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Castelnau-Rivière-Basse: “Cara Alegre” du Lartet gracié

Après l’indulto de “Cara Alagre” l’abrazo émouvant de Jerome Bonnet le ganadero et du torero Jairo Lopez

Castelnau-Rivière-Basse samedi. Novillada sans picador des fêtes. Moins d’un quart d’arène. Pluie ininterrompue.

Erales par ordre de lidia de Malabat, Lartet, Camino de Santiago, Camino de Santiago, Alma Serena et La Espera.

Le second du Lartet Cara Alegre numéro 9 né en avril 2022 a été gracié.

Jaime Padilla : un avis et vuelta, un avis et vuelta.

Jairo Lopez deux oreilles et queue symboliques après un avis et une oreille

Juan Mi Vidal : un avis et silence et un avis et une oreille.

Les trois toreros ont échangé les banderilles face aux trois premiers toros.

Ce fut le grand soir de ces petites arènes de Castelnau où devant une chambrée trop restreinte en raison de cette maudite pluie -il n’y a plus de saison ! – la grâce de Cara Alegre fera date; non seulement pour l’éleveur Jérôme Bonnet que nous voulons féliciter ici mais pour tous ceux qui aiment, soutiennent et admirent les éleveurs de toros braves du sud-ouest. Ce fut un animal noble qui partait de loin, avec une charge vibrante, qui répétait sans naïveté et sans se lasser sous la muleta du jeune mexicain Jairo Lopez qui fut à la hauteur de ce comparse d’exception. Cara Alegre mit la pression sur le jeune torero qui ne céda pas un pouce, optant pour un toreo classique sans fioritures inutiles mais solide qui permit à l’adversaire de s’exprimer et finalement de sauver sa peau. Il faut ici féliciter ici la décision du président qui en accord avec l’éleveur mit le mouchoir orange sans trembler.

Le Malabat avait ouvert le bal: dernier de la tribu il était bien dans le genre de la maison, haut, armé pointu, sérieux. Il se cassa hélàs une corne rapidement sur un burladero. Juste de force mais noble il permit de se faire une première idée des bonnes manières de Padilla, le neveu de Juan José sa vraie personnalité, son goût et qui l’occit d’un espadazo.

Après l’épisode glorieux du Lartet, le premier Camino, petit, eut du mal à s’imposer. Noble, il fit preuve de faiblesse et d’un pil de soseria. On vit que Juan Mi Vidal qui débutait en France avait lui aussi la volonté de faire bien les choses. Il fallait de la douceur et du temple et il en eut par moment mais l’adversaire manquait de cette transmission nécessaire au succès. L’ouvrage dura un peu trop, il entendit un avis. Coclusion sans gloire.

Le second Camino avait plus de présence. Noble lui aussi,, il alla à màs et présenta plus d’arguments que son frère. Padilla eut de bons moments, notamment son entame genoux en terre. Bien que l’ensemble de son travail connu des hauts et de bas, il y eut de belles séries données dans un bon rythme, profitant de la suavité du Camino. Faena un tantinet longuette mais plaisante qui lui permis faire une vuelta.

Rématé, lourd, solide et dur l’Alma Serena, bronco aussi n’était pas un client facile. Cela n’a pas rebuté Jairo Lopez. Le jeune mexicain ne s’est pas dégonflé, il domina le sujet, calma les ardeurs du chaland et lui imposa sa loi :  la faena allant de menos à màs il conclut d’un tiers de lame effective et coupa une nouvelle récompense.

Pour terminer, le novillo de La Espera eut un comportement positif : noble mais sans naïveté, il dura sans mollir et permit au débutant Juan Mi Vidal de montrer ses qualités. Il brinda son novillo à l’ami Solal présent sur les gradins et effectuant un trasteo classique, souvent templé sans chercher d’effets superflus, il conduisit un travail cohérent et séreiux. Il y a de la chaleur chez le jeune homme, de la personnalité et une vraie volonté de faire les choses bien.

Ce fut donc à tous égards une belle tarde, une après-midi importante même, marquée par la caste de Cara Alegre, la solidité de Jairo Lopez et les belles espérances gaditanas de Padilla et Juan Mi Vidal.

Ceux qui ont bravé la pluie pourront dire: “on y était”.

