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La cape d’or à Nîmes

Tous les détails sur la LXIIIe novillada de la Cape d’Or qui aura lieu à Nîmes le dimanche matin de Pentecôte…

C’est une tradition incontournable depuis 1961 qui aux débuts se donnait en ouverture de la temporada nîmoise avant d’être plus tard intégrée à la Feria de Pentecôte. De cette compétition se sont distingués pas mal de futurs maestros – entre autres Falcón, Robles, Niño de la Capea, Nimeño II, Muñoz, Yiyo, Jesulín, Finito, José Tomás, El Juli, Perera, Talavante… – tous ceux avec qui j’ai pu l’évoquer m’ont confirmé que ce trophée représentait un honneur qui a constitué un pas en avant par rapport à leur carrière naissante.

Lors d’un point presse ce mardi matin à l’hôtel Atria, Max Vedel puis Michel Dayre sont intervenus pour resituer l’histoire et la philosophie  de cette manifestation, avant que le président Gérard Quittard ne rappelle le rôle du jury, totalement indépendant de l’empresa et du palco, soulignant au passage sa satisfaction de voir cette épreuve se dérouler le dimanche matin. Avec à son issue, un rendez-vous sur l’Esplanade, au stand des Costières, pour une sorte de « débriefing-tertulia »…

Pour cette année, le jury sera composé de cinq personnes, avec pour président Michel Dayre qui sera entouré de deux adhérentes de la peña, Mmes Michèle Carteyrade et Josiane Rouch, ainsi que de Norman Dumon, un « jeune ancien » président de club, et de Victor Jalaguier, qui fut à la tête de « Touche pas à mes passions ».

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Max Vedel, Michel Dayre et le président Gérard Quittard

Règlement :

Le novillero sera jugé sur l’intégralité de sa prestation depuis la sortie du novillo jusqu’à sa mort.

Le novillero devra être un lidiador durant toute son actuación, plus précisément au cours du tercio de piques afin de mettre en évidence la bravoure du novillo en lui faisant prendre au moins 2 piques, plus si possible, dans le même terrain.

La faena sera jugée en fonction des aptitudes physiques et morales du novillo. Ses critères de valeur ne seront pas estimés sur sa durée ou le nombre de passes données, mais sur l’adaptation du novillero à mettre en valeur les qualités du novillo ou à corriger ses défauts.

Trois paramètres essentiels devront être respectés : trouver le sitio, se croiser et charger la suerte.

La mise à mort sera jugée plus sur la sincérité de l’engagement du novillero à porter l’estocade que sur son résultat final. Mais bajonazos, golletazos et atravesadas seront pénalisés.

L’attribution du trophée ne dépendra pas exclusivement des récompenses décernées par le palco et le premier avis ne sera pas préjudiciable à la qualité de la faena servie.

Rappel du cartel :  Novillos de Piedras Rojas pour Lalo de María, Manuel Román, Samuel Navalón

torofiesta.com

Les triomphateurs de la Maestranza et une alternative pour la temporada Dacquoise

L’annonce des élevages en fin décembre, les suppositions, les espoirs lors des conversations entre aficionados dans les rues dacquoises jusqu’à ce soir et « l’annonce officielle » des cartels de Dax depuis la salle de spectacle de l’Atrium haut lieu magique de l’architecture art déco.

Affiche de la temporada Dacquoise

En présence du Maire Julien Dubois, de la commission taurine et des invités  Gines Marin , Clemente Tristan Barroso mais aussi les représentants de Robert Margé et de Luis Uranga. Eric Darriere les cartels de la temporada Dacquoise. La commission taurine de Dax a concocté spécialement des cartels dans la typicité de celle que l’on surnomme affectueusement « La petite Séville. »

Nous retrouverons avec un immense plaisir ceux qui ont triomphé l’année dernière, ainsi que la seule apparition dans le Sud-Ouest de celui qui fut effectivement le « chouchou » des aficionados dacquois, le maestro Enrique Ponce, et son successeur Daniel Luque, pour la corrida de l’ouverture. La commission a fait preuve de flair en prenant plusieurs triomphateurs de la feria de Séville, dont Miguel Ángel Perera, que l’on voit rarement dans les arènes françaises.

