Mois : août 2024 Page 11 sur 18

Dax : novillada sans picadors: Julio Norte triomphe

Dax. Novillada sans picadors, très belle entrée, au moins un quart d’arène, temps couvert, température agréable, deux heures dix de spectacle. Six erales novillos de Alma Serena. Deuxième, troisième, quatrième et cinquième applaudis à l’arrastre. Armés sans excès et toréables avec un peu de courage.

Julio Mendez, Badajoz (bleu ciel et or) au premier, un entière, une oreille.

Rafael de la Cueva, Madrid (rouge et or), au deuxième, six pinchazos, un quart de lame, deux descabellos, avis, silence.

Jorge Hurtado, Badajoz (rose pâle et or), au troisième, deux pinchazos, trois-quart de lame, silence, toro applaudi à l’arrastre.

Pedro Rufo, Tolède, (bleu céleste et or), au quatrième, un pinchazon une entière, silence, toro applaudo à l’arrastre.

Julio Norte, Salamanque, (vert très pâle et or), au dernier, une entière, deux oreilles, toro applaudi à l’arrastre.

Pour la finale des novillada sans picadors qui se déroulera le 17 août, à partir de 11 heures, la commision taurine de Dax a retenu Julio Norte et Julio Mendes. Mais hier la lutte fut dure entre les cinq prétendants face à des novillo de Alma Serena, Philippe Bats. Un lot bien présenté, toujours mobile et avec trois novillos applaudis à l’arrastre.

C’est Julio Mendes de Badajoz qui ouvrit le bal avec un toro trop travaillé au quite par Rafael de La Cueva. Julio Mendes parvint à le rétablir et signer une faena très acceptable. Rafael de La Cueva (Madrid) interessa son adversaire à la cape, par chicuelinas. A la muleta il signa de beaux ayudados por alto et réalisa un toreo très classique. Malheureusement il tua mal. Jorge Hurtado (Badajoz) après quelques belles véroniques s’affronta à un animal très mobile qu’il parvint à dominer après avoir longuement cherché et trouvé le sitio. Très à l’aise à droite il fut parfois débordé sur l’autre main. De beaux gestes illustrèrent ces instants.

Pedro Rufo, le frère de qui vous savez (Tomas), récent vainqueur du bolsin de Bougue, se montra à son avantage à la cape. Puis il commença une faena par de classiques passes de châtiments. Une faena très complète sur les deux mains et servie par un excellent temple. La matinée se terminait avec Julio Norte, qui voulut aussitôt impressionner le public par quelques véronique à genoux. Il commençait sa faena, toujours en pénitent, avec des passes changées dans le dos. Puis il devait dérouler une grande série de derechazos et changeant plusieurs fois de main, terminait par des manoletinas à genoux.

Dans ce style de novillada on peut regrettet que le public réagisse uniquement à la mise à mort. Un coup d’épée parfait et fulgurant c’est l’oreille assurée… par contre les Dacquois n’ont pas été très chaleureux vis a vis d’autres acteurs notamment Jorge Hurtado et Pedro Rufo qu’ils auraient pu inviter à saluer.

Jean-Michel Dussol

Photos B. Caritey

La loi du nombre…

Dessin de mon ami JP Steiner

En marge des ferias de Dax et Béziers des groupes d’anti-corridas se sont manifestés, recherchant les regards bienveillants des médias, évidemment. Peu nombreux, quelques dizaines -ultra-minoritaires même, au regard des festayres-, dans les deux cas ils ont revendiqué des actions plus spectaculaires que par le passé -ils ont pourtant déjà fait fort ! Ils ont été houspillés par des aficionados bien plus nombreux sur ces terres de mission pour eux.

Selon ce que rapporte le journal Sud-Ouest, ils mettent en avant comme motivation : la majorité de français qui serait opposée à la corrida. Cela reste à prouver -les Français ne sont pas si idiots !- mais l’argument est particulièrement spécieux.

