
Superbe affiche signée Cristian Lacroix.
Superbe affiche signée Cristian Lacroix.
Un soleil printanier n’a pas hélas occulté le ressenti de fortes rafales compliquant par moments les évolutions des trois jeunes invités à disputer le trophée devant des gradins abondamment garnis.
Après la tienta matinale assurée par les parrains de la Primavera Tibo Garcia, El Rafi et Carlos Olsina opposés à des machos de François André, Barcelo et San Sebastian, place donc à cette non piquée dont on va souligner d’emblée la bonne tenue des erales de Roland et Rafi Durand, du moins pour quatre d’entre eux, sans être pour autant de passives victimes.
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire de tous ceux, professionnels comme aficionados, nous ont quittés dans l’année…
Clovis : silence et oreille.
Pablo Sánchez : saluts et vuelta.
Iñigo Norte : silence et oreille.
Clovis a ouvert la séance en se faisant remarquer au capote avec réponse allurée de Pablo Sánchez avant un second tercio à la charge du régional de l’étape qui recueillit les palmas de l’auditoire. Brindis au public avec entame arrodillada exprimant une belle envie, suivie de séquences droitières méritoires, la zurda s’avérant ensuite plus problématique. Une bousculade puis final par bernardinas avant entière au second envoi. Avec le quatrième, Clovis afficha une belle volonté, applaudi aux banderilles non sans avoir été accroché sans mal sur une pose. Nouveau brindis à l’assistance, début agenouillé puis affrontement dynamique un poil heurté, majoritairement à tribord. On sent du talent, une gestuelle harmonieuse, mais parfois un peu trop de précipitation ou d’à peu près. N’oublions pas toutefois, et ça vaut aussi pour ses deux compañeros, que l’on n’est pas encore en face de produits finis, chaque course représentant pour eux une belle opportunité de progresser. Conclusion en deux temps avant de promener une oreille.
Pablo Sánchez a étalé une torería bien en phase avec le comportement de son premier client. Sa faena comprit un peu de tout, l’Almeriense affichant toutefois une belle envie avant d’en finir en deux temps. Avec un quinto non dénué de qualités mais passablement exigeant, Pablo brinda à l’organisateur Raphael Coulomb une faena qui l’a vu aller au tapis à trois reprises. On retiendra à la fois sa vaillance, sa ténacité et en définitive son cran, tout cela portant sur les étagères. Las, une atravesada limita le verdict à une vuelta.
Défendant à son tour l’honneur de la famille Norte après son frangin Julio l’an dernier, le cadet a étalé des arguments intéressants dès son premier qui était tout sauf un innocent complice. C’est là qu’on put jauger le potentiel d’un jeune qui a su faire face sous la menace au cours d’un trasteo inégal, mais comprenant plusieurs phases méritoires. Entière au troisième coup. Par la suite, Iñigo s’employa à convaincre le conclave devant un adversaire de qualité. Sa faena transmit aux tendidos et après entière suivie de deux coups de verdugo, le Salmantino recevait une oreille méritée.
Plus tard, il a reçu le IXe Trophée Sébastien Castella qui ira peut-être rejoindre dans une vitrine familiale celui obtenu l’an dernier par son ainé… Une famille qui dans le toreo ne perd visiblement pas le Nord !!!
https://torofiesta.com/ Paul Hermé
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Dimanche Novillada piquée. 8.271 spectateurs.
Novillos de Fuente Ymbro,
• DIEGO BASTOS, silence après avis et silence
• MARISCAL RUIZ, silence après avis et ovation
• EMILIANO OSORNIO, ovation et silence
Diego Bastos a été soigné à l’infirmerie des arènes de Las Ventas pour une blessure par corne de taureau dans le tiers proximal de la face interne de la jambe gauche, avec une trajectoire vers l’arrière de 10 cm, qui a provoqué des lésions à l’intérieur du mollet. Sous anesthésie locorégionale, il a été opéré à l’infirmerie de la Plaza de Toros. Après avoir été intervenu, il est retourné pour tuer son deuxième taureau.
Bastos a été victime d’une cogida par le premier de l’après-midi à Madrid. Le Sévillan se tenait à sa gauche devant le taureau de Fuente Ymbro, le taureau a ignoré l’appel de Bastos et l’a rattrapé, l’encornant au mollet gauche. Malgré cela, il a continué et a tué l’ animal. Il a marché seul jusqu’à l’infirmerie, où il est soigné.
Mariscal Ruiz : « Point de suture dans le tiers supérieur de la face antéro-interne de la cuisse droite avec lésion de l’aponévrose. » Après avoir tué le cinquième, il a dû recommencer à cause d’une coupure à la main.
Cariñera, Zaragoza – dimanche. Corrida Goyesque. Lleno.
Toros de Montalvo,
Cayetano, silence et silence;
Daniel Luque, oreille et oreille
Emilio de Justo, deux oreilles et deux oreilles.
Ce samedi soir, la Peña Adrien Salenc organise une conférence à la Cuevas de la Peña Taurine de Dax. Le rendez-vous réunit un public de tout âge, dans une atmosphère conviviale animée par Hugo Lavigne, qui mène l’entretien.
Au cours de cette rencontre, le matador Adriano se dévoile à travers le récit de son parcours. Avec un sourire chaleureux et une voix vivante, il transmet la joie que lui inspire la tauromachie, partageant ainsi la passion qui irradie chacun de ses gestes. Il rappelle notamment ses visites en ce lieu emblématique et relate sa découverte de la tauromachie lors d’une corrida à Rejon à Arles, soulignant qu’il a toujours considéré cet art comme l’objectif de sa vie et l’équilibre essentiel de son existence.
Au fil des anecdotes, Adriano revient sur ses débuts à Madrid, évoquant la vie en communauté, les tentations de la vie nocturne et la nécessité de forger une carapace d’acier face aux défis du quotidien. Chacune de ses histoires est empreinte d’un souvenir positif qui témoigne de la richesse de cette période formatrice.
Adriano qui parle de Olivier Baratchart tout en le regardant
Dans un élan d’émotion, le matador évoque également des figures marquantes de son parcours : il parle du maestro El Juli et de son apoderado, et met en lumière sa relation quasi filiale, établie depuis quinze ans, avec Olivier Baratchart, dont l’anniversaire est célébré ce jour même. Chaque élément de cette conférence offre ainsi une immersion authentique dans l’univers de la tauromachie, où tradition et passion se rencontrent dans une symphonie de récits intimes et mémorables.
Entre les questions de Hugo Lavigne et les interventions parfois nombreuses du public, l’échange s’installe de manière dynamique et enrichissante. Le matador évoque ses relations avec les éleveurs de toros à travers les tentaderos, qui lui permettent de mieux appréhender la patience et de se préparer mentalement à chaque corrida. Il exprime son intérêt pour la génétique des toros.
Le meneur de l’entretien revient sur des échecs formateurs, comme celui de Dax en 2024 avec Aigre Douce, lors duquel il perd les trophées à l’épée, ou encore celui d’une corrida organisée par la Ganaderia de Pedraza à Yeltes, avec un lot qui aurait pu lui permettre de triompher. À l’issue de cette corrida, il se fait opérer de l’épaule pour soigner une blessure datant de 2017 et entame une rééducation soutenue par sa famille et ses amis.
Il enrichit son univers artistique en s’adonnant à la lecture et au cinéma, entre autres passions qui complètent son parcours atypique. Il revient aussi sur divers succès, notamment à Bayonne lors de la Goyesque et à Arles devant les toros de la Ganaderia de Victorino Martin, en illustrant chacun de ces moments par de riches anecdotes.
Pour 2025, il se montre prêt à revenir au premier plan des toreros français, à l’instar de 2022, et il espère triompher à Dax. L’issue de ce défi sera dévoilée au mois de mai.
Photos et Texte Nicolas Couffignal
Le Trophée Pepe de Montijo a été remporté par l’aspirant chiclanero Isaac Galvín… Si on commençait ces derniers jours à, s’habituer à des températures printanières, la météo ne s’est pas montrée très aficionada ce samedi à cause d’un vent à décorner les bœufs… qui n’a pas pour autant perturbé les six jeunes qui le matin ont disputé le droit de participer à la finale.A l’issue de cette épreuve de qualification, les deux jeunes retenus pour revenir après le déjeuner afin de toréer chacun un eral de Los Espejos, d’origine santacoloma, Isaac Galvín et Rémy Asensio, ont tout fait pour convaincre le jury.
De cette volonté est ressorti chez le Chiclanero un bagage déjà avancé dans sa catégorie, Rémy réussissant pour sa part à se mettre en évidence, même si le chemin est encore long. Mais à chaque jour suffit sa peine et le principal pour lui est bien d’avoir affiché ce jour un réel potentiel.
A l’issue de la course, José Peris, fils de Pepe de Montijo, a remis en piste le trophée à Isaac Galvín qui par la même occasion a obtenu un engagement pour Vauvert et Alès, Rémy recevant pour sa part une ayuda. Félicitations aux deux…Après le Bolsín, les jeunes raseteurs de l’école de Bellegarde se sont livrés à une démonstration avec deux taureaux d’Aubanel, la journée se poursuivant ensuite par une conférence sur l’élevage du toro avant la soirée bodega…(Photos : Jean-Luc Jouet)
Motilla del Palancar, Cuenca – Trois quart d’entrée.
Novillos de Rocío de la Cámara Ysern (1º, 3º, 4º, 5º) et Cortijo de la Sierra y S.L. (2º, 6º)
Villita, silence après avis et deux oreilles;
Marco Pérez, silence après avis et oreille;
Cristian González, oreille et oreille.
Ensemble juste de présentation et armé commode, faible pour la plupart, noble mais sans transmission sauf le cinquième le plus complet applaudi à l’arrastre. Trois toreros très disposés et aux bonnes manières qui furent nettement au-dessus de la médiocrité des astados. Villita a beaucoup plut à son second passage : son hiératisme, son sens du temple et ses détails artistiques ont enchanté le public. Estoconazo sin puntilla. Voilà une vraie personnalité, déjà mûre. Bien Marco Pérez à son second lui aussi qui n’a pas eu de chance à l’épée. Il a prouvé une fois de plus son officio : c’est une tête bien faite, son toreo sincère ne laisse pas indifférent. La seconde faena, conclue en manoletinas ajustées est allée de menos à mas mais s’est mal terminé à l’épée ce qui lui enlèvera le droit de sortir en triomphe. Du métier chez Cristian Gonzalez qui n’a pas la dimension des eux autres cependant. Son entrega et sa sincérité plurent aussi.
PV
Plaza de toros de Almendralejo, Badajoz. Première de feria. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Juan Pedro Domecq, Le cinquième ‘Correoso’, Nº 102, vuelta al ruedo.
• MORANTE DE LA PUEBLA, deux oreilles et bronca
• EMILIO DE JUSTO, oreille et oreille
• BORJA JIMÉNEZ, oreille et deux oreilles
Morante de la Puebla qui faisait son retour après 210 jours hors des ruedos a été appelé à saluer à l’issue du paseo. Il a partagé l’ovation avec ses camarades. Le retour de Morante était très attendu. Il s’est montré à son meilleur niveau. Avec deux oreilles et une bronca à suivre ce qui est bien dans sa manière. C’est de très bon augure pour la suite de la temporada car avec Roca Rey, il reste le torero le plus taquillero du circuit et la temporada sévillane est construite autour de sa personnalité.
Las Rozas, Madrid. Corrida de toros. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Montalvo, bien présentés et de bon jeu en général.
• SEBASTIAN CASTELLA, oreille et oreille.
• CAYETANO, oreille et oreille.
• GONZALO CABALLERO, ovation et deux oreilles.
Plaza de toros de Castellón, Comunidad Valenciana. Feria de la Magdalena 2025. Trois quart. Toros de Santiago Domecq,
• DANIEL LUQUE, ovation, deux oreilles et silence.
• TOMÁS RUFO, oreille, silence après avis et silence.
Sergio Blasco et Fernando Sánchez ont salué au sixième.
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