Tristán Barroso aurait pu passer son alternative à Mont-de-Marsan, mais c’est à Dax qu’il deviendra le soixante-quatorzième torero français. Celui que sa grand-mère amenait naturellement voir les corridas dans les peñas dacquoises vivra une alternative de luxe avec Sebastien Castella et Andres Roca Rey… Il convient de noter qu’il y aura des novilladas lors de la feria. Un retour depuis 2011. Sera à l’honneur  une corrida portugaise lors de Toros y Salsa.

Question à Tristan Barroso.

Nicolas Couffignal : « Bonjour Tristan « Que représente pour toi le choix de Sebastien Castella comme parrain d’alternative et de Andres Roca Rey comme témoin  ?

-Tristan Barroso : Pour moi, Sébastien Castella représente beaucoup. C’est la grande star de la tauromachie française, et Andrés Roca Rey est actuellement numéro un. Pour moi, c’est un cartel qui représente beaucoup. »

Récapitulatif des cartels de la temporada dacquoise.

Cartel du 14 août

Corrida de la Despedida

17h Corrida de Ganadería Juan Pedro Domecq pour Enrique Ponce, Daniel Luque David Galvan  

Cartel du 15 août

11h Novillada Piquée de la Ganaderia de Montealto les novilleros seront donnés ultérieurement

18 h Corrida de la Ganadería Santiago Domecq pour Miguel Angel Perrera, Gines Marin et Clémente

Gines Marin, Clemente et Eric Darriere lors de la présentation de la Corrida du 15 Août

Cartel du 16 août Corrida de l’Alternative

11h Novillada non piquée de la Ganaderia Alma Serena et La Espera. Les noms des novilleros seront donnés ultérieurement

18h Ganaderia Victoriano Del Rio pour Sebastien Castella, Andrés Roca Rey Tristan Barroso (alternative)

Tristan  ému lors de la présentation de son cartel d’alternative

Corrida du 17 août

11h Finale de la novillada non piquée de la Ganadería. Les noms des novilleros seront donnés ultérieurement

Ganadería de la Quinta pour Diego Urdiales, Daniel Luque et Fernando Adrian

Corrida du 18 août du dernier jour de la feria

Corrida de Rejon

Ganadería de Murube pour Andy Cartagena, Léa Vicens et Duarte Fernandes

Corrida de l’Agur

Ganaderia de Pedraza de Yeltes pour Roman David de Miranda et Adriano.

Temporada de septembre Toro’s & Salsa

Samedi 7 septembre

11h Corrida Portugaise

Ce  sont João Moura Caetano, Sonia Matias et les forcados du Real de Moura qui affronteront du bétail de Campos Peña.

17h30 Corrida de la Ganadería Margé pour  Manuel Escribano, Esaus Fernandez et et  El Rafi

Robert Margé qui présente sa corrida

Dimanche 8 septembre

11h Course à la cocarde

Mano à Mano pour la corrida de clôture de la temporada dacquoise

17h30 Corrida de la Ganaderia de Jandilla pour Sebastien Castella et Daniel Luque 

Texte et photos Nicolas Couffignal

Juan Leal : « lettre aux aficionados »

Photo M. B.

« Depuis que les cartels de Bayonne ont été publiés, je ne cesse de recevoir des messages d’amis, de professionnels et d’aficionados qui ne comprennent pas mon absence. Bayonne est une de mes arènes fétiches, où j’ai signé dans les dernières années certains des triomphes les plus importants de ma carrière. On me dit aussi que court la rumeur selon laquelle mes prétentions artistiques et économiques étaient excessives, après mes trois grandes portes consécutives au cours des trois dernières saisons.


Je me sens donc obligé de préciser publiquement qu’à aucun moment la direction des arènes de Bayonne n’a pris contact avec moi pour évoquer un quelconque engagement et donc il n’a existé aucune négociation. Pas une seule conversation ou contact avec mon apoderado, effaçant ainsi un triomphe de trois oreilles lors de la dernière féria avec Andres Roca Rey, ou les quatre sorties en triomphe sur les cinq corridas que j’ai eu à toréer à Bayonne. 


La tauromachie est basée sur des règles non écrites morales et éthiques. Et on dit souvent que c’est en France que cette belle idée est la mieux défendue. Au-delà des intérêts particuliers, je crains, au regard de l’avenir, que ces situations, aussi courantes qu’injustes dans le monde de la tauromachie, deviennent de plus en plus fréquentes dans mon pays, qui était il y a peu un exemple de légitimité et d’indépendance pour tous.


