Mois : septembre 2024 Page 2 sur 16

Aaron Palacio Puerta Grande avec un bon lot de Guadalmena à  Arnedo

L’automne dans la Rioja, c’est le vin, les toros. Pour donner suite à la feria à Logroño, cap sur Arnedo et son incroyable weekend taurin, le Zapato de Oro, promettant des moments festifs et captivants. Cette feria est une référence en matière de novillada piquée. Aujourd’hui un élevage que je vois pour la première fois celui de la Ganaderia Guadalmena. Cet élevage se trouve à Jaen et avec un encaste Domecq. Pour affronter cet élevage trois novilléros que l’on a vu dans le sud-ouest Christiano Torres, Aaron Palacio et Javier Zulueta.

Aaron  Palacio ouvre la grande porte

Président

Public  1/4 d’arène

Musique : Harmonie  de Arnedo

Christiano Torres :   avis et  1 oreille / Salut et vuelta

Aaron PALACIO    :    avis et deux oreilles vuelta/ une oreille

Javier Zulueta.      : Salut au tiers et vuelta / Salut au tiers

Les novillos

Le lot est bien présenté. L’ensemble du lot a presque quatre ans. Le premier a une tête commode contrairement au reste du lot. Ils expriment de la noblesse. Ils expriment de la bravoure au cheval.

Naturelle de Christiano Torres

Christiano Torres

Le Boléro inspire plus Maurice Ravel que le novillero à la cape. Le novillo ne montre aucun défaut dans le premier tiers. La faena est propre. Il ne se croise pas. La musique démarre dès la première série à droite. Il se fit prendre à cause du manque de sitio. À gauche, la faena fut plus aboutie. Le public adhère à la faena. L’épée est entièrement efficace. Le public demande l’oreille.

Voltereta de Christiano Torres

Lastimano avec une robe negro comme le premier novillo de Christiano. À la cape, il s’emploie un peu plus. Le novillo est noble mais faible. La faena s’exécute en plein centre de la piste. Il est sur le passage. La série se fait exclusivement avec la main droite. L’épée est caida.

Aaron Palacio à la cape

Aaron Palacio

Pistolero, negro Liston a un trapio identique au précédent. Aaron Palacio l’accueille avec deux largas.  Le novillo pousse le cheval contre les planches. La faena du novillero est sur le pico. Le museau du novillo mange le sable du ruedo. La faena exprime de l’émotion. Il montre un éventail de sa technique. Le public adhère complètement. L’épée est entière, bien placé mais plate. Les panuelos s’agitent le palco lâche le mouchoir bleu et les deux blancs.

Naturelle de Aaron Palacio

Asustado avec une robe negro bragado . C’est le seul novillo de deux mille vingt un. Comme sur son précédent novillo il exécute de jolies séries à la cape. Il exécute la meilleure mise en suerte et avec de l’alegria. Asier Campos exécute une joli pose de banderille. A la muleta, le novillero est sur le passage lors des derechazos. Il se fait prendre sur une erreur de placement. A gauche, il exécute qu’une série, car le novillo est arrêté.

Javier Zulueta à la cape

Javier Zulueta

Il tombe sur le lot qui lui plaît le moins ou qui ne l’inspire pas.

Blancaflor avec une robe colorado ojo perdiz est le novillo qui permet le moins de pouvoir s’exprimer. Il donne des coups de tête lors de la faena le public réagi avec émotion lors de la série à la cape. Plein centre. Le novillero exécute sa faena à mi-hauteur. Aucune émotion ne se dégage de la faena. Il ne se croise qu’à la fin de la faena. 

Second novillo de Javier Zulueta


Lastimado avec une robe negro ferme cette novillada entretenue. Le novillero se comporte à la cape comme sur son précédent novillo. A la muleta, près des planches, il exécute des doblones de façon très appliquée. Les séries de naturelles sont exécute avec douceur. Le novillero n’insiste pas sur la faena.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Madrid : les adieux triomphaux de Ponce

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid.

Première de la Feria de Otoño 2024. Casi lleno. 20.973 espectadores.

Toros de Garcigrande (1º, 2º, 3º) et Juan Pedro Domecq (4º, 5º et 6º).

 ENRIQUE PONCE, silencio y dos orejas. 

DAVID GALVÁN, ovación tras aviso y silencio. 

SAMUEL NAVALÓN, qui confirmait, ovation après xeux aviset oreilel. 

Séville, tarde à oublier

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. deuxième corrida de la Feria de San Miguel 2024. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Garcigrande.

JOSÉ MARÍA MANZANARES, silencie et silence. 

