Toros de José Cruz (1º, 2º, 3º et 5º bis) et Martín Lorca (4º et 6º)
Rubén Pinar, silence et silence après avis;
Carlos Olsina, oreille et oreille;
Sergio Rodríguez, oreille après deux avis et oreille.
Très brillante prestation de Carlos Olsina à Algete dans cette phase finale de la Copa Chenel. Bien à ses deux passages, le Biterrois, très à son aise, a fait preuve de beaucoup de fermeté, de classe et de joie de toréer devant deux bons adversaires, bien présentés et sérieusement défendus de José Cruz. Le cinquième de Martin Lorca s’étant cassé la patte il dut remettre le couvert avec un toro de l’éleveur bilbaino comme sobrero. Ces deux opposants, le premier surtout, ont fait preuve de beaux quartiers de noblesse sur lesquels Carlos s’appuya pour triompher: toreo allègre, dominateur, classique dans sa forme. Bien conclue par deux entières, la seconde époustouflante et d’effet immédiat..
Ruben Pinar, moins heureux au sorteo, a fait preuve de l’officio qu’on lui connaît. Il sut calmer les ardeurs du premier de Martin Lorca (sorti en quatrième), toro violent qui avait envoyé bouler, avec pertes et fracas, la cavalerie. Faena engagée et solide mais conclue de manière calamiteuse à l’épée.
Sergio Rodriguez encore néophyte puisqu’il s’agissait là d’une de ses premières sorties comme matador a montré qu’il avait beaucoup de talent lui aussi. C’est une incontestable personnalité qui s’appuie sur un vrai courage. Il eut un lot difficile mais qui se laissait faire. Il en fit bon usage en en tirant le maximum à la muleta ne perdant jamais les papiers, avec des passages bien rythmés et élégants. Deux bonnes épées, la seconde spectaculaire en se jetant sur l’animal immobile.
Le qualifié n’est pas encore connu mais le match est serré entre lui et Carlos, ce qui n’enlève rien, en tout état de cause, au très bon moment du jeune Français que l’on verra bientôt avec plaisir à Aire-sur-l’Adour.
Deuxième volet de la Feria Off : une capea et un gala taurin réussis…
Un mot d’abord sur la météo qui malgré la menace d’orages, s’est avérée finalement printanière, pour ne pas dire estivale, seule une légère brise venant modérer les rayons du soleil sur le Plateau de Valras…
Pour la tarde, un millier de personnes ont assisté à un gala entretenu avec une particularité au préalable… En effet si les trois mousquetaires étaient quatre en réalité, à Béziers ce jour, ce fut l’effet contraire, puisque de quatre toros et toreros annoncés sur l’affiche, ils n’étaient finalement que… trois ! Il convient toutefois de préciser que cette modification a eu pour (bonne) cause, la qualification de Clovis à la finale de l’Alfarero de Plata de Villaseca de la Sagra qui était télévisée au même moment. Une fierté pour le jeune novillero et bien sûr pour son école de rattachement, à savoir celle de Béziers… Ceci étant précisé, sans trop entrer dans les détails, disons que les trois toreros ont été très motivés et si finalement ils sont repartis chacun avec une oreille dans leur escarcelle, cette égalité est assez représentative de leurs prestation. Face à du bétail de Jalabert qui à divers degrés a permis à chacun de s’exprimer, avec la palme au dernier qui a eu les honneurs de la vuelta, nous avons assisté de la part de chacun à de bons moments de toreo.
Carlos Olsina, au sortir des arènes, n’allait pas tarder à prendre la route pour les environs de Madrid puisque demain, il est attendu à Algete pour disputer le deuxième tour de la Copa Chenel. Ce festival aura donc constitué pour lui une excellente répétition générale ! Suerte, Charles… et pour ceux qui pensent suivre sa prestation en direct, je rappelle que ce sera retransmis par Telemadrid à 18h…
Christian Parejo poursuit sa préparation face aux futures échéances qui l’attendent et ce samedi, on a pu constater qu’il en a déjà dans les jarrets et… dans sa muleta ! Si on le retrouvera cet été dans cette même plaza, comme les deux autres d’ailleurs, le Chiclanero se produira notamment à Istres le 15 juin pour lidier les Puerto de San Lorenzo avec Perera et San Román…
Victor a lui aussi tiré son épingle du jeu, le novillero saintois affichant une torería déjà bien léchée et assurée. Et si son opposant était bon, il ne l’a pas moins été ! Cette temporada semble bien partie pour lui et après avoir récemment toréé à Arles, on le retrouvera dans pas mal de plazas régionales, comme Nîmes, bien sûr, mais encore… Béziers !
