Mois : août 2024 Page 14 sur 18

Millas: San Sebastian gagne le prix du meilleur novillo, Navallon en triomphe

Millas (Pyrénées-Orientales)  – Novillada concours des fêtes. Plus de 3/4 d’entrée.

Novillos de Hubert Yonnet, Olivier Fernay, Aimé Gallon e Hijos, Blohorn, Luc et Marc Jalabert et San Sebastián 

 Miguel Andrades, palmas, silence et ovation; 

Jarocho, vuelta al ruedo et blessure; 

Jarocho a été blessé par son second novillo du fer de Fernay il serait victime d’une coupure à l’oreille; il devait dans un premier temps être transporté à l’hôpital de Perpignan mais le choix a été fait de lui faire gagner l’hôpital de Gerena.

Samuel Navalón, oreille et deux oreilles

Le prix du meilleur novillo a été attribué à « Canoreo » de l’élevage San Sebastian.

Huesca, les adieux en demie-teinte de Ponce

Plaza de toros de Huesca, Aragón. Deuxième corrida de toros de la Feria de la Albahaca 2024. Lleno.

Toros de Miranda y Moreno (1º, 2º  et 6º) et Samuel Flores (3º, 4º et 5º),

ENRIQUE PONCEsilence et oreille.

DAVID GALVÁN,ovation après avis et oreille avec pétition de la seconde.

GINÉS MARÍN, silence et deux oreilles

Adieux émouvants mais discrets d’Enrique Ponce dans la capitale du Haut Aragon, la très taurine Huesca. Il reçut dès la fin du paseo, en gage d’amitié une chemise cédée par la police locale et un plat en argent -sans doute pour monter son ménage- de la part des remuantes peñas locales. Le vétéran fit bonne figure comme toujours, accueillant débonnaire, ces présents modestes mais touchants.

En piste un ensemble disparate, très inégal de présentation et peu harmonieux. Les Samuel Florés dans le type malgré tout donnèrent peu de jeu sauf le 5ème. Seul toro potable de l’ensemble le sixième de Moreno bravito au cheval et mobile par la suite.

Le vétéran n’eut pas confiance dans le tambour- major de Moreno qui avait mis en difficulté les piétons. Il conclut sans briller d’une estocade tombée. Par la suite il retrouva son élevage fétiche Samuel Flores. L’individu manquant de race et d’allant, le Valencien montra toute sa science et put construire une de ses faenas dont il a le secret : de menos à màs réussissant à réveiller un animal auquel personne ne croyait. Deux bonnes séries templées menées par le bas conclurent son travail avant une estocade trasera et caïda. Une oreille et de chaleureux applaudissements car, ici aussi, on le regrette déjà.

Déterminé à ne pas partir bredouille, David Galvan ne put pourtant rien bâtir de sérieux face au premier, immobile qui ne se livra pas. Une entière en deux temps. Faena plus allurée par la suite face au Samuel Flores mobile; quelques séries de qualité apportèrent la fraîcheur bienvenue dans cette soirée torride. Estoconazo et oreille.

Ginés Marin avait été il y a deux ans le triomphateur de la féria de la Albahaca. Il lui fallait donc se justifier et triompher et, il faut le reconnaître, il montra sa disposition toute la soirée. C’est au sixième qu’on le vit dans sa meilleure version: bien au capote qu’il manie avec lenteur et clacissisme; puis à la muleta profitant de la bonne volonté de l’opposant il enchaîna des séries qui portèrent sur le public en s’exposant. Le final encimiste fut longuet, les circulaires inversées ne s’’imposant pas. Mais il porta un beau volapié le toro roulant comme une balle et il obtint deux oreilles sous la pression populaire.

Pierre Vidal  

Photos Ph. Gil Mir

Au Puerto de Santa Maria : Manzanares sur les sommets , Morante dans la tourmente.

Les arènes du Puerto étaient presque pleines pour cette dernière d’abono, Trois toros d’El Freixo, la ganaderia d’El Juli et trois de Jandilla bien présentés (505 à 570 kg.) plutôt décastés mais pouvant donner du jeu, noblissime le cinquième pour :

Jose Antonio Morante de la Puebla: salut et bronca de gala

Jose Mari Manzanares: une oreille et deux oreilles

Pablo Aguado: oreille et oreille

La corrida de toros réserve bien des surprises, dans la voiture en allant de Jerez au Puerto nous faisions des plans sur la comète à propos de la tarde qui nous attendait: Morante allait il servir Manzanares ? passerait il une autre soirée tranquille au coin du burladero sinon du feu ? Aguado nous ferait-il rêver ? Rien de cela et pourtant, des surprises il y eut.

