Mois : juin 2025 Page 10 sur 15

Mimizan, billeterie ouverte

La billetterie au guichet des arĂšnes s’apprĂȘte Ă  ouvrir !

đŸŸïžÂ Ă€ partir du lundi 16 juin Ă  9h, vous pourrez aller aux arĂšnes pour acheter vos places et vos repas du midi pour notre journĂ©e corrida du samedi 28 juin.

📞 Mais aussi par tĂ©lĂ©phone au 07 71 59 96 99 Ă  partir du 16 juin.

đŸ–„ïž Et dĂšs Ă  prĂ©sent sur Festik : https://billetterie.festik.net/corridademimizan/

(Communiqué)

Tarifs de 31€ à 80€

– 25 ans gratuit inscription par mail

Gradin nĂ©ophyte 30€ inscription par mail

NĂźmes : Triste final pour Borja Jimenez fanny

SixiĂšme et derniĂšre corrida de la Feria de PentecĂŽte de NĂźmes 2025. Deux tiers d’arĂšne. Confirmation d’alternative Ă  NĂźmes des mains symboliques d’Espartaco.

Six Toros de Victorino MartĂ­n. plus de 2/3 d’arĂšne.

‱ BORJA JIMÉNEZ : silence, silence, palmas aprĂšs avis, silence, silence et silence. 

Cela aurait du ĂȘtre une fĂȘte ou au moins un bon moment de tauromachie avec des ingrĂ©dients des plus intĂ©ressants sur le papier. Malheureusement peu de choses Ă  vous dire et vous montrer de cette corrida. Un lot de taureau bien prĂ©sentĂ© mais faible et de peu de race. A part le 3em plus solide qui a permis au torero de s’exprimer. On ne lui en voudra pas. Il a fait pour le mieux mais il Ă©tait impossible ce soir de briller avec ces taureaux.

On peut s’interroger sur ces taureaux envoyĂ©s par l’Ă©leveur car la dĂ©sillusion est forte. Y a t il un eu un problĂšme sanitaire entre le dĂ©part de l’Ă©levage et la sortie dans l’arĂšne ? c’est dur d’envoyer le torero pratiquement au « casse pipe » avec ce type de taureaux qui ont pourtant une rĂ©putation solide. Le 1er est noble mais faible et sans Ă©motion, le second tĂȘte haute demi charge et avisĂ© et le 3 em bon : Borja aurait pu lui couper une oreille sans ces 3 coups de descabellos. le 4em trĂšs faible et copieusement sifflĂ© Ă  la fin. le 5em presque insipide et le 6em..sans commentaire.

La feria de NĂźmes de pentecĂŽte 2025 bonne dans l’ensemble se termine sur un fiasco triste.

photographies Bruno Lasnier

Vic: pour la non piquĂ©e, les rapiĂšres gĂąchent la fĂȘte.

Photo Gil Mir

L’Ă©tĂ© s’invite ce matin dans les arĂšnes Vicoises en prĂ©sence d’une bonne
chambrĂ©e de spectateurs. C’est la journĂ©e des femmes, car en plus de nos 2 alguaziles prĂ©fĂ©rĂ©es, le palco se compose de trois dames.

  Les 5 ganaderias françaises en concours ont prĂ©sentĂ© des pupilles de
qualitĂ© ; le Lartet meilleur crĂ©ditĂ© d’une vuelta, bons le Camino de
Santiago et l’Astarac , intĂ©ressants l’Alma Serena et la Espera.
Fernando Vanegas a invitĂ© JĂ©rĂŽme Bonnet Ă  saluer Ă  l’issue de la novillada.

Clovis blessĂ© (tendons de la main droite) lors d’un quite donnĂ© au
premier Ă©ral de Mateos , la novillada s’est transformĂ©e en mano a mano; le meilleur des deux s’octroyant le 5Ăšme.

    . Diego Mateos (rojo de la Rioja et azabache): applaudissements et
silence

    . Fernando Vanegas( purissima y azabache): vuelta, applaudissements
et vuelta.

Si d’Artagnan, maniait bien la rapiĂšre, nos deux novilleros ont Ă©chouĂ©
dans cet exercice; dommage surtout pour Fernando Vanegas qui a dominé la matinée. Il nous avait marqué lors de sa 1Úre piquée à Arzacq par sa maturité et son entrega.

