
Mois : octobre 2024 Page 9 sur 15
La bataille pour la transmission comme celle de la recherche d’un public nouveau est essentielle pour l’avenir de la corrida. Sans transmission pas de futur pour toute activité humaine quelle soit culturelle, sportive, sociale. Et ce n’est pas un hasard si nos ennemis les plus acharnés dont Samantha Cazabone du groupe sénatorial d’obédience Macroniste dirigé par Patriat -un chasseur prosélyte- veut interdire l’accès aux arènes au moins de 16 ans. Ils savent que c’est le début d’un processus qui aboutira à la disparition de la corrida. Ils le savent car, en effet, un apprentissage est nécessaire à toute compréhension et la transmission débute dès l’enfance, c’est vrai pour les valeurs portées par la corrida: le respect de l’animal, le courage, la loyauté -cela ne va pas de soi, on le voit tous le jours.
Je ne reviendrais pas sur toutes les objections morales ou psychologiques que l’on peut faire à ce projet qui a un objectif essentiellement politicien -en cherchant un sonsensus payant électoralement- mais qui se révèlera tragique pour la Tradition -la pratique artistique- que nous défendons. Il ne semble pas (hélas !) que les taurins dans leur ensemble, empêtrés souvent dans des querelles d’égos subalternes, aient saisi la gravité de cette nouvelle attaque plus pernicieuse que les précédentes et mortelle à terme. Un peu de hauteur de vue est nécessaire maintenant. Du passé faisons table rase comme dit la chanson : il est temps de se reprendre et de faire front contre ce qui est un péril existentiel.
PV
Voici deux éléments nouveaux dans le débat et une illustration concrète de cette nécessaire transmission: vous trouverez copie du courrier écrit et envoyé récemment par les 11 élèves du Centre de Tauromachie de Nîmes aux Sénateurs et Sénatrices du Gard et de l’Hérault ainsi qu’au Président du Sénat au sujet du projet d’interdiction des mineurs de moins de 16 ans aux corridas. Puis la lettre de l’abbé Tessier aumonier des arèes de Nîmes publiée par Torofiesta.

De Jacques Teissier, aumônier des Arènes de Nîmes, reçu par torofiesta.com , ce courrier adressé aux trois sénateurs du Gard particulièrement bien tourné ;
Monsieur/Madame le sénateur,
Ayant vu ma première corrida en famille à l’âge de 7 ans, et en compagnie des enfants des amis de mes parents, Monsieur Patriat pense forcément que nous en avons été gravement traumatisés. C’est sûrement la raison pour laquelle, à plus de 80 ans, je fréquente toujours les arènes…
La démarche constitue une véritable escroquerie intellectuelle, car rien ni aucune étude sérieuse et indépendante n’a été réalisée sur le sujet montrant qu’assister à une corrida avait une influence néfaste sur le comportement et le développement de l’enfant ; et si j’ai vu des enfants qui, après l’avoir vue, n’aimaient pas la corrida et ne sont plus allés en voir, je n’en ai JAMAIS vu de traumatisés. D’ailleurs, les opposants à la corrida ont toujours refusé la proposition de M. André Viard qu’une telle étude soit faite : elle n’aurait pas été à leur avantage !
Les motivations réelles de M. Patriat n’ont sans doute pas grand-chose à voir avec la corrida… Et ce n’est guère à l’honneur d’un politique digne de ce nom.
J’espère que, aimant ou non la corrida, vous aurez à cœur de respecter la vérité des choses, la responsabilité éducative des familles envers leurs enfants et notre tradition culturelle locale.
Respectueusement,
Jacques Teissier, Nîmes
Après une riche semaine culturelle au cloître des Jacobins, conclue hier par une course landaise, la novillada non piquée marque la fin des festivités. Le cartel est particulièrement alléchant, avec le retour de la Ganadería El Palmeral après près de quarante ans d’absence dans cette arène. L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre.
L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre. Face à ce bétail, nous retrouverons Jesús Iglesias, triomphateur de l’Esparragal de Oro 2024, Julio Méndez, régulièrement vu dans diverses arènes du Sud-ouest et triomphateur de Dax, et enfin, Bruno Angosto, qui a fait ses débuts à Alès et s’est distingué dans le sud-ouest en remportant une oreille et le prix de l’ACOSO à Maurrin.

Fiche Technique
Président : Robert Desclaux
Musique Peña Al Violin
Météo Été indien
Public : 1/4
Jesús Iglesias : Salut / une oreille prix de la Villa Mirasol & Prix peña Jeune aficion
Julio Méndez : Silence / deux oreilles et vuelta Prix acoso
Bruno Angosto : Salut / avis et Silence

Sous le soleil au cœur de la Gascogne, les becerros de la Ganadería El Palmeral surgissent du toril. La présentation des beceros va crescendo, culminant avec le dernier exemplaire.
Certains montrent des signes de faiblesse, et le quatrième se blesse lors d’un début de vuelta de campana. Cependant, nous avons pu observer le comportement caractéristique de cet encaste, qui a posé de réelles difficultés aux novilleros.