Pierre Vidal

Mont-de-Marsan: Talavante pour Morante

Alejandro Talavante a été le torero choisipour remplacer Morante de la Puebla, qui est forfait à Mont-de-Marsan. Ainsi, le 17 juillet, le torero d’Estrémadure sera annoncé avec Daniel Luque et Dorian Canton, avec les taureaux El Puerto de San Lorenzo. L’affiche sera celle-ci : – M 17/07. Alejandro Talavante, Daniel Luque et Dorian Canton (Puerto de San Lorenzo)

Siete de Julio San Fermin !

7 de Julio San Fermin ! Dans quelques heures, à 8 heures précises dimanche, les fauves quitteront les corrals, monteront la côte de Santo Domingo, 280 mètres, où quelques insensés vont se plaquer sur les murs, ils traverseront à toute birzingue Plaza del Ayuntamiento, 100 mètres, pour se vautrer dans la courbe de Mercaderes, puis au milieu de la foule hurlante dans la longue rue Estafeta, les mozos habiles et courageux entameront leurs courses, ils arriveront en vue du coso au tramo de telefonica avant de pénétrer dans l’arène dans le rétrécissement le plus périlleux et de terminer dans les corrals de la Misericordia. 848,6 mètres de parcours.

C’est un spectacle unique au monde que l’encierro de Pampelune. Sa massification est devenue problématique. On a tenté de limiter le danger : les trottoirs d’Estafetta ont disparu, les cabestros sont mieux dressé et les dobladors sont de grands professionnels. Résultat il y a moins de blessures par corne et moins de drames. L’encierro, phénomène mondial désormais, n’a rien à voir avec les photos anciennes où les coureurs clairsemés pouvaient se livrer aux cornes sans être gêné par la multitude souvent ignorante des règles de cette tradition dangereuse.

Joseba Asiron, maire de Pampelune EFE

L’encierro précède la corrida. Autrement dit pas d’encierros sans corridas comme certains l’avaient préconisé car à, Pampelune même, les toros sont contestés fortement. Ecoutons le maire Joseba Asiron Bildu (Nationaliste Basque, extrême gauche). Il n’esquive pas le débat dans une rencontre avec el Mulndo : ” les fêtes seront-elles conçues sans taureaux, sans course de taureaux, c’est la grande question qui devra probablement se poser dans la société dans les décennies à venir. Je ne le vois pas encore. Je vois le débat mondial, oui ou non, mais je ne vois pas le débat sur ce que nous faisons avec les Sanfermines et il doit exister, mais il doit exister dans la rue. Ce que je peux garantir : Aucun maire ou maire d’un quelconque parti ne viendra suspendre les corridas et les corridas à Pampelune par décret. Cela n’arrivera pas.”

Pas d’interdiction brutale donc mais un lent déclin de la tauromachie dans la capitale de la Navarre si l’on entend bien le maire. Hélàs pour lui ce recul est démenti par les faits puisque cette année encore sur 7 corridas il y aura 7 pleins plus une novillada et une course de rejoneo pleines elles aussi. Au total c’est autour de 200 000 spectateurs que reçoivent les arènes chaque féria. Précisons aussi que la Casa de Misericordia, qui oranise la feria taurine, a su tisser des liens avec la jeunesse et les tarifs des gradas de sol sont bradés pour les peñas où se retrouvent les jeunes pamplonnais.

Le chipunazo, dimanche midi.

A Pampelune la fête est structurée autour du toro avec l’encerillo le soir, l’encierro Txiki pour les petits, le sorteo où se retrouve la gentry locale, la visite des corrals du Gas qui valent le détour en début de féria et le passe-calle de la Pamplonesa qui conduit en musique les festayres aux arènes ; Le toro donne son âme à cette fête unique, sans lui elle n’existerait pas.

Pierre Vidal

Pablo Aguado pour Morante à Pampelune

Le torero sévillan Pablo Aguado reviendra à la Feria de Pampelune le 12 juillet pour remplacer Morante de la Puebla, qui reste indéfiniment éloigné des arènes. Ainsi, Pablo Aguado. Une affiche complétée par Cayetano et Roca Rey, le seul torero à être doublé à Pampelune. Les taureaux porteront le fer et la devise de Jandilla.

Boujan: Triomphe de Nino Julián pour la tarde et d’Isaac Galvín le matin…


Beau temps, trois quarts environ. Cinq novillos de Guadaira bien présentés, la plupart donnant du jeu, en retrait l’ultime qui s’est ankylosé à force de taper violemment contre les barrières. Un sobrero de Valverde (2) venu remplacer un Guadaira qui s’est brisé le piton gauche contre un burladero. Sérieux, ce remplaçant n’avait rien d’une sœur de la charité ! 

