Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 3 sur 145

Madrid: oreille de poids pour Ferrera

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida du dimanche des Rameaux. 14.567 spectateurs

Toros de Cuadri et Saltillo (6º bis)

ANTONIO FERRERA, silence après avis et oreille

OCTAVIO CHACÓN, silence et silence

 GÓMEZ DEL PILAR, silence après avis et silence

Ángel Otero y Fernando Sánchez au premier.

 Miguel Murillo et Fernando Sánchez à nouveau au quatrième

Tienta y Gipsy à Marsillargues

Thomas Joubert brille à la Copa Chenel


Tout arrive à qui sait attendre, entend-on parfois… C’est le cas ce dimanche pour Thomas Joubert deux semaines après la date initiale de cette corrida qui avait dû être remise à cause des intempéries. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aujourd’hui, Thomas n’a pas perdu son temps à quelques encablures de Madrid.

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Bravo à lui qui au terme d’une prestation sérieuse face aux toros du Retamar et des frères Cambronnel a fait la vuelta à son premier avant de couper la seule oreille de la tarde à l’autre (silence et vuelta pour Mario Sotos et saluts puis vuelta pour Diego García). 

Avec ce bilan, tous les espoirs sont permis de voir Thomas faire partie du groupe des qualifiés pour la suite de cette compétition. Ojalá…

Source: https://www.torofiesta.com

(Photo : Copa Chenel)

Almendralejo: De Justo gracie “Nudista”

Plaza de toros de Almendralejo (Badajoz).- Corrida de toros de la feria del salón del vino y la aceituna 2024. Lleno

Toros de Juan Pedro Domecq, le sobrero qui remplacera le cinquième  ‘Nudista’, numéro 99, de Juan Pedro Domecq: indulto. 

Alejandro Talavante, oreille et oreille

Emilio de Justo, deux oreille et deux oreilles et la queue symbolique.

Juan Ortega, oreille et oreille

Pozoblanco: trio en triomphe

Plaza de toros de Pozoblanco (Córdoba).- 3/4 d’entrée.

Corrida de Toros de Álvaro Núñez bien présentés mais justes de force.

Sebastián Castella, oreille et oreille avec pétition de la seconde après avis

José Mª Manzanares, saluts et deux oreilles

Roca Rey, deux oreilles et deux oreilles après avis.

Léa et Gonzalo Caballero en triomphe à Las Rozas

Plaza de toros de Las Rozas, Madrid. Corrida de Toros. Casi lleno.

Toros de Fermín Bohórquez pour rejones (1º,4º), El Pilar, El Parralejo, La Palmosilla y  (2º,3º,5º, 6º),

LEA VICENS, Deux oreilles et ovation.

GONZALO CABALLERO, ovation, deux oreilles, silence et oreille.

Victor Cerrato convainquant hier chez Alma Serena

Matinée très prenante ce samedi matin à Cauna chez Alma Serena, le fer de la famille Bats. Une vache et deux novillos étaient destinées au jeune Victor Cerrato qui a laissé une très bonne impression aux deux clubs taurins qui s’étaient unis pour réaliser cette brillante matinée: la Peña du Houga et la peña de Victor Cerrato. Au total une cinquantaine de personnes ont pu voir les qualités d’un jeune homme solide, puesto et courageux.

La première vache qui était seulement tientée, est sortie noble, douce avec sans doute un manque de transmission qui a nuit. Bien Victor dans cette situation aisée qu’il a pris au sérieux, délivrant un trasteo engagé, sans céder à la facilité. Il montrait ainsi, d’entrée son savoir-faire et aussi sa volonté de bien-faire, face à une opposition qui ne restera pas dans les annales.

Une toute autre musique avec le premier novillo (sorti en second, donc) costaud, haut et surtout retors de bout en bout. Manso à la pique, il se défendit avec violence tout au long de la faena ne rompant qu’à la fin du combat. A ce mauvais coucheur, Cerrato sut, en montant à la corne contraire sans se dégonfler, imposer sa loi. Il termina à màs prenant tous les risques (et quelques coups) et terminant por uno por uno de manière émouvante montrant ainsi sa domination. Il tua à la troisième rencontre. C’est dans les moments difficiles que l’on voit les caractères véritables; ici les capacités mais aussi le sens des responsabilités là où beaucoup auraient plié les gaules…

Le dernier poussa au cheval pour une pique prise en brave. Victor montra ensuite sa variété à la cape avec un original quite par farol inversé. Il banderilla dans les règles, c’est à dire dans les cornes avec ces capacités physiques propres à la jeunesse. Faena de haut vol, très engagée, menée des deux côtés par le bas avec un vrai sens du temple devant un animal qui ne s’en laissait pas compter. Une volonté de faire le bon toreo dans les canons et une exposition risquée qui lui valut de se faire prendre à deux reprises. Estoconazo sin puntilla pour terminer. Que demande le peuple ? On lui souhaite la même réussite à Aire le 1er mai pour la novillada des Arsouillos.

Gérard Ducés, son apoderado nous annoncé que Victor avait en prévision douze novilladas en Espagne avec à la clé une alternative de luxe dans une arène historique. Il ne s’agit là encore que d’un projet… Ojalà! Comme on le dit tras los montes, car le jeune homme le mérite.

Pierre Vidal

Photos Roland Costedoat

La grande Romeria des Alpilles !

