Aujourd’hui, c’est la clôture de la Feria de l’Atlantique 2025. Avant la corrida de clôture, la matinée est consacrée à la traditionnelle novillada non piquée, avec cinq érales des élevages Alma Serena, Astarac, Camino de Santiago, La Espera et Lartet. Ces fers offrent aux novilleros l’occasion de révéler leur talent. Le dernier éral est réservé au vainqueur de la matinale.
Meteo couverte puis pluvieuse. Public 1/4 d’arène. President : Corinne Suhas. Musique : Harmonie Bayonnaise
Pablo Hernandez : salut avis
Hugo Tarbelli une oreille et prix de la meilleure estocade
Clovis Germain une oreille et une oreille. prix du triomphateur, prix de l’Accoso. Prix de l’ensemble des pénas de Bayonne Cote Basque , Campera, Betisoak avec la Boïna et la bayonnaise
Nous vivons une époque formidable ! Formidable car les surprises se multiplient, les vieilles règles devenues, depuis des temps immémoriaux, des tabous intouchables, s’effondrent brutalement. Car quoi de plus tabou que de voir un « Numéro Un », appelé à régner sur le mundillo, qui ne soit pas un hidalgo pur jus mais un péruvien venu des terres conquises ? Partout on lui mène la vie dure et peut-être sera-t-il contraint de renter dans le rang. Nous le verrons dans les jours effrénés qui nous attendent mais du moins cela se sera passé… il aura régné !
Trois toros importants ( Miura,Prieto de la Cal et Pallares). Un grand José Garrido, une oreille de Farolero. Bravo Vic pour cette corrida et merci à Onetoro d’avoir diffusé ce festejo toriste. 3/4 d’arène.
Toro dans l’ordre de lidia de Miura, Prieto de la Cal, Villamarta, Conde de la Corte, Pallarés et Pagès-Mailhan.
Esaü Fernandez Brun et Or: silence et silence
José Garrido Bleu marine et Or: oreille et ovation après avis
Roman: Bleu Pâle et Azabache : silence après avis et silence après deux avis
Public glacial et sifflant sans motif, sans doute quelques aficionados qui ne voient que trois corridas par saison. Les commentateurs de la télévision ont fait plusieurs fois remarquer l’absence de musique, même si dans ce style de toreo guerrier la musique est moins indispensable que dans les séries dansantes de certains toreros livrées à des animaux plus commodes.
Le ruedo de Vic est minuscule et les toros paraissent donc d’autant plus impressionnants. Tous cinqueños, deux de presque six ans.
Toro de Miura
Esaü Fernandez a hérite du premier toro, un MIura tout à fait dans le type de la maison, portant le nom mérité de Defensor, 5 ans, Cardeno claro, noble et qui accepte de se faire placer par son matador à des distances variables du cheval, tout près d’abord, puis plus loin puis très loin. Defensor hésite, puis se livre un peu. Durant la faena il se montre meilleur su la corne gauche, semble réfléchir avant d’entrer dans la flanelle, sa noblesse se confirme mais c’est un Miura et il n’est pas absolument clair.
Silence à l’arrastre et silence pour le matador après deux demies et un descabello.
A son second adversaire Esaü Fernandez voit débouler le Conde de La Corte, avec ses fines et longues cornes blanches, il reçoit deux bonnes piques pour lesquelles le varilarguero est applaudi.
Mathieu Gullon est poursuivi capote en main par le bicho, lâche sa dernière protection, s’entrave et tombe au sol, le toro le piétine et cherche à l’encorner sans y parvenir, Mathieu a eu très très chaud.*Dans la muleta ce toro est collant, “andarin”, il est difficile à fixer et tombe à la deuxième épée.
José Garrido est venu à Vic avec son apoderado qui connait fort bien cette plaza, Lopez Chavez.
Toro de Prieto de La Cal
Farolero, le grand toro de la matinée est un Prieto de la Cal absolument semblable à tout ce qui sort de chez Tomas Prieto: un Jabonero claroo couleur si pâle qu’il en parait moins gros et fort que la réalité. Il est à fond dans le capote, très mobile et vif. Garrido s’emploie avec un art consommé à placer à diverses distances de la pièce montée par Javier Sanchez , le probable vainqueur de tous les picadors de ce jour. Trois piques raisonnables qui permettent la quatrième avec une pique de tentadero et non comme on pouvait s’y attendre avec une réception au regaton.Avec une présence formidable près du cheval, à la sortie d ela quatrième pique, Garrido offre deux chicuelinas superbes rématées par une demi-veronique qui plante là le toro.