Jesús Iglesias
Le premier becerro se montre quelque peu violent. Le novillero manque d’inspiration à la cape, et les premières séries à droite manquent de temple. La musique démarre rapidement. Au centre de l’arène, il exécute des naturelles plus abouties et sa seconde série à droite est mieux maîtrisée. La seconde épée est bien placée après un premier pinchazo.

Son second becerro se blesse lors d’une vuelta de campana. Bien que distrait, il montre une certaine noblesse. El Santo pose une jolie paire de banderilles, applaudie par le public. Jesús Iglesias exécute des séries à droite mihauteur. La faena du novillero gagne en profondeur. Une première épée atravesada et une seconde caida n’empêchent pas que le pañuelo blanc tombe.

Julio Mendez
Son premier becerro montre plus de fixité que le précédent, mais aussi plus de violence. Bruno Angosto exécute une jolie quite sur le becerro. Malgré un manque de sitio, le novillero réalise des faenas avec du temple et de la profondeur sur les naturelles. La mise à mort pose des difficultés avec un pinchazo et un bajonazo, pour finir avec le descabello. Le becerro est applaudi à l’arrastre.

Le second becerro exprime une grande noblesse et un galop agréable. Mathieu Guillon est salué pour sa pose de banderilles. Julio Mendez ne répète pas les erreurs du précédent. À droite et à gauche, l’émotion se dégage de la faena, accompagnée du concerto d’Aranjuez. Il termine par une série de Luquesina.

Bruno Angosto
Le novillero est déterminé en exécutant deux largas devant son premier becerro exigeant. Il s’applique dans l’exécution de ses véroniques et de ses faenas. Malgré sa volonté de bien faire, il est débordé. Surpris par la charge du becerro à l’épreuve de l’épée, il réussit à placer une belle estocade.

Son second toro est celui qui a le plus de trapío. Il commence sa faena au centre de l’arène, en le citant de loin, ce qui crée de l’émotion. Au fur et à mesure de la faena, la charge devient plus courte. Comme pour son premier becerro, il est débordé par l’exigence de l’animal. Sa seconde estocade manque de technique, car il ne baisse pas assez la muleta, ce qui le fait rater son épée, qui est atraversada. Il termine au descabello.

Le mayoral et l’éleveur Olivier Martin sont salué à la fin de la novillada
Le soleil se couche et le public sort ravi d’avoir assisté à un lot encasté et exigeant pour les novilleros.. Les discussions animées et les sourires sur les visages témoignent de l’émotion et de l’admiration ressenties tout au long de la soirée.
Photos Bertrand Caritey et Texte Nicolas Couffignal

Plaza de toros de Torrejón de Ardoz, Madrid. Corrida de toros bénéfique en faveur de ‘La Sonrisa de María’. Plus de trois quart.
Toros de Zalduendo.
ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et deux oreilles.
GONZALO CABALLERO, oreille et deux oreilles
PABLO AGUADO, deux oreilles et silence.

Plaza de toros de Jaén, Andalucía. Première corrida de la Feria de San Lucas 2024. Moins de deux tiers.
Toros de El Torero (1º,3º, 5º) et Fuente Ymbro (2º, 4º 6º), bien présentés, nobles dans l’ensemble, le troisième excellent
ANTONIO FERRERA, deux oreilles et deuxx oreilles après avis.
DAVID FANDILA ‘EL FANDI’, oreille et deux ioreilles.
MANUEL ESCRIBANO, deux oreilles et deux oreilles.
Les trois matadors ont échangé les banderilles évoquant ainsi les regrettés cartels de bnadeilleros. Ils l’ont fait avec succès. Face à un encierro de qualité ils ont su mettre en valeur leur officio mais aussi une ntrega qui a conquis le public. Cela augure biende la San Lucas, dernière féria de la temporada qui, après bien des déboires, renaît de ses cendres.

Saragosse. Dimanche. Coso de La Misericordia. Dixième et dernière de la Feria del Pilar. LLeno
Corrida de rejones.
Toros de Hermanos Sánchez Herrero y Herederos de Ángel Sánchez y Sánchez (3° y 4°).

Andy Cartagena: Ovation et saluts et silence et deux avis.

Diego Ventura: Oreille et silence.

Duarte Fernandes: Vuelta al ruedo après deux avis et deux vueltas al ruedo.
Le torilero Luis Gonzalez Estefania na fait sa despedida.
Photos. Ph. Gil Mir
REJONES:
Ugíjar (Granada) – Novillos de Quinta Mata-o-Demo (Antes Irmãos Carreira) samedi
Sebastián Fernández, deux oreilles et deux oreilles et la queue;
Rocío Arrogante; saluts et deux oreilles et la queue
Blas Márquez, oreille et ovation.
FESTIVAL:
Canencia (Madrid) –
Novillos de Andoni Rekagorri, le 3ème vuelta al ruedo, Samedi.
Javier Cortés, oreille;
Juan Leal, 2 oreilles;
Gómez del Pilar, 2 oreilles;
Jarocho, oreilleja;
et le novillero Rodrigo Cobo, deux oreilles et la queue.
NOVILLADA
Mejorada del Campo (Madrid). Samedi.
Novillos de Hros Cebada Gago