Le mercredi 08 mai ( jour férié) la ganaderia Valverde vous reçoit pour l’unique et seule festivité de l’année 2024 au Mas de Coste-Haute… La grande Romeria des Alpilles !

Venez vivre cette journée unique, et soyez plongés au cœur d’une véritable Romeria.

10h00 : Début de la journée avec la grande Messe au sein même des arènes de la ganaderia accompagné par le groupe des Rocieros de France.

    Nous poursuivrons ensuite avec la procession au campo, avec les attelages ainsi que les cavaliers et amis de Freddy Coston.

    S’en suivra une tienta pédagogique, à campo abierto.

    La matinée sera clôturée par la célèbre encierro des toros sur notre                Torodrome long de 2,5 kilomètres !

12h00 : Apéritif (bar payant) – Repas tiré du sac et Food Truck présent sur place – Ambiance musicale

15h00 : 2 Toros de Valverde pour le torero Sanchez Vara

Réservations : 06-29-42-36-70 / 06 08 18 20 86  ou sur : https://www.billetweb.fr/la-grande-romeria-des-alpilles

JUAN ORTEGA VU PAR EXIR

Effectivement comme le soulignent les chroniqueurs la saison s’annonce très bien avec des arènes très bien remplies, voire pleines quand Roca Rey est à l’affiche, Castella en pleine forme et….Juan Ortega.
Nous avions fait le déplacement à Castellón pour assister au grand cartel andalou du 9 mars Morante-Ortega-Aguado, toros de Domingo Hernandez, un cartel rarissime, voir inédit. Et bien nous n’avons pas été déçu du tout : D’abord les arènes étaient remplies aux trois quarts, et surtout remplies de l’aficion au toreo d’art. Chaque frémissement d’une cape ou de l’étoffe rouge par l’un des trois artistes créait une attente attendrie et des Olés venant des profondeurs. Bien sûr les taureaux n’étaient pas ceux de Céret ou de Vic, bien sûr ils n’offrirent que peu de jeu, mais nous en avons un peu assez de lire toutes ces jérémiades sur le comportement des taureaux en piste. Ce sont des êtres vivants sauvages et à ce titre ils font ce qu’ils veulent en piste.
S’ils ont envie de se battre, ils se battent, s’ils ne le sentent pas, ils ne se battent pas. S’ils n’ont pas envie de suivre inlassablement l’étoffe rouge, ils ne la suivent pas inlassablement. Il faut respecter les taureaux comme nous respectons les toreros, ce ne sont pas des automates. Et puis les Domingo Hernandez n’ont jamais eu la réputation d’être des batailleurs.
Morante n’a pas été au rendez-vous, lui qui trône depuis la dernière feria de Séville en haut du mont Olympe. Trois véroniques et puis basta. Morante de tous les jours, comme il y a deux ans et l’année dernière c’est fini. Il faut maintenant lui souhaiter une fin de carrière à la Curro Romero. Trois passes de cape par an et une grande faena tous les trois ans suffiront à notre souvenir.
Le Génie de La Puebla versus le Pharaon de Camas, cela sonne bien.
Puis Juan Ortega : Une cape exigeante, contraignante à son second taureau, terminée par une cape artistique en « arrêtant le temps ». Et puis un début de faena par trincherillas marchées pour amener le taureau au milieu de la piste. Public début. Cela fait longtemps que je n’avais vu un aussi beau début de travail à la muleta.
Après, malheureusement, Juan n’arrive pas à dominer ses taureaux, ce qui rend ses faenas décousues, et simplement de détails. Dommage. Y arrivera-t-il un jour ? sans doute jamais disent certains spécialistes car il n’a pas en lui cette volonté quasi animale de réduire le taureau à sa propre volonté. Sa tauromachie est trop douce, le taureau sent cette fragilité et, au fur et à mesure, lui « monte dessus » comme l’on dit.
Ce n’est pas une question de sitio, c’est une question de dominio car ce n’est pas facile de caresser le visage du taureau avec sa cape comme Véronique l’a fait avec celui de Jésus, pour après le réduire afin de mieux le tuer. Seul Morante des grands jours sait le faire.

N’empêche, on a retrouvé en Juan Ortega un immense capeador, digne de Rafael de Paula. Il vaut le voyage comme dirait le guide Michelin Vert. Viva la Esperanza de Triana. Et puis Pablo Aguado, sans doute le plus complet, le plus doué pour le temple, aussi bien à la cape qu’à la muleta, mais aussi sans doute celui des trois qui prend le plus de précautions en toréant trop de profil, ce qui est dommage.
Il sait torer de cape, il sait dominer les taureaux. Il sait templer. Il sait tuer. Un jour il se centrera. Il fera on l’espère de grandes et belles choses andalouses, ces faenas dominatrices avec quelques détails mouvants inspirés par la Macarena. Nous attendons tous sa résurrection.
C’est la bonne semaine. Saura-t-il en profiter ?
En attendant ce jour nous irons voir toréer Juan Ortega toujours et partout, nous iront tous les trois ans voir Morante à Séville pour son mano a mano nostalgique avec Curro, et nous irons voir Pablo Aguado de temps en temps pour savoir où il en est.

EXIR


PS La semaine suivant Castellon Juan Ortega a été, à Valence, une nouvelle fois grandissime à la cape.

Raquel Martin s’annonce

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