Mario Navas : oreille et saluts.

Nino Julián : oreille et deux oreilles.

Samuel Navalón : oreille puis saluts.

La bonne surprise de cette novillada est venue de Nino que l’on avait quitté à Istres en n’ayant pas vraiment reconnu celui qui une semaine avant s’était imposé à Mauguio. Mais comme il est dit que dans les toros la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on a retrouvé ce jour avec une grande satisfaction le Nino de la face A du disque ! A la fois, allègre et sérieux, appliqué, entreprenant, y compris avec les palos, confiant, remarquable de transmission et d’envie. C’est avec un peu de tout ça et de bien d’autres choses encore qu’on aime le voir, aussi gageons que ce triomphe en terres héraultaises soit venu à temps pour le booster moralement en vue de ses prochaines échéances.

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Avec le sobrero qui étala un fonds de mansedumbre, piqué à bon escient par Gabin, puis qu’il banderilla pour deux premières paires applaudies, Nino fit front avec la muleta face une menace quasi permanente, un effort qui lui valut une récompense après entière au second essai. Plus tard, il toucha un excellent novillo reçu par larga de rodillas, affichant sa décision après un puyazo bien dosé de Mathias avec un tercio de banderilles bien exécuté la plupart du temps. Brindis à Elodie Daure suivi de deux cambios au centre, Nino donnant ensuite la distance en enchainant par redondos sans fin mettant en exergue le potentiel de charge de l’utrero.  La suite sur le même ton des deux côtés avant une estocade qui mit tout le monde d’accord. En revanche, la pétition de vuelta pour son opposant n’a pas été suivie d’effet par le corps arbitral…

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Auparavant, Mario Navas avait répondu au coup d’envoi devant un novillo de belle prestance, discret sous le fer, avec lequel il composa plusieurs mouvements méritant la mention. Brindée à l’assemblée, la faena sera appliquée et posée, relevée par une suite d’instantanés du plus bel effet. Entière au second envoi pour la première récompense. Bon capoteo avec le cuarto, avec notamment des chicuelinas marchées pour le mener au cheval avec pique trasera puis une seconde cuidée. Après un brindis à Antoine Capdeville, le bicho y alla de sa vuelta de campana, ce qui ne l’arrangea pas au niveau des forces. Avec lui, Mario construisit toutefois une trasteo agréable fini par des tandas de uno por uno, toujours avec gestuelle soignée. Il aurait pu couper une autre oreille, mais l’épée sous forme d’une demie atténua l’impact de son effort.

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Samuel Navalón était précédé d’une flatteuse réputation, mais il n’a pu ce jour aller totalement au bout de ses intentions. Il brinda aux aficionados une première faena intelligente, bien rythmée, face à un adversaire de qualité, le tout étant toutefois altéré par un maniement approximatif des aciers, avec néanmoins un premier trophée dans son escarcelle. Samuel n’a pas pu hélas réussir le desquite à cause d’un Guadaira qui a rencontré un problème moteur pour avoir tapé fort dans les barrières. L’ankylose ressentie, provoquant pas mal d’affaissements, ne l’a pas empêché de poursuivre, à l’excès selon moi. Certes, il devait être bien déçu par sa malchance, mais en prolongeant, Navalón ne pouvait plus qu’exposer son pundonor. Ce n’était certes déjà pas mal, mais face à un adversaire diminué, l’affrontement avait perdu beaucoup de son impact. Otra vez…

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Matin.  Beau temps, soleil et légère brise. Six erales de Roland et Rafi Durand bien présentés, inégaux de forces, mais donnant du jeu la plupart, le quinto étant crédité de la vuelta posthume. 

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Luis Torres : saluts.

Adrián Monroy : oreille.

Jorge Hurtado : vuelta.

Valentin : silence.

Isaac Galvín : deux oreilles.

Dani Artazos : silence.

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Luis Torres a ouvert la séance en recevant son eral a portagayola, le Biterrois brindant plus tard à l’assistance une faena marquée par la faculté de son adversaire à embestir sans relâche. A ce jeu, devant cette machine à répéter, Luis s’en donna à cœur joie avant que les choses ne deviennent plus approximatives, ferraille comprise. 