Morante n’est pas dans un grand moment, à son premier de Freixo, le plus lourd du lot qui frappe fort dans les planches et renverse la pièce montée, il se contentera d’un quite par véroniques et de quelques passes templées mais d’une en une sur les deux bords. L’estocade défectueuse ne lui permettra que de saluer un public tout acquis à sa cause. Mais la ferveur populaire peut être versatile et la roche Tarpéienne est bien proche du Capitole. Morante refuse de voir son second et s’en débarrasse de la pire manière après deux simulacres de passe. La fureur est à son comble et le Lévante a du faire retentir la bronca dans toute la province et au-delà.

Ce même Lévante qui a soufflé fort toute la soirée et copieusement gêné les toreros, oblige Manzanares à baisser la main et le toro le suit dans l’exercice donnant de longues et bonnes passes à droite du moins. A gauche l’animal ne se livre pas et sort la tête haute. Revenant à droite pour le final, l’alicantino lie une superbe série de circulaires très profondes. L’estocade est concluante et permet l’octroi du premier trophée de la soirée.

Au second les choses commencent mal. Certes le salut au capote par véronique est beau, mais le toros de Jandilla prend deux piques en grand manso qu’il est. A la muleta la sortie du premier doblon se termine par un galopade jusqu’à la porte du toril dont les banderilleros on le plus grand mal à le sortir. Certainement piqué au vif, Manzanares baisse la main et embarque le toro dans une grande série droitière et là, miracle, le toro joue le jeu, il baisse la tête et sort en fin de série dans une immense passe de poitrine. La musique joue Concha Flamenca, le paso-doble préféré de Jose Mari, le vent souffle à décorner les bœufs, la muleta à l’horizontale Manzanares s’arrime. Il continue de baisser la main et le manso se révèle d’une noblesse infinie. Il charge à l’envie dans cette muleta qui l’hypnotise. La faena atteint des sommets de lenteur et de profondeur dans un ballet parfait. Jose Mari Manzanares signe là l’une de ses meilleures faena de l’année sinon la meilleure et nous rappelle qu’il est toujours ce grand torero. L’estocade est parfaite et la pétition aux cris de torero torero se conclut par l’octroi des deux oreilles.

Pablo Aguado qui n’est pas le mieux servi au sorteo passe une soirée en demi teinte avec de très bons détails au capote et à la muleta, meilleur à son second qu’à son premier. Le fait notable et la très bonne surprise de la soirée sont ses deux estocades qui, si elles ne sont pas exceptionnelles, ont le mérite d’être efficaces et au premier essai. C’est si rare chez le sévillan que l’on ne peut que s’en réjouir et espérer que ce soit la fin d’une longue série d’oreilles perdues par la faute des aciers.

En conclusion de ce cycle portuense il est surprenant de constater que les deux meilleures faena auront été à deux mansos celle de Luque l’autre jour et celle de Manzanares ce soir. Dimanche prochain nouveau grand rendez vous taurin dans la province de Cadiz : la corrida de Miura à Sanlucar de Barameda pour El Cid, Manuel Escribano et Esau Fernandez.

Jean Dupin

Socuéllamos: importants débuts en Espagne de Tibo Garcia

Plaza de toros de Socuéllamos, Ciudad Real. Près de 3/4 d’entrée.

Toros de Murube (2º bis).

MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence et oreille

EMILIO DE JUSTO, palmas après deux avis et deux oreilles

TIBO GARCÍA, oreille et deux oreilles

Salut du banderillero Roque Vega au troisième.

Un cadeau commémorant ses 20 ans d’alternative a été remis à Perera en piste.

C’était un jour capital pour Tibo Garcia que cette présentation en Espagne en compagnie de deux des meilleures figuras du moment Perera et De Justo, lors d’une corrida télévisée de plus. Un pari à haut risque que le français a gagné largement et qui devrait lui ouvrir des portes, car le salut pour nos jeunes matadors se trouve en Espagne plutôt que sur nos terres désormais quelque peu saturées en raison de leur nombre.

La corrida de Murube, dans le type mais inégale de présentation et mal défendue n’a pas donné le jeu espéré: la pointe de noblesse ensevelie sous la faiblesse et la soseria. Tous les toros allant à menos et finissant sur les rotules.

