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Avant le grand rendez-vous de Castelnau Rivière Basse, j’avais rendez vous ce matin avec Jaime Padilla père et fils. Le jeune novillero, 18 ans dans deux jours, rêve de la France et de l’aficion française. Il la sait exigeante et fera tout pour la satisfaire pour la novillada du 6 juillet.
Jaime a débuté sans picadors l’an dernier à Belmes (province de Cordoue) et compte à ce jour cinq novilladas à son actif. J’ai eu l’occasion de le voir l’an dernier à Olvera, où dans des conditions apocalyptiques, il a démontré toute la race des Padillas.
Depuis un an son entraînement est permanent alternant quotidiennement toreo de salon, préparation physique et tentaderos. Son oncle Juan Jose, le Cyclone de Jerez, est très proche de cette préparation et lui prodigue tous les conseils possibles ; Juan Jose Padilla fera d’ailleurs tout pour l’accompagner à Castelnau malgré la féria de Pampelune à laquelle il est invité.
Si Jaime Padilla profite de l’enseignement de son oncle, il est aussi élève de l’école taurine du Puerto de Santa Maria avec le maestro Galloso. Lors de ses tentaderos dans de grandes ganaderias comme Bohorquez, Santiago Domecq, Bucarez , Fuente Ymbro entre autres, il a pu bénéficier de l’aide de toreros de renom en particulier Talavante ou Boja Jimenez et Finito de Cordoba.
C’est donc avec beaucoup de sérieux et plein d’espoir qu’il vient à la rencontre du public français espérant convaincre et se faire un prénom dans la saga des Padilla.
Jean Dupin
PS Juan José Padilla, l’oncle de Jaime, le fameux cyclone de Jerez qui suit son neveu de prês sera bien à Castenau-Rivière-Basse où il passera la journée du 6 juillet. Il sera le lendemain à Pampelune où il sera honoré pour ses nomberux succès sur la piste navarraise. C’est un immense honneur et un privilège pour la petite commune de Castelnau-Rivière-Basse de recevoir ce grand nom de la tauromachie.
En bordure de rivière, sous les pins, les arènes du courant de Mimizan ont un charme inégalable. La « perle de la Côte d’Argent » avec ses plages immenses, sa digue, son port de plaisance et son animation brillante a gagné une réputation qui dépasse le cadre de la France : elle est une destination de choix pour les nordistes, les Néerlandais ou les Allemands dont elle a su gagner le cœur.
A Mimizan il a longtemps manqué une manifestation de tauromachie espagnole comme on en trouve dans les cités voisines de Parentis-en-Born ou Rion des Landes. Cette inclinaison naturelle à tous bons landais fut réparée lors d’une première tentative ponctuelle puis par la création d’un club taurin qui s’attela à la tâche. Il eut tout de suite beaucoup de succès et de nombreux adhérents venus du bourg comme de la plage, les deux pôles de la petite ville.
Tout semblait aller de soi, une première corrida intégrale se préparait avec une certaine fébrilité mais aussi dans l’enthousiasme. C’était ici que devait débuter en corrida Jean Louis Darré avec un lot de l’Astaracq et le voisin Julien Lescarret était le point nodal du cartel. Il était accompagné de Julien Miletto -qui reçut une sérieuse blessure- et du numéro un mexicain Joselito Adame qui menait le bal.
Le lobby anti-taurin, extérieur à la petite station, se manifesta alors de manière violente, soutenu par les médias nationaux qui en temps de disette (l’été) avait trouvé là de quoi se mettre sous la dent. Ce fut un harcèlement qui débuta par une grève de la faim dont les avatars étaient rapportés quotidiennement par une radio : « je ne peux plus supporter ces odeurs de saucisses grillées » s’écriait du camping lenouveau Ghandi qui connut ainsi son heure de notoriété. La tension monta et le jour de la corrida les antis s’en prirent à la messe rociera (rien à voir avec les toros) obligeant les fidèles à sortir par la sacristie entre deux rangées de CRS, sous les insultes. Malgré quelques cris et nombres bousculades, la corrida fut un succès commercial et artistique. Depuis elle s’est pérennisée.
En ces temps où à nouveau par la voix de certains politiques (Caron et consœurs), la corrida pourrait être menacée, Mimizan est donc le symbole de la résistance aux diktats parisiens et à la défense des libertés individuelles : Une résistance populaire, obstinée et victorieuse, malgré les doutes émis ici ou là. Il faut rendre hommage ici à tous ceux qui ont apporté leur contribution à ce succès.
Pourvu que ça dure ! Et bien il y va de notre responsabilité en se rendant massivement aux arènes du Courant samedi. Le cartel est séduisant, les toros de Zacarias Moreno ont belle réputation, le chef de lidia est un des cadors de ces vingt dernières années le murciano Rafaelillo au courage de lion, il sera accompagné de la star des ruedos Daniel Luque, le torero de Gerena qui électrise les foules par l’efficience de son art et El Rafi, l’espoir de l’aficion française qui, en si belle compagnie, ne voudra pas manquer le coche.
A samedi à Mimizan pour un nouveau chapitre de l’épopée taurine (le 12ème) de la « perle de la côte d’Argent ».