Il y a une majorité de Français pour la peine de mort, les sondages le montre ; faut-il la rétablir ? Pourquoi demande-t-on de mettre l’IVG dans la Constitution si ce n’est pour prévenir un changement de pied de l’opinion publique comme cela se passe aux Etats Unis ? Que se passerait-il pour les couples homosexuels qui désormais ont souvent des enfants si la loi revenait sur le Mariage Pour Tous, comme certains le souhaitent ?

Cet argument démagogique : la prétendue « loi du nombre », n’a rien à voir en réalité avec les principes de la Démocratie et surtout les règles de la République laïque qui a pour mission de défendre les cultes, les idées et par extension les cultures minoritaires. Dans les moments difficiles que nous vivons les principes du vivre ensemble doivent rester inflexibles et le respect des minorités s’impose.

Un peu de tolérance messieurs ! Trouvez des raisons plus convaincantes !

PV

Saint Sébastien: adieux tonitruants de Mendoza

https://twitter.com/i/status/1824190600729727298

San Sebastián (Guipúzcoa).- Première de Feria. Corrida Mixte de Núñez del Cuvillo, Juan Pedro Domecq et El Capea pour Pablo Hermoso de Mendoza, Morante de la Puebla et Marco Pérez. 1/2.

Pablo Hermoso de Mendoza, oreille et oreille

Morante de la Puebla, ovation et saluts et ovation et saluts

Marco Pérez, ovation et saluts et oreille

Clemente: « un rêve ! »

Clément Dubecq, Clemente après l’indulto avec sa cuadrilla, ses proches.

Roquefort: oreille pour Niño Julian

Roquefort  – Novillada des fêtes.

Novillos de Valverde 

 Nino Julián, silencie et oreille;

 Pedro Luis, ovatión et vuelta al ruedo;

Mariscal Ruiz, silence et silence

Photos Romain Tastet sialostoros.fr

Béziers: Castella et Roca Rey en triomphe

Plaza de toros de Beziers. Première corrida de toros de la Feria de Beziers 2024. Lleno. 

Toros de Jandilla y Vegahermosa (3º),

• SEBASTIÁN CASTELLA, orejille après avis et oreille après avis.

• ANDRÉS ROCA REY, silence et deux oreilles. 

• CHRISTIAN PAREJO, ovation et oreille. 

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Sortie a hombros de Sébastien Castella et Andrés Roca Rey à l’issue d’une tarde humide dans sa première partie…Arènes quasiment pleines, temps changeant avec pluie au début avant que les choses ne s’arrangeant côté ciel lors de la deuxième mi-temps. Paseo retardé de dix minutes afin de pouvoir accueillir les retardataires.L’air du toréador chantée par le baryton Pierre Cornille, Marseillaise entonnée par le public. Après l’arrastre du cinquième, traditionnel Se Canto.Cinq toros de Jandilla et un troisième de Vegahermosa, même maison, inégaux de présence, la plupart nobles à divers degrés malgré un fonds de faiblesse.Sébastien Castella : oreille et oreille.Andrés Roca Rey : silence et deux oreilles.Christian Parejo : saluts avec pétition puis oreille.La coïncidence a voulu que les premières gouttes soient arrivées lorsque le paseo a démarré ! Dès lors, la pluie n’a pas cessé avant le troisième toro.


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Sébastien Castella a donc ouvert les hostilités loin des meilleures conditions et dans ce contexte, il a tenu tout de même à afficher ses ganas en démarrant son premier trasteo à genoux puis poursuivant sur les deux rives par mouvements templés, conclus par entière. Même résultat avec le cuarto, le Biterrois ayant pu s’exprimer au capote avant une spectaculaire vuelta de campana puis une faena ambidextre brindée à Jacques Roustan comprenant quelques séquences ajustées qui lui valurent de doubler la mise après avoir conclu par entière au second envoi.

