La ganaderia Hermanos Sampedro a été fondée par l’arrière-grand-père des ganaderos actuels qui a acheté à Juan Pedro Domecq un lot de vaches de l’encaste originel associant Veragua et Conde de la Corte. C’est ce qui explique qu’on voit encore resurgir dans les pâturages des animaux à la robe berrenda (comme ci-dessus). L’encaste a été protégé et l’élevage est aujourd’hui le plus proche de l’origine Juan Pedro.
3 vaches sont prévues pour El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous : les 3 vont montrer noblesse et caste en s’employant au cheval et il sera bien difficile au ganadero de décider laquelle ou lesquelles il conserve ou envoie au matadero. Pour la plupart des spectateurs, les 3 pouvaient devenir mères.
Mais Fernando Sampedro ne décide jamais à chaud : il visionne les vidéos de ses tientas et consulte les arbres généalogiques de ses vaches avant de prendre une décision réfléchie à froid. Il a quand même écouté ce qu’avaient à lui en dire El Rafi et Nino Julian.
Patrick Varin les a conseillés sur des détails, leur permettant de s’exprimer et de profiter d’une tienta de grande qualité, malgré la pluie et la boue de la placita.
Au nord de Madrid à Soto Del Real, Aurelio Hernando a des taureaux blancs magnifiques. Il fait partie, avec Tomás Prieto de la Cal, des derniers ganaderos à sélectionner des toros de sang Veragua. Ils ont la robe claire souvent blanche, la noblesse plutôt rare et une grande endurance. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.
Sa devise caña y negro a fait sa présentation à Soto del Real à l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’année suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la première corrida, toujours à Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas à vendre son bétail qui est lidié principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une année charnière, l’élevage fait sa présentation en France à Orthez et un sobrero sort à Madrid. Dès lors, elle y sera répétée presque chaque année. L’élevage commence à se faire un nom et ses taureaux sortent régulièrement maintenant.
Ses taureaux sont reconnus pour leur bravoure et sont parfois spectaculaires lors des piques.
Il a cette année un lot de novillos pour Madrid Las-Ventas, trois taureaux pour une des deux 1/2 finales de la Copa Chenel le 14 juin 2025 à Navas Del Rey (il y aura ce jour là 3 autres taureaux de Montalvo) et un autre lot de novillos dans une arène de la province de Madrid. Il espère placer d’autres taureaux.
On lui souhaite bonne chance pour la temporada 2025 et les suivantes.
Très bon choix du club taurin de Villeneuve de Marsan que celui de donner une corrida intégrale du Camino de Santiago. On ne dira jamais assez que Jean Louis Darré, le ganadero de Bars est un pionnier et qu’il est le seul dans le sud-ouest à être allé au bout du destin de ganadero de bravo c’est à dire jusqu’à élever un toro de quatre ans. Reconnu en Espagne où il a lidié de nombreuses corridas avec succès, il a été ignoré en France, du moins au niveau des corridas, car nul n’est prophète en son pays. Il y eut une exception heureuse et brillante: Mimizan où il fut répété avec succès les trois premières années des « arènes du Courant ». Le voilà de retour sur ses terres gasconnes à Villeneuve -où il fut déjà présent- le 5 août prochain, une date à ne pas manquer !
Ce mardi 11 février, le Club Taurin de Paris accueille Yves Charpiat, Docteur Vétérinaire, Président de l’Association Française des Vétérinaires Taurins (AFVT), membre du comité de rédaction de la revue ToroMag.
Myriam Comte ouvre la soirée : Yves Charpiat est né à Paris, fit sa prépa à Paris au lycée Saint Louis puis l’école vétérinaire de Toulouse. Son épouse, originaire de Noirmoutier, le conduit à s’installer et exercer (ville et rural) en Charente Maritime,
Sans tradition familiale, il découvre tardivement la corrida avec un copain lors d’une retransmission de corrida avec Victor Mendes et El Soro sur Canal +, C’était en 1988, il a alors 35 ans,
Il assistera ensuite à des corridas à Floirac, puis Dax et Vic. Ce qui l’a touché c’est l’intensité du spectacle entre peur et beauté, ainsi que la passion des aficionados.
Très vite il va rejoindre le fondateur Pierre Daulouède de l’Association Française des Vétérinaires Taurins, Il sera tour à tour, bibliothécaire, secrétaire puis Président depuis 9 ans. Il comprend vite l’importance du rôle du vétérinaire dans le bien être du toro.
Avant de répondre aux questions des passionnés, Yves Charpiat explique les différents rôles du vétérinaire, avec des projections.
En tant que vétérinaire taurin, il doit s’assurer que le taureau soit dans le meilleur état possible et qu’il ne souffre pas.
1/Au Campo
Le vétérinaire taurin peut-être praticien dans les élevages braves ou faire partie d’une CTEM (commission taurine extra-municipale) où sa présence est obligatoire.
A l’élevage, son rôle comprend : identification, vaccination, prophylaxie, conseils concernant l’alimentation, soins, pose de fundas. Nous est alors présenté un « mueco », piège servant à immobiliser l’animal et à accéder aux différentes parties du corps ou de la tête du taureau.
A propos des fundas, Yves explique qu’il était contre mais il reconnaît que cela présente des avantages, entre autres que le toro y étant habitué, stresse moins lors de son départ pour les arènes.
Par contre, si elles évitent des blessures ouvertes au campo, elles peuvent masquer des problèmes internes plus difficiles à détecter.
Sur le plan de l’alimentation, l’AFVT a mené une étude sur une durée de 8 ans avec l’INRA pour étudier les causes des chutes fréquentes des taureaux.
Ils ont travaillé sur les fibres musculaires sur 62 taureaux en 2003 puis 24 autres en 2005 pour chercher si ces chutes avaient un lien avec la nourriture. Après avoir filmé les combats, ils ont fait des prélèvements à l’arrastre sur les toros afin de déterminer les relations entre l’encaste, la ganaderia, l’individu.
Ils répartissent les toros selon trois types : ceux qui utilisent mal le glucose, les trop gras, ceux qui s’asphyxient.
Or une course demande au toro d’être à la fois un sprinter à l’arrivée dans le ruedo, un haltérophile sous la pique et un coureur de fond à la muleta.
Le premier type explosif, aux fibres glycolytiques nombreuses régénère mal et s’éteint vite, le type économe possède moins de fibres glycolytiques, utilise l’oxygène et dure plus longtemps. Quant au toro inapte il n’a pas de fibres glycolytiques et utilise mal l’oxygène.
Les plus proches du toro idéal sont les Victorino Martin et les Cebada Gago et les plus éloignés les Miura et Juan Pedro Domecq.
2/ Yves aborde ensuite le transport des toros du campo aux arènes. Les toros doivent être transportés dans des véhicules aménagés lorsque le voyage dépasse 8 heures de route.
Un projet d’arrêt au bout de douze heures de route avec décharge obligatoire des animaux est étudié à Bruxelles… Problématique avec des toros ! S’il est important que les animaux puissent s’hydrater durant le voyage c’est aussi vrai à leur arrivée aux arènes souvent sous la chaleur où ils ne doivent surtout pas rester dans le camion.
Les toros peuvent devenir complètement inopérants s’ils restent en plein soleil ou confinés dans les chiqueros mal aérés trop longtemps.
3/ Aux corrals
Le rôle du vétérinaire est de veiller à ce que les toros dans les corrals puissent correctement s’alimenter et boire grâce à des mangeoires et des abreuvoirs adaptés, avoir une litière si le sol est en ciment.
De mauvaises conditions peuvent entraîner des désordres physiologiques comme l’acidose qui se manifeste par la perte des onglons.
Les vétérinaires établissent des fiches d’observation des toros pour que, s’il s’avère qu’il y a un problème au niveau de la nourriture, ils en rendent compte aux ganaderos afin de la modifier avant la prochaine corrida.
Yves Charpiat avec un mayoral
Il arrive que la CTEM, après remarque des cuadrillas, demande au vétérinaire de vérifier la vue d’un toro, ce qui est extrêmement compliqué. La plupart du temps, pour sa part, il fait confiance aux professionnels et préfère dans le doute, éviter toute prise de risque pour le torero.
Cas exceptionnel, Yves raconte comment le Dr Daulouède eut à recoudre un toro de Miura qui s’était déchiré le cuir lors de la mise en chiqueros…
4/ Pendant et après la course
En Espagne, il y a obligatoirement un vétérinaire au palco. En France, selon les arènes, un vétérinaire peut être présent au palco, mais c’est assez rare, même si à Vic, le palco de la corrida concours est entièrement composé de vétérinaires. Cependant il y en a souvent un à proximité à qui la présidence peut demander son avis dans les cas difficiles.
Le vétérinaire peut avoir à intervenir pour soigner un cheval blessé. C’est ainsi qu’à Floirac, Yves a, avec l’aide d’un de ses confrères et du chirurgien bayonnais Jean-Michel Gouffrant présent, sauvé la vie de Coquet, un cheval de la cavalerie de Bonijol, éventré par un toro. Coquet, rétabli, mourut dix ans plus tard de sa belle mort.
Le vétérinaire peut aussi être amené à soigner les toros graciés : désinfection, usage de miel liquide pour la cicatrisation et retour au plus vite au campo. Il donne l’exemple de Lebrero (Santiago Domecq) grâcié en 2018 à Dax par Ginés Marin, très bien remis mais qui mourut au campo lors d’un affrontement avec un autre semental.
5/ L’AFVT s’est vue confier il y a 30 ans par l’UVTF une mission de contrôle des cornes des toros dans les arènes de 1ère et 2ème catégories. Dire qu’une corne est afeitée sans en faire l’analyse est totalement impossible.
Aussi, actuellement, deux paires de cornes par course sont tirées au sort. Le mayoral prévenu peut assister au prélèvement des cornes. Les cornes sont mesurées à l’arrastre puis identifiées par scellés et conservées dans un sac lui-même scellé accompagné d’une fiche.
Toutes les cornes prélevées lors de la temporada sont analysées en novembre. Aujourd’hui, très peu de cornes sont afeitées : en 2001, sur 160 cornes prélevées ,52 étaient « positives » et en 2019 sur 126 cornes prélevées, il n’y en a que 4 provenant de toros différents.
Or pour qu’il y ait déclaration d’afeitado, il faut que 3 cornes sur les 4 analysées de la même course soient positives…
6/ Enfin, un prix Pierre Daulouède, assez mal vu par les autres vétérinaires, récompense toute personne ou entité qui met en valeur le toro, que ce soit un matador comme Emilio de Justo ou Thomas Joubert, un picador Gabin, la cavalerie Bonijol, un organisateur comme l’ADAP ou Orthez, ou l’ONCT pour le travail fourni par André Viard et son équipe, ONCT à laquelle collabore de manière active l’AFVT pour apporter les réponses techniques à nos accusateurs. A l’issue de la projection, la parole est donnée à la salle
N’y aurait-il pas d’autres manières de déceler la fraude au niveau des cornes, les infra rouge par exemple ?
Ce serait possible mais coûteux. La technique est testée en Espagne à titre expérimental.
Qu’en est-il de la pique ?
La pique pyramidale présentée par Julio Fernandez Sans a été présentée et testée en Espagne. Pour l’instant, il n’y a pas de retour officiel. De toute manière, il sera nécessaire