le matador expliquera sa déception en long et en large, disant qu’il revient en pleine forme après tous ses ennuis chirurgicaux mais les toros l’empêchèrent à Valence et ici à Santander.
Le problème c’est qu’on voudrait bien le croire mais chaque fois qu’on le voit depuis un certain temps il semble ne pas se préoccuper beaucoup de ce qu’il peut tirer de ses adversaires, bons ou mauvais. Donc ce quatrième ne valant vraiment rien il se résigne à le tuer, mal, un pinchazo, une demie trasera et tendida vilaine comme tout. Silence( cf respect ) et sifflets au toro.
Talavante au second toro de la tarde va rencontrer le même problème que son confrère d’Alicante. La réception à la cape est élégante et terminée par une belle demie à une main.
Brindis au respectable, début par statuaires que le vent gêne un peu. Mais Talavante insiste et malgré la main gauche du toro qui ne peut l’appuyer sur le sol il essaie de construire une faena. Cette patte va particulièrement empêcher la charge de l’animal au moment de la mise à mort, d’où pinchazo et une entière très en avant .
Moitié palmas moitié pitos, le torero indique d’un geste qu’il fera mieux au prochain. Toro sifflé copieusement à l’arrastre. Et en effet à son second Talavante s’y met: bien au capote sur les deux pitons. Pour la pique on se contentera d’un picotazo. Brindis au public et comme promis l’extremeño construit une faena pleine d’originalité , de variété, de ^profondeur , quand il le veut Talavante échappe aux conventions et nous régale par des changements de main enchainés avec des pechos et plusieurs passages dans le dos arrive le moment de l’épée et patatras un pinchazo le prive de l’Oreille que sa belle faena méritait. Grande ovation au tiers.
L’homme du jour, et celui de demain, c’est Tomas Rufo.
Gonflé à bloc il reçoit son premier à genoux et le torée en rond pendant de longues secondes bien rythmées, La faena sera particulièrement belle et méritoire sur la corne gauche et une grande estocade haut et droit lui fait décrocher l’oreille de ce NIñito de 464 kg seulement mais qui a été applaudi bien plus que ses frères du même nom et qui pesaient 100 kg de plus que lui.
Mais le grand moment, le vrai toro et le torerazo qui finirent cette tarde, ce fut pour le 6ème. Beau colorado, bien fait , plus haut que ses frères, pitons blancs veletos, Tomas Rufo le reçoit par un farol de rodillas et ensuite ce toro qui est un brave pousse fort au cheval même si ce n’est que pour une unique pique. Brindis au public.
Début par statuaires pieds joints au centre du ruedo, le toro observe du bord de la première raie, le torero lui fait signe de la main et tout commence, ce seront deux séries de naturelles d’emblée puis à droite et retour à gauche, le tout avec une intensité rare. Soyons court: la faena va a mas , elle est variée en gagée, profonde, et , au moment de la mort plus que courageuse, d’une audace infinie puisque le matador tue d’un estoconazo mais le toro le prend au moment ou il veut sortir des cornes, l’envoie en l’air deux fois on pense au pire.. Le toro meurt, le torero triomphe : deux oreilles pour le souvenir.
V 08/09: Novillada sin picadores Escuela Taurina de Salamanca (Lorenzo Rodríguez Espioja)
– V 13/09: Novillada avec picadors. Raquel Martín, Jesús de la Calzada, Javier Zulueta (Antonio Palla)
– S 14/09: Corrida mixte. Pablo Hermoso de Mendoza, Enrique Ponce et Marco Pérez (El Capea)
– D 15/09: Miguel Ángel Perera, Emilio de Justo et Borja Jiménez (El Vellosino)
– V 20/09: Alejandro Talavante, Andrés Roca Rey et Pablo Aguado (Garcigrande)
– S 21/09: Sergio Galán, Diego Ventura, et Guillermo Hermoso de Mendoza (Sánchez y Sánchez)
– D 22/09: Corrida concours de ganaderías salmantinas. Morante de la Puebla, José María Manzanares et Ismael Martín(El Capea, Puerto de San Lorenzo, Garcigrande, Olga Jiménez, Hnos. García Jiménez y Lorenzo Rodríguez Espioja)