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Adrián Monroy, de Badajoz, ne tarda pas à s’agenouiller pour recevoir un client dont il profita de la noblesse pour enchainer les échanges avec aisance et à propos, des dispositions juste atténuées par un bémol avec l’espada qui n’a pas empêché en fin de compte l’attribution d’une esgourde.

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Jorge Hurtado, de Badajoz lui aussi, eut affaire à un autre jabonero moins disposé que le premier avec lequel l’Extremeño proposa un peu de tout alors qu’il y avait certainement mieux à faire. Quelques mouvements méritoires toutefois feront place à une conclusion en trois fois.

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Valentin avait toréé la veille à Arles et devait quitter Boujan après cette matinale pour rejoindre dans la foulée Plan d’Orgon. On le voit, le jeune Nîmois ne chôme pas ! A Boujan, après quelques capotazos applaudis, il brinda au conclave un trasteo débuté par quatre cambios histoire de montrer sa détermination, étant toutefois désarmé sur le dernier. Plus tard, il essuya une violente voltereta qui ont quelque peu refroidi ses ardeurs sur la fin malgré un évident courage, l’épée n’arrangeant rien.

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Isaac Galvín a constitué la bonne surprise de la matinée. Le Chiclanero a eu à l’évidence fière allure, soignant ses gestes, telle une larga cordobesa au capote, puis avec la flanelle, sur pas mal de séries exécutées avec temple et entrega, connectant avec les gradins, au demeurant moyennement garnis pour environ un petit tiers. Mention à son adversaire qui par ses charges inlassables lui a permis de se distinguer, Isaac coupant en définitive les deux oreilles de la grande porte – après deux lames, la première transperçante – qu’il franchit non sans avoir auparavant invité dans sa vuelta Bernard Martinez, qui lui apporte un sérieux soutien…

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Dani Artazos s’est signalé au capote face à l’ultime avant de connaitre une suite plus heurtée à la muleta par faute de dominio. Cependant, le novillero de Valencia a étalé quelques dispositions intéressantes, mais comme la conclusion n’a certainement pas été à la hauteur de ses espérances, il se retira sous le silence.

Un sympathique final pour Galvín, certes, au terme d’une novillada somme toute entretenue grâce aussi à l’intérêt soutenu de la plupart des erales des Durand !!!

Paul Hermé torofiesta.com

Pablo Hermoso de Mendoza et Roca Rey, les enfants chéris d’Algeciras

Corrida mixte de la Féria d’Algeciras, le coso de “Las Palomas” rempli aux deux tiers, Deux toros de Bohorquez bien présentés forts et encastés pour :

Pablo Hermoso de Mendoza : une oreille et deux oreilles

Quatre toros, on devrait peut être dire novillos, de Nunez del Cuvillo (470 à 490 kg) décastés mansos les premiers et troisième, noble le second pour :

Juan Ortega, salut et silence

Andres Roca Rey deux oreilles et deux oreilles .

Pablo Hermoso de Mendoza fait sa tournée de despedida et déroule sa tauromachie équestre.

Seul hic pour lui ce soir la caste et la force des toros de Bohorquez. Certes il en a profité pour de longues poursuites le toro dans la queue du cheval des voltes serrées dans la dernière de sortie de son premier, après avoir posé à étrier passé son second rejon de châtiment, le cheval se fauche et s’est le toro qui le relève la corne gauche en sang. Par la suite, les poses s’enchaînent toujours à l’étrier ou à étrier passé. Le rejon de mort quoique défectueux fait son office et le président n’accorde que l’oreille du public.

La prestation de Pablo à son second est la même sinon qu’il rajoute force pirouettes entre les poses de banderille. L’une d’elle met en danger le cheval qui trébuche devant le toro et se relève heureusement sans mal la mise à mort est ici encore défectueuse mais un heureux capotazo fait chuter le toro le puntillero se précipite et fait son œuvre à toute vitesse ce coup ci ce sont deux oreilles cadeau de départ à la retraite.

Passons rapidement sur la prestation de Juan Ortega qui touche le pire du lo,t deux mansos insipide refusant tout combat. Il tentera d’arracher quelques passes au récalcitrants mais sans succès et tuera avec difficulté.