En matinée, avec du bétail de Buenaventure, 300 personnes avaient pris place sur les gradins pour assister aux prestations de trois élèves de l’école taurine locale, respectivement Pablo, Santi et Hugo, les « Niños Toreros ». Devant ce public composé pour la plupart de néophytes qui ne demandaient qu’à apprendre, il faut souligner l’initiative de l’empresa qui avait monté cette course gratuite. C’est aussi comme ça que l’on contribue à la transmission et au sortir de cette matinée, on a pu constater un indice de satisfaction plutôt élevé. Enhorabuena donc à l’organisation et à l’école taurine dirigée par Tomas Cerqueira qui a entouré ces apprentis toreros dans le ruedo.
Pablo
Pour la petite histoire, ils n’ont pas ménagé leur peine, Pablo a obtenu deux oreilles, le mexicain Santi une puis deux avec le quatrième, et Hugo deux aussi. De quoi les encourager, même si le chemin est encore long.
Santi
Mais il faut un début à tout et ce genre de prestation ne peut que les encourager à aller de l’avant. Suerte et enhorabuena a todos !!!
David Gutierrez : une oreille et Vuelta avis ( Qualifié) Silence
Clovis Germain. : une oreille Qualifié/ deux oreilles et vuelta
Un lot contrasté sur une piste glissante Le premier novillo affiche un joli trapío et garde la tête haute, sans poser la moindre difficulté. Mais la piste, rendue glissante par une averse récente, ajoute une touche d’incertitude à la lidia. Le second, à la robe negro , convainc et obtient une vuelta méritée. Le troisième, quant à lui, reste sur la retenue, manquant d’initiative. Le quatrième révèle une certaine faiblesse. Pourtant, fidèle à l’adage « No hay quinto malo », le dernier toro se distingue par ses qualités et offre une seconde vuelta.
Romero Aparicio
Le novillero exécute des véroniques avec une élégance .Alexis Ducasse, avec précision, pose une banderille qui attire quelques applaudissements. Les premiers muletazos se dessinent avec douceur et à mi-hauteur, mais les naturelles manquent de profondeur. La musique enveloppe l’arène et intensifie l’émotion. Pourtant, l’avis retentit alors qu’aucune tentative à l’épée n’a été amorcée. Elle est peine à conclure, laissant une impression inachevée.
David Gutierrez Oreille
Le novillero accueille son adversaire avec une larga élégante, captivant immédiatement l’attention du public. Il enchaîne avec une série de véroniques profondes, saluées par des applaudissements enthousiastes. Au centre de la piste, il entame sa faena avec assurance, mettant en valeur un novillo encasté. Les derechazos, lourds et bien posés, impriment leur force sur l’animal. Une série de naturelles, empreintes de temple et de profondeur, suscite l’admiration des spectateurs. Il conclut avec des luquesinas parfaitement exécutées, avant de porter une demi-caida efficace.
Face à son second novillo, il offre une très belle série à la cape, marquant son engagement dès les premières passes. D’un geste solennel, il dédie son combat à son concurrent, avant d’entamer une faena toute en douceur. Malgré son assurance, il se fait prendre à plusieurs reprises, ce qui ajoute une tension palpable dans l’arène. L’épée portée de côté ne scelle pas la récompense.
Clovis Germain
berceau, maîtrisant chaque mouvement. Au centre de la piste, il entame des derechazos profonds, tandis que le comportement du novillo va a más. Il démontre une parfaite maîtrise de l’exigence sur les naturelles, offrant une séquence captivante. Pourtant, un manque de réussite avec un recibir laisse une légère frustration. La seconde tentative, bien que caída, se révèle efficace, et le président accorde l’oreille.
Son second novillo est accueilli avec une larga élégante, montrant un bel engagement. L’animal embiste bien à la cape, et, comme pour le premier, il place les trois paires de banderilles avec assurance. Le public applaudit, sensible à l’engagement du jeune torero. La faena, exécutée avec douceur et précision, met en valeur un novillo qui part de loin. Les derechazos sont portés avec temple, transmettant une belle émotion dans l’arène. Le novillo s’avère être un bon partenaire, et le novillero signe une très belle faena, marquant les esprits.
Texte Nicolas Couffignal et Photos Bertrand Caritey
Clovis Germain a été déclaré vanqueur et aura l’occasion de se produire à Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Plaisance-du-Gers et Vic-Fezensac.
Maestranza de Caballería de Sevilla. Septième de la Feria de Abril 2025. Lleno.
Toros de Victorino Martín, le 5ème ºMOSQUETÓN, nº 76, negro entrepelado, né le 01/20, de 525 kilos vuelta al ruedo.
• EL CID, silence et silence après avis
• MANUEL ESCRIBANO, ovation après avis et deux oreilles après avis.
• DANIEL LUQUE, ovation et silence.
Avec les deux premiers toros, on se croyait parti pour un nouveau fracasso ganadero : 2 animaux tardos (le premier a mis plusieurs minutes à sortir du toril !)qui n’acceptaient que médiocrement la passe et ne chargeaient que sous forte pression. Heureusement, pour le public frustré de la Maestranza, les 4 suivants ont fait leur devoir, avec les difficultés propres aux Victorino, le 5 ème Mosqueton obtenant même la vuelta.
