Aujourd’hui deux élevages des corridas du quinze août et du seize août. La Ganaderia Santiago Domecq est associée à Dax depuis l’indulto de Lebrero. Cette année, on reste sur un immense souvenir à Séville. La Ganaderia Victoriano Del Rio qui aurait dû voir l’Alternative de Tristan Barroso.
Le Cartel est parfait pour cette corrida avec Miguel Andres Perrera, qui a gracié Desgarbado de la Ganaderia Victoriano Del Rio à Dax en 1998 et qui a remporté un triomphe à Séville cette année. Le taureau de cet élevage a été gracié par Gines Marin et Clémente a été acclamé dans cette arène, grâce à sa tauromachie qui peut émouvoir les passionnés de la Plaza de toros de Dax.
A quelque soixante-douze heures de l’ouverture de la feria de Dax. Le public est invité à visiter les corrals pour découvrir les taureaux sélectionnés par la commission taurine de Dax. Le visiteur se compose d’un assortiment de portraits, allant de l’adolescent passionné de corrida à l’amateur de longue date des spectacles taurins. Nous pouvons trouver des touristes de différentes régions de France, ainsi que des étrangers.
Dernier invité à, la féria de de Dax -pour pallier à l’indisponibilité deTristan Barroso blessé-, c’est beaucoup plus qu’un remplaçant car Morenito de Aranda a triomphé dans toutes les grandes arènes du sud-ouest cette année: Vic-Fezensac, Mont-de-Marsan, Aire-sur-l’Adour. Ainsi, après de dures années de labeur, parfois dans une indifférence inique, ses qualités de lidiador mais aussi d’artiste sont consacrées. Il trouve à Dax la juste récompense de ses succès récents. Il défilera le 16 août avec Sébastien Castella et Andrés Roca Rey face à des toros de Victoriano del Rio. Cartel royal !
Le grand photographe taurin Philippe Gil Mir l’a saisi lors de son habillage à l’hôtel Abbor de Mont-de-Marsan, ces images en disent plus long que tout discours sur cette personnalité rare et inspirée.
Ainsi le JO de Paris sont terminés et ce fut une fête incroyable, sans fausses notes, qui aura rassemblé un pays que l’on disait divisé. Le message est clair désormais : travaillez ensemble pour le bonheur collectif. Nous ne pouvions rester indifférents à cette parenthèse dorée. Nous ne sommes pas une communauté à part faite d’arriérés conservateurs, repliés sur eux-mêmes, comme on nous présente parfois et nous avons partagé avec passion, ces moments de bonheur collectif. Car nous sommes de plein pied dans le monde actuel en y apportant nos valeurs qui lui sont bien utiles : le respect de l’animal, le courage, l’intelligence du combat.
Il y eut des gestes en notre direction durant ces JO : le toro de l’esplanade, les vestes de toreros de l’équipe de gymnastique ukrainienne… De simples clins d’œil car même si nous sommes si peu au regard de cette immense communauté sportive, nous existons et de ce point de vue -je m’en excuse auprès de mon ami Exir- je trouve positif de le rappeler en chantant La Marseillaise à la fin d’un paseo -pas de tous évidemment. Car oui ! la tauromachie fait partie du corpus culturel français.
La leçon principale de ces jeux c’est bien cette aspiration au bonheur et à la fraternité de l’immense majorité des êtres humains. D’une certaine manière nous allons prendre le relais lors des férias à venir. Dans la diversité, le renouvellement. Le chahut des peñas navarraises ou aragonaises comme hier à Huesca pourquoi pas ? Les magnifiques fanfares landaises entre les toros lors des corridas de La Madeleine pourquoi pas ? La novillada flamenca soutonnaise pourquoi pas ? Nous proposons un spectacle total qui a pour vocation première d’apporter du bonheur aux gens, de la joie, de l’émotion. Nous devons rassembler ; nous ouvrir à la jeunesse ; rester populaire.
Le droit de faire la fête cela devrait être inscrit dans les « Droits de l’Homme » car « l’homme ne vit pas que de pain » : il a besoin de fraterniser, d’échanger, de jouir. C’est un animal social n’en déplaise à tous ces pisse-vinaigres qui empoisonnent notre vie quotidienne. Nous ne sommes pas du métro, boulot, dodo ; de l’extinction des feux à 22 heures ; du netflix quotidien. Nous voulons vivre et nous aimer et nous comptons sur Béziers, Dax, Parentis, Rion et j’en passe pour réaliser ce programme. Nous les taurins, il nous revient désormais de porter la flamme du bonheur, de la joie, de l’amitié.
SOUSTONS le 11 AOUT 2024. Corrida flamenca. Température andalouse d’été. 41°. Paseo à 19h, retardé d’une heure à la demande de la préfecture. Arène remplie à l’ombre et vide au soleil. A noter un accompagnement du paseo et des faenas de muleta par une guitare et un chant flamenco du meilleur gout. Le paseo flamenco nous évita la Marseillaise qui s’impose de plus en plus dans nos arènes sans aucune justification, le stock de Marseillaises ayant sans doute été heureusement épuisé aux JO de Paris.
A noter également une Présidence technique entièrement assurée par un trio féminin.
Novillos de MONTALVO . Bien présentés et bien défendus à l’exception du 5°, cornes trop rentrantes ( brocho ). Le 6° de trapio plus toro que novillo. Tous faibles, mais pas trop, 1 pique symbolique, et nobles, et donc un peu ennuyeux, ne permettant pas l’émergence de l’émotion.
