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« La tauromachie est un monde de rêve et d’espérance « Juan Mora à Saint-Sever.

Il y a quarante ans, je n’allais pas voir des corridas et je ne connaissais même pas leur existence. Ce soir,

 pourtant, avec un public composé de novilleros, de ganaderos et d’aficionados, La Peña Jeune Aficion nous a fait remonter le temps, de la tauromachie d’il y a 40 ans à celle d’aujourd’hui.

Carlos Abella, Olivier Martin, Juan Mora , Francis Wolf ,Hervé Touya et Olivier Mageste

Sous la conduite experte de Hervé Touya, qui mène la conférence d’une main de maître, chaque interlocuteur a partagé sa vision de la tauromachie d’hier et d’aujourd’hui. Cette soirée a été une véritable plongée dans l’évolution de cet art, révélant les transformations et les constantes qui marquent la tauromachie au fil des décennies.

Francis Wolf et l’éloquence du conferencier   La corrida est aujourd’hui en circuit fermé, confrontée à une société beaucoup plus hostile qu’il y a 40 ans. Lors de la conférence, il évoque la situation actuelle de la corrida en Amérique du Sud, en Espagne pour finir en France.  Il a détaillé l’évolution de l’antispécisme en France au cours des quatre dernières décennies. Il exprime son regret que la bravoure d’antan soit désormais remplacée par une quête de classe et de noblesse, qu’il trouve ennuyeuse.   En France, la tauromachie, en tant que culture minoritaire, puise une force unique dans cette marginalité. À l’inverse, en Espagne, où la corrida est une culture majoritaire, elle subit davantage d’attaques.

Carlos Abella

Au cours des quarante dernières années, Carlos Abella a noté que des Français, tels que Simon Casas, ont organisé des spectacles taurins en France et en Espagne. Il a également évoqué l’évolution des élevages français, comme celui de Robert Marge, qui ont réussi à s’imposer en Espagne. La société actuelle, selon lui, incarne la mort de l’héroïsme, contrairement à la corrida.

 Juan Mora partage sa vision de torero. 

Lors de sa conférence, il s’exprime avec la même passion quelorsqu’il était dans les arènes, pour ceux qui l’ont connu. Il souligne la différence dans l’éclosion des novilleros entre aujourd’hui et il y a quarante ans, prenant l’exemple du professeur qui accompagne un élève de la maternelle à l’université. Le romantisme n’existe plus. Les nouvelles technologies ont profondément modifié la manière dont les toreros perçoivent leur art aujourd’hui, ils se voient torero avant de sentir torero.

Il y a eu une évolution technique significative au cours de ces quarante dernières années. Il évoque une solitude incroyable, affirmant qu’il faut vaincre le toro avant de convaincre le public. Il se lève et Il décrit la façon dont il a mentalisé sa dernière naturelle dans sa chambre d’hôtel, en pleine nuit, transmettant ainsi une profonde émotion au public de la salle.

Olivier Martin

Olivier Martin observe un changement de société où l’écoute durant les tertulias s’est perdue, remplacée par l’attention des jeunes sur leurs téléphones. Malgré cela, il demeure optimiste. Il note également une évolution du toro, dont la charge est devenue plus profonde et plus affinée. Selon lui, l’encaste Domecq permet de modeler et d’adapter le toro à la tauromachie actuelle, contrairement aux autres encastes.

Pour Olivier Mageste, il y a des carences artistiques et un manque d’improvisation dans la manière de toréer, marquant une transition vers une nouvelle forme de tauromachie. Il observe également la disparition des festivals et de la création artistique, ce qui engendre une certaine nostalgie.

Après deux heures et demie de conférence, le public était ravi de ce moment d’échange. Nous nous retrouverons dimanche matin dans le cloître avec  » Por Sevillanas « , et pour clore cette quarantième semaine culturelle taurine à 16H30 une novillada non piquée avec le retour très attendu de la Ganaderia El Palmeral.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Saragosse: le toreo à son zénith !

Photo Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Septième de la Feria del Pilar2024.

Près de ¾ d’entrée.

Toros de Zacarías Moreno et Álvaro Núñez (2º),

Photo Gil Mir

MIGUEL ÁNGEL PERERApalmas après avis et silence.

