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Bayonne 30 Août 2024 : Luque en triomphe

photo Bruno Lasnier

Les finesses de Talavante et Mora

Bayonne. Feria de l’Atlantique, première corrida, couleurs et costumes goyesques pour tous et sable bleu. Deux tiers d’arène, température agréable, puis fraîche, ciel dégagé au début s’obscurcissant de brume au fil des minutes, deux heures trente de spectacle. Six toros de Garcigrande, bien présentés, armures adaptées au cartel, de 506 à 546 kilos chez l’éleveur, tous deux piques prises avec une honnête bravoure, toréables à la muleta.

Alejandro Talavante (blanc et azabache), au premier, un pinchazo, une demi lame, un descabello, sifflets et silence ; au quatrième, un pinchazo, une entière, une oreille.

Daniel Luque (rioja et azabache), au deuxième, une entière, une oreille ; au cinquième, un pinchazo, trois quarts de lame, avis, une oreille, sortie en triomphe.

Alejandro Mora (rose et azabache) au troisième, une entière, une oreille ; au dernier, une demie lame, salut et ovation, légère pétition d’oreille.

Présidence Christophe Robin, assesseurs, Thierry Noël et Stéphanie Bonnein Cañada.

Le bleu de l’arène ne répondait pas toujours à celui que l’on aurait pu espérer du ciel. Peu importe, nous étions quelques curieux à nous souvenir du neveu de Juan Mora, qui pour son alternative, sur ce même sable avait coupé deux oreilles. Alejandro le neveu n’a pas toute la sensibilité du tonton… mais avec son premier toro il nous a ouvert la grande porte du rêve. Un somptueuse demi lors des quites et déjà beaucoup était dit, mais lors de la faena avec une première passe à genoux suivie d’une longue série de naturelles, il gagnait le centre de la piste et immobile, pieds plantés dans le sable il allait enchaîner sur les deux mains pendant quelques minutes. Une muleta basse qui caressait le sable, qui se mouvait avec lenteur, tout n’était que finesse et temple dans ces interminables séries sur les deux mains. Un immense moment de tauromachie ponctué d’un grand coup d’épée. On attendait le nirvana pour le second toro. Malheureusement Alejandro Mora, malgré tous ses efforts ne put retrouver sa profondeur du début… Sa muleta fut souvent accrochée , le duende si volatile s’était évanoui.

Chef de lidia, Alejandro Talavante, intrigua son public avec son premier toro qu’il ne voulut pas voir et expédia après quelques passes par une mise à mort interminable qui s’acheva dans les sifflets et le silence. Par contre on retrouva un garçon transfiguré avec son deuxième adversaire, accueilli par deux faroles suivis de véroniques et chicuelinas dessinées au centre de la piste. La faena s’ouvrit à genoux entre passes changées dans le dos, derechazos et naturelles. Puis apparut le grand Talavante, au centre du ruedo, droit comme un « i », le corps relâché, et la muleta balayant sur les deux mains avec lenteur. Temple et harmonie, Talavante approchait du meilleur…

Daniel Luque ne perd jamais une occasion de gagner un trophée. Il paraissait toréer avec classicisme, mais ses derechazos très bas faisait humilier son premier adversaire, auparavant, par de longues séries, il s’était imposé et construisait sa domination. Un exemple. La seconde apparition fut totalement différente. Un début tiré des meilleures pages du classicisme, changements de mains, trincheras le tout au centre en ouvrant des rondes infernales… et soudain Luque s’immobilise devant le toro, entre les cornes, la muleta se balance, c’est un peu le jeu de la vie et de la mort, on croit revoir certaines statiques de José Tomas. Et la fanea se termine avec une figure profondément trémendiste. Est-ce le nouveau Luque ? Une deuxième oreille pour terminer par une sortie en triomphe.

Jean-Michel Dussol

photos Bertrand Caritey

Saint Gilles, adieux heureux de Thomas Joubert

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L’émotion est surtout venue de la retirada de Thomas Joubert…Temps chaud, arènes pleines. Toros de Rocío de la Cámara (le 4bis et le 6 du Cortijo de la Sierra -même élevage-) formant un lot deslucido, mansos certains et faibles pour la plupart. Deux d’entre eux ont été renvoyés aux corrales pour manque de forces, le 4 bis du même élevage et le 5bis par un Gallon.
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Au paseo, Carmen interprété par Frédéric Cornille. Avant que ne sorte le premier toro, Marseillaise puis saluts en piste des trois toreros.Thomas Joubert : saluts puis deux oreilles.Andrés Roca Rey : silence et palmitas.Adriano : saluts et silence. Cette corrida très attendue, l’entrée en attestait, n’a pas hélas tenu toutes ses promesses principalement par la faute d’un lot dont on attendait plus. Et mieux. Relation de cause à effet, la plupart des combats ont pêché par manque d’émotion, voire d’alegría.Elle avait aussi la particularité d’avoir dans un premier temps tourné autour du numero uno Andrés Roca Rey, mais curieusement, l’intérêt a pris de l’ampleur quelques jours avant à peine avec l’annonce de Thomas Joubert déclarant qu’il se retirerait définitivement à l’issue de cette course ! Un rebondissement qui en a accentué l’attrait, sans oublier la participation d’Adrien Salenc « Adriano » que l’on avait perdu l’habitude de voir par chez nous…

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Thomas Joubert a attaqué avec un Rocío qui a rapidement étalé sa mansedumbre. Après un bon second tercio à charge de Marcou Romero et El Chino applaudis, Thomas a instrumenté une faena entrecoupée de gestes méritoires au son du Concerto d’Aranjuez, sans que le tout soit totalement abouti, par manque de caste de son opposant. Mort en trois temps. Le quatrième a eu un drôle de comportement d’emblée, allant lécher le sable à plusieurs reprises, ce qui a contraint le palco à sortir le mouchoir vert.  Sortit alors un castaño bizco du même élevage, mais estampillé Cortijo de la Sierra, qui poussa sur l’unique assaut.tj30brind

Pour ce dernier combat, Thomas brinda au public puis à sa compagne et sa fille. La faena comprit alors plusieurs mouvements de bonne note au son de la Concha Flamenca, un trasteo visiblement dans le corte et le concept de son créateur, soutenu à fond par un conclave tout acquis à sa cause, comme c’est le plus souvent le cas en pareille circonstance. Certainement le moment tauromachique le plus sympathique et émouvant de la course ! Et comme colofón, avec une gestuelle en posture de réaliser une dernière série sous forme de cartucho de pescao, il réussit en définitive un recibir qui lui valut deux trophées. Olé, Maestro ! S’ensuivirent oreilles en mains, mais aussi avec les castoreños de ses deux piqueros, deux vueltas chaleureusement fêtées… entrecoupées par l’entrée en piste d’Alain Montcouquiol, ciseaux en mains, qui lui coupa la coleta… Plus tard, alors qu’il aurait pu prétendre à une ultime sortie a hombros, Thomas sortira à pied avec sa cuadrilla, un geste fort d’humilité qui lui correspondait totalement. A pieds, certes, mais sous une colossale ovation de retirada qui comptera dans l’histoire taurine de Saint-Gilles…
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Andrés Roca Rey enfile les contrats comme d’autres les perles ! Ce jour, il n’a pas vraiment eu de quoi enflammer le cirque. Son premier ne redoublait pas de forces et dès lors, son combat a manqué de saveur, le Péruvien n’insistant guère, finissant par entière au second envoi. Le quinto sortit avec fougue sur 10m… puis s’affala de tout son long ! Du rarement vu. Il a été remplacé par un autre sobrero, de Gallon cette fois, applaudi à sa sortie par réaction au bétail exposé auparavant. Mais s’il était mieux présenté, il n’a malheureusement pas totalement tenu la distance. De rares éclairs avant une conclusion en trois temps, pinchazo profond, demi-lame puis descabello. adr30k

Reste Adrien que l’on a retrouvé comme on l’avait laissé, toujours enthousiaste et combatif. Il tenta par la suite de corriger la mansedumbre du Rocío, mais dut en définitive se résoudre à aller le lidier en querencia où il en tira le maximum de ce que le bicho lui permettait. Avec l’ultime, piqué en deux fois, Adriano manifesta à nouveau une belle entrega, sans pouvoir toujours lier, mais en distillant toutefois quelques muletazos valeureux, le tout étant rematé sans éclats. Mais il y a une chose que l’on ne pourra pas enlever à l’Arlésien, c’est sa détermination, ses ganas. En outre, notons qu’il a brindé sa deuxième faena à Thomas dans un beau geste de compañerismo… 
Paul Hermé

torofiesta.com

Tarazona : corrida suspendue

En raison des fortes pluies tombées sur la petite ville aragonaise de Tarazona, la corrida prévue à Tarazona a été suspendue. On attendait le retour de Morante de la Puebla absent à Linares et Tomelloso, juan Ortega et José Garrido. Toros d’El Capea. La pluie est déja tombée hier durant la novillada de manière abondante et dans la journée aussi laissant la piste inutilisable.

La corrida de Guadix a été également annulée pour les mêmes raisons au cartel :  Sebastián Fernández, El Fandi, Joaquín Galdós, toros de Manuel Blázquez

Barrancos: deux oreilles pour Esaü Fernandez et Manuel Dias Gomes

Barrancos Portugal festival 1° de Feria avec mise à mort

Novillos de Couto de Fournillos  

Esau Fernandez 2 oreilles

Manuel Dias Gomes 2 oreilles

Barrancos village à la frontière hispano portaugaise et la seule arène du Portugal où se pratique la mise à mort des toros. La frontière en effet passe au milieu du ruedo. Les mises à mots s’effectuent côté espagnol.