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Andrés Roca Rey a brindé sa première faena à Robert Margé. On connait les points forts du Péruvien, mais pour les exprimer, il faut être deux et avec ce premier client, il eut quelques difficultés à harmoniser l’accouplement, malgré des gestes méritoires. Entière au troisième coup. Le quinto a déboulé du toril en signant un coup de barrières et plus tard, Andrés fit l’effort pour rejoindre Sébastien sur les épaules des costaleros sans que ça ne lui coûte trop, s’accordant bien par enchainements bien conçus avec un animal qu’il tomba d’un coup de canon.

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Christian Parejo n’a pas été en reste, allant recevoir son premier adversaire a portagayola, histoire de donner le ton et en dire long sur ses ambitions. Plus tard, il se fit remarquer sur des cambios puis quelques mouvements bien léchés avant que tout ne se dilue dès lors que son opposant se soit mis à étaler sa faiblesse, allant même jusqu’à se coucher avant l’estoc ! Entière au second envoi suivie d’une pétition sans écho du côté de l’autorité. Avec l’ultime, Christian allait jouer son va-tout pour tenter de rejoindre ses deux compañeros dans leur sortie par la grande porte. Il en fut à deux doigts, mais malgré ses efforts et un final encimista portant sur les gradins, il n’obtint qu’une oreille après une entière tombée d’effet rapide.  Quoi qu’il en soit, le plus Chiclanero des Biterrois, ou l’inverse, se retira sous l’ovation d’un auditoire qui un an après son alternative dans le même lieu, lui avait montré une bien belle empathie… bien méritée. Pour le peu qu’il torée, son comportement a été exemplaire, qui plus est devant deux cadors dans la catégorie. De quoi laisser supposer des lendemains qui chantent.  Allez, Christian, on y croit…
Paul Hermé

Madrid, oreille pour Adrian de Torres

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 1/4. 

Toros de José Enrique de Valdefresn.

• ADRIÁN DE TORRES, silence après deux avis et oreille.

• GÓMEZ DEL PILAR, ovation et vuelta.

• JESÚS DUQUE  vuelta al ruedo après avis et silence.

Cenicientos, la féria del toro

Cenicientos (Madrid). Feria del Toro en honor a la Virgen del Roble. 3/4

Toros de Hdros. del Conde de la Corte. Entrada: Tres cuartos.

Serafín Marín: Silence et silence. 

Jairo Miguel: Ovation et saluts et silence.

José Carlos Venegas: Silence après avis et silence après avis. 

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Dax: le jour de gloire est arrivé

Dax, jeudi, troisième de féria.  Casi Lleno.

Sept toros de Santiago Domecq Bohorquez, le second « Buscado » et le troisième « Jaramoso » vuelta al ruedo,

le sixième bis « Delicado » n°123 grâcié.

Miguel Angel Perera : deux oreilles et salut après avis

Ginés Marin : vuelta après pétition et silence après avis

Clemente : une oreille et deux oreilles et la queue symboliques.

Sortie en triomphe du mayoral, du fils du ganadero, de Miguel Angel Perera et de Clemente.

Le jour de gloire est arrivé comme dit le chant des Marseillais parfois rebattu, en ce moment surtout. Il est arrivé pour Clemente qui obtient le plus important de ses succès et cela sur ses terres et franchement nous sommes heuereux pour lui et pour la tauromachie française ; pour Santiago Domecq avec un nouveau triomphe ganadero et pour la commission taurine qui renoue ainsi avec ces grandes tardes dacquoises emlies d’alegria qui nous ont fait rêver et qui s’étaient faites rares ces dernières années.

Jour de gloire aussi pour Perera qui s’est imposé par sa toreria tout au long de cette tarde Unj torero qui n’est pas à sa vraie place de meilleur muletero du cicuit, grand technicien et qui n’a pas peur de s’engager.