Photo Gil Mir

DANIEL LUQUEdeux oreilles et deux oreilles.

Photo Gil Mir

TOMÁS RUFOoreille et deux oreilles.

Iván García y Jesús Arruga ont salué au 2ème ; Sergio Blasco et Fernando Sánchez ont salué au 6ème.

Juan Contreras a été blessé par le cinquième toro au genou gauche après avoir banderillé.

C’est une course qui fera date dans la temporada 2024 par la qualité du toreo proposé par Daniel Luque, l’entrega de Tomas Rufo et la variété du bétail de Zacarias Moreno. Le trapio des deux premiers fut contesté mais par la suite la présentation ira màs rendant l’ensemble acceptable pour une arène de preemière et correctement défendu.

Photo JY Blouin

C’est par son comportement que l’ensemble aura brillé : cette diversité aura donné le piquant nécessaire à la réussite de la tarde. Le lot de Perera s’est avéré le plus mauvais, le premier soso, le second (4ème) infumable se défendant sur place. Le premier adversaire de Luque (d’Alvaro Nuñez) se montra d’une grande noblesse sans mièvrerie, avec de la classe dans ses charges répétées, son suivant fut âpre, sur la défensive et ne se livra qu’avec parcimonie. Le troisième de la course, manso sous le cheval se révéla sous la muleta et procura un combat émouvant, le sixième noble répétait avec classe mais s’est éteint plus vite que l’on aurait souhaité. Il ne faut pas trop en demander quand même !

Bien Perera à son premier avec sa maîtrise habituelle mais il faut à l’extremeño des oppositions plus solides pour nous émouvoir. Il tua d’un épée tendida et trasera : il y eut quelques applaudissements côté ombre. Le second qui avait refusé les piques et que les banderilleros ne purent lidier avec efficience ne lui laissa aucune option. Avec sagesse, il n’attendit pas pour prendre l’épée et s’en débarassa d’un bajonazo de catégorie.

Photo JY B

Le premier opposant de Luque avait de beaux quartiers de noblesse et de la transmission. Le torero de Gerena ne laissa pas passer cette crème, à la cape d’abord puis surtout à, la muleta. Faena bien menée très spectaculaire, conduite sans aucune de baisse de ton, sur un bon rythme, par le bas qui déchaîna à juste titre l’enthousiasme maño. Les séries longues, conduites avec garbo, le corps relâché firent leur effet. Daniel conclut par une entière tarsera qui fit tombre le toro sin puntilla. Gros succès. Le cinquième était moins amène et avait fait transpirer la cuadrilla, attrapant au passage son banderillero Juan Contreras. Luque prit les choses en main avec sérénité et après des débuts compliqués il fit taire les quelques impatients puis les velléités musicales intempestives. Il finit par trouver la bonne distance et dans le silence de plomb de la Misercordia, construisit une faena engagée, obligeant l’animal rétif à plonger dans sa muleta devenue sur la fin suave et douce.  L’intelligence du toreo se manifesta de manière éclatante lors de ses instants stupéfiants. Il conclut par une entière un poil desprendida mais coupa deux pavillons sous les clameurs d’un public qui ne revenait pas de cette démonstration de poder. Quel as !

Photo JY Blouin

La jeune garde ne pouvait être en reste et Tomas Rufo rivalisa dans un corte, un style, différend de son aîné. Il soumit un premier lui aussi rétif à première vue, sur lequel personne n’aurait parié un kopeck. L’animal manso regardait les planches et sortit seul de la cavalerie sans s’y être employé. C’est au centre que Rufo l’entreprit en vieux briscard et c’est loin du terrain de prédilection de son adversaire qu’il réalisa un ensemble très engagé, sans fioriture, basé sur la verticalité et la sincérité. Une entière et une oreille qui pour certains en valait deux. Le toledano aura sa revanche avec le second qu’il passa avec goût à la cape par delantales avant de commencer sa faena à genoux. Ce prélude de feu mit les tendidos debout; faena moins complète que la précédente car le toro ira a menos. Il tua d’une entière d’effet immédiat et fut primé d’une double récompense pour l’ensemble de son œuvre.

Hier sous la coupole de la Misericordia avec Luque et Rufo, le toreo était à son zénith.

Pierre Vidal   

Séville, le festival reporté au 20 octobre

La société Pagés, en consensus avec la Casa de Hermandad de Los Gitanos et avec Juan Antonio Ruiz 'Espartaco' après avoir consulté les bulletins météorologiques négatifs du samedi 12 octobre, a décidé de reporter la célébration de la fête en hommage à la droite- a remis le camero Curro Romero le 20 octobre prochain.

Le communiqué officiel est le suivant :

Réunis dans la Maison de la Confrérie des Gitans, les représentants de la Compagnie Pagés, de l'Association Nuevo Futuro, de la Confrérie des Gitans et de la Commission Organisatrice de la célébration, avec à sa tête le professeur Juan Antonio Ruiz 'Espartaco', ont décidé décidé, en raison des bulletins météorologiques négatifs envisagés pour l'après-midi du 12 octobre, de reporter la célébration de l'hommage à Curro Romero au 20 octobre à 17h30.

Valence: Ponce despedida « a lo grande »

Valence (Valence).- Feria d’octobre 2024. Lleno de no hay billetes.

Corrida de Garcigrande (1er, 2e et 3e) et Juan Pedro Domecq (4e, 5e, 6e et 7e, le sobrero, en guise de regalo) pour Enrique Ponce, Alejandro Talavante et Nek Romero qui prenait l’alternative.

Enrique Ponce, l’oreille aprèsn avertissement, silence et deux oreilles après deux avis

Alejandro Talavante, oreille avec une forte demande de seconde et silence

Nek Romero, ovation après deux avertissements et vuelta

À la fin du paseo, les accords de l’hymne de la Communauté valencienne ont été joués et plus tard, l’hymne national. Le public a obligé Enrique Ponce à sortir pour saluer une très forte ovation

Au troisième. Fernando Sánchez a salué.

Saragosse: oreille pour El Cid

Photo Ph Gil Mir

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Sixième de la Feria del Pilar 2024. 1/2 entrée. Corrida conscours

Toros de Concha y Sierra, Juan Luis Fraile, Galache, Peñajara, La Palmosilla  Salvador Gavira García,

Photo Ph. Gil Mir

ANTONIO FERRERA, vuelta al ruedo et silence après deux avis.

Photo Gil Mir

MANUEL JESÚS ‘EL CID’, silence et oreille.

Photo Gil Mir

MORENITO DE ARANDA, silence et vuelta al ruedo.

Angel Otero et  Manuel de los Reyes ont salué au 4ème.

Azulito n°9 né le 11/19, negro bragado de capa y de 474 kg de La Palmosilla a été déclaré meilleur toro.

On a vu dans cette corrida concours de bonnes choses, des détails intéressants, de beaux toros, mais rien de ce qui fait l’exceptionnel d’une corrida concours. la presse semble indiquer que le toro de La Palmosilla serait désigné vainqueur (peut-être parce que El Cid lui a coupé une oreille) mais pour moi, le prix est dieserto.

Le premier est un magnifique Concha y Sierra, sans doute un des derniers nés chez Jean-Luc Couturier. Ferrera le fait charger de loin à la pique, conformément à ses habitudes, et le toro impacte avec violence à 3 reprises, même s’il hésite à la 3 ème puis recule devant les capes. Ferera le prend en naturelles et déclenche la musique à la 3 ème série. Il enchaine sur des derechazos avant une estocade trasera et pulmonaire foudroyante. La pétition n’est pas suivie par la présidence : vuelta.

En 2 sort un Juan Luis Fraile à la place du Pablo Mayoral prévu. les piques sont « regular », le picador ne se croisant pas assez pour déclencher la charge. A la faena, le toro n’humilie pas et derrote, obligeant El Cid à abréger : à l’estocade mete y saca et demie épée atravesada plus descabello.

Le 3 est un Galache fort beau également, qui sera malheureusement changé pour faiblesse. Le 3 Bis de Salvador Garida est protesté pour ses cornes escobillées, mais maintenu en piste. Très léger, (les poids annoncés sur le programme ne correspondent pas à ceux affichés en piste) il ne prendra que 2 piques et ses 2 premières séries seront encourageantes au point de déclencher la musique. Morenito de Aranda devra ensuite le toréer aux planches où il se réfugie et le tuer dans cette querencia.