Aujourd’hui sous les yeux de son frĂšre Manolo, mĂȘme impression. Il attaque le Camino de Santiago par deux bons capotazos, met le feu avec les banderilles. A la muleta, une sĂ©rie de doblones pour l’amener au centre. citĂ© de loin le Camino prend 2 sĂ©ries Ă  gauche qui dĂ©clenche la musique, puis 4 Ă  droite .2 pinchazos et une entiĂšre ternirent sa prestation. L’eral de la Espera sort vif , mobile. Fernando l’attaque avec una larga  de rodilla suivie de bons capatazos, mĂȘme alegria aux banderilles, faena essentiellement gauchĂšre avec un erale faiblissant des antĂ©rieurs sur la fin. La mise a mort a quelque peu trainĂ©.

Sort en 5Ăš position le Lartet vif aussi, bien proportionnĂ©. AprĂšs avoir partagĂ© les banderilles avec Mehdi, Fernando attaque en doblones avec sa muleta, puis sur les deux rives, le Lartet mange la muleta sans jamais se lasser. trois fois hĂ©las, la rapiĂšre Ă©tait grippĂ©e. Diego Mateos nous a dĂ©livrĂ© une tauromachie stĂ©rĂ©otypĂ©e; il accueille son Alma Serena a porta gayola puis n’arrive pas transmettre d’Ă©motion; Il s’est fait dĂ©passer par la fougue de l’Astarac, souvent accrochĂ© , faena hachĂ©e.

Le prix de l’acoso est revenu Ă  Fernando Vanegas, le Lartet remportant
le prix du meilleur novillo.

Jean Jacques Joaniquet

Photos B. Caritey

Vic: Défi relevé par Morenito de Aranda, deux oreilles méritées

 Lundi de PentecĂŽte 9 juin, trois quarts ,  temps beau et chaud 

Six toros de Arauz de Robles et Flor de Jara 

Seule Ă©pĂ©e Morenito de Aranda, d’AmĂ©thyste et Azabache 

Oreille, ovation, ovation, ovation, oreille (protestée), silence (?)

Par quoi  faut-il commencer cette reseña? Parler l’un aprĂšs l’autre  des toros? Cela risque d’ĂȘtre lassant.  Disons que les cinq premiers ont dĂ©veloppĂ© des qualitĂ©s diffĂ©rentes et soulignons que le premier et le cinquiĂšme furent les meilleurs, leur encaste Santa Coloma faisant s’épanouir aussi les qualitĂ©s du torero. Le premier Ă©tait noble et sa rĂ©ception a porta gayola fit dĂ©marrer la soirĂ©e avec ce parfum d’Ă©motion qui sied aux plazas  toristas.   Brindis au public , toujours aussi suspicieux et peu chaleureux malgre le 29 ° du jour.  Heureusement le palco lança la musique, elle aussi un peu protestĂ©e par les plus coincĂ©s. Ce fut pourtant un trĂšs beau moment de tauromachie classique avec un Morenito calme et engagĂ© qui fit tomber la premiere oreille. 

On ira plus vite pour les trois suivants dont  le deuxiĂšme, d’Arauz de Robles, negro  etait un manso con  casta.  

 Tout au long de la tarde Morenito prendra un soin particulier  dans la mise en place des toros pour la pique et en dehors de Gabin Rehabi, ces messieurs , ayant placĂ© comme il convient leur cheval de face ou de trois quarts semblĂšrent mettre un malin plaisir Ă  piquer trĂšs en arriĂšre… Vic aurait dĂ» les siffler davantage! 

Le troisiĂšme,un  Flor de Jara, plus costaud que les autres pousse fort aux piques et le picador est applaudi fort justement. Exception qui  conftme la rĂšgle. Deuxieme toro bravo de chez Cancela. 

Le quatriĂšme est un Arauz de Robles castaño de cinq ans sacrĂ©ment armĂ©, voilent un  bien bĂąti qui prend sans mĂ©goter trois piques dont deux affreusement placĂ©es, en arriĂ©re ou dans l’épaule.

On devine que ce toro sera compliquĂ© et avec du genio, ce qui n’empĂȘcha pas le diestro de nous offir en dĂ©but de faena des doblones superbes, d’un classicisme d’école; juste aprĂšs un Ă©mouvant brindis Ă  L’idole Historique de Madrid, Morante de la Puebla. VoilĂ  pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir qui est JosĂ© Antnio Morante de la Puebla., Il est souvent bon de rappeler Ă  ceux qui doutent certaines verites dans l’art. Final catastrophique avec un affreux bajonazo qui prive  le matador d’une oreille quasi certaine si… Toro applaudi Ă  l’arrastre. 