On ne peut que constater hélas que Bayonne n’est pas la seule arène française où la mémoire perd ses plus élémentaires valeurs. Beaucoup d’aficionados, je le sais, partagent cette inquiétude. Je veux remercier ici tous ceux qui, ces dernières heures, m’ont manifesté leur soutien et leur amitié, et j’espère les retrouver au plus vite dans une arène ».
Juan Leal

(Communiqué)

Gabriela Mayor remporte le Bolsín de Vauvert.

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Gabriela Mayor a remporté le IIe Bolsín du « CT El Campo » de Vauvert…Parrainée par le matador Thomas Joubert  revenu de Madrid après sa corrida de la veille, cette manifestation a bénéficié d’une météo enfin clémente et s’est déroulée en matinée devant environ 200 personnes.


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Avec une présidence qui a officié matin et tarde, composée de Rodolphe Rubio dans le fauteuil présidentiel entouré de Mrs Robert Matteonai et Bernard Yacinthe, la séance a débuté sur le coup de 11h par une intervention en piste du président du CT El Campo Patrick Brincogne, assisté de Thomas Joubert et Mr Rubio.

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C’était alors parti pour le combat en doublettes de quatre becerritos de François André avec par ordre de sortie Clovis Germain/Manuel Fuentes, Baptiste Angosto/Gabriela Mayor, Matías/Luis Torres puis Mathis Masseguer/Santiago Lopez Ortega.

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Clovis Germain
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Manuel Fuentes
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Baptiste Angosto
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Gabriela Mayor
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Matías
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Luis Torres
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Mathis Messeguer
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A chaque fois, les deux aspirants sont passés en alternance avec capote puis muleta, et pour la plupart ont étalé une belle détermination face à un bétail inégal, parfois juste de forces.

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A l’issue des quatre passages, le jury a délivré son verdict sur le parvis, Thomas Joubert dévoilant les noms des trois jeunes invités à revenir l’après-midi pour disputer la finale de ce bolsín : Santiago Lopez Ortega, Manuel Fuentes et Gabriela Mayor.

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Toujours avec du bétail de François André, au demeurant un peu plus consistant, Santi Lopez, mexicain de l’école taurine d’Anchuelo, a démarré par bon capoteo avant de partager les banderilles avec plus ou moins de réussite avec Manuel Fuentes. A la muleta, face à un adversaire aux forces limitées, son trasteo a été irrrégulier, avec toutefois quelques passages méritoires à gauche, mais sans vraiment transmettre. Entière trasera et vuelta.

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Manuel Fuentes a ensuite pris le relais en affichant une belle détermination, au point d’aller accueillir son opposant a portagayola. Re-partage des palos avec Lopez en mode échange de bons procédés, les deux saluant, puis faena volontaire mais inégale, à laquelle il manqua un peu d’alegría. Épée basse au second envoi, vuelta.

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Ne restait plus alors à Gabriela qu’à fermer le ban, ce à quoi elle s’employa bien drivée par son paternel, l’ex-matador Pepe Moya. La jeune torera de Tarazona de Aragón a certes eu la chance de tomber sur le novillo le plus malléable, encore fallait-il s’en sortir avec panache, ce qu’elle parvint à faire sur plusieurs mouvements au goût de l’assistance. Entière tombée, oreille.

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Vuelta al ruedo pour ce dernier becerro…vau05f et b lautier

Patrick Brincogne avec Frédéric et Bastien Lautier. A l’issue de la course, les trois finalistes ont retrouvé le podium, entourés des organisateurs et présidents de clubs de la coordination. Comme le matin, Thomas a annoncé le résultat :Prix d’El Campo pour le troisième : Manuel Fuentes.Prix Henri Fabre pour le second : Santiago Lopez Ortega.Prix Robert Laurent récompensant la lauréate : Gabriela Mayor.Bravo aux trois aspirants, et plus généralement, à tous les particpants.

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La soirée s’est ensuite prolongée avec notamment le tirage de la tombola puis la conclusion du président remerciant tous ceux qui ont contribué au succès de cete journée, toreros et éleveurs, membres des clubs taurins, areneros, bénévoles et aficionados. Avec le souhait que le Campo puisse organiser l’an prochain le troisième bolsín, une initiative importante envers les jeunes désireux de se lancer dans l’aventure du toreo. Enhorabuena a todos !!!

Paul Hermé. https://www.torofiesta.com/

Jerez de la Frontera : Ventura et Cartagena à hombros.