Le 4 de Penajara est accueilli par Ferrera en véroniques nerveuses. Entre les piques, une vuelta de campana et 2 plantages de cornes dans le sable qui laisseront des traces: aux 2 premières séries de derechazos, le toro chutera. Ferrera abrège et prend l’épée pour trois pinchazos et une 1/2 épée.

Le 5 de La Palmosilla Chute sur la pique et encore en sortie mais charge avec un impact très fort poussant le cheval aux planches à la seconde rencontre. Mais il lui reste assez de jus pour une bonne faena en séries liées, surtout à droite en musique et avec les naturelles du Cid retrouvées par instants. L’épée est bonne, la pétition majoritaire et l’oreille accordée: El Cid est prêt pour son retour à Séville!

Le 6 est un Gavira qui ne veut pas voir Morenito de Aranda venu se mettre à genoux au tiers. Il devra reprendre la suerte au long des barrières une fois que le toro aura fait quelques tours du ruedo. Suivront 4 picotazos chargés de loin mais sans que le toro ne pousse. A la faena, la musique joue encore après deux séries liées à droite. L’épée sera entière et foudroyante mais faute de pétition suffisante, Morenito se contentera d’une vuelta.

JY Blouin

Séville: Le Cid pour Morante au festival de fin de temporada

Après l’annonce de Morante de la Puebla qu’il ne pourra finalement pas se produire au festival de ce samedi à la Maestranza de Séville, l’empresa Pagés et le coordinateur du festival, Juan Antonio Ruiz ‘Espartaco’, ont décidé que Manuel Jesús ‘El Cid’ serait celui qui le remplacerait. Il convient de rappeler que le festival sera au profit de la Confrérie des Gitans et de Nuevo Futuro Sevilla et servira à rendre hommage à Curro Romero. La célébration commence à 17 h 30.

L’affiche est enfin la suivante :

– S 12/10 : Diego Urdiales, El Cid, Daniel Luque, Oliva Soto, Pablo Aguado et le novillero, Javier Zulueta (Núñez del Cuvillo, Fuente Ymbro, Zacarías Moreno, El Parralejo, El Vellosino et Jandilla).

Saragosse: oreilles por coleta

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Cinquième festejo de la Feria del Pilar 2024. 1/3.

Novillos de Talavante (2º, 4º, 6º)  et Hnos. Azcona (1º, 3º, 5º), 

ALEJANDRO CHICHARRO, ovation et oreille

CRISTIANO TORRES, vuelta al ruedo et oreille

 JAVIER ZULUETA, vuelta al ruedo et oreille

IManuel Ángel Gómez a salué au 2ème. Raúl Ruiz et Jesús Robledo ‘Tito’ au 4ème. Venturita et Manolo de los Reyes au cinquième.

Cela devait être un lot de Talavante, mais au final 3 toros de Talavante et 3 de Hemanas Azcona étaient annoncés au sorteo.
Le lot manque d’homogénéité même si les Talavante mieux présentés, plus mobiles et plus agressifs, et d’une noblesse totale ont permis aux novilleros de couper des oreilles.
Chicharro touche en 1 un Azcona faible dont la pique sera carioquée. A la muleta, il attaque par le haut avec douceur pour ménager son adversaire et déclenche la musique sur les séries de derechazos liés. Le toro derrote toujours en fin de passe, même à gauche et une estocade trasera et tendida lui permet de saluer.
Le deuxième de Talavante est très mobile, parcourt le ruedo dans tous les sens et prend une première pique au réserve, A la faena début spectaculaire de Torres par arrucina et derechazos à genoux. Les séries à droite déclenchent la musique, mais le toro se réserve peut-être parce que Torres ne se croise pas assez pour déclencher la charge. La grande estocade d’effet rapide déclenche une forte pétition refusée par le palco. Vuelta.
Zulueta a la chance de voir son Azcona renvoyé et de recevoir un Talavante jabonero encasté, de grande mobilité, même s’il connaitra quelques fléchissements. Ménagé à la pique, il sera accueilli à la faena par des aidées hautes suivies de derechazos liés qui déclenchent la musique. Le toro répète infatigable et aurait sans doute mérité la vuelta s’il avait été mieux piqué. Une grande série de naturelles pour finir et après pinchazo 3/4 d’épée tombée. la pétition sera refusée. Nouvelle vuelta.