Vint le cinquiĂšme, Ă  mon avis de trĂšs loin le meilleur, dĂ©passant le premier par la complication qu’il offrit au torero . Cardeno Oscuro, bien fait, de presque six ans. A cet Ăąge  le toro de combat rĂ©lglĂ©chit un peu avant de charger   avec des intentions pas toujours trĂšs claires. . Grande faena sur les deux bords  avec  de temps Ă  autre pour permettre de reprendre leur souflle au torero et au toro, et on repart pour des sĂ©ries trĂšs belles  templĂ©es et sereines. 

L’épĂ©e fut tendida  et un peu trasera  et nĂ©cessita l’usage du descabello.   Petite pĂ©tition et protestation vĂ©hĂ©mente des intĂ©gristes, l’OREILLE tomba, ĂŽ combien mĂ©ritĂ©e. 

Le sixiĂšme de la ganaderia concurrente ne put pas sauver l’honneur, il Ă©tait violent, parado et dĂ©visageait le torero il insistait ce mal Ă©lĂ©vĂ© il Ă©tait “miron” et avait une corne droite possiblement assassine. 

Ce qui fut intĂ©ressant ce sont les toques vocales trĂšs forts pour encourager le toro Ă  entrer dans la muleta et Ă  suivre le bras de Morenito.  Pauvre Morenito usĂ©, Ă©puisĂ©, avec probablement une dĂ©hirure  musculaire . 

Le sixiĂšme fut le seul Ă  ne pas ĂȘtre applaudi Ă  l’arrastre. 

2heures 55 de festejo avec trop de temps passĂ© aux piques surtout quand elles sont mal donnĂ©es. 

Jean François NeviÚre 

Photos B. Caritey

NĂźmes : grand mano Ă  mano Ă  cheval ce matin

Presque plein. Toros de FermĂ­n BohĂłrquez, bien prĂ©sentĂ©s et de bon jeux globalement.

‱ DIEGO VENTURA, oreille, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

‱ LEA VICENS, ovation, deux oreilles et oreille

ApothĂ©ose de Diego au 5Ăšme taureau. Du rejĂłn initial, punitif, au coup fatal, tout a Ă©tĂ© un dĂ©lice de finesse, de prĂ©cision et de maĂźtrise sur les dos d’« Oro Negro », « Quitasueño » et « Guadiana ». La foule, en extase, l’a rĂ©compensĂ© avec les plus beaux trophĂ©es : deux oreilles et une queue.

Lea Vicens a été la meilleure avec le quatriÚme taureau. La cavaliÚre avec Joker, et surtout son cheval vedette, Bético, a enflammée la foule à plusieurs reprises. Elle a parfaitement visé juste et tué le taureau de suite et a récolté deux oreilles.

Photos JF Galeron

CORRIDA DE BIENFAISANCE : MADRID SE REND A MORANTE

Madrid, Beau temps, 25° Ă  19h, PrĂ©sence de l’Infante Elena en barriĂšre, Hymne national Ă  l’issue du Paseillo.
6 toros de JUAN PEDRO DOMECQ du genre Ă  ce qui se fait de mieux pour l’expression des toreros, des toros « artistes Â» braves Ă  la pique et nobles Ă  la muleta, pour :

MORANTE DE LA PUEBLA : Oreille et Oreille, sortie apothéotique par la grande porte.

FERNANDO ADRIAN : Oreille et Silence.

BORJA JIMENEZ : Silence et Silence.

Le public Ă©tait venu pour Morante, les aficionados Ă©taient venus pour Morante, l’Infante Ă©tait venue pour Morante, le PrĂ©sident Ă©tait venu pour Morante, les toros Ă©taient venus pour Morante. Ils voulaient tous venger la nĂ©gation d’oreille infligĂ©e par le prĂ©sident de sa prestation prĂ©cĂ©dente lors de la corrida de la Presse.

Morante, obligĂ© Ă  saluer avant la sortie de son premier toro, ne les a pas déçu. Il leur a tout donnĂ© de son art incomparable depuis les vĂ©roniques de rĂ©ception de son premier toro jusqu’aux naturelles de face Ă  son second opposant, en passant bien entendu par les demi vĂ©roniques « de la maison », les chicuelinas serrĂ©es, les passes de la droite liĂ©es dans un mouchoir, les naturelles Ă  muleta plate, sublimes, les pechos, les trincherillas, les inĂ©galables Kirikiki, les desplantes sĂ©villans, tout, tout, il a tout donnĂ©, le sourire aux lĂšvres.
Bien sĂ»r les puristes, du moins ceux qui ne sont pas encore ensorcelĂ©s, diront qu’à part les derniĂšres naturelles de face les passes de muleta furent donnĂ©es les pieds de profil, et que la seconde estocade Ă©tait moins bien placĂ©e que celle qui avait motivĂ© le refus d’oreille Ă  la corrida de la Presse du 27 mai, mais il y a des jours oĂč il faut savoir ne pas ĂȘtre puriste, mĂȘme le tendido 7 l’a compris aujourd’hui en n’envoyant pas le moindre sifflet.

PassĂ© aprĂšs un tel monstre de tauromachie n’est pas chose facile, Fernando Adrian a relevĂ© le dĂ©fi et Ă  su couper lui aussi une oreille aprĂšs une faena complĂšte depuis les doblones initiaux donnĂ©s genoux en terre jusqu’aux Bernadinas finales prĂ©cĂ©dent une belle estocade.

Borja Jimenez n’a pas dĂ©mĂ©ritĂ© avec le lot de toros le moins bon, mais ses multiples pinchazos le privĂšrent de toute rĂ©compense. Et puis ce n’est pas, Ă  notre avis, un torero pour toros « artistes » comme les appelait le fondateur de cette ganaderia trois Ă©toiles pour les grandes occasions.

Et puis, et puis, depuis ce jour le Morantisme n’est plus une secte, c’est une religion, la capitale s’étant rendu, aprĂšs SĂ©ville et tant d’autres villes, au culte du Cigarero.
Alcaraz, la Roja, Morante, l’Espagne est dĂ©cidemment bien servie cette annĂ©e.

EXIR

Nßmes : belle prestation de Perera qui coupe 3 oreilles et Clemente blessé

NĂźmes 2025. Plus de 3/4. 

Toros de Robert MargĂ©

‱ MIGUEL ÁNGEL PERERA, vuelta al ruedo aprĂšs pĂ©tition, oreille et deux oreilles Ă  celui tuĂ© pour Clemente.

‱ JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence aprĂšs avis et vuelta al ruedo aprĂšs avis.

‱ CLEMENTE, oreille et blessure.

Un torero heureux qui sort par la porte des consuls des arĂšnes de NĂźmes. Et un autre valeureux et vaillant qui est Ă  l’infirmerie aprĂšs avoir triomphĂ© le matin. C’est la grandeur et l’incertitude de la corrida. Un lot de MargĂ© bien prĂ©sentĂ©, pas facile (le troisiĂšme compliquĂ© et avisĂ©) et deux voir trois intĂ©ressants (6em, 5me et 1er voir 4em dans une moindre mesure)

C’est au 6em taureau qui Ă©tait prĂ©vu pour Clemente (le meilleur du lot) que nous avons vu toute la puissance, le pouvoir et la force de Miguel Angel Perera. Quel domination avec des enchaĂźnements de qualitĂ© sur les deux cornes. Des Luquesina Ă  la mode Perera incroyables en fin de faena Ă  faire rougir Daniel Luque. Une Ă©pĂ©e entiĂšre sur le cĂŽtĂ© mais le prĂ©sident ne peux rĂ©sister Ă  la pĂ©tition Ă©norme du public pour les deux oreilles. Un travail d’orfĂšvre sur le premier taureau mais une demi Ă©pĂ©e qui refroidi le prĂ©sident pour l’octroi d’un trophĂ©e. ContrĂŽle et domination sont au programme de la faena de Perera Ă  son second taureau qui est de moins en moins clair et qu’il tue correctement. Miguel est dans un bon moment : en effet sans ses Ă©checs Ă  l’Ă©pĂ©e il aurait coupĂ© derniĂšrement des oreilles Ă  Seville et Ă  Madrid. Un vĂ©tĂ©ran encore lĂ  et avec qui il faut compter.

Clemente revient cette aprĂšs midi aprĂšs son succĂšs important de ce matin. Son premier toro n’est pas clair depuis le dĂ©but. Gros effort de Clemente qui le sort de la querencia. Plusieurs sĂ©ries portent sur le public. Il est avisĂ© plusieurs fois. Ca va Ă  mas et des muletazos font rugir le public. Peut ĂȘtre une sĂ©rie de trop ? Le taureau le soulĂšve et on craint le pire. Il revient avec un jean car l’habit est trĂšs dĂ©chirĂ© pour rĂ©aliser encore une belle sĂ©rie Ă  droite proche des planches et une belle mise Ă  mort aprĂšs deux pinchazos. Clemente est rentrĂ© dans le cƓur des nĂźmois aujourd’hui.

