Catégorie : Arène Page 13 sur 16

les Baltasar Iban présents au rendez-vous d’Aignan perdent 2 oreilles

Aignan, belle entrée, temps nuageux, température agréable, deux heures trente de spectacle. Six toros de Baltasar Iban, bien présentés mobiles, très braves au cheval, tous deux piques, prises avec bravoure et poussant fort sous le fer. Seul, petit défaut, manquant d’un peu de nerf dans la suite du combat. Une corrida très agréable.( Corrida du 31 mars, reportée au 7 avril en raison de la pluie).

Uceda Leal, (noir et or), au premier, une entière, silence ; au quatrième, une entière, salut.

Dorian Canton (bleu marine et or), au deuxième, une entière, un avis, une oreille ; au cinquième, deux pinchazos, une entière, deux descabellos, avis, salut.

Christian Parejo (rioja et or), au troisième, une entière, silence ; au dernier, un pinchazo, une entière, avis, une oreille.

Présidence : Jean-Christian Dabadie, assesseur Florian Durou et Yohan Teixeira

A Aignan on ne peut que se féliciter du comportement des toros de Baltasar Iban, bien présentés et bien armés. Ils ont eu sous la pique un comportement très honorable, attaquant, tous, par deux fois, franchement le cheval et poussant fort sous le fer. On pourrait tout de même leur reprocher un léger manque de nerf dans le dernier tiers. Mais l’aller et retour, dans la semaine entre le cortijo Wellington, à côté de Madrid et le Gers n’a pas dû aider à une forme maximum.

Uceda Leal devant son second toro

Si les deux jeunes du cartel, Dorian Canton et Christian Parejo ont fait le maximum, on ne peut pas en dire autant de Uceda Leal. L’ancien a donné l’impression de toréer à l’économie, surtout avec son premier adversaire. Malgré une belle attaque de faena il ne tardait pas à sombrer dans la monotonie au point d’écouter quelques sifflets. Il revenait avec plus de volonté. On retiendra d’excellentes séries de naturelles, toujours servies avec lenteur et un beau temple. Du parfait art castillan qui pourtant ne parvint pas à convaincre totalement le public.

Dorian Canton

Dorian Canton donne toujours l’impression du bonheur quand il est face à un toro. Il avait commencé par un tercio de cape très doux poursuivi par une séquence de quites. Très à l’aise avec la muleta, après quelques derechazos il signa une série d’un dizaine de naturelles qui arracha les applaudissements du public. Il continua un moment sur ce registre oubliant le temps. Il entendra un avis. Mais le Béarnais allait atteindre des sommets lors de sa seconde sortie. Après une belle série de chicuelinas on le retrouva avec la muleta enchaînant sur les deux mains avec un beau temple et beaucoup d’harmonie. Une tauromachie de charme. Malheureusement il perdit l’essentiel de ce travail à l’épée et dut se contenter d’un salut alors qu’il venait de frôler une deuxième oreille.

Christian Parejo ne réussit pas à faire monter sa première faena dans les gradins. Elle avait pourtant de bonnes qualités… Certes il avait été un peu avare sur la main gauche. Il allait méditer ses erreurs avec le dernier toro avec lequel il fut discret à la cape. Par contre ouverture de faena a mi hauteur donnait le rythme à la suite par un festival de naturelles très basses et lentes. Il fut assez à l’aise tout au long de son combat et avec son oreille donna une note festive à la fin de la course.

Des Baltasar Iban, on reviendra en voir !

Jean-Michel Dussol

Photographes Philippe Gil Mir et Nicolas Couffignal

voir la galerie de Philippe Gil Mir ci dessous

Aignan 07-04-2024 Toros de Baltasar Ibán para Uceda Leal, Dorian Canton y Christian Parejo © Philippe Gil Mir

La (belle) affiche de La Madeleine

Pampelune: torilero à l’honneur

Pampelune a son affiche annonciatrice de la Feria del Toro de San Fermín 2024. Elle est l’ œuvre de l’artiste plastique de Cantabrie, Indalecio Sobrino, montrant un torilero avant d’ouvrir la porte de toriles.

Alternative de Tristan Barroso lors de la Feria de  Dax 2024

Il est confirmé que Tristan Barroso deviendra le soixante-quatrième matador français. Il effectuera son alternative lors de la feria de Dax avec l’élevage de la Ganaderia Victoriano del Rio. Il reste à savoir qui seront son parrain et son témoin le 7 mai.