Roca Rey : on aime ou on n’aime pas, et je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie, mais il faut lui reconnaître qu’il fait venir les gens aux arènes et qu’en plus, pourvu que le toro s’y prête un peu il donne du spectacle. Ce soir encore il a su utiliser la noblesse innocente de son premier adversaire. Il offrit d’abord un toreo de capote fleuri, puis une faena toute en variété, avec peut être les pieds un peu plus fixe que d’habitude et même une très bonne série de face de la main gauche. S’ensuivent les séries de circulaires inversées et tout le toreo dans les cornes qu’il est habitué à donner. Une grande partie du public en vient même à réclamer un indulto superfétatoire. La présidence ne cède pas et l’éleveur non plus:  l’animal n’a rien d’un toro graciable. La vuelta al ruedo que personne ne réclamait plus lui sera toutefois octroyée.

A son second « bis repetitam placent » nous assistons à un copié-collé de sa première faena au premier. Le toro est un peu moins noble et un peu plus faible, alors ce sera plus court. L’estoconazo vaut à lui seule l’oreille: il en aura deux.

Demain c’est la dernière de cette féria 2024 d’Algeciras, ce sera peut être plus sérieux avec les Miuras qui font leur port andalou pour Octavio Chacon Esau Fernadez et Miguel Angel Pacheco.

Jean Dupin

Beaucaire, la réponse des organisateurs

COMMUNIQUE DE PRESSE
L’Association Taurine Beaucairoise et la Société PODEROSA représentée par Monsieur Thierry CAZAUBON répondent par la présente au communiqué de presse des quatre Associations et Syndicats professionnels de toreros français et espagnols.
L’ATB et la Société PODEROSA n’ont jamais porté atteinte d’une façon ou d’une autre, aux intérêts des professionnels taurins.
A l’occasion de la Féria de BEAUCAIRE 2023, les novilleros engagés ont rencontré les plus grandes difficultés pour trouver des subalternes ayant une pratique suffisante pour les assister efficacement.
Saisies de cette difficulté, l’ATB et la Société PODEROSA ont consulté plusieurs professionnels français et espagnols qui ont validé le principe de l’embauche directe des subalternes par l’organisateur, ce qui d’ailleurs, correspond à la situation juridique en France.
Il convient de rappeler qu’en application de l’article L7121-3 du Code du Travail français, l’organisateur est présumé être l’employeur du torero ou novillero, ainsi que des subalternes (banderilleros, picadors, mozo de espada).
Par voie de conséquence, non seulement la pratique mise en oeuvre par l’ATB et la Société PODEROSA est totalement conforme au droit français, mais encore, ne contrevient en rien aux usages puisque celle-ci a été mise en oeuvre avec l’accord des novilleros.
A ce propos, il est important de préciser que le tirage au sort des subalternes embauchés correspond à une volonté de ne pas imposer tel ou tel professionnel à un novillero, mais de laisser le sort définir la composition des cuadrillas dans un souci d’égalité et de non discrimination.
Le communiqué de presse des quatre Associations de professionnels taurins pour tenter de convaincre du bien fondé de sa démarche, fait référence à l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF et à la « convention collective du secteur ».
La simple lecture de l’article 71-1 du règlement taurin municipal de l’UVTF met en évidence le fait qu’il n’existe aucun droit particulier en terme de choix concernant l’embauche des subalternes par le torero.
L’article 71-1 ne fait que référence à la composition effective des cuadrillas en fixant le nombre des différents subalternes.

Roquefort, l’affiche

Avant sa venue à Castelnau, Jaime Padilla : “mon objectif est de satisfaire le public français”

Avant le grand rendez-vous de Castelnau Rivière Basse, j’avais rendez vous ce matin avec Jaime Padilla père et fils. Le jeune novillero, 18 ans dans deux jours, rêve de la France et de l’aficion française. Il la sait exigeante et fera tout pour la satisfaire pour la novillada du 6 juillet.

Jaime a débuté sans picadors l’an dernier à Belmes (province de Cordoue) et compte à ce jour cinq novilladas à son actif. J’ai eu l’occasion de le voir l’an dernier à Olvera, où dans des conditions apocalyptiques, il a démontré toute la race des Padillas.

Depuis un an son entraînement est permanent alternant quotidiennement toreo de salon, préparation physique et tentaderos. Son oncle Juan Jose, le Cyclone de Jerez, est très proche de cette préparation et lui prodigue tous les conseils possibles ; Juan Jose Padilla fera d’ailleurs tout pour l’accompagner à Castelnau malgré la féria de Pampelune à laquelle il est invité.