Il a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© aux arĂšnes d’un coup de corne dans les parties intimes puis envoyĂ© Ă  l’hĂŽpital pour des examens approfondis

Le premier taureau du torero mexicain Juan Pablo Sanchez est trĂšs armĂ©. Il a une charge dĂ©sordonnĂ© mais le torero se met devant. Le manque de classe du taureau ne lui permet pas de briller malgrĂ© un engagement respectable. 1 estocade au 2em essai et 1 descabello. A son second taureau de meilleur qualitĂ© il nous montre qu’il est capable d’en dĂ©coudre et rĂ©alise de bon muletazos qui portent sur le public. La mise Ă  mort est efficace mais deux descabellos ternissent le final

Photographies et texte Bruno Lasnier

Vic, Ah! si le ramage avait été à la hauteur du plumage 


Vic-Fezensac. TroisiĂšme corrida de la Feria 2025. Casi lleno. 

Toros de Dolores Aguirre, le troisiĂšme ‘Cigarrero’, nÂș55, vuelta al ruedo, protestĂ©e (pitos au palco).

https://twitter.com/i/status/1931762856334164437

‱ FERNANDO ROBLEÑO, palmas y silence.

‱ DAMIÁN CASTAÑO, silence et silence.

‱ JUAN DE CASTILLA, ovation et saluts et silence.

Le prĂ©sident Cabannes a rendu un hommage Ă  Fernando Robleño pour sa despedida de Vic oĂč il a effectuĂ© 10 paseos.

Toros de Dolores Aguirre superbement prĂ©sentĂ©s, le plus beau lot que l’on ait vu jusqu’ici. Trapio et cornes sans reproches. Tous dans le style traditionnel de la maison : manso con casta avec plus ou moins de caste et plus ou moins de difficultĂ©s Ă  la gĂ©rer. Cela a donnĂ© des tercios de piques dont 3 au moins extraordinaires comme on les aime Ă  Vic. C’est lĂ  que la division d’opinions intervient : certains spectateurs estiment que les toros sont « tuĂ©s » quand on leur donne 4 piques et qu’il n’y a plus de faena possible derriĂšre, d’autres que chaque toro mĂȘme manso a sa lidia et que les maestros expĂ©rimentĂ©s doivent savoir la gĂ©rer.
Fernando Robleno hĂ©rite d’un manso encastĂ© qu’il fait piquer lĂ©gĂšrement. A la muleta, le toro suit avec caste et poder, plus noble qu’il n’y paraissait initialement. Ses sĂ©ries ne pĂšsent peut-ĂȘtre pas assez sur le toro qui est mis difficilement en suerte pour l’estocade engagĂ©e avec sincĂ©ritĂ©, mais tombĂ©e ce qui limite le succĂšs Ă  une ovation.
Son second est plus manso qu’encastĂ© mĂȘme s’il va seul Ă  3 reprises au cheval oĂč il pousse, mais en sortant suelto dĂšs la 2 Ăšme pique. A la faena, le toro derrote beaucoup, est lidiĂ© Ă  mi-hauteur, mais l’échec Ă  l’estocade ne lui vaut qu’un succĂšs d’estime pour sa longue carriĂšre devant les encastes dures.

Damian Castano hĂ©rite d’abord d’un toro superbe qui remate les planches et subit 3 piques, plantĂ©es dans la mĂȘme cible, traseras et pompĂ©es dont 2 carioquĂ©es ! A la faena, ce toro charge dans 2 sĂ©ries de derechazos de bonne facture, puis le manso domine l’encastĂ© et il se rĂ©fugie aux planches. A l’estocade, mise en suerte impossible et estocade trasera et atravesada plus un descabello.
Le 5 Ăšme sort abanto et se rĂ©fugie au centre oĂč Castano va le chercher. A la pique il pousse un peu avant de sortir suelto Ă  4 reprises. L’opinion gĂ©nĂ©rale est que c’est un manso perdido. Pourtant par une grande sĂ©rie de doblones, Castano amĂ©liore la charge et poursuit en derechazos poderosos. A gauche, le toro est plus rĂ©servĂ©. L’estocade, demie aprĂšs pinchazo sera tombĂ©e.

Juan de Castilla voit sortir son premier en Dolores, mais l’accueille par de belles vĂ©roniques genoux flĂ©chis dĂšs qu’il rĂ©ussit Ă  le fixer. Le tercio de pique sera Ă©norme avec une premiĂšre puya poussĂ©e jusqu’aux planches, les suivantes Ă©tant plus lĂ©gĂšres mais avec engagement du toro. Aux banderilles, le toro charge moins, accusant ses 4 piques. L’entame de faena est Ă  genoux en derechazos puissants. Castilla enchaine sur 2 sĂ©ries Ă  droite aussi exigeantes sans laisser souffler son toro, qui se couche : cela dĂ©clenche une bronca immĂ©ritĂ©e au prĂ©sident pour avoir laissĂ© porter la 4 Ăšme pique. A gauche, le toro relevĂ© n’a qu’une charge molle mais suit car le matador se croise. Malheureusement, l’estocade sera un bajonazo de catĂ©gorie.

Le prĂ©sident au vu du tercio de pique accordera la vuelta au toro. Le 6 Ăšme sera plus manso, bien qu’il pousse Ă  la premiĂšre pique mais sort suelto aux suivantes. AprĂšs les doblones d’entame et une premiĂšre sĂ©rie Ă  gauche, le toro part aux planches et il sera impossible d’en tirer quelque chose. L’estocade trasera et presque tendida nĂ©cessitera 3 descabellos.
Une corrida de Dolores Aguirre qui renforce une nouvelle fois le dicton : chaque toro a sa lidia !

Photo B. Caritey Texte JY Blouin

NĂźmes : Daniel Luque et Clemente ensemble par la porte des consuls

Taureaux de Victoriano del RĂ­o, globalement bien prĂ©sentĂ©s et de jeu intĂ©ressant. 3/4 d’arĂšne.

‱ DANIEL LUQUE, oreille et deux oreilles

‱ JUAN ORTEGA, ovation et silence

‱ CLEMENTE, deux oreilles et oreille

Une grande matinale pour Clemente.

Une corrida de Victoriano del Rio homogÚne et plutÎt bien présentée pour Daniel Luque, Juan Ortega et Clemente.

Une matinée ensoleillée mais avec des rafales de vent irréguliÚres qui vont contrarier la continuité de certaines faenas.

Ce que fait Luque est empreint d’une apparente facilitĂ© Ă  laquelle il ne faut pas se fier. Il voit les difficultĂ©s du premier avant de prendre la muleta et dĂ©bute par quelques passes de chĂątiment. Le toro en sort dominĂ©, mĂȘme s’il fera ensuite quelques Ă©carts sur les deux cĂŽtĂ©s . L’autoritĂ©, et le talent, de Luque lui permettent de conduire la charge et contrĂŽler le danger. Ce contexte lui permet de couper une oreille aprĂšs une estocade efficace. Avec le quatriĂšme, je n’avais jamais vu Luque comme ça. Le temple. Une faena toute en douceur dĂšs la premiĂšre passe. Jusqu’aux luquesinas finales! MalgrĂ© une lĂ©gĂšre accĂ©lĂ©ration pour provoquer les avant-derniĂšres embestidas. Deux oreilles.

On connaĂźt le temple de Juan Ortega. En plus aujourd’hui il avait envie. Malheureusement il n’a pas Ă©tĂ© gĂątĂ© au sorteo. Avec le deuxiĂšme, il ouvre immĂ©diatement le compas sans exagĂ©ration. Le charme va-t-il opĂ©rer ? À gauche la charge est plus heurtĂ©e. Le son n’est plus le mĂȘme. La fadeur de la bĂȘte limitera le rĂ©sultat en une ovation. Le manque de transmission et le peu d’options offertes par le cinquiĂšme suffisent malheureusement Ă  rĂ©sumer la situation.

Clemente dĂ©marre la faena du troisiĂšme nonchalamment appuyĂ©e Ă  la barriĂšre avant de gagner le centre avec Ă©lĂ©gance. Il prend immĂ©diatement la gauche pour des naturelles profondes. À droite la charge est beaucoup plus courte et il s’adapte en s’enroulant le toro aprĂšs la hanche. Il arrive Ă  amener la faena, mais aussi le toro, crescendo. Deux oreilles. Beaucoup d’espoir de voir un grand toro avec le sixiĂšme. Il part de loin au cheval et pousse droit. Clemente joue le jeu et le replace aussi loin. Rebelote. Un dĂ©but muletero vibrant Ă  genoux par statuaires. Il se relĂšve et Ă©grĂšne quelques savoureuses pĂ©pites de la main gauche : kirikiri pour s’éloigner des cornes, trincherilla, dĂ©dain, 
 Las, le toro baisse de ton et la faena avec. Oreille malgrĂ© deux pinchazos sincĂšres.

Dans cette ambiance de fĂȘte, la sortie de deux toreros par la porte des consuls paraĂźt Ă©quilibrĂ©e. Une rĂ©compense pour Juan Ortega aurait pu dans ce contexte s’y rajouter sans faire rougir.

Photographies Bruno Lasnier et texte Michel Naudy

Corrida concours de Vic: Le Prieto de la Cal en vedette

Le vainqueur: « Farolero » de Prieto de la Cal

Trois toros importants ( Miura,Prieto de la Cal et Pallares). Un grand JosĂ© Garrido, une oreille de Farolero. Bravo Vic pour cette corrida et merci Ă  Onetoro d’avoir diffusĂ© ce festejo toriste. 3/4 d’arĂšne.

Toro dans l’ordre de lidia de Miura, Prieto de la Cal, Villamarta, Conde de la Corte, PallarĂ©s et PagĂšs-Mailhan.

EsaĂŒ Fernandez Brun et Or: silence et silence

José Garrido Bleu marine et Or: oreille et ovation aprÚs avis 

Roman: Bleu PĂąle et Azabache : silence aprĂšs avis et silence aprĂšs deux avis

Public glacial et sifflant sans motif, sans doute quelques aficionados qui ne voient que trois corridas par saison. Les commentateurs de la tĂ©lĂ©vision ont fait plusieurs fois remarquer l’absence de musique, mĂȘme si dans ce style de toreo guerrier la musique est moins indispensable que dans les sĂ©ries dansantes de certains toreros livrĂ©es Ă  des animaux plus commodes. 

Le ruedo de Vic est minuscule et les toros paraissent donc d’autant plus impressionnants. Tous cinqueños, deux de presque six ans. 

Toro de Miura

EsaĂŒ Fernandez a hĂ©rite du premier toro, un MIura tout Ă  fait dans le type de la maison, portant le nom mĂ©ritĂ© de Defensor, 5 ans, Cardeno claro, noble et qui accepte de se faire placer par son matador Ă  des distances variables du cheval, tout prĂšs d’abord, puis plus loin puis trĂšs loin. Defensor hĂ©site, puis se livre un peu. Durant la faena il se montre meilleur su la corne gauche, semble rĂ©flĂ©chir avant d’entrer dans la flanelle, sa noblesse se confirme mais  c’est un Miura et il n’est pas absolument clair. 

Silence Ă  l’arrastre et silence pour le matador aprĂšs deux demies et un descabello. 

A son second adversaire EsaĂŒ Fernandez voit dĂ©bouler le Conde de La Corte, avec ses fines et longues cornes blanches, il reçoit deux bonnes piques pour  lesquelles le varilarguero est applaudi. 

Mathieu Gullon est poursuivi capote en main par le bicho, lĂąche  sa derniĂšre protection, s’entrave et tombe au sol, le toro le piĂ©tine et cherche Ă  l’encorner  sans y parvenir, Mathieu a eu trĂšs trĂšs chaud.*Dans la muleta ce toro est collant, “andarin”, il est difficile Ă  fixer et tombe Ă  la deuxiĂšme Ă©pĂ©e. 

JosĂ© Garrido est venu Ă  Vic avec son apoderado qui connait fort bien cette plaza, Lopez Chavez. 

Toro de Prieto de La Cal

Farolero, le grand toro de la matinĂ©e est un Prieto de la Cal absolument semblable Ă  tout ce qui sort de chez Tomas Prieto: un Jabonero claroo couleur si pĂąle qu’il en parait moins gros et fort que la rĂ©alitĂ©. Il est Ă  fond dans le capote, trĂšs mobile et vif.  Garrido s’emploie avec un art consommĂ© Ă  placer Ă  diverses distances de la piĂšce montĂ©e par Javier Sanchez , le probable vainqueur de tous les picadors de ce jour.  Trois piques raisonnables qui permettent la quatriĂšme avec une pique de tentadero  et non comme on pouvait s’y attendre avec  une rĂ©ception au regaton.Avec une prĂ©sence formidable prĂšs du cheval, Ă  la sortie d ela quatriĂšme pique, Garrido offre deux chicuelinas superbes rĂ©matĂ©es par une demi-veronique qui plante lĂ  le toro. 