Manifestement José Garrido ne veut pas tricher en offrant trop de toile au toro, au contraire il réduit la voilure et c’est dans une petite muleta , sur la droite et la gauche qu’il va bâtir une faena allurées, templée, le toro se rend et c’est somptueux. Le public oublie les olé qui ailleurs qu’a Vic auraient fait vibrer les gradins. Le président Charpiat ne doit pas être mélomane puisqu’à aucun moment de cette grande faena il n’a jugé utile de faire jouer la musique des Armagnacs, pourtant une des meilleures et largement, de la région. Garrido qui est un très bon torero sait aussi se montrer élégant en allant brinder Farolero à Tomas Prieto de La Cal.De la barrière Lopez Chavez conseille son ami, son confrère , et le message passe.
Il tue d’une entère sans défaut : grande épée , grande oreille ! Mais le vicois a le mouchoir radin, et le président Charpiat a attendu pour enfin autoriser que ce toro superbe laisse une oreille à José Garrido. Enfin !
Toro de Pallares
Le toro de Pallares, un très beau et costaud Santa Coloma gris aux cornes vers le ciel pouvait avec un brin de chance en plus laisser aussi une oreille au matador de Badajoz, second de son lot, et il faut le dire, meilleur lot de toros.
Le Picador Aitor Sanchez a bien piqué. Là encore quatre piques( trois +une) mais rien à voir avec certains châtiments criminels donnés quelquefois dès le premier puyazo.Ce toro de Pallares est noble et humilie bien dans le capote, laissant présager un troisième tercio plein d’alegria.Mais ce toro change et se montre exigeant, attention au placement! Le toro regarde beaucoup le torero et il faut à Garrido de la science et de la méfiance pour lancer des passes qui lui évitent de se retrouver sur les cornes très hautes et s’apercevoir que le pupille de Pallares, n’humilie plus et présente un danger immédiat. Dans le callejon Lopez Chavez conseille d’abréger. C’etait une faena pour aficionados confirmés et le public encore une fois est resté froid.
Roman que l’on aime beaucoup pour toutes ses qualités de torero et d’homme, ce n’était pas son jour il a raté deux fois ses mises à mort, écopé de deux avis à son premier et d’un à son second.
Toro de Villamarta
Blessé gravement l’an dernier à Vic il a pourtant le cran de s’aligner dans une corrida dont on est en droit de redouter les difficultés. Son premier un Marques de Villamarta imposant , dur, violent à tout moment, il a su avec beaucoup de technique lui faire baisser la tête et même lui imposer des passes en rond alors que le toro entrait avec brutalité dans la muleta. Ce très gros et très fort toro manso aurait pu valoir une oreille à Roman s’il avait tué”au premier coup d’épée mais deux avis et je ne sais combien de descabellos… Dommage.
Toro de Pagés Mailhan
On ne dira presque rien du Pagès Mailhan’ origine Fuente Ymbro) , negroe salpicado, lent à la détente, tardo au possible. Toro sans aucune classe, le torero a été tout le temps au dessus de son opposant, mais il fallait le tuer et ce fut la croix et la bannière. On reverra Roman et tout ira mieux!
Après une matinée consacrée à la transmission des savoirs et des valeurs taurines, l’après-midi a laissé place à un tentadero riche en apprentissage avec les explications de l’éleveur et des toréros et d’émotion.
Après une matinée dédiée à la transmission des savoirs et des valeurs taurines, l’après-midi a offert un tentadero enrichissant, où les explications de l’éleveur et des toreros ont guidé l’apprentissage et nourri l’émotion. Un public familial, composé d’aficionados passionnés et de néophytes curieux, a suivi avec attention chaque passage de vache. Après chaque lidia, l’éleveur et le torero ont partagé leur regard expert, offrant un éclairage précieux sur les subtilités de l’art taurin.
Trois vaches de la Ganadería La Espera et un taurillon de la Ganadería Grenet ont été lidiés par deux élèves Gael et Marine de l’école Adour Afición, dans un moment où tradition et avenir se sont entremêlés
Picador : Gabin Rehabi
public : Familial et Entre 150 et 300 personnes
Meteo : estivale
El Rafi
Dès son entrée dans le ruedo, la vache affiche un comportement de « mansa con casta », mêlant retenue et caractère. Le matador, avec précision, réussit à exécuter quelques belles véroniques, captant l’attention du public.
Face au cheval, elle enchaîne les charges, oscillant entre bravoure et hésitation. Par sa maîtrise et sa technique, le matador parvient à la fixer dans la muleta, révélant son potentiel et affirmant son autorité dans l’arène.
Son éventail de passes transmet une émotion palpable, chaque mouvement offrant aux spectateurs une lecture précise de la lidia. L’émotion monte crescendo, et le public, séduit par la qualité du travail du matador.
Finalement, il conclut l’exécution dans la querencia du toril, achevant la lidia sous une dernière salve d’applaudissements bien méritée.
Juan Molas
Les véroniques du novillero gagnent en intensité à chaque passe, alliant fluidité et expressivité pour captiver les spectateurs.