Si Jaime Padilla profite de l’enseignement de son oncle, il est aussi élève de l’école taurine du Puerto de Santa Maria avec le maestro Galloso. Lors de ses tentaderos dans de grandes ganaderias comme Bohorquez, Santiago Domecq, Bucarez , Fuente Ymbro entre autres, il a pu bénéficier de l’aide de toreros de renom en particulier Talavante ou Boja Jimenez et Finito de Cordoba.

Notre collaborateur Jean Dupin avec Jaime Padilla dans sa bonne ville de Jerez

C’est donc avec beaucoup de sérieux et plein d’espoir qu’il vient à la rencontre du public français espérant convaincre et se faire un prénom dans la saga des Padilla.

Jean Dupin

PS Juan José Padilla, l’oncle de Jaime, le fameux cyclone de Jerez qui suit son neveu de prês sera bien à Castenau-Rivière-Basse où il passera la journée du 6 juillet. Il sera le lendemain à Pampelune où il sera honoré pour ses nomberux succès sur la piste navarraise. C’est un immense honneur et un privilège pour la petite commune de Castelnau-Rivière-Basse de recevoir ce grand nom de la tauromachie.

Tous à Mimizan samedi: ce symbole de nos libertés

En bordure de rivière, sous les pins, les arènes du courant de Mimizan ont un charme inégalable. La « perle de la Côte d’Argent » avec ses plages immenses, sa digue, son port de plaisance et son animation brillante a gagné une réputation qui dépasse le cadre de la France : elle est une destination de choix pour les nordistes, les Néerlandais ou les Allemands dont elle a su gagner le cœur.

A Mimizan il a longtemps manqué une manifestation de tauromachie espagnole comme on en trouve dans les cités voisines de Parentis-en-Born ou Rion des Landes. Cette inclinaison naturelle à tous bons landais fut réparée lors d’une première tentative ponctuelle puis par la création d’un club taurin qui s’attela à la tâche. Il eut tout de suite beaucoup de succès et de nombreux adhérents venus du bourg comme de la plage, les deux pôles de la petite ville.

Tout semblait aller de soi, une première corrida intégrale se préparait avec une certaine fébrilité mais aussi dans l’enthousiasme. C’était ici que devait débuter en corrida Jean Louis Darré avec un lot de l’Astaracq et le voisin Julien Lescarret était le point nodal du cartel. Il était accompagné de Julien Miletto -qui reçut une sérieuse blessure- et du numéro un mexicain Joselito Adame qui menait le bal.

Le lobby anti-taurin, extérieur à la petite station, se manifesta alors de manière violente, soutenu par les médias nationaux qui en temps de disette (l’été) avait trouvé là de quoi se mettre sous la dent. Ce fut un harcèlement qui débuta par une grève de la faim dont les avatars étaient rapportés quotidiennement par une radio :  « je ne peux plus supporter ces odeurs de saucisses grillées » s’écriait du camping lenouveau Ghandi qui connut ainsi son heure de notoriété. La tension monta et le jour de la corrida les antis s’en prirent à la messe rociera (rien à voir avec les toros) obligeant les fidèles à sortir par la sacristie entre deux rangées de CRS, sous les insultes. Malgré quelques cris et nombres bousculades, la corrida fut un succès commercial et artistique. Depuis elle s’est pérennisée.

En ces temps où à nouveau par la voix de certains politiques (Caron et consœurs), la corrida pourrait être menacée, Mimizan est donc le symbole de la résistance aux diktats parisiens et à la défense des libertés individuelles :  Une résistance populaire, obstinée et victorieuse, malgré les doutes émis ici ou là. Il faut rendre hommage ici à tous ceux qui ont apporté leur contribution à ce succès.

Pourvu que ça dure ! Et bien il y va de notre responsabilité en se rendant massivement aux arènes du Courant samedi. Le cartel est séduisant, les toros de Zacarias Moreno ont belle réputation, le chef de lidia est un des cadors de ces vingt dernières années le murciano Rafaelillo au courage de lion, il sera accompagné de la star des ruedos Daniel Luque, le torero de Gerena qui électrise les foules par l’efficience de son art et El Rafi, l’espoir de l’aficion française qui, en si belle compagnie, ne voudra pas manquer le coche.

A samedi à Mimizan pour un nouveau chapitre de l’épopée taurine (le 12ème) de la « perle de la côte d’Argent ».

Pierre Vidal

PS Un saludo à tous les amis mimizanais qui se démène pour ce grand jour.

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