La corrida de rejon de JEREZ a connu un bon succès populaire avec quatre cinquièmes d’arène : le dimanche semble être une bonne date pour les amateurs de chevaux et le campo a de nouveau fait le déplacement cette année.

Six toros de BOHORQUEZ correctement présentés (de 510 à 570 kg) correctement épointés, le premier outrageusement, les suivants décastés dans l’ensemble. Du jeu les deux premiers, passables les trois suivant, imbuvables le dernier, le pire manso que la terre ait porté.

Pour : Andy CARTEGENA une oreille et deux oreilles

Diego VENTURA deux oreilles et une oreille

Lea VINCENS une oreille et silence

Le premier de CARTAGENA est un gentil toro qui bien que de peu de caste poursuit bien le cheval et supporte un premier rejon de châtiment sans défaillir. Andy prend le second mais comprend bien vite que l’animal ne supportera pas un châtiment supplémentaire. La première banderille est posée de face et le toro suit bien dans les flancs du cheval les cornes à quelques millimètres mais ce sera tout : cette poursuite a eu raison de ses forces, la distance est considérablement réduite.

Les poses et les changements de chevaux se succèdent mais sans vraiment d’émotion purement taurine. L’émotion est dans le spectacle équestre et la présentation de montures superbes et remarquablement dressées, en particulier un magnifique cheval de robe perle foncé aux crins libres d’une longueur spectaculaire: une véritable estampe. Mais le spectacle est loin du toro. Andy torée le public plus que l’animal qui n’en peut plus… JEREZ est la ville du cheval et ce que nous voyons dans l’arène s’approche plus d’une démonstration de l’école royale que d’une corrida de rejon. Le public cependant conquis réclamera et obtiendra une oreille.

Au second toro de CARTAGENA nous ne sommes plus à l’école royale mais chez Alexis GRUSS ou peut être au cirque AMAR : de toro il n’est plus question, il est absent. Le numéro équestre est parfait mais où est la course de toro ? Nous en avons vu plus hier au concours d’acosso y deribo. Mais cela plait au public qui conquis par la démonstration équestre réclame et obtient deux oreilles malgré une mise à mort en deux temps.

Diego VENTURA, pour le moins, est torero et il le démontrera à son premier toro tirant le meilleur parti d’un animal décasté mais faisant preuve de noblesse et d’une certaine mobilité. Les changements de terrain sont précis, les poses efficaces et ses poses à deux mains après avoir retiré la bride de son cheval particulièrement impressionnantes. Malheureusement et comme souvent dans le rejoneo le toro s’arrête et les dernières poses se font à toro immobile. Le toro est largement alourdi par des paires pléthoriques et la mise à mort d’un rejon fulgurant au deuxième essai provoquera la pétition de deux oreilles.

Son deuxième le plus léger du lot raccourcira la distance dès la première banderille et c’est à un toro quasi statique que seront posées les suivantes. Le rejoneador faisant preuve de beaucoup de mérite pour arriver toutefois sortir l’animal de son refuge le long des planches. La mise à mort se fera en trois temps et cela n’empêchera pas VENTURA de couper une oreille supplémentaire. Il faut dire que depuis l’an dernier il est la coqueluche de Jerez et qu’à la fin de sa prestation beaucoup de spectateurs sont sortis des arènes.

Léa VINCENS a été la plus mal servie au tirage au sort. Son premier se résume à cinq cent cinquante kilos de graisse décastée, Totalement endormi à la sortie des chiqueros, l’animal se réveille un peu à la pose du premier rejon de châtiment; réveil de courte durée. Léa est un très élégante cavalière mais cela ne suffit pas quand il n’y a pas de toros . La première banderille est posée à la croupe la seconde à peu près de face, le toro voulait se bouger, le reste à toro arrêté comme bien évidemment la mise à mort en deux temps.

Le calvaire de Lea ne faisant que commencer son dernier adversaire est une catastrophe ambulante. Elle l’attend à la porte du toril voulant sa part de triomphe, mais à peine avance-t-elle à droite que l’animal fuit à gauche. Un péon le cite au capote le toro part dans l’autre sens : plus manso que ça il n’y a pas. Impossible de le bouger et pourtant Léa tente tout mais rien à faire. Le toro sortira sous les huées et Léa dans un silence respectueux, elle à pied laissant ses deux compagnons de cartels sortir par la grande porte.