BORJA JIMÉNEZ, silene et vuelta al ruedo.

 

ROCA REY, ovation après pétition et silence 

Les banderilleros Juan José Trujillo et Luis Cebadera on slaué au 1er.

Lleno à la Maestranza, mais le public est parti déçu: quand il n’y a pas de toros, il n’y a pas de corrida!
Les Garcigrande sont encore une fois mal sortis. Rien à en dire.
Manzanares n’a pas semblé vouloir essayer de résoudre le problème notamment à son second et en outre il a mal tué: on espérait qu’il revenait en forme, mais…


Heureusement il y avait Borja Jimenez: A 2 reprises à porta gayola, un bon début de faena à son premier accoudé à la talanquère pour des statuaires mais le toro donne rapidement des signes de faiblesse et se réserve. L’échec à l’estocade vaut silence.
A son second après la larga au toril puis de bonnes véroniques, une entame de faena à genoux, qui porte sur le public et la musique qui joue dès la première série de derechazos. 2 grandes séries à droite et à gauche, suivies de doblones accentués précèdent un nouvel échec à l’estocade ce qui n’empêchera pas une vuelta très applaudie.


Le meilleur fut cependant l’œuvre de Roca Rey à son premier : un toro sorti mansote, Que Roca Rey devra aller chercher en terrain du toril, difficile à discerner tant aux véroniques qu’à la pique, protesté pour une suspicion de boiterie ou de faiblesse, et qui ne montrera rien jusqu’à la 3 ème série. Cela sera visible à la 4ème série de derechazos, rematée d’une circulaire inversée de la gauche qui provoquera les olés. Le toro serrera aux naturelles, mais Roca rey maîtrisera la charge. Il aura au total fait le toro et la faena!
A son second rien à faire ni à dire.
Une tarde que l’on oubliera facilement!

JY Bloin

Algemesi, Arnedo, San Miguel de Valero…

ALGEMESI

TOMAS BASTOS TRIOMPHE A ALGEMESÍ

Quatre oreilles et une queue pour le torero portugais nommé vainqueur de la Naranja de Oro.
Taureaux de Lagunajanda maniables.

Neck Romero : oreille et salutations après avertissement.

Tomás Bastos : deux oreilles et deux oreilles et une

Arènes d’Arnedo , La Rioja . Première corrida du Zapato de oro d’Or Demi-entrée.

Novillos de Murteira Grave, bien présentés

FABIO JIMÉNEZ, ovation et ovation

ALBERTO DONAIRE, vuelta et silence

EL MENE, lsilence et silence

San Miguel de Valero, Salamanca – Lleno de ‘No hay billetes’.

Novillos de María Loreto Charro Santos, le troisième vuelta al ruedo.

 Marco Pérez, deux oreilles, deux oreilleset la queue et deux oreilles et la queue. 

OLMEDO.

Novillos de El Vellosino pour
Diego Bastos saluts, oreille
El Moro oreille, saluts
Ferrer Martín vuelta, 2 oreilles

VILLARRUBIA DE SANTIAGO (TOLÈDE).-
Corrida de Rejones d’Aurelio Hernando pour
Sebastián Fernández, quatre oreilles,

et Rocío Arrogante, 1 oreille, bléssée à son deuxième.
MAYORGA, VALLADOLID

Festival. Trois quarts d’entrée.

Taureaux de la Campana .
Morenito de Aranda, deux oreilles ;

El Payo, vuelta;

Ismael Martín, deux oreilles et une queue ;

Raquel Martín, oreille.

Abaran, Algemesi, Pérou, Guanajato (Mexique)

Arènes d’Abarán , Murcie . Corrida. Plus des trois quarts d’arène .Taureaux de Domingo Hernández (1er, 2e et 3e) et Sancho Dávila (4e, 5e et 6e) , bien présentés et avec un jeu varié en général.

DAVI FANDILA ‘EL FANDI’, oreille et deux oreilles.

EMILIO DE JUSTO, deux oreilles et queue et oreille.

OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, oreille et deux oreilles.

Arènes d’Algemesí , Communauté valencienne . Huitième de la Semana del Bous 2024. Complet.

Des Novillos de San Isidro, Toros de Tenorio (5ème) et Hnos (3ème), bien présentés, très bien faits, harmonieux. Un jeu noble dans son ensemble, même s’il eur manquait une plus grande race. Le premier et le quatrième les meilleurs.

ADRIAN CENTENERA, silence après deux avertissements et une oreille.

JAVIER ZULUETA, silence et silence

SEBASTIÁN FERNÁNDEZ, oreille.