Manifestement JosĂ© Garrido ne veut pas tricher en offrant trop de toile au toro, au contraire il rĂ©duit la voilure et c’est dans une petite muleta , sur la droite et la gauche  qu’il va bĂątir une faena allurĂ©es, templĂ©e, le toro se rend  et c’est somptueux. Le public oublie les olĂ© qui ailleurs qu’a Vic auraient fait vibrer les gradins. Le prĂ©sident Charpiat ne doit pas ĂȘtre  mĂ©lomane  puisqu’à aucun moment de cette grande faena il n’a jugĂ© utile de faire jouer la musique des Armagnacs, pourtant une des meilleures  et largement, de la rĂ©gion.   Garrido qui est un trĂšs bon torero sait aussi se montrer Ă©lĂ©gant en allant brinder Farolero Ă  Tomas Prieto de La Cal.De la barriĂšre Lopez Chavez conseille   son ami, son confrĂšre , et le message passe. 

Il tue d’une entĂšre sans dĂ©faut : grande Ă©pĂ©e , grande oreille ! Mais le vicois a le mouchoir radin, et le prĂ©sident Charpiat a attendu  pour enfin autoriser que ce toro superbe laisse une oreille Ă  JosĂ© Garrido. Enfin ! 

Toro de Pallares

Le toro de Pallares, un trĂšs beau et costaud Santa Coloma gris aux cornes vers le ciel pouvait avec un brin de chance en plus laisser aussi une oreille au matador de Badajoz, second de son lot, et  il faut le dire, meilleur lot de toros. 

Le Picador Aitor Sanchez  a bien piquĂ©. LĂ  encore quatre piques( trois +une) mais rien Ă  voir avec certains chĂątiments criminels donnĂ©s quelquefois dĂšs le premier puyazo.Ce toro de Pallares est  noble et humilie bien dans le capote, laissant prĂ©sager un troisiĂšme tercio plein d’alegria.Mais ce toro change et se montre exigeant, attention au placement! Le toro regarde beaucoup le torero et il faut Ă  Garrido de la science et de la mĂ©fiance pour lancer des passes qui lui Ă©vitent de se retrouver sur les cornes trĂšs hautes  et s’apercevoir que le pupille de Pallares, n’humilie plus et prĂ©sente un danger immĂ©diat.  Dans le callejon Lopez Chavez conseille d’abrĂ©ger.  C’etait une faena pour aficionados confirmĂ©s et le public encore une fois est restĂ© froid. 

Roman que l’on aime beaucoup pour toutes ses qualitĂ©s de torero et d’homme, ce n’était pas son jour il a  ratĂ© deux fois ses mises Ă  mort, Ă©copĂ© de deux avis Ă  son premier et d’un Ă  son second. 

Toro de Villamarta

BlessĂ© gravement l’an dernier Ă  Vic il a pourtant le cran de s’aligner dans une corrida dont on est en droit de redouter les difficultĂ©s. Son premier un Marques de Villamarta imposant , dur, violent Ă  tout moment, il a su avec beaucoup de technique lui faire baisser la tĂȘte et mĂȘme lui imposer des passes en rond alors que le toro entrait avec brutalitĂ© dans la muleta.  Ce trĂšs gros et trĂšs fort toro manso aurait pu valoir une oreille Ă  Roman s’il avait tuĂ©â€au premier coup d’épĂ©e mais  deux avis et je ne sais combien de descabellos… Dommage. 

Toro de Pagés Mailhan

On ne dira presque rien du PagĂšs Mailhan’ origine Fuente Ymbro) , negroe salpicado, lent Ă  la dĂ©tente, tardo  au possible. Toro sans aucune classe, le torero a Ă©tĂ© tout le temps au dessus de son opposant, mais il fallait le tuer  et ce fut la croix et la banniĂšre.  On reverra Roman  et tout ira mieux! 

Jean François  Neviere.

Photos Bertrand Caritey 

Meilleur Toro: FAROLERO de Prieto de la Cal 

Meilleur Torero: JosĂ© Garrido 

Meilleur Picador: J Sanchez 

Meilleur Banderillero: desierto.  

Meilleure Faena JosĂ© Garrido Ă  Farolero. 

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