A noter: le comportement détestable des peones de Léa, se trouvant seuls à crier et siffler en se cachant la bouche pour réclamer une oreille à ce dernier toro, en l’occurrence, ils ne valaient guère mieux que lui. Voilà pour la première d’abono de JEREZ il y a des progrès à faire pour redonner ses lettres de noblesse à la corrida de rejon qui est, rappelons-le, née dans ces arènes. Espérons que les corridas de vendredi et samedi nous réserveront d’agréables surprises.

Jean Dupin

Bougue, Pedro Rufo, le frère de Tomàs, s’adjuge le bolsin

Pedro Rufo remporte le vingt-huitième bolsin de Bougue au terme d’un longue journée de lutte. Avec Julio Romero et Raùl Jerez il était issu d’une matinée de qualification face à des vaches de très grande classe du Camino de Santiago, avec une dernière revenant quatre fois contre le cheval après de longs galops d’alegria depuis le centre de la piste. Elle ne fut pas la seule à témoigner d’un semblable comportement. Une matinée où l’on a pu apprécier Carlos Tirado (La Algaba), où l’on a applaudi Jaime Padilla de Sanlucar, où Hadrien Lucq a démontré de la finesse de son style. Un bolsin qui qualifiait trois garçons déjà très torero… Julio Romero, Raùl Jerez et un certain Pedro Rufo… dont tous les aficionados connaissent bien le frère: le torero Tomàs Rufo

Julio Romero (blanc et or), au premier, une entière, salut ; au deuxième, un pinchazo, une entière, salut.

Raùl Jerez (bleu pétard et or) ; au deuxième, trois pinchazos, deux demi-lame et cinq descabellos, avis ; silence.

Pedro Romero (bleu ciel et or), au troisième, quatre pinchazos une demi-lame, trois descabellos, avis, silence ; au dernier, deux entière dont une a recibir, salut.

Le soir ces trois garçons avaient revêtu leur costume de lumière pour retrouver des erales, lourds et mobiles du Camino de Santiago.

Julio Romero ouvrait les hostilités avec un solide et imposant Camino auquel il servait un tercio de cape sans vraie domination. En fait ce grand novillo, il ne savait pas lui imposer sa loi se contentant trop souvent de passes sans fondement. Par la suite avec un autre grand novillo, malgré un peu moins de classe, il fut souvent débordé et jamais ne s’imposera, même à gauche où il signa de fort belles passes.

Raùl Jerez fut très moyen à la cape et souvent en difficulté. Cet eral n’était guère commode sans charges très franches. A droite ou à gauche le garçon n’a jamais trouvé la bonne distance. Après une mise à mort calamiteuse il est contraint de quitter le concours.

Pedro Rufo, dès le matin avait démontré une grande aisance et avait séduit l’arène. Malgré un adversaire faible qu’il eut tendance a toréer avec une muleta trop basse, il signe une faena faite de détails sur les deux mains. En fait on le retrouvera totalement torero à sa seconde sortie tout d’abord dans une excellent tercio de cape où il sut ralentir et arrêter son adversaire. Dans sa faena, de beaux gestes sur les deux mains même si parfois il étouffait son toro. Mais dans l’ensemble une bonne lidia de ce toro parfois compliqué. Mais Pedro Rufo savait où il allait et il finit par s’imposer.

Si cette novillada a procuré d’excellents moment, par contre elle a montré trois novilleros qui doivent encore apprendre à tuer. Pedro Rufo est désormais adoubé pour partir sur les traces de son frère. Une dualité à suivre… !

Jean-Michel Dussol (texte et photos)

JULIAN LOPEZ REMPORTE LE COUCOURS D’ACOSO Y DERIBO DE LA FERIA DE JEREZ

Photo JD

En Andalousie le monde du toro et celui du cheval sont indissociables. La Féria de Jerez est la féria del caballo et avant même l’ouverture officielle se déroulaient hier et au-aujourd’hui le concours d’accoso y déribo au cortijo de VICOS . Pour ceux qui ne connaissent pas cette discipline directement issue du campo bravo, il sagit de diriger et faire tomber une vache dans une distance réduite au galop, c’est le rappel de la manœuvre des vaqueros pour marquer les veaux.

C’est un grand du torero qui remporte l’épreuve, Julian LOPEZ que nous connaissons mieux sous son apodo d’EL JULI qui,non content d’avoir été le grand matador de ces vingt dernières années, est aussi un remarquable cavalier de campo et sa connaissance du bravo l’aide certainement das ce type de compétition où l’on affronte des vaches braves. Il fut particulièrement émouvant de lui voir remettre le prix de cavalier à cavalier mais aussi de torero à torero, par Alvaro DOMECQ.