Pierre Vidal
PS Un saludo à tous les amis mimizanais qui se démène pour ce grand jour.
COMMUNIQUÉ
LES FÊTES D’ARLES SONT AUSSI TAURINES !
L’Ecole Taurine du Pays d’Arles organise ce samedi 29 juin une Novillada Sans Picador à 19 heures dans les Arènes d’Arles.
4 jeunes novilleros prometteurs issus d’écoles espagnoles et françaises pour affronter 4 novillos de qualité de l’élevage de Frédérique et Alain TARDIEU.
Une invitation prestigieuse
Vainqueur du Trophée Sébastien Castella de Bellegarde, VICTOR a laissé une forte impression tant à Valence qu’à Nîmes ou Saint-Etienne-du-Grès. Le saintois sera le 18 juillet à Séville, seul élève d’une école taurine française retenu cette année pour le cycle de Novilladas sans Picador organisé par la Maestranza de Séville dans ses prestigieuses arènes. La chance aidant, il a le sérieux espoir de se qualifier pour la finale qui aura lieu le 25 du même mois : « ¡Suerte ! ».
Cette invitation hors tout système d’échanges (mécanisme par ailleurs très utile pour multiplier les opportunités des élèves d’écoles taurines) viendra compléter une saison où VICTOR a représenté et représentera l’école dans des arènes importantes lors de la Novillada Sans Picador du 29 juin à Arles, à Saint-Vincent de Tyrosse le 27 juillet et Béziers le 16 août.
De cette manière il porte avec panache l’étendard du Pays d’Arles et prépare avec sérieux son passage dans la catégorie supérieure, tout en constituant un exemple à suivre pour ses camarades de l’école.
Rejoints tout récemment par Manuel FUENTES, Juan de MORENA, MATIAS, MATHIS MESSEGUER poursuivent une formation prometteuse au sein de l’école. Ils ont fait valoir leur envie de devenir torero à Alès, Vic, Manduel, Broca, Dions, Gimeaux, ou Arles et le prouveront encore à Tarascon (le 6 juillet), Pérols (4, 11 et 18 juillet), Riscle, les Saintes-Maries-de-la-Mer ou Saint-Martin-de-Crau.
Encore bécerristes, LISARES, BAPTISTE ou LUCA animent tientas et capéas publiques – ils le feront à Fontvieille le 22 août ou lors des prochaines Journées au Campo de l’école -intégrant progressivement ANDY, ENZO, YONIE, ELIAN ou Juanito de VALVERDE.
Grâce à l’aide des collectivités locales et en premier chef l’ACCM et la ville d’Arles et le soutien des aficionados, l’Ecole Taurine du Pays d’Arles demeure un des principaux lieux de formation préparant l’éclosion des toreros de demain. Elle poursuit, avec l’ensemble de ses élèves placés sous la direction du maestro Mehdi SAVALLI, son rôle de transmission d’une culture taurine à laquelle nos territoires sont si fortement attachés.
Le programme des réjouissances avant et après notre corrida du samedi 29 juin. Le cartel: toros de Zacarías Moreno pour Rafael Rubio Rafaelillo, Daniel Luque, El Rafi
Réservations par téléphone au 0771599699.
Billetterie ouverte pour la location des places de corrida sur www.festik.net/billets/corridademimizan
Parfois les promesses électorales peuvent se réaliser ! La Maire de Jerez de la Frontera, Maria José Pelayo, en a donné la preuve éclatante hier en rendant officiellement les clés des arènes portatives de l’École Municipale de Tauromachie à Rafael Valenzuela, président de la fondation Cultura Taurina. On notait la présence d’une forte délégation municipale mais aussi de nombreux professionnels du monde du toro dont Juan José Padilla et les ganaderos jerezanos Santiago Domecq et Juan Pedro Domecq
Fermée depuis huit ans par la précédente municipalité socialiste, l’école de Jerez renaît de ses cendres, c’était jour de liesse pour tous les aficionados présents et au de-la pour toute l’aficion jerezana. Le projet de la fondation est particulièrement innovant. Il s’agit de la création d’un centre de divulgation et d’apprentissage ecosensible de la culture taurine dont l’école n’est qu’une partie, en fait nous assistons à la création de la première « université » taurine ouverte à tous pour promouvoir la culture taurine. A ce jour cette structure semble unique dans le monde taurin et il n’est pas surprenant que Jerez qui fût souvent dans le passé innovatrice en matière taurine, ne poursuive dans cette voie.
Maintenant que les locaux sont disponibles le vrai travail commence et c’est à toute l’aficion d’apporter son grain de sable pour sa réussite. L’aficion française sera bien évidemment la bien venue et Rafael Valenzuela nous a assuré que le drapeau français flottera en vbonne place sur ces nouvelles arènes.
Jean Dupin
L’élevage portugais de Sobral a préparé une impressionnante corrida pour ses débuts sur les terres françaises le 6 juillet prochain, plus précisément à Ceret, où il va lidier une corrida complète dans laquelle sont annoncés les diestros Damián Castaño , Gómez del Pilar et Juan de Castilla.