La vache, affichant un trapío similaire à la précédente, se distingue par une meilleure fixité, bien qu’elle montre une légère tendance à se diriger vers le toril. Face au cheval, ses charges se révèlent plus franches et déterminées que celles de la vache précédente, traduisant une intensité accrue dans son comportement. Les derechazos, empreints de domination, reflètent pleinement la personnalité et le style affirmé de Juan Molas. Alliant technique et élégance, il laisse une empreinte marquante sur cette faena, portée par une émotion palpable et une connexion avec le public.
Les premiers derechazos gagnent en intensité, le novillero impose progressivement son style et parvient à transmettre une véritable émotion au public. Les naturelles, amples et profondes, mettent en lumière toute la finesse de son toreo. Les séries suivantes confirment sa domination, illustrant parfaitement l’assurance et la maturité qui le caractérisent. Technique et élégance se conjuguent harmonieusement, laissant une impression marquante dans l’arène. Comme pour El Rafi, le novillero de Dax est chaleureusement applaudi par le public. Gael, élève de l’école Adour Afición, fait preuve d’assurance et n’hésite pas à enchaîner les séries face à la vache du novillero.
Hugo Tarbelli
Le jeune novillero de Capbreton se confronte à la vache la plus exigeante de l’après-midi. À la cape, il parvient à exécuter des faenas propres, sous les encouragements du public qui reconnaît son engagement et son détermination. Face au cheval, elle charge à plusieurs reprises avec franchise, mettant à l’épreuve la technique du novillero.
Il confirme ainsi les progrès réalisés au cours de l’hiver et confirme son triomphe à Magescq. À la muleta, malgré quelques moments tendus, il impose sa domination sur la charge de la vache. Relâché et fluide dans ses passes, il parvient à transmettre une réelle émotion aux spectateurs, qui suivent sa faena. Comme ses prédécesseurs, il reçoit des applaudissements et nous espérons le voir fouler en habit de lumière les ruedos des Landes.
Gael et Marine Adour aficion
Pour compléter cet après-midi riche en apprentissage, un taurillon de la Ganadería Grenet est lidié par les deux élèves de l’école Adour Afición. Sous l’œil attentif du matador El Rafi, Gael et Marine offrent une prestation prometteuse, ravissant le public ainsi que leurs proches
. Dans ce ruedo, où les grandes figuras se confrontent habituellement, ils ont pu démontrer leur progression et leur potentiel, affirmant leur place dans l’univers taurin. Chiqui Toros, par cette journée réussie, mêlant convivialité et passion taurine, affirme l’importance de pérenniser cet événement, véritable moment de partage et de transmission.
Soto del Real (Madrid). Lundi 28 avril 2025. Ganadería Aurelio Hernando, Finca: “Carascosilla » Soto del Real. Devisa Caña et Noir y señal Orejisana.
Alors que l’Espagne était toute entière était privé d’électricité dû à « L’apagón » sans que nous nous en rendions compte, j’étais reçu, à l’invitation de Francis Fabre et Joël Bartolotti, de la prestigieuse revue, maintenant centenaire « Toros » en vue d’un prochain article, par l’éleveur Aurelio Hernando Dans la finca « Carascosilla » à Soto del Real (Madrid), L’élevage d’Aurelio Hernando, l’un des rares qui conserve actuellement le mythique sang Veragua. Un encaste brave de lignée, qui dans cette maison est sélectionné pour maintenir ses robes variées et sa caste sérieuse pour que ses taureaux chargent avec la bravoure, de bon style avec longueur qui favorisent le succès dans la tauromachie actuelle.
Le ganadero Aurelio Hernando nous as conduit dans tous ses cercados pour nous montrer ses becerros, vacas, erales, utreros et cuatreños, un total de 600 têtes environ, tout en nous expliquant les caractéristiques et l’histoire de son élevage sans avoir sa langue dans la poche.
Aurelio Hernando est un passionné. De toros, bien entendu, mais pas seulement. Le cheval est également son « dada ». L’homme tient un centre équestre à Soto del Real et concourt à haut niveau sur des parcours de saut d’obstacles. Des toros, des chevaux, vous imaginez son emploi du temps, mais quand on aime on ne compte pas. Côté bétail, son amour se porte sur l’encaste Veragua. Un amour impossible. C’est de l’amour que naissent les illusions qui poussent à la déraison. Et parfois il convient d’être déraisonnable, en tauromachie on nomme cela romantisme, ce qui permet d’ôter la part de folie que contient le mot. Aurelio Hernando n’est pas fou, bien au contraire. Il s’agit d’un homme calme, doux, posé et seul l’amour pour le toro de combat et l’encaste Veragua a pu le pousser dans un projet aussi déraisonnable qu’élever les descendants du Duc de Veragua au XXI° siècle.