Rendez vous demain à JEREZ pour un événement équestre certes, mais surtout taurin, pour la corrida de rejon dans la plaza de la calle Circo.

JD

Copa Chenel, les toros de Flor de Jara, Molina et Hernandez triomphent.

Il est difficile de séparer la qualité des toros de celle des faenas des deux triomphateurs de la tarde de Valdemoro ( Madrid): Molina et Victor Hernandez.

Beau temps, un peu de vent, lleno absolu.

Toros de Angel Luis Peña : colorados, lourds et maniables , moyennement armés, les 2,3 4.

Toros de Flor de Jara, noir le 1, gris foncé les 5 et 6 très bien présentés les Santa Coloma, dans le type, bien armés, encastés, nobles.

pour :

Thomas Joubert: bleu virginal et or, Ovation et saluts et silence.

Molina, blanc et or: oreille avec pétition de la seconde  et oreille.

Victor Hernandez: Azul et or: oreille et oreille.

Salut de Prieto et Valladar de la cuadrilla de Hernandez.

Thomas Joubert a montré sa personnalité au premier toro, vif, galopant et dans un trasteo très pur a laissé espérer une récompense.  Une faena dans l’esprit de Manolete, rectitude, la ressemblance physique avait de quoi séduire en particulier grâce à sa brièveté; le toro se prêtant aux gestes du maestro, hélas l’épée tentée « a recibir » échoua et l’entière qui suivit laissa le public sur sa faim. Belle ovation tout de même au tiers.

Au quatrième, un colorado d’Angel de la Peña, Thomas Joubert sort le toro des barrières où il commence à élire querencia. De bons capotazos le feront aller vers la deuxième ligne ou l’arlésien va débuter par un très beau molinete et quelques statuaires.  D’une verticalité absolue Thomas doit se méfier du toro qui se retourne très vite et n’a ni bravoure ni caste. Les deux picotazos pris n’ont servi à rien, on devine un peu de genio. La fin de faena est intéressante, trois naturelles très basses, trois droitières également par le bas et trois passes aidées par le haut avant un, puis deux pinchazos, et .. la mort du toro sans gloire ni mérite. Palmitas , proches du silence.

A son premier Molina hérite d’un gros toro colorado, lourd peu mobile dont il va pourtant tirer quelques bonnes choses, avec dans l’attitude et les manières de la volonté mais aussi une sorte de rage un peu « m’as tu vu ». Regards vers les gradins, desplantes sans grand intérêt, d’autant que les pitons de l’animal courts et en broche ne justifient pas les attitudes de défi.

Mais le jeune homme insiste, torée beaucoup de profil, le toro passe près des chevilles, et comme il a commencé à genoux au centre et a répété a plusieurs reprises des passes en rond, le public aime.

La fin de la faena dure un peu, une entière basse qui déclenche les clameurs : l’oreille tombe et très justement le président résiste à la pétition de la deuxième.

Le torero est vexé, ronchonne et a bien tort de le faire. Son deuxième adversaire un Flor de Jara très beau est noble et vaillant , bien armé, gris presque noir ne prend qu’une pique à la demande bien prétentieuse du jeune matador.  le président a hésité avant de céder à cette façon bien mal élévée de faire juste un geste agacé en direction du palco. Ce toro est un excellent adversaire et les deux banderilleros de la cuadrilla, Juan Carlos rey et Fernado Sanchez sont appelés à saluer .

La faena est bien menée, sans pour autant nous faire pleurer d’émotion. Un pinchazo et une très bonne entière qui a elle seule, pourrait on dire, mérite l’oreille.

Victor Hernandez m’a paru offrir les plus beaux moments taurins lors de ses deux passages, grace sans doute a son temple naturel, a son gôut évident de la lenteur, que ce soit au capote ou muleta en main.

A son premier un colorado lourd mais peu armé, il offre de belles veronicas de réception. Despacito d’entrée, sans tester la possible rapidité naturelle de l’animal. Un seul picotazo.

Calme, stoïque, le toro passe et repasse, il est noble mais sans beaucoup de force et va a menos. Difficile de finir une faena digne a toro parado, ni même de le tuer dans de bonnes conditions. Or, Hernandez tue d’une entière sin puntilla, ce qui là encore justifie l’oreille.