Chicharro accueille le 4 de Talavante par une larga aux barrières et profite d’une charge vibrante. Mais le toro effectue une vuelta de campana qui aura peut-être un impact sur son comportement ultérieur. Après la pique, la 1 ère poussée très loin, Torres effectue un quite par gaoneras. A la faena, passe cambiada puis 2 belles séries à droite. A la suivante, le toro commence à chercher les planches, mais est bien repris en lui gardant la muleta sous le museau. L’estocade entière en place et foudroyante lui permet de couper une oreille méritée.


Après une sortie vive, le 5 d’Azcona se réserve rapidement: le picador devra franchir le cercle pour déclencher la charge. La faena de Torres à ce toro réservé et faible est assez difficile, mais l’estocade remarquable dans le haut est foudroyante et vaut à elle seule l’oreille.

Le dernier toro sort accompagné de la musique (tradition locale) . Aux piques il fonce et pousse par l’impact le cheval aux planches. Zulueta entame une faena très sévillane après les doblones, par des séries liées d’abord à droite puis à gauche avec beaucoup de décontraction. Après pinchazo, l’entière d’effet rapide permet au palco de concéder l’oreille.

A noter que les novilleros ont distribué de nombreux autographes à des enfants pendant leurs vueltas…

JY Blouin

Gines Marin et Carlos Zuñiga se séparent

Saragosse: difficiles novillos de Machamona

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Quatrième de la Feria del Pilar 2024. Un quart.

Novillos de La Machamona.

VALENTÍN HOYOS, ovation après avis et silence

MIGUEL ANDRADES, ovation et oreille

BRUNO ALOI, vuelta al ruedo après avis et silence après deux avis.

Juan José Domínguez et Pablo García ont salué au quatrième.

Machamona est une jeune ganaderia (2016) formée à partir de vaches et semental de Flor de Jara donc d’encaste Santa Coloma – Buendia. Cela s’est parfaitement vu au cours de cette tarde avec des toros qui sortaient abanto, mais se réservaient au fil des passes avant de se relancer dans des arrancadas violentes, tout en ayant un fond de noblesse.
L’un d’eux a été changé pour une boiterie pas si évidente ce qui a donné lieu à un gag avec les cabestros, qui appréciant leur sortie en piste ne semblaient pas avoir envie de rentrer au corral.
Difficile pour les jeunes novilleros de s’accorder avec ce genre de comportement. Certes, ils savent bien toréer, ils connaissent les gestes et les suertes, mais cela ne transmet pas d’émotion.

Le seul qui brille un peu et qui paradoxalement semble avoir le moins de connaissances techniques, mais qui compense par son entrega est Miguel Andrades: D’abord c’est un des rares novilleros qui banderille et plutôt bien notamment à son deuxième toro; et puis, comme cela devient une habitude chez lui, après une première faena classique, il va à puerta gayola à son second toro, l’emmène à la pique en chicuelinas marchées, et le torée à genoux en début de faena. Une bonne estocade où il perd la muleta et se fait courser par le toro qui le piétine après une chute, lui permettront de couper la seule oreille du jour.


Bruno Aloi, jeune mexicain encore peu connu, semble lui aussi avoir de la personnalité en plus de la technique classique qu’il montrera à son premier en donnant vuelta.


Valentin Hoyos est resté un ton en dessous sans cependant démériter.

Jean Yves Blouin (texte et photos)

Arles: festival en souvenir de Cyril Colombeau

Temps pluvieux, un millier de personnes environ.

Novillos, dans l’ordre de sortie, de Margé, La Golosina, Colombeau, Pagès-Mailhan, El Campo et Gallon, les exemplaires de Pagès-Mailhan et Gallon étant crédités de la vuelta posthume.

Président André Castella entouré des Charly Laloë « El Lobo » et le président de l’école Yves Lebas.

Andy Younes : oreille.

Tibo Garcia : saluts.

El Rafi : saluts.

Carlos Olsina : saluts.

Nino Julián : oreille.

Victor : oreille.

Reportage photo Jean François Galeron

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