Magnifique brega de Juan Sierra
El Cid doit se contenter de passes de brega après que Juan Sierra ait fait bouger le toro du centre de la piste où il avait pris querencia décidée. Il doit faire piquer le manso à un autre emplacement pour qu’il consente à charger. La faena ne peut déboucher tant le toro est statique et El Cid abrège.
A son second, sorti abanto, et qui prendra 2 piques poussées et fortes, El Cid réalise une faena principalement gauchère et dans quelques naturelles on retrouve sa patte légendaire. Mais il échoue à la mort.
Escribano a choisi d’honorer Séville par un costume original brodé de la Giralda sur les jambes et dans le dos. Il touche lui aussi un premier toro tardo, même s’il est un peu plus mobile que le précédent et accepte les véroniques. Les banderilles sont plutôt bonnes, même sans le quiebro traditionnel du maestro. Après une belle série de naturelles le toro se rend sur les derechazos suivants qui déclenchent la musique. Mais échec à l’épée.
Au 5 ème, accueilli à porta gayola, mais suivie par de belles véroniques, la faena débute par doblones en gagnant vers le centre et une série de droitières liées déclenche la musique. Une autre série superbe et 2 séries de naturelles font vibrer la Maestranza. L’estocade en entrant droit sera concluante et lui vaudra 2 oreilles.
Daniel Luque, moins bien servi, accueille son premier à l’imitation de Morante par des largas cape pliée. Il brinde au ciel pour son père, et mène une faena sérieuse et dominatrice avec notamment des naturelles profondes, mais après une bonne estocade, certes trasera, la pétition sera refusée par la présidente.
Le 6 ème, plus compliqué sera accueilli par une grande série de véroniques, mais il ne se fixe pas et le torero décide d’abréger.
Heureux pour Escribano, mais surtout d’avoir vu des toros, le public est sorti content de la Maestranza.
Le Bolsin de Bougue est désormais une étape incontournable de la temporada du Sud-ouest. De nombreux maestros actuel ont foulés ce ruedo au cœur des Landes. Les organisateurs prévoient une compétition où les trois places pour la novillada de l’après-midi seront déterminées par un jury ainsi que par le vote du public.
Les novilleros se qualifient devant des vaches de la Ganaderia Camino de Santiago de Jean Louis Darré.
Public : 4/10
Metéo : Soleil et douceur
Cavalerie. : Bonijol
Leo Pallatier ( Ecole Taurine El Yiyo Madrid) :
Pablo Hernandez ( Ecole Taurine Adour Aficion Cauna) :
Javier Torres « Bombita » (Ecole Taurine Ubrique) :
Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Sixième de la Feria de Abril 2025. Plus de 3/4 d’entrée. Toros de Jandilla
• SEBASTIÁN CASTELLA, silence et silence.
• JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence.
• BORJA JIMÉNEZ, silence et deux oreilles.
Les banderilleros José Chacón et Alberto Zayas ont salué au premier.
On pourrait croire qu’il n’y a plus de toros de combat en Andalousie après le 5 ème bache ganadero en 5 corridas confirmé ce jour par un lot de Jandilla sans caste, sans fixité, sans moteur.
Seul le 6 ème a sauvé la tarde par sa noblesse dont Borja Jimenez a bien profité, étant récompensé de 2 oreilles généreuses par un public qui ne voit que les toreros andalous.
Pourtant tout semblait bien commencer avec Castella a porta gayola, manifestant de belles intentions, mais son toro ne transmet pas malgré une faena techniquement bien faite, mal conclue à l’estocade. Son second, bien lidié dans une série de derechazos mains très basses, aura 2 extranos dangereux avant de raccourcir sa charge et de se défendre par hachazos.
Manzanares n’aura pas de chance avec ses toros : son premier à la charge mal définie ne transmet rien. Son second, encore pire, n’a pas de charge et est réservé, obligeant le maestro à abréger. Seul point favorable, 2 estocades bien portées et qui rassurent sur le retour du point fort de Manzanares.
Borja Jimenez est mieux servi même si son premier a les défauts des précédents : peu de transmission et plus de charge après 3 séries, notamment à gauche. Heureusement, il tombe sur le 6 qu’il accueille par 2 pendules et une série de derechazos qui font jouer la musique. Dans les séries suivantes menées en baissant la main, le toro suit d’autant qu’un changement de main en circulaires inversées lui fait changer de corne. Une poignée de naturelles de qualité qu’il arrive à lier, avant une bonne estocade qui tombe desprendida, et le public réclame avec force 2 oreilles dont la seconde généreuse.
Changement de style espéré samedi avec les Victorino Martin !