Perera n’a pas voulu voir le premier montrant par signes que l’animal avait une vision défectueuse. Il fit le minimum par la suite et cela suffit à couper une oreille. On a vu l’extremeño plus motivé… Bien à son second passage Emilio de Justo qui malgré le manque de caste de son adversaire fit un effort louable et parvint à construire une faena un minimum cohérente. Un pinchazo en todo lo alto, une mort rapide et deux oreilles, la seconde superflue.

Bien ! Franchement bien ! tibo Garcia compte tenu du peu de relief de l’opposition. Il reçut le premier avec élégance à la cape donnnant les meilleures lances de la tarde. Puis le toro se dégonflant, il sut montrer ses qualités dans des derechazos isolés mais de classe. Estoconazo en se mouillant les doigts et une oreille. Le sixième Muribe fut le plus mobile mais aussi le plus exigeant du lot car il se retournait court et donnait de nombreux hachazos. Tibo sut tirer partie de cette situation, en construisant une faena courte mais engagée et sérieuse qui fut le meilleur moment de la tarde et porta sur le public. Il tua d’un 3/4 de lame en place et cette efficacité à l’acier lui valut de sortir en triomphe. Il signe ici un succès important pour son avenir. Enhorabuena.

Pierre Vidal

Lleno en Pontevedra

Plaza de toros de Pontevedra. Première de la Feria de la Peregrina. Casi lleno.

Toros de Puerto de San Lorenzo (1º, 5º et 6º) et La Ventana del Puerto (2º, 3º et 4º), bien presentés de epu de jeu sauf les 4ème et 6ème.

• ALEJANDRO TALAVANTE, palmas et deux oreilles. 

• JUAN ORTEGA, division et ovation. 

• ROCA REY,  oreille et ovation.

Huesca: Escribano et Roman en triomphe

Huesca. Première de la Feria de la Albahaca. Día del Patrón de San Lorenzo. Lleno.

Toros de Torrealta, bien présentés, de bon jeu.

David Fandila El Fandi: Oreille et ovation. 

Manuel Escribano: Oreille et oreille après avis.

Román: Oreille et oreille.

Photos Gil Mir

Rejon en demi-teinte au Puerto de Santa Maria

Les tendidos de soleil étaient combles à dix heures du soir et l’ombre quasi vide pour cette course de rejon du Puerto de Santa Maria. Six toros portugais de Guiomarcortes de Moura bien présentés (495 à 600 kg. MOYENNE 580) modestement épointés justes de caste mais donnant du jeu pour :

Andy Cartagena salut et une oreille

Diego Ventura oreille et salut

Lea Vincens salut après avis et silence après deux avis

Nous avons assisté hier soir, avant tout à une formidable démonstration de talent équestre et à un show de dressage. Chacun des acteurs n’a présenté pas moins de huit chevaux soit vingt quatre au total, tous remarquablement dressés dans un grand concours alliant dressage classique et doma vaquera. Le spectacle n’aurait pas été complet sans la formidable prestation de la banda de musica du Puerto quatre vingt dix musiciens la plupart professionnels qui ont offert un concert phénoménal pour accompagner les chevaux. Le tout avait commencé au paseo par une interprétation magistrale de « Carmen » qui restera dans les mémoires.

Ceci étant dit, il va être difficile du faire du toro à toro tant le spectacle fut avant tout équestre, ce qu’en temps qu’ancien professionnel de la partie je n’ai pu qu’apprécier. Les cavaiers ont failli aux aciers ce qui explique le score final. Lea Vincens ne doit qu’à l’immense mansuétude présidentielle de ne pas avoir entendu le troisième avis. Le plus torero de la soirée fût sans conteste Diego Ventura le seul à avoir réellement torée ses adversaires. Restera dans les mémoires les quatre tours d’arènes consécutifs effectués les cornes du toro à quelques centimètres des flancs de son cheval, changeant de main « por dentro » avec une exposition maximale. Je retiendrais aussi ses poses en ayant retiré la bride, même si pour ce, il utilise adroitement un fin lien autour de l’encolure ce qui avec un cheval très dressé permet d’avoir un effet de renne d’appui et permet de ralentir le cheval par cette simple pression, les bons cavaliers me comprendront, par-contre, son reculer droit sur tout le diamètre de la plaza pour passer la porte de sortie, réellement sans les mains doit être un exemple pour tout dresseur.

Désolé pour ce compte rendu plus équestre et musical que taurin mais c’est bien dans cet état d’esprit que nous avons quitté la Plaza Real en ce samedi déjà bien entamé. Ce soir retour du toréo à pied avec Morante (des bruits courraient sur son absence potentielle), Manzanarez et Pablo Aguado pour la dernière de ce cycle estival.

J.D.

Cuéllar au féminin

Marbella: triomphale despedida de Ponce

Plaza de toros de Marbella, Málaga. Corrida de toros ‘Monstruo’ nocturne. Premier spectacle de la Feria de los Candiles 2024.

Plus de 3/4 d’entrée.

Toros de Núñez del Cuvillo, avec de la présence et du jeu. 

ENRIQUE PONCE, ovation et deux oreilles et la queue

MORANTE DE LA PUEBLA, palmas et silence

ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles te deux oreilles et la queue

JUAN ORTEGA, deux oreille et ovation

Maurrin: Baptiste Angosto 1 oreille et Mathias Sauvaire en combattant

Au cœur des Landes et celui de la temporada, Maurrin et l’une des étapes estivale des aficionados. La pena Toro Cardeno organise sa novillada non piquée annuelle. Depuis quelques années, ils font confiance à la Ganaderia Philippe Bats. Cette année Hugo Alquié (lien de son interview) de l’école Adour Aficion de Richard Milian. Ce dernier aura fort à faire avec Pedro Gomez de Madrid ainsi que Mathiais Sauvaire et Baptiste Angosto (vuelta à Riscle) qui ont fait leurs présentations à Ales en coupant une oreille auront l’intention de briller dans les Landes.

Bruno Angosto

Fiche Technique

Président : Mr Martet

Musique Los divinos

Public 3/4 d’arènes

Metéo : chaleur estivale

Pedro Gomez.  : Salut et avis et vuelta pour le becerro ( prix du comité des fêtes de Maurrin)

Bruno Angosto :1 oreille (Prix de l’Acoso)

Mathias Sauvaire : vuelta ( Prix du comité des fêtes)

Hugo Alquié : silence et deux avis (Prix de l’Acoso)

 Le lot de la Ganaderia Alma Serena est bien présenté avec un joli trapio sauf le troisième. En termes de comportement, le premier becerro est le meilleur. Le second et le quatrième sont intéressants et légèrement exigeants. Le troisième est tout ce qu’un éleveur n’aime pas présenter. Cela reste un lot intéressant pour que les novilleros puissent s’exprimer.

Pedro Gomez lors de sa faena

Pedro Gomez exécute des véroniques correcte devant un becerro qui ne demande qu’à être valorisé. A la muleta les premières derechazos sont sans saveur. La première série à droite manque de profondeur. Les naturelles ont plus de profondeur et le public réagi avec des applaudissements. Le novillero recommence une nouvelle série de derechazo plus accomplis. Il se fait prendre par le becerro sur des erreurs de placement. Alors que le becerro obtient une récompense en effectuant une vuelta, son épée ne permet pas au combattant de gagner quoi que ce soit.

Bruno Angosto à la cape et à la muleta

Bruno Angosto a un becerro légérement exigeant mais qui permet . Dans le premier tiers, le novillero éxecute de joli véronique et le public reagi . A la muleta les series à droite et les naturelles sont propre. La musique retenti . Le public adhère. L’épée est caida . Le public agite le pañuelo et le palco mets l’oreille.

Mathias Sauvaire à la cape et à la muleta

Le sorteo n’a pas fait le bonheur de Mathiais Sauvaire. Il tombe sur le plus mauvais becerro de la tarde . Il reste dans sa querencia et tente même de sauter. Dans le premier tiers, il exécute de jolies véroniques ainsi qu’une larga. Le novillero commence sa faena au milieu de l’arène, démontrant de la persévérance et une forte détermination mentale, tandis que le becerro ne cesse de fuir. Il montre quelques beaux gestes avec son bagage technique. L’épée est entière et légèrement caïda. Une vuelta sous les applaudissements du public.

Hugo Alquié à la cape et à la muleta

Hugo Alquié, anxieux avant le paseo. Il est tendu alors que le becerro plein de gaz sort dans le ruedo. Il exécute de jolies séries à la cape à l’image de sa personnalité. A la muleta, malgré les instructions du maestro Richard Milian le novillero est tendue, mais il ne se croise pas. Le becerro est plus arrête au fur à mesure de la faena. Il se fait arracher la muleta lors de la première série. Les naturelles manquent de profondeur. L’épreuve du fer n’est pas une réussite. Le novillero prend un coup au moral après sa première.

La novillada non piquée vue par le président de la course

Nicolas Couffignal

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