NINO JULIAN, Vuelta et Une oreille.
MANUEL ROMAN, Vuelta et une oreille.
CRISTIANO TORRES, Vuelta et deux oreilles.
Peu de passes de cape intéressantes, dû à la mono pique.
Rien de notable non plus au tercio de banderilles.
Au début de la novillada le public était froid de chaleur excessive,( !) littéralement assommé quoi que fassent les novillos et les toreros, eux-mêmes sans doute accablés. Un peu réveillé cependant par les banderilles de NINO JULIAN dont un quiebro aux planches très risqué. Mais quel contraste lorsque l’on rentre d’une féria espagnole : Pas un olé pour accompagner et stimuler les toreros, de la réserve, rien que de la réserve. Dommage pour l’ambiance.
Les toros étant nobles les novilleros firent étalage de tout ce qu’ils savaient faire, c’est-à-dire beaucoup, mais avec des toros sans personnalité et donc sans transmission. Ces novilleros modernes ont tous suivi les cours d’écoles de taureaumachie donc ils maitrisent « l’art de Cuchares », mais auront-ils la personnalité suffisante pour faire carrière à l’étage supérieur ?
NINO JULIAN dans un registre dominateur, MANUEL ROMAN faisant le « toreo bueno » par des séries droites et gauches appropriées, et CRISTIANO TORRES finissant ses faenas « Roca Rey style et Luque style » portant plus sur le public.
Malheureusement aucun des trois novilleros ne s’étant appliqué pour effectuer une mise à mort correcte à leur trois premiers novillos aucune récompense autre qu’une vuelta ne pouvait être accordée. Heureusement pour eux ils réussirent les épées à leur second opposant respectif, ce qui leur permit de couper chacun une oreille, deux mêmes dont une excessive à notre gout pour Cristiano Torres.
Avec toutes ces vueltas, oreillées ou pas, le spectacle dura trois heures, trois heures calientes qui nous firent presque rater la cérémonie de clôture des JO….
Millas (Pyrénées-Orientales) – Novillada concours des fêtes. Plus de 3/4 d’entrée.
Novillos de Hubert Yonnet, Olivier Fernay, Aimé Gallon e Hijos, Blohorn, Luc et Marc Jalabert et San Sebastián
Miguel Andrades, palmas, silence et ovation;
Jarocho, vuelta al ruedo et blessure;
Jarocho a été blessé par son second novillo du fer de Fernay il serait victime d’une coupure à l’oreille; il devait dans un premier temps être transporté à l’hôpital de Perpignan mais le choix a été fait de lui faire gagner l’hôpital de Gerena.
Samuel Navalón, oreille et deux oreilles
Le prix du meilleur novillo a été attribué à « Canoreo » de l’élevage San Sebastian.
Plaza de toros de Huesca, Aragón. Deuxième corrida de toros de la Feria de la Albahaca 2024. Lleno.
Toros de Miranda y Moreno (1º, 2º et 6º) et Samuel Flores (3º, 4º et 5º),
ENRIQUE PONCE, silence et oreille.
DAVID GALVÁN,ovation après avis et oreille avec pétition de la seconde.
GINÉS MARÍN, silence et deux oreilles
Adieux émouvants mais discrets d’Enrique Ponce dans la capitale du Haut Aragon, la très taurine Huesca. Il reçut dès la fin du paseo, en gage d’amitié une chemise cédée par la police locale et un plat en argent -sans doute pour monter son ménage- de la part des remuantes peñas locales. Le vétéran fit bonne figure comme toujours, accueillant débonnaire, ces présents modestes mais touchants.
En piste un ensemble disparate, très inégal de présentation et peu harmonieux. Les Samuel Florés dans le type malgré tout donnèrent peu de jeu sauf le 5ème. Seul toro potable de l’ensemble le sixième de Moreno bravito au cheval et mobile par la suite.
Le vétéran n’eut pas confiance dans le tambour- major de Moreno qui avait mis en difficulté les piétons. Il conclut sans briller d’une estocade tombée. Par la suite il retrouva son élevage fétiche Samuel Flores. L’individu manquant de race et d’allant, le Valencien montra toute sa science et put construire une de ses faenas dont il a le secret : de menos à màs réussissant à réveiller un animal auquel personne ne croyait. Deux bonnes séries templées menées par le bas conclurent son travail avant une estocade trasera et caïda. Une oreille et de chaleureux applaudissements car, ici aussi, on le regrette déjà.
Déterminé à ne pas partir bredouille, David Galvan ne put pourtant rien bâtir de sérieux face au premier, immobile qui ne se livra pas. Une entière en deux temps. Faena plus allurée par la suite face au Samuel Flores mobile; quelques séries de qualité apportèrent la fraîcheur bienvenue dans cette soirée torride. Estoconazo et oreille.
Ginés Marin avait été il y a deux ans le triomphateur de la féria de la Albahaca. Il lui fallait donc se justifier et triompher et, il faut le reconnaître, il montra sa disposition toute la soirée. C’est au sixième qu’on le vit dans sa meilleure version: bien au capote qu’il manie avec lenteur et clacissisme; puis à la muleta profitant de la bonne volonté de l’opposant il enchaîna des séries qui portèrent sur le public en s’exposant. Le final encimiste fut longuet, les circulaires inversées ne s’’imposant pas. Mais il porta un beau volapié le toro roulant comme une balle et il obtint deux oreilles sous la pression populaire.