Palencia, Tarazona, Cuellar, Linares, Tomelloso

Plaza de toros de Palencia. Première de la Feria de San Antolín. 1/2 entrée.

Toros de Montalvo. 

DANIEL LUQUE, silence, deux oreilles et oreille. 

JAROCHO, qui prenanit l’alternative, oreille, deux oreilles et silence. 

Le matador de toros Cayetano en raison d’une infection respiratoire ne s’est pas produit la corrida s’est trnnasformée en mano à mano.

Salut des banderilleros Juan Contreras et Jesús Arruga

Plaza de toros de Tarazona de Aragón (Zaragoza). 

Novillos de Virgen María, 

AARÓN PALACIO, oreille et oreille après avis.

MARCO PÉREZ, oreille après avis et oreille 

JAVIER ZULUETA, oreille et oreille

Novillada prenante sous la pluie. Bétail présenté et donnant du jeu. Les trois novilleros puestos dans des styles très différends. L’engagement de Palacio a séduit, beaucoup de maîtrise dans les trois tiers dce la part de Maraco Pérez et un corte classique de Zuleta. L’avenir est prometteur.

Suspension en raison du temps de la dernière de Cuellar au cartel étaient prévus: Juan de Castilla, Colombo et Molina, toros de Cebada Gago

Plaza de toros de Linares (Jaén).

Toros de La Palmosilla (4º bis).

SEBASTIEN CASTELLA, deux oreilles et oreille.

BORJA JIMÉNEZ, ovation etb deux oreilles. 

PABLO AGUADO, ovation et aplausos. 

Saluts de José Chacón et Luis Blázquez au 1er; Juan Sierra et Sánchez Araujo, au 3ème;  Rafael Viotti au 4ème.

Plaza de toros de Tomelloso (Ciudad Real).

Toros de Montalvo,  le 2ème ‘Cantor’ vuelta al ruedo.

ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et oreille.

EMILIO DE JUSTO, deux oreilles et la queue et silence. 

TOMÁS RUFO, oreille et deux oreilles

Arles, festival taurin

Thomas Joubert arrête sa carrière

Dans un communiqué le matador de toro le matador français Thomas Joubert annonce officiellement son retrait des ruedos.

Le matador français Thomas Joubert annonce officiellement son retrait des ruedos. Sa dernière corrida aura lieu le vendredi 30 août dans les arènes de Saint-Gilles (Gard). Plaza avec laquelle il a une histoire
particulière, depuis sa première grande porte de matador en 2011 jusqu’à ses deux « mano a mano » avec Sébastien Castella. Cette ultime corrida, au côté d’Andres Roca Rey et d’Adriano, marquera la fin d’une rès belle aventure débutée en septembre 2001 alors qu’il franchissait pour la première fois les portes de l’école taurine d’Arles.
« La tauromachie m’a énormément apporté dans la vie. Elle m’a construit en tant que torero mais surtout en tant qu’homme, insiste Thomas Joubert. Je tiens à exprimer ma gratitude infinie envers tous ceux qui m’ont soutenu tout au long de ce parcours : ma famille, mes amis, tous les professionnels taurins avec qui j’ai pu vivre des émotions fortes et bien sûr, les aficionados »,ajoute-t-il.

La corrida du 30 août à Saint-Gilles sera l’occasion pour Thomas Joubert de saluer une dernière fois le public et de clore un long et beau chapitre. « Jean d’Ormesson a dit de la vie : ‘Merci pour les roses et merci pour les épines. La vie n’est pas une fête perpétuelle, c’est une vallée de larmes. Mais c’est aussi une vallée de roses. Si vous parlez des larmes, il ne faut pas oublier les roses et si vous parlez des roses, il ne faut pas oublier les larmes’, glisse Thomas Joubert. Je n’oublie ni les unes, ni les autres. Merci pour les roses et merci pour les épines. »

Communiqué

Fiesta campera de l’aficion cheminote Nîmoise

Tarazona à la télé

Cuenca, Colmenar

Plaza de toros de Cuenca. Casi lleno.

Toros de Zacarías Moreno (1º, 2º ,3º) et Daniel Ruiz (4º, 5º, 6º).

JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et ovation

 ALEJANDRO TALAVANTE, ovation et oreille et pétition de la seconde

ROCA REY, oreille et deux oreilles

Javier Ambel salut au 5ème et Antonio Manuel Punta au sixième. 


Plaza de toros de Colmenar Viejo, Madrid- Novillada

Novillos de David Ribeiro Telles et José Luis Marca (2º bis).

DAVID LÓPEZ , oreille et oreille

ALEJANDRO CHICHARRO , oreille et deux oreilles

JAVIER ZULUETA ​​, oreille et oreille

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