Seul Gines Marin fut un ton en dessous de cet esemble très prenant, sur le voyage, a busant du pico, pueblerino edans ses attitudes et tuant mal. A son crédit tout de même cette porta gayola au second toro

Très bonne présidence d’Hugo Lavigne qui n’a pas cédé à la pétition exagérée à la suite de la première faena de Gines Marin superficielle et conclue par un bajonazo infame. Il a su accorder deux vueltas à deux toros qui le méritaient, à attribuer une double récompense à Perera qui d’emblée a délivré un leçon de toreo. Il récidivera par la suite. Bien aussi d’avoir changé le sixième et d’avoir grâcié le suivant. Tout cela était fort bien vu, courageux dans le bon timing. Bravo !

« Delicado » gracié:, un toro sensationnel qui a répété bravement sans cesse en humiliant alliant classe et combativité. Rendons hommage à Clemente excellent de bout en bout qui a canalisé les charges de ce bolide avec classe et temple.

Un tarde pour le souvenir. !
Pierre Vidal

Photos B. Caritey

https://videos.toromedia.com/videos/embed/f4643eb1-9148-440a-b6ce-fa995b626c2f

Dax, la novillada: Navalon en triomphe

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Dax. Novillada de Feria, petite entrée, température agréable, deux heures de spectacle. Quatre novillos de Montealto. De 465 à 480 kilos chez l’éleveur, tous deux piques, braves pour certains, tous toréables, même si parfois compliqués.

Jarocho (violet foncé et or), au premier, deux pinchazos, une entière, deux descabellos, avis, silence.

Samuel Navalon (rose foncé et or), au deuxième, une entière, quatre descabellos, avis une oreille, toro applaudi, au quatrième, une entière, avis, un oreille.

Aaron Palacio (rose foncé et or), au troisième, une entière, avis, une oreille.

La blessure de chicharro, à Malaga a perturbé le déroulement de la novillada de Dax. Devant l’indisponibilité du torero, les organisateurs ont transformé la course en décidant de récompenser le meilleur des trois restant par le quatrième novillo. A ce jeu c’est Samuel Navalon qui s’est montré le plus opportuniste. Il attaqua son entrée à Dax par une porta gayola qu’il enchaîna aussitôt sur une série d’excellentes véroniques… Quand il prend la muleta, c’est au centre et à genoux. En véritable magicien il se promènera d’une main à l’autre, une véritable balade pour une faena sans reproche, si ce n’est de faire trop durer et de se retrouver à la fin avec un toro totalement aplomado auquel il faut arracher les dernières passes… Heureusement il lui reste cette main droite ensorceleuse… Normalement choisi comme le meilleur il revient face au quatrième, « Barrabas », le plus lourd du lot. Là aussi une porta gayola et il termine sur une bonne série de véroniques. Un souffle d’air frais que de le retrouver, à genoux, au centre dessinant une série d’ayudados por alto. Il essaiera d’être complet, mais rapidement son adversaire se figera et il lui faudra arracher les dernières passes, la leçon servi par son premier n’avait servi à rien… dommage car on peut ainsi perdre des oreilles.

La matinée s’était ouverte avec le courageux Jarocho, la tête entourée d’un bandeau protégeant un oreille. Il a démontré une volonté de gagneur tout en étant très classique ouvrant le ban avec des passes de châtiment. Il poursuit de manière classique, avec prudence et finalement à trop faire durer l’animal s’éteint.

Troisième larron, du trio, Aaraon Palacio paraît encore un peu vert. Certes il veut approcher la cour des grands par un farol à genoux et quelques quite par « tafalleras ». On appréciera ses passes aidées par le haut dont certaines données à genoux. Par la suite on le verra sur les deux mains, mais se croisant fort peu. Il lui manquait cd soupçon d’émotion pour convaincre.

Un novillada de Montealto, bien faite de présentation, parfois dure et souvent compliquée… qui s’est terminée par la sortie en triomphe de Samuel Navalon.

Jean-Michel Dussol

Photos B. Caritey

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