Le 26 septembre, aux arènes d‘Achasiri, Coasa (Puno), Pérou. Fête en ‘honneur de la Sainte Vierge de Mercedes a été célébrée avec une arène comble de « No Hay Billetes ».

. 8 taureaux de Huayallani Grande, Santa Isidora, Lajal et La Querencia.

Juan Carlos Cuba , ovation et silence
Lama de Góngora , 2 oreilles et ovation
David Martínez, 1 oreille et silence

Manuel Perera, qui a remplacé Alejandro Conquero, 2 oreilles et silence

Plaza de toros de Salvatierra, Guanajuato (México). Trois quart.

Toros de La Antigua, le 3ème arrastre lent.

FAURO ALOI, ovation et ovation

DIEGO SILVETI, oreille et oreille

GINÉS MARÍN, deux oreilles et silence

Au Mexique

Séville, Puerta Grande pour Talavante

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Première corrida de la Feria de San Miguel 2024. Casi lleno. 

Toros de Victoriano del Río, vuelta al ruedo du 2ème ‘Dalia’, Nº 15, castaño meano, né en 08/19, de 530 kilos, 

SEBASTIEN CASTELLA, oreille et silence

 ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et oreille

DANIEL LUQUE, oreille après avis et silence

Saluts de José Chacón au premier et Iván García au 3 ème. 

Tarde d’enthousiasme à la Maestranza et pourtant il n’est sorti que 2 bons toros de Victoriano del Rio, les deux premiers.
Castella à son premier tombe sur un toro noble qui montrera à la faena son mauvais caractère par un extrano dangereux. Mais l’accueil à la cape, genou fléchi est superbe d’autorité et de sens de la lidia. Visiblement, Sébastien en veut ! L’entame de faena est sensationnelle par statuaires au tiers, suivies d’une cambiada et d’une passe du mépris. la Maestranza bouillonne et la musique joue. Séries de derechazos liés, de naturelles bien menées et pour terminer des manoletinas avant une belle estocade en place. l’oreille est largement méritée.


Son second, beaucoup plus retors, sort mansote et cherche les planches avant de montrer de la caste lorsqu’il est cité à la cape. Aux banderilles il coupe le terrain. La faena est difficile en raison des derrotes permanent du toro. Castella arrive à le maintenir au centre et lui règle la tête avant une estocade trasera concluante. Castella n’a rien à se reprocher aujourd’hui.


Le 2 est le meilleur toro du lot, d’une noblesse infinie même s’il est un peu limite de forces et sera piqué légèrement. Talavante l’aborde en multipliant les trincheras ce qui plait à Séville. La première série de derechazos déclenche la musique. Les séries très liées s’enchaînent à gauche et à droite avec des changements de main et des adornos (arrucina) pour terminer. L’estocade sera en place, mais il sera pris par le toro (enfourchement sur la corne sans conséquence). L’enthousiasme du public lui fait attribuer 2 oreilles, la seconde généreuse, mais ne boudons pas le plaisir de voir revenir le Talavante d’avant.
A son second, plus compliqué, il fera preuve d’une bonne technique mais sera un ton en dessous, en toréant par moment le public. Mais on sentait qu’il voulait sa troisième oreille et la Maestranza était avec lui, d’autant que l’estocade entière était très bonne. Il gagnait ainsi sa Porte du Prince.

Luque au 3 ème va donner une leçon de dominio: Le toro est compliqué, saute beaucoup dans la cape notamment sur la corne gauche. Les véroniques sont dominatrices. La faena commence par des doblones puis le toro est pris sur sa corne gauche et s’améliore. L’estocade est entière et contraire mais une belle oreille pour Luque.
Le dernier est aussi compliqué. Les véroniques sont agitées. A la pique il se défend sans s’employer même sur le second picotazo. A la faena 2 doblones, une série de naturelle où le toro serre et il vaut mieux abréger. Un pinchazo suivi d’une estocade habile, en passant par l’extérieur, mais foudroyante.
le public est sorti heureux de la Maestranza ce soir!

Jean-Yves Blouin.
Texte et photos

Arènes de Caveirac

« Qu’elle s’habille de Grâce »

Gitallino de Jerez Photo Jean Dupin

C’est sous ce tire que vient de s’ouvrir à Jerez de a Frontera dans le cadre somptueux de la mairie, une exposition de robes des Vierges de Jerez cousus à partir des broderies des costumes de lumières donnés par de nombreux toreros.

