Après la première novillada matinale de la Ganaderia Alma Serena, la novillada non piquée de la Ganaderia Valdefresno, étroitement associée à Rion des Landes, a eu lieu. Le cartel comprenait Alejandro Rubio (école madrilène El Yiyo), déjà présent lors de la novillada de Dax, Hugo Tarbelli, qui avait obtenu un trophée lors de la matinale de l’an dernier ici même et vient de remporter une récompense devant un Barcial à Aguilafuente en Espagne, ainsi que Clovis Germain, lauréat de Bougue et souvent présent dans le sud-ouest. Comme lors de la matinale, une minute de silence a lieu lors du paseo pour rendre hommage à Pierre Hauquin areneros de Rion des Landes. Jules Dujols reçoit le prix de l’Acoso
Président : Lionel Liohague. Public 3/4 d’arenes. Musique : Harmonie de Rion des Landes
Alejandro Rubio une oreille et silence prix de l’Acoso
Hugo Tarbelli une oreille et salut au tiers prix de l’Acoso
Clovis Germain une oreille et silence prix de l’Acoso
La journée des novilladas à Rion des Landes, organisée lors des fêtes locales, se tient entre les ferias de Dax et Bayonne. Ce matin, des erales de la Ganaderia d’Alma Serena (Cauna) sont présent. Les novilleros Jules Dujol (Meilhan), Ekaitz Moreno Leal (Pampelune) et Lizares (Arles) participent à l’événement. Une minute de silence par les arèneros en hommage à l’un des leurs.
President Colette Lacome. Public : 3/4 d’arènes. Musique : Le Biniou
Moreno leal. : 1 oreille
Lizares : silence
Jules Dujol : 1oreille
Le lot de la Ganadería Alma Serena présente une homogénéité marquée. Le comportement manso et la faiblesse du premier et du troisième se manifestent clairement. Ils donnent des coups de tête dans la muleta. Le second, plus encasté, exprime son côté manso surtout en fin de faena. Ce lot constitue l’antithèse de ceux de Maurrin et Hagetmau.
Beau temps, trois quarts d’arène environ. Novillos de différents élevages français bien présentés et donnant un jeu divers. Par ordre de sortie : La Suerte, François André, Tardieu frères, Raphaël Chaubet, Malaga et Blohorn.
Le novillo de Chaubet a eu les honneurs de la vuelta et plus tard, a été désigné meilleur novillo.
Aarón Palacio : oreille et saluts.
Julio Norte : oreille et oreille.
Victor Clauzel : silence aux deux.
A l’issue de la course, Julio Norte a reçu la Chaquetilla d’Or et Rafael Chaubet le prix au meilleur novillo (Photo du haut : Daniel Chicot).
Nous vivons depuis quelques jours un moment extraordinaire dans le déroulé de cette temporada 2025, la résurrection de l’Aigle de Lima, Roca Rey, et la petite mort du Génie de la Puebla, Morante.
Les deux événements sont-ils liés comme nous le croyons ?
Menons notre enquête :
Tout a commencé dans le callejon des arènes du Puerto de Santa Maria, au cours de la corrida du 9 aout, par le sermonage de l’ainé, 45 ans dont 28 ans d’alternative, au cadet pour ne pas avoir respecté un point du règlement taurin andalou.
Mais le cadet, 28 ans dont seulement 10 ans d’alternative, venant d’outre atlantique, connaissait-il ce règlement andalou ?
C’était un peu le Papa qui sermonnait le Petit comme on le voit sur les photos.
Jusqu’alors le Génie marchait sur l’eau, coupant partout des oreilles, souvent généreuses comme à Madrid ou Pampelune, bien soutenu par son parti politique, Vox, dont il est devenu un agent d’influence.
Quand Morante torée, maintenant c’est toute la Reconquista qui est célébrée. Conservateur il est comme son toreo est conservatoire de passes et autres curiosités taurines.
Le lendemain, le 10 aout, Morante se fait prendre par son toro à Pontevedra avec pour conséquence deux estafilades sur une cuisse, estafilades à soigner et l’empêchant de toréer, lui faisant perdre pied dans sa marche triomphale de Covadonga à Grenade.
Jusqu’à cette date l’Aigle de Lima, Roca Rey, faisait une saison plutôt discrète, toujours mal servi au tirage au sort disait son entourage, mais l’on connait depuis bien longtemps cette chanson qui veut que lorsque le succès n’est pas là, c’est la faute à pas de chance au sorteo.
Jusqu’alors l’héritier des Conquistadors faisait plus penser à Cabeza de Vaca perdu dans les bayous américains qu’à Pizarro conquérant le Pérou.
Mais dès le lendemain de la blessure du Génie le sorteo devient subitement favorable pour Roca Rey à Dax, le 15 Aout, à X, à Bilbao, le 21 entre autres, les toros sont « désoreillés » partout, alors que le Génie se repose, et repousse sans arrêt sa date de reprise puisqu’il lui faut soigner maintenant les lèvres de ses cicatrices….convalescence sans fin lui faisant perdre ses prestations attendues à Malaga et Bilbao.
Alors que penser ?
Les deux événements sont-ils liés par la psychologie du cadet libéré de la pression de l’ainé et maintenant de l’ainé subissant la pression des triomphes du cadet ? sans doute.
A Bilbao plus de billets avaient été vendus pour la corrida du Génie que pour celle de l’Aigle. Pour la première fois le N°1 n’était plus le leader des guichets, mais le deuxième…il était donc opportun pour le cadet de tout donner pour reprendre la place perdue, ce qui fut fait, et de quelle manière…trois oreilles qui auraient pu être quatre.
Joselito et Belmonte se sont parait-il affronter 53 fois en mano a mano.
Attendons alors sereinement la reprise de Morante et que les organisateurs se décident à monter cette affiche que nous attendons tous, celle du Reconquistador et du Conquistador réunis dans les arènes, de Covadonga à Lima, ce serait beau.
Sans mésestimer la performance de ses deux rivaux, Clovis était donné favori pour cette finale et c’est ce qui s’est finalement passé. Coupant trois oreilles face à du bétail de François André et Taurelle, l’élève de l’école taurine de Béziers a confirmé ce pronostic. Il a affiché une belle décision s’appuyant sur une technique et une gestuelle déjà étayées. Bref, après Béziers et Saint-Gilles, Clovis s’est installé sur la perspective d’une fin de temporada à l’horizon bien dégagé.
Pour leur part, si Cristian Restrepo a salué les deux fois, il a dû de retourner bredouille en termes d’oreilles à cause de ses insuffisances avec la ferraille. Quant à Hugo Tarbelli qui a coupé une oreille à son second après saluts au premier, il est à créditer d’une performance honorable, sans toutefois avoir pu inquiéter Clovis, le vote du public étant bien en phase avec la réalité de cette finale..
Demain, novillada et dimanche corrida, les deux « platos fuertes » d’une feria qui avec ce Bolsín ne pouvait pas trouver meilleure entrée en matière…
Cinquième et avant-dernière de Las Corridas Générales de Bilbao. Presque complet, beau temps 24 degrés . Accueil de quelques dizaines d’irréductibles anti-taurins. Six toros de Garcigrande entre 529 et 585 Kg. Le campo charro nous a déjà offert mieux.
DIEGO URDIALES, qui remplaçait Morante de la Puebla: vuelta al ruedo et deux oreilles.
ALEJANDRO TALAVANTE, silence après avis et oreille