Le dernier toro est un Flor de Jara , le plus beau le mieux fait, le plus mobile qui soulève la poussière, jetant en avant ses armures larges.  Disons-le, entre le 5 et le 6 lequel est le meilleur? Esthétiquement le 6eme; pour la noblesse le 6eme aussi.

Aux banderilles Jarocho  fait se lever le public, ovation méritée. Début de faena de muleta avec temple, de près, de loin, sur les deux cornes, cité de loin l’animal revient droit et charge fort. Et Hernandez dirige ce train lancé à fond avec douceur. Une première épée atravesada vite retirée par un subalterne et une entière qui  obtient l’oreille.

Les gradins étaient pleins, il faisait beau, il y avait un peu de vent comme pour mettre un peu de sel dans la cuisine, de bons toros et deux toreros jsutement récompensés.

Jean François NEVIERE

La goyesque vue par JF Nevière

Les toros « de Madrid » comme le dit si justement  Charles Figini sont malheureusement souvent de grosses cylindrées sans reprise  ni accélération. Et pourtant ,hier soir les 3ème, 5ème et sixième avaient quelque chose à exprimer  face à deux toreros dont je voudrais dire un mot. Oublions le travail sérieux et plein de maturité de Fernando Robleño avec ses deux toros, très hauts très armés ( comme tout le lot d’El Montecillo)mais sans recours  ni charge franche et dont il tira somme toute ce qu’il y  avait à en tirer, et comme il tua d’une demie efficace son premier, il fut très justement appelé à saluer.

Francisco José Espada a été tout au long de la soirée d’un engagement total, se jouant la vie pour tenter des enchainements quasi impossibles, y réussissant tout de même , plat de corne sous le bras, pointe de piton sur la cuisse, se jetant entre les cornes pour tuer  après 5 manoletinas ultra serrées  et un pecho de libération qui nous fit tous souffler.

Mais ce petit mot est destiné à ce que fit  Javier Cortes à son second, une bête forte, somptueusement armée devant qui , au risque de se faire prendre à chaque fois, il donna des passes de face, relâché, aguantant comme personne, beau et calme, sans forfanterie, modeste et suprêmement torero, et torero » de Madrid », comme on peut aussi le dire .

L’épée lui enleva tout espoir  de trophée mais , pardonnez-moi d’insister, hier soir j’ai vu un grand torero  et il s’appelle Javier Cortes.

jean François Nevière

Madrid, première déception

Jeudi 2 MAI 2024 Madrid, Las Ventas, première de la San Isidro: 18OOO Spectateurs venus applaudir

Fernando ROBLEÑO Blanc et Noir

Javier CORTES Rouge et noir

Francisco José ESPADA gris perle et noir.

La tenue Goyesque était de rigueur en raison du « dos de mayo ».

Six toros d’EL MONTECILLO : Un trapio impressionnant, 600 Kg de moyenne, des « armures jusqu’au ciel ». Des toros « de Madrid ».

Les résultats :

Robleño : Ovation et silence

Cortes : Silence et applaudissments mesurés

Espada : Ovation et ovation.

Alberto Candelas et Pascual Mellinas de la cuadrilla d’Espada ont été invités à saluer après deux paires de banderilles remarquables d’équilibre et de sincérité au sixième toro.

Il reste à préciser qu’aucun toro n’a fait preuve ni de race ni de bravoure, seul le sixième faisant exception. 

Lorsque sortent dans l’arène des toros aussi bien présentés, un peu terrifiants par leur hauteur, leur poids et leur envergure on se prend à rêver de « tarde » mémorable.

La déception est à la mesure des espoirs, surtout ceux des maestros qui tous les trois ont fait le travail et ont voulu imposer aux toros beaucoup plus qu’ils ne pouvaient en donner.

Déception du public au comportement remarquable,  il faut le signaler, tout le monde semblait avoir laissé son sifflet à la maison. Déception des hommes en piste qui ne purent jamais trouver le début d’une communion avec leur toro. Il n’y eut rien, si,  tout de même au sixième, Francisco José Espada réussit à lier quelques passes à droite et à gauche, enfin on vit des séries très risquées et impressionnantes de ce garçon qui a, c’est certain , des rêves de triomphes . Défaillant à l’épée, il passa à côté d’un succès que nous lui souhaitons .

Expectacion…Decepcion.

La San Isidro dure plus d’un mois.

Charles FIGINI

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