Victor Cerrato (photo) ovation et deux oreilles,
Tomás González silence et deux oreilles
Mario Vilau doeux oreilles et deux oreilles
Alba de Tormes (Salamanque) Casi lleno. Dimanche
Novillos de Antonio Palla,
Daniel Medina, vuelta al ruedo et ovation après avis;
‘El Mene’, deux oreilles et oreille
Pedro Andrés, oreille et vuelta al ruedo.
Le novillero Iker Fernández « El Mene » triomphateur CircuitoCyL de Castilla y León complète le cartel de la finale de Circuits à Sanlúcar de Barrameda le 27 octobre avec Borja Escudero, Cid de Maria, Mariscal Ruiz et Sergio Sanchez.
Mojados (Valladolid) mixte Novillos de Álvaro Núñez, Vellosino et Raso de Portillo. Dimanche.
Sergio Dominguez , ovatión, oreille et oreille

Pedro Andrés, deux oreilles, oreille, deux oreilles.
La Peza (Grenade). Novillos de Rocío de la Cámara. Dimanche
Alejandro Cano, oreille et deux oreilles;
Mario Vilau, deux oreilles et deux oreilles.
Environ 300 entrées, temps pluvieux qui a quelque peu plombé l’ambiance de cette novillada non piquée. Par ordre de sortie, erales de François André, Fernay, Turquay, Roland Durand, Alain et Frédérique Tardieu et Giraud.
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire des toreros Nimeño II, Paco Camino et Pepe Luis Vázquez, ainsi qu’aux aficionados qui nous ont quittés, notamment Yvon Verdier et Patrick Testut.
Francisco Fernández : oreille et saluts.
Salvador Herrero : saluts et vuelta.
Javier Hurtado : saluts et silence.
Francisco Fernández a ouvert la séance avec un François André bien dans le type. Affichant une certaine aisance capotera, le novillero de Los Barrios brinda ensuite à l’assistance une faena comprenant des passages relevés, face à un bicho qui permettait. En fin d’exercice, Francisco fit taire une musique tardive avant entière déclenchant l’unique oreille de cette tarde. Avec le cuarto, de Durand, un superbe ensabanado sucio, le Barreño se montra très entreprenant, étalant entrega et aguante devant un animal exigeant qui lui imposa un bel effort pour soutenir la cadence. Las, les aciers lui ont probablement coûté un trophée, mais il est à noter aussi que Francisco a eu très chaud quand après un premier pinchazo il a failli se faire clouer aux tablas, s’en sortant indemne de justesse. Dans l’ensemble, on peut dire que Francisco a laissé une belle impression…
Salvador Herrero a débuté avec un Fernay devant qui, face à ses exigences, il éprouva quelques difficultés à lui prendre le dessus, malgré une évidente volonté et une torería par moments bien étayée. La conclusion a été assez heureuse avec une entière trasera habile puis deux coups de verdugo. Avec le Tardieu, un castaño sérieux, il brinda au conclave qui commençait à ressentir les effets d’une humidité « prenante » une faena égrenée de tandas méritoires. Le Salmantino déjà vu à son avantage à Bellegarde perdit une fois l’équilibre, frôlant la correctionnelle mais s’en tirant finalement sans la moindre égratignure. Après entière tendida desprendida, une pétition manquant un peu de force n’a pas été suivie d’effet. Mais le ressenti était tout de même favorable.
Jorge Hurtado eut en partage un lot plus compliqué à l’image du Turquay qui souffrit rapidement après avoir tapé aux planches de pattes antérieures diminuées. De là la nécessité de le maintenir à mi-hauteur, ce dont s’est employé à faire le novillero de Badajoz par la force des choses. On a pu constater une belle application et il était bien dommage qu’il y eut ce bémol car le Turquay avait du potentiel. Avec l’ultime, de Giraud, bien armé, Jorge réussit à instrumenter, dans une atmosphère plombée par la tombée de la nuit, plusieurs séries valeureuses dans un ensemble toutefois inégal peu relevé par la conclusion.
A l’issue de la novillada, les trophées ont été remis à l’abri de la Bergerie. Le prix du meilleur novillo a été attribué à l’exemplaire de Roland Durand, le second pour Francisco Fernández qui pour sa part a recueilli celui au meilleur novillero.
Enhorabuena aux deux lauréats, mais aussi aux autres novilleros et ganaderos, sans oublier les aficionados qui ont su jouer par leur présence la carte de la solidarité et bien sûr, les organisateurs de La Embestida qui n’ont pas franchement été aidés par les éléments…
Hasta la próxima, l’an prochain… bien sûr sous le soleil !!!
Paul Hermé http://torofiesta.com
Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Mano a mano. 22. 248 spectateurs. Corrida *du Día de la Hispanidad. Lleno.
Toros de Victorino Martín
MIGUEL ÁNGEL PERERA, silencio apr_s avis; oreille après deux avis et silence
EMILIO DE JUSTO, ovation après avis, ovation après deux avis et oreille après avis.
La novillada matinale a été reportée en raison de la météo.