Juan José Padilla qui prit la parole lors de l’inauguration résuma fort bien cette relation très spéciale entre tauromachie et religion : « Lorsqu’il quite l’autel de la chapelle pour l’arène le torero est seul face à son destin, seul non, accompagné de Dieu et de Marie qui tant de fois a ouvert son manteau, il est normal que nous lui rendions ce vêtement » Padilla a pour sa part offert son costume de la gravissime blessure de Saragosse promesse qu’il fit sur son lit de douleur.

Ce sont dix neuf robes de la Vierge qui sont exposées, remises par de nombreux toreros depuis le début du XXème . jusqu’à nos jours, des plus grands, Rafael de Paula, Ordonez, Paquiri ou Ortega Cano aux plus humbles.

L’exposition est ouverte dans le patio de la mairie de Jerez jusqu’au 11 Octobre veille de la « Magna Mariana » qui marquera la plus grande procession mariale de l’histoire de la ville pour ce rosaire 2024.

J.D.

Ortega Cano. Photo J. Dupin.

Vu de mon tendido alto.

Vincent Van Gogh

C’est le vieil aficionado qui écrit ces mots.  Aficionado qui se demande parfois s’il l’est vraiment , étonné, surpris, scandalisé qu’il est par ce qui se passe dans le mundillo, ce que rapporte la rumeur, ce qui nous trouble lorsque , par exemple, une entreprise comme ONE TORO dépose le bilan pour de très valables mais anormales raisons. Raisons valables devant un commissaire aux comptes: défaut de recettes , perte de marge bénéficiaire, motifs scandaleux par ailleurs puisque d’une part l’étude de marché a certainement été faite naïvement, comptant sur l’honneteté des potentiels abonnés payants, et le résulat des courses démontrant que la plus grande partie des gens qui regardaient One Toro ne payaient pas leur abonnement, en se débrouillant avec de vilaines combines pour  voir les corridas sans donner les 1 ,28 que One toro leur demandait à l’unité. Ça rappelle la grande époque de Canal Plus que beaucoup regardaient en douce sans bourse délier.  

L’aficionado devrait avoir honte de ce genre de comportement et encore plus honte les peñas ou clubs taurins qui en payant un seul abonnement faisaient profiter leurs très nombreux adhérents de ces projections.. »clandestines » .

Certains ne manqueront pas de se réjouir que cette offre moderne disparaisse, arguant du fait que la corrida doit se voir en direct et jamais à la télévision. Avec des raisonnements de ce genre la corrida est assurée de mourir plus vite qu’envisagé, les prix pratiqués par les empresas éloignant de facto les gens à faibles revenus, les jeunes, et les mollah qui traitent d’idiots ceux qui n’ont pas leur vision integriste de l’art qui nous passionne, oublieux qu’ils sont du fait que la corrida est un art populaire qui se prête à toutes les manières de le voir.

Sur ce plan je crois absolument nécessaire de faire  des comparaisons, qui pour une fois seront raison.

Dira- t -on que le theâtre n’existe que s’il est de Brecht et d’extrême gauche en rejetant la comédie ?  

En musique les amateurs de dodécaphonisme se permettraient ils d’interdire Bach, Fauré Ravel, pauvre musique si on n’avait plus que l’école de Vienne pour bercer nos besoins mélodiques ?

Voulez vous d’autres exemples? Il se trouve que , à titre personnel, certains toreros ne me font pas  vibrer, de quel droit  aurais- je l’outrecuidance de tenter de leur nuire quand précisément beaucoup de gens dans le public aiment l’un et l’autre, disons un » pueblerino » et un » rigoriste classique »!

Tout cela ne nous éloigne pas de notre sujet,  j’en ai marre des donneurs de leçon, des querelles de chapelles, sachons regarder, chaque fois comme nouvelle la tauromachie d’un homme qui, on l’oublie toujours, risque sa vie même avec des petits toros mal foutus ou « mansos ».

Contentons nous d’aimer cet art si compliqué que depuis 60 ans que je m’assieds dans une arène, me reste mystérieux , émouvant, et, m’a toujours aidé à vivre.

L »art, les arts, nous sont des béquilles(muletas) morales et esthétiques.

Alors , au lieu de vous engueuler et vous comporter  toujours comme des écornifleurs ( cf Jules Renard) ouvrez vos esprits et vos goussets et admirez ce qui doit l’être.

J’ai lu tout récemment un livre de Francis Marmande dans lequel il se livre à l’exercice que je fais souvent : un musicien face à un torero.

Essayez vous- même si vous êtes mélomane; José Tomas qui serait il ? et Juli? et Ponce? et Ortega? et Morante?

Vous verrez c’est  bien  agréable !

Et, au moins, vous ne ferez plus la guerre à vos amis aficionados qui ne partagent pas vos goûts taurins.

Jean François Nevière

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