Il a débuté comme ganadero en 1992 en s’associant avec Javier Gallego García pour sauver le nucléon restant d’origine Veragua de l’élevage familial de ce dernier. Ils partirent avec 17 vaches et 1 étalon. Une ganadería type « arche de Noé » baptisée « Hernando-Gallego », qui regroupe les vestiges veragueños de l’ancien élevage de Enrique García Gonzalez, dont le fer original annoncé « Hijas de don Enrique García » est dès lors vacant. Les deux hommes attaquent avec foi et passion leur quête salvatrice. Le sort semble avec eux. Bien que l’unique étalon meure très vite, un mâle sortira des vaches pleines. Sa filiation lui impose sa fonction et cet étalon désigné se révèle d’exception. Il y a des signes qui ne trompent pas. La bête régnera sur le troupeau durant quatorze années.
Peu à peu, les deux hommes consolident leur ganadería. Si toute leur attention est portée sur la caste Veragua, une vingtaine de vaches ne peuvent constituer une ganadería. Ils augmentent ainsi le troupeau avec des vaches d’origine Domecq de chez Victoriano del Río. Cette seconde lignée étant maintenue séparément. À Force de travail, Aurelio et Javier arrivent au nouveau millénaire avec une centaine de vaches Veragua. Mission accomplie. L’amour l’a emporté sur la raison et grâce à la déraison de nos deux ganaderos les Veragua de la famille Gallego nous sont parvenus. En 2002, Javier et Aurelio se séparent. Aurelio déménage dans la banlieue de Soto del Real, dans l’ancienne finca de José Aleas (frère de Manuel) dont la placita est d’époque. Sa devise caña y negro a fait sa présentation à Soto del Real à l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’année suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la première corrida, toujours à Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas à vendre son bétail qui est lidié principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une année charnière, l’élevage fait sa présentation en France à Orthez et un sobrero sort à Madrid. Dès lors, elle y sera répétée presque chaque année. L’élevage commence à se faire un nom et on ne peut que s’en réjouir. Le 14 juin 2025, ils seront lidié à Navas del Rey (Madrid) pour la première demi-finale de la Copa Chenel
__
____________
Philippe Gil Mir
Cliquez sur la photo ci-dessous pour voir la galerie de Philippe Gil Mir
La ganaderia Hermanos Sampedro a été fondée par l’arrière-grand-père des ganaderos actuels qui a acheté à Juan Pedro Domecq un lot de vaches de l’encaste originel associant Veragua et Conde de la Corte. C’est ce qui explique qu’on voit encore resurgir dans les pâturages des animaux à la robe berrenda (comme ci-dessus). L’encaste a été protégé et l’élevage est aujourd’hui le plus proche de l’origine Juan Pedro.
3 vaches sont prévues pour El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous : les 3 vont montrer noblesse et caste en s’employant au cheval et il sera bien difficile au ganadero de décider laquelle ou lesquelles il conserve ou envoie au matadero. Pour la plupart des spectateurs, les 3 pouvaient devenir mères.
Mais Fernando Sampedro ne décide jamais à chaud : il visionne les vidéos de ses tientas et consulte les arbres généalogiques de ses vaches avant de prendre une décision réfléchie à froid. Il a quand même écouté ce qu’avaient à lui en dire El Rafi et Nino Julian.
Patrick Varin les a conseillés sur des détails, leur permettant de s’exprimer et de profiter d’une tienta de grande qualité, malgré la pluie et la boue de la placita.
Au nord de Madrid à Soto Del Real, Aurelio Hernando a des taureaux blancs magnifiques. Il fait partie, avec Tomás Prieto de la Cal, des derniers ganaderos à sélectionner des toros de sang Veragua. Ils ont la robe claire souvent blanche, la noblesse plutôt rare et une grande endurance. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.
Sa devise caña y negro a fait sa présentation à Soto del Real à l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’année suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la première corrida, toujours à Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas à vendre son bétail qui est lidié principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une année charnière, l’élevage fait sa présentation en France à Orthez et un sobrero sort à Madrid. Dès lors, elle y sera répétée presque chaque année. L’élevage commence à se faire un nom et ses taureaux sortent régulièrement maintenant.
Ses taureaux sont reconnus pour leur bravoure et sont parfois spectaculaires lors des piques.
Il a cette année un lot de novillos pour Madrid Las-Ventas, trois taureaux pour une des deux 1/2 finales de la Copa Chenel le 14 juin 2025 à Navas Del Rey (il y aura ce jour là 3 autres taureaux de Montalvo) et un autre lot de novillos dans une arène de la province de Madrid. Il espère placer d’autres taureaux.
On lui souhaite bonne chance pour la temporada 2025 et les suivantes.
Ce mardi 11 février, le Club Taurin de Paris accueille Yves Charpiat, Docteur Vétérinaire, Président de l’Association Française des Vétérinaires Taurins (AFVT), membre du comité de rédaction de la revue ToroMag.
Myriam Comte ouvre la soirée : Yves Charpiat est né à Paris, fit sa prépa à Paris au lycée Saint Louis puis l’école vétérinaire de Toulouse. Son épouse, originaire de Noirmoutier, le conduit à s’installer et exercer (ville et rural) en Charente Maritime,
Sans tradition familiale, il découvre tardivement la corrida avec un copain lors d’une retransmission de corrida avec Victor Mendes et El Soro sur Canal +, C’était en 1988, il a alors 35 ans,
Il assistera ensuite à des corridas à Floirac, puis Dax et Vic. Ce qui l’a touché c’est l’intensité du spectacle entre peur et beauté, ainsi que la passion des aficionados.
Très vite il va rejoindre le fondateur Pierre Daulouède de l’Association Française des Vétérinaires Taurins, Il sera tour à tour, bibliothécaire, secrétaire puis Président depuis 9 ans. Il comprend vite l’importance du rôle du vétérinaire dans le bien être du toro.
Avant de répondre aux questions des passionnés, Yves Charpiat explique les différents rôles du vétérinaire, avec des projections.
En tant que vétérinaire taurin, il doit s’assurer que le taureau soit dans le meilleur état possible et qu’il ne souffre pas.
1/Au Campo
Le vétérinaire taurin peut-être praticien dans les élevages braves ou faire partie d’une CTEM (commission taurine extra-municipale) où sa présence est obligatoire.
A l’élevage, son rôle comprend : identification, vaccination, prophylaxie, conseils concernant l’alimentation, soins, pose de fundas. Nous est alors présenté un « mueco », piège servant à immobiliser l’animal et à accéder aux différentes parties du corps ou de la tête du taureau.
A propos des fundas, Yves explique qu’il était contre mais il reconnaît que cela présente des avantages, entre autres que le toro y étant habitué, stresse moins lors de son départ pour les arènes.
Par contre, si elles évitent des blessures ouvertes au campo, elles peuvent masquer des problèmes internes plus difficiles à détecter.
Sur le plan de l’alimentation, l’AFVT a mené une étude sur une durée de 8 ans avec l’INRA pour étudier les causes des chutes fréquentes des taureaux.
Ils ont travaillé sur les fibres musculaires sur 62 taureaux en 2003 puis 24 autres en 2005 pour chercher si ces chutes avaient un lien avec la nourriture. Après avoir filmé les combats, ils ont fait des prélèvements à l’arrastre sur les toros afin de déterminer les relations entre l’encaste, la ganaderia, l’individu.
Ils répartissent les toros selon trois types : ceux qui utilisent mal le glucose, les trop gras, ceux qui s’asphyxient.
Or une course demande au toro d’être à la fois un sprinter à l’arrivée dans le ruedo, un haltérophile sous la pique et un coureur de fond à la muleta.
Le premier type explosif, aux fibres glycolytiques nombreuses régénère mal et s’éteint vite, le type économe possède moins de fibres glycolytiques, utilise l’oxygène et dure plus longtemps. Quant au toro inapte il n’a pas de fibres glycolytiques et utilise mal l’oxygène.
Les plus proches du toro idéal sont les Victorino Martin et les Cebada Gago et les plus éloignés les Miura et Juan Pedro Domecq.
2/ Yves aborde ensuite le transport des toros du campo aux arènes. Les toros doivent être transportés dans des véhicules aménagés lorsque le voyage dépasse 8 heures de route.
Un projet d’arrêt au bout de douze heures de route avec décharge obligatoire des animaux est étudié à Bruxelles… Problématique avec des toros ! S’il est important que les animaux puissent s’hydrater durant le voyage c’est aussi vrai à leur arrivée aux arènes souvent sous la chaleur où ils ne doivent surtout pas rester dans le camion.
Les toros peuvent devenir complètement inopérants s’ils restent en plein soleil ou confinés dans les chiqueros mal aérés trop longtemps.
3/ Aux corrals
Le rôle du vétérinaire est de veiller à ce que les toros dans les corrals puissent correctement s’alimenter et boire grâce à des mangeoires et des abreuvoirs adaptés, avoir une litière si le sol est en ciment.
De mauvaises conditions peuvent entraîner des désordres physiologiques comme l’acidose qui se manifeste par la perte des onglons.
Les vétérinaires établissent des fiches d’observation des toros pour que, s’il s’avère qu’il y a un problème au niveau de la nourriture, ils en rendent compte aux ganaderos afin de la modifier avant la prochaine corrida.
Yves Charpiat avec un mayoral
Il arrive que la CTEM, après remarque des cuadrillas, demande au vétérinaire de vérifier la vue d’un toro, ce qui est extrêmement compliqué. La plupart du temps, pour sa part, il fait confiance aux professionnels et préfère dans le doute, éviter toute prise de risque pour le torero.
Cas exceptionnel, Yves raconte comment le Dr Daulouède eut à recoudre un toro de Miura qui s’était déchiré le cuir lors de la mise en chiqueros…
4/ Pendant et après la course
En Espagne, il y a obligatoirement un vétérinaire au palco. En France, selon les arènes, un vétérinaire peut être présent au palco, mais c’est assez rare, même si à Vic, le palco de la corrida concours est entièrement composé de vétérinaires. Cependant il y en a souvent un à proximité à qui la présidence peut demander son avis dans les cas difficiles.
Le vétérinaire peut avoir à intervenir pour soigner un cheval blessé. C’est ainsi qu’à Floirac, Yves a, avec l’aide d’un de ses confrères et du chirurgien bayonnais Jean-Michel Gouffrant présent, sauvé la vie de Coquet, un cheval de la cavalerie de Bonijol, éventré par un toro. Coquet, rétabli, mourut dix ans plus tard de sa belle mort.
Le vétérinaire peut aussi être amené à soigner les toros graciés : désinfection, usage de miel liquide pour la cicatrisation et retour au plus vite au campo. Il donne l’exemple de Lebrero (Santiago Domecq) grâcié en 2018 à Dax par Ginés Marin, très bien remis mais qui mourut au campo lors d’un affrontement avec un autre semental.
5/ L’AFVT s’est vue confier il y a 30 ans par l’UVTF une mission de contrôle des cornes des toros dans les arènes de 1ère et 2ème catégories. Dire qu’une corne est afeitée sans en faire l’analyse est totalement impossible.
Aussi, actuellement, deux paires de cornes par course sont tirées au sort. Le mayoral prévenu peut assister au prélèvement des cornes. Les cornes sont mesurées à l’arrastre puis identifiées par scellés et conservées dans un sac lui-même scellé accompagné d’une fiche.
Toutes les cornes prélevées lors de la temporada sont analysées en novembre. Aujourd’hui, très peu de cornes sont afeitées : en 2001, sur 160 cornes prélevées ,52 étaient « positives » et en 2019 sur 126 cornes prélevées, il n’y en a que 4 provenant de toros différents.
Or pour qu’il y ait déclaration d’afeitado, il faut que 3 cornes sur les 4 analysées de la même course soient positives…
6/ Enfin, un prix Pierre Daulouède, assez mal vu par les autres vétérinaires, récompense toute personne ou entité qui met en valeur le toro, que ce soit un matador comme Emilio de Justo ou Thomas Joubert, un picador Gabin, la cavalerie Bonijol, un organisateur comme l’ADAP ou Orthez, ou l’ONCT pour le travail fourni par André Viard et son équipe, ONCT à laquelle collabore de manière active l’AFVT pour apporter les réponses techniques à nos accusateurs. A l’issue de la projection, la parole est donnée à la salle
N’y aurait-il pas d’autres manières de déceler la fraude au niveau des cornes, les infra rouge par exemple ?
Ce serait possible mais coûteux. La technique est testée en Espagne à titre expérimental.
Qu’en est-il de la pique ?
La pique pyramidale présentée par Julio Fernandez Sans a été présentée et testée en Espagne. Pour l’instant, il n’y a pas de retour officiel. De toute manière, il sera nécessaire de la tester sur beaucoup de toros.
Comment faire la part entre le stress et la bravoure ?
Le toro est un animal stressé par le voyage, l’attente au corral et un peu moins dans l’arène. Malgré la lumière, la foule qui l’accueille à sa sortie, il charge, là ou les autres bovins fuiraient. Cette agressivité lui permet d’évacuer son stress.
La bravoure est génétique et n’a pas de rapport avec la forme physique. Le toro perçoit la douleur différemment des autres animaux. Des études (dosage des hormones) montrent qu’il ne transforme pas la douleur en souffrance mais en agressivité.
La bravoure se mesure à la pique mais également lorsque le toro embiste à la muleta
Avant, les indultos n’avaient lieu que lors des corridas concours. L’interprétation de la bravoure peut être influencée par le « ressenti » des arènes. Mais chaque toro est particulier.
Que pensez-vous des encierros pour le toro ?
L’encierro n’est pas bon pour les toros surtout lorsqu’il a lieu le matin de la corrida et que le toro se retrouve à la chaleur le reste de la journée. Il devrait n’avoir lieu qu’en nocturne pour lui permettre de se reposer la nuit. Un autre facteur de stress existe, rarement évoqué, les pétards. Yves donne aussi l’exemple de toros de Yonnet enfermés sous les tribunes alors, qu’un concert de hard rock avait lieu le soir. Inutile de préciser qu’ils furent très mauvais durant la corrida du lendemain.
Quel est votre rôle lorsqu’un toro se blesse ?
Les fractures sont rares et ne donnent pas lieu à des analyses. Si, il s’agit de la chute d’onglons, il faut en déterminer la cause.
Comment la morphologie détermine-t-elle le comportement du toro ?
Les Murube lors des rejones ne tombent jamais. Or leur corps s’inscrit dans un carré et ils courent la tête en l’air en suivant la queue du cheval. A contrario, en corrida à pied, ils ont beaucoup de mal à embister avec cette morphologie.
Les vétérinaires en Espagne ont-ils les mêmes attributions ?
Il y a d’une part ceux qui travaillent dans les élevages et sont parfois aussi missionnés par la RUCTL, qui connaissent parfaitement les toros, et d’autre part ceux des plazas, employés par l’administration et qui souvent refusent des toros sans véritable justification….
Il ne règne pas une grande entente entre les deux groupes !
Quels sont les effets du stress sur les toros au corral ?
Si celui-ci n’est pas suffisamment bien aménagé, souvent, ils ne s’alimentent pas ni ne s’hydratent.
Quelles sont les causes de l’invalidité des toros : sanitaires, hépatiques ?
Parfois ils sont victimes de parasites mais la cause la plus fréquente est la tuberculose, difficile à surveiller au campo où ils sont contaminés par le gibier.
Comment détecte-t-on les troubles de la vision ?
S’il s’agit d’une blessure, une taie sur l’œil permet de le diagnostiquer facilement. Quant au défaut de vision, le confirmer en agitant des mouchoirs dans un corral fermé reste très aléatoire.
Dans les arènes il est plus facile de détecter une myopie.
L’association des vétérinaires taurins a-t-elle comme les chirurgiens des arènes des difficultés à renouveler ses membres ?
Nous ne sommes pas hélas très nombreux. Heureusement, trois jeunes nous ont rejoints cette année. En fait, il y a eu pas mal d’étudiants qui ont fait leur thèse sur le toro bravo, mais par la suite pour des raisons professionnelles ou familiales, ils ne donnent pas suite à leur passion…
Pour les chirurgiens, c’est différent et c’est encore plus difficile, il n’y a pas assez de moyens financiers (matériel, assurances…). Or s’il n’y a plus de chirurgien dans les arènes, la corrida s’arrête.
Qu’en est-il des conséquences d’une mauvaise pique ?
Le toro n’a pas de clavicule, alors piquer sur l’apophyse d’une vertèbre a des conséquences immédiates, le toro s’affaisse. Si la plèvre est atteinte, le toro respire mal et s’asphyxie.
Parfois il y a des picadors mal intentionnés mais la plupart du temps c’est à la demande de leur matador.
Le travail sur la pique continue. La pique « française » (Bonijol) est plus petite que l’espagnole, c’est elle qui est utilisée actuellement obligatoirement en France. Lors de la San Isidro en 1998-99, la moyenne des trajectoires mesurées sur tous les toros était de 21cm contre 11cm pour les trajectoires mesurées avec la pique française. Une nouvelle pique a été testée qui donne encore un léger gain avec 9,5-10 cm. La question se pose sur son emploi avec de gros toros ?
Qu’en est-il de la boiterie ?
Le toro qui sort des chiqueros est parfois engourdi. Ensuite, quand il galope dans le ruedo, il peut se faire un claquage ; ou encore un retournement trop brusque peut provoquer une fracture d’un doigt ou du boulet.
Un vétérinaire peut-il consacrer tout son temps au toro de combat ?
Non, il exerce comme un vétérinaire normal dans sa clientèle où le toro brave est un client comme les autres, même s’il est bien différent des autres ! Aucun vétérinaire, en France, ne se consacre uniquement aux toros. C’est possible en Espagne où certains vétérinaires travaillent exclusivement dans les élevages braves, où ils soignent également les chevaux.
Est-ce- que les vétérinaires qui, en Espagne, refusent les toros sans raison sont sous l’emprise des toreros ?
Non, c’est une de leur prérogative principalement à Madrid et un peu à Séville.
texte Martine Bourand enrichi par Yves Charpiat photos Yves Charpiat et Jean Yves Blouin
C’est l’ouverture de la temporada avec la novillada non piquée dans les arènes de Soubestre. Les toros se trouvent dans un vallon d’herbe verte et de bosquets, séparés par une colline de la Ganaderia Pedraza de Yeltes. Ce matin, lors de la fiesta campera, Dorian Canton a tué un novillo de cet élevage (voir le résumé de la matinée ici). Cet après-midi, l’événement propose un cartel original et des personnalités taurines différentes.
Fiche technique
Président :Manolo Gloria
Musique : La Lyre Arzaquoise
Public : 9/10
Alfonso MORALES Ecole Taurine JAÉN : Silence et avis / Silence et avis
Clovis Germain Ecole Taurine de Bezier : applaudissements et avis/ applaudissements
Fernando Vanegas Ecole Taurine Salamanca: Deux oreilles et vuelta/ silence et avis Prix de l’ACOSSO, UCTF
Le lot de la ganadería de Sepúlveda s’est distingué par une présentation homogène, avec un cinquième toro possédant davantage de trapío. Leur comportement a été globalement exigeant, bien que certains toros aient montré une baisse d’intensité au fil du temps. Ils ont manifesté une noblesse certaine et une charge parfois courte.
Alfonso Morales
Le novillero montre son application à la cape, et le public admire sa grâce et son élégance. Le premier novillo permet au novillero de faire des véroniques appliquées avec élégance, soulignant chaque mouvement. Un mano a mano à la cape s’engage avec Clovis dont la technique exprime une émotion au public. La troisième paire était compliquée à poser ; deux auraient suffisante. La première série à droite sur le passage. Les suivantes sont plus abouties. Les naturelles ont exprimé une émotion palpable, capturant l’essence de la tauromachie. L’épée est a trassada malgré l’engagement visible du novillero. Plusieurs tentatives pour tuer le becerro quelques applaudissements pour clôturer ce premier novillo avec un avis.
Son second novillo embiste avec plus de vigueur, apportant l’espoir d’une belle faena. La compétition continue lors du premier tiers, avec chaque participant cherchant à se démarquer. Belles poses de paires de banderilles par Alexis Ducasse et Julien Dusseing, démontrant leur habileté. A la muleta, le novillero humilie le novillo pour le fatiguer, stratégie souvent utilisée pour dominer l’animal. Les premières séries sont identiques à celles de son précédent novillo. Malheureusement, ces naturelles manquent de profondeur et ne parviennent pas à susciter la même émotion que le précédent. Les dernières série son plus appliqué. L’épée est identique à son premier novillo.
Clovis
Clovis exécute des véroniques avec de l’alegria. Le quitte du Colombien a initié une véritable compétition entre novilleros, chacun tentant de donner de l’émotion pour ravir le public. Le novillero, avec une détermination et une qualité remarquable, a posé les trois paires de banderilles, déclenchant des applaudissements nourris de la part du public.
À la muleta, plein centre, il s’est fait prendre en voulant commencer agenouiller. Cependant, sa détermination ne l’a pas abandonné, et il recommence avec de la réussite. La faena était bien construite et a eu un fort impact sur le public. Les naturelles, en particulier, ont été exécutées avec profondeur et émotion. Le novillero malheureusement exécute un pinchazo à sa première tentative. La seconde tentative, bien qu’engagée, est légèrement en arrière, laissant une pointe de regret. Il utilise le descabello.
Son second novillo a le plus de trapío du lot, promettant un affrontement intéressant. Clovis, toujours élégant à la cape, enchante le public par sa maîtrise. Clovis et Fernando posent les banderilles ensemble, synchronisant leurs mouvements avec précision. Contrairement à sa précédente faena, il commence cette fois de manière classique, établissant une base solide pour la suite. Le derechazo est exécuté avec une profondeur remarquable, répondant aux exigences du novillo. La première tentative est précipitée. Sous les applaudissements le novillero sort dépiter de son échec.
Fernando Vanegas
À la sortie du toril, le novillo a été accueilli par des applaudissements chaleureux, témoignant de l’enthousiasme du public.Le novillero a montré sa grande technicité à la cape, rivalisant avec son prédécesseur en posant habilement les banderilles. On peut féliciter les organisateurs pour leur choix judicieux de novilleros capables de poser les banderilles avec une telle maîtrise, ajoutant une dimension supplémentaire au spectacle. Plein centre, la série de derechazos est appliquée mais sur le pico. Le novillo permet d’enchaîner les séries avec fluidité. Le novillero, malgré un accrochage, reste croisé sur les naturelles, montrant sa maîtrise et sa détermination. Au même moment, la France mène largement devant l’Italie, ajoutant une ambiance festive et victorieuse. Les dernières séries à droite sont exécutées avec une nette domination, captivant l’attention du public jusqu’à la fin. Une demi-épée efficace comme la victoire au rugby et demande de vuelta. Deux oreilles .
Le novillero, avec détermination, accueille le dernier colorado par une larga et des lopesina. Une touche sud-américaine se fait sentir dans le Béarn. Il pose les banderilles avec brio. Sa faena exprime une grande technicité face à ce novillo à la charge courte. Dans un silence digne de Twickenham lors d’une transformation, le novillero échoue à la première épée et place une seconde, engagée et efficace.
Pour conclure cet après-midi, un lot intéressant et deux novilleros qui avaient l’envie de triompher sur un lot exigeant.
Texte Nicolas Couffignal
Photos Roland Costedoat
Ps L’ONCT communique: ARZACQ : « faute de pouvoir réunir la petite douzaine de leurs militants habituels, les associations anti taurines ont renoncé à manifester pour l’ouverture de la temporada française ».