Sergio Flores de retour à Orthez

Les taureaux portugais seront confrontés aux matadors

Sergio Flores

Gomez Del Pilar

Luis Gerpe

Un cartel passionnant avec le retour de Sergio Flores qui nous avit gratifié il y a deux ans, face à un Dolorés Aguirre d’une faena qui est entrée dans les annales. La présence de Gomez del Pilar un des meilleurs lidiadors du moment et du grand espoir madrilène Luis Gerpe, spécialisé lui aussi dans les corrida difficiles. A mettre sur vos agendas le dimanche 28 juillet.

Le matin, une novillada piquée de la ganadería Barcial avec les novilleros Cid de María et Miguel de Andrades face à des novillos de Barcial.

Malaga: la corrida picassiana suspendue

La corrida picassania prévue ce samedi à Malaga a été suspendue en raison des intempéries. Le cartel était le suivant: Cayetano Rivera Ordóñez, Emilio de Justo et Pablo Aguado. L’intention de Lances del Futuro est de reporter cet événement qui devait mobiliser un orchestre symphonique afin de célébrer les cinquante ans de la disparition de Pablo Picasso.

Suspendue aussi la corrida mixte de Cabra avec au cartel le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza,  Ginés Marín et le novillero Manuel Román toros et novillos de Murube et La Quinta

Les Baltasar Iban de Mugron

On notera la récente sortie en triomphe d’Alejandro Peñaranda à Valence face à une novillada de Chamaco.

Valence: Plus de 90 000 spectateurs aux « Fallas »

Plus de 90 000 spectateurs auront suivi sur les gradins du coso de la calle Jativa, les 12 spectacles organisés autour de la féria des Fallas. Ce succès est une très bonne nouvelle pour la tauromachie en général et pour les organisateurs qui voient là la juste récompense de leurs efforts. A cela il faut ajouter les dizaines de milliers de téléspectateurs qui auront suivi la féria grâce aux caméras de OneToro Tv. Cela clôt le débat définitivement : la télé ne nuit pas au spectacle, au contraire comme pour le foot et le rugby elle ne fait qu’augmenter l’engouement pour un spectacle qui a de la tenue, qui inspire passion et émotion. Enrique Ponce lui-même qui fut un des premiers à accepter les caméras de télévision n’a pas exclu que plusieurs des corridas de son retour soient télévisées –ce sera le cas- et il l’a même souhaité.

Succès populaire, succès artistique aussi dans sa tonalité générale avec en préambule, le geste héroïque de Roman, pathétique dans son six contre un poignant. Cette générosité, ce courage mériterait récompense mais hélas !, comme souvent, on ne voit rien se profiler pour le sympathique jeune homme qui a beaucoup donné.

Andrés Roca Rey cité deux fois au cours de cette féria en est le grand triomphateur. Un « Torero d’époque » titrait dans ces colonnes justement Charles Figini à son propos. Nous partageons tout à fait son point de vue. Le jeune péruvien a montré à chacun de ses passages qu’il est plus qu’une figure, plus qu’un numéro un: un torero du calibre de ceux qui font histoire, je veux parler pour les plus récents de Paco Ojeda et de José Tomàs. Du premier il possède cette capacité inouïe à se mettre dans le terrain du toro et de monter sans cesse à la corne contraire, du second il a cette entrega totale, cette manière unique « de laisser son corps à l’hôtel ».

Ce don de soi en fait le torero le plus taquillero du circuit (et de loin…) les deux llenazos valenciens en sont la preuve. Il est logique qu’une sorte de cabale de beaux esprits se monte pour lui nuire. Cela a toujours été dans l’histoire du toreo. Prenons par exemple le cas Juli : parmi ceux qui ont célébré son départ beaucoup s’étaient laissés aller à de violentes critiques à l’égard du Madrilène. Kant l’a dit : « Le sage peut changer d’avis; l’obstiné, jamais ».

La domination de Roca plébiscitée par le public fallero, ne doit pas faire oublier les instants de bon toreo qui nous ont été apportés par Morante de la Puebla face à son premier et à la cape surtout par Pablo Aguado et Juan Ortgea. C’est une sorte de concours de temple que nous ont donné les deux sévillans, sensationnels vraiment au premier tiers. Le toreo de capote, longtemps réduit à la portion congrue, retrouve ainsi sa grandeur, son intérêt, sa magie. Pablo et Juan s’inscrivent dans la grande tradition andalouse. Il est bon que ce fil-là ne se coupe pas. Ils incarnent la douceur, la retenue, la lascivité mais on regrettera toujours cette incapacité à construire -à concevoir- une faena dans sa globalité et leur maladresse congénitale à l’épée : la suerte suprême. Importants moments aussi de la part de Paco Ureña avec une main gauche d’une « rigueur janséniste » comme l’a si bien dit notre ami Nevière. Lui non lui n’a pas rématé ces instants magiques qu’il avait signé. Dommage !

Les anciens, Cayetano, Manzanares et surtout El Fandi sorti en triomphe, ont cumplido. Grands professionnels ils ont « fait le job ». La corrida de rejoneo n’a pas eu le succès escompté et la formule même de la corrida mixte a été critiquée à juste titre. Plusieurs toros ont étés protestés mais nous avons vu aussi des exemplaires remarquables de Jandilla, Juan Pedro Domecq et Montalvo. Fallait-il gracier Leguleyo de Jandilla comme l’a demandé le public ? Cela fait débat et c’est très bien. Sa mort au centre a montré son immense bravoure qui aurait méritée un autre sort. Cette ultime attitude aura attisé les regrets. Mais le règlement sera toujours opposé à l’émotion et les convenances à la justice.

Tracas et pétards se sont tus. La mascleta s’est arrêtée. On a brûlé les effigies. Les reines ont quitté leurs costumes empesés. L’heure de la Cremà est passée. Les rues de Valence sont redevenues silencieuses…

Pierre Vidal

Bellegarde changement d’horaires

Sanlucar: « GUINEO » un MIURA POUR L’HISTOIRE

C’est sous ce tire que nous étions conviés aujourd’hui à la Pena Jose Luis PARADA pour rencontrer Antonio MIURA, Esau FERNANDEZ et Carmelo GARCIA, les protagonistes de la formidable après midi de toros que nous avons vécu le 20 Août dernier dans les arènes de SANLUCAR DE BARAMEDA pour la cinquième corrida « magalangelica »,

Ce jour là Antonio FERERA Esau FERNANDEZ et David GALVAN avaient rendez vous avec les pensionnaires le la mythique ganaderia de ZAHARICHE, « GUINEO » le deuxième exemplaire sortit très fort des toriles, chargeant fort dans le capote de Fernadez et mettant vite la tête, Il prit trois piques en braves provoquant la chute du cheval à la seconde et poussant très fort à la dernière, A la muleta il fit preuve d’une rare noblesse et se vit accorder la vie à la quasi unanimité du conclave,

Antonio MIURA nous donna d’abord des nouvelles du toro, la récupération fut longue et difficile, la blessure de la dernière pique avait atteint l’os de l’omoplate entraînant une forte infection, maintenant tout va bien et « Guineo » se trouve au pré avec trente cinq vaches, Au passage le ganadero en profitait pour parler des dommages causés par la pique et surtout des hémorragies très importantes il espère beaucoup de la nouvelle pique qui tout en faisant son effet provoque moins de dommages,

Esau FERNANDEZ , quand à lui, se souvenait de l’immense plaisir qu’il eut à toréer ce formidable animal, dans une faena à mas tout en temple,

Quant à Carmelo GARCIA l’organisateur des arenes de SANLUCAR il ne pouvait que ce féliciter du très grand succès de cet après midi triomphale et par la même occasion laisse entrevoir le retour de MIURA et *Fernadez pour la sixième « magalangelica » du 18 Août prochain par la même occasion il a annoncé une novillada et une corrida pour le 31 mai et 1er juin à l’occasion de la féria de la manzanilla,

Pour ma part et en conclusion je rappellerai que j’ai eu le bonheur de voir gracier les deux toros de MIURA « Tahonero » le premier indulté par Manuel ESCRIBANO à Utrera et toute ma vie je pense je me souviendrais de ce lion maître de l’arène qui mit plus d’une heure et demi avant de rejoindre les corales, Pour moi « Tahonero » et rentré en MIURA et Sorti en MIURA, « Guineo » est entré en MIURA et sorti en DOMECQ , Il n’empêche que l’un comme l’autre sont certainement les toro les plus dignes de l’indulto de tous ceux que j’ai vu gracier,

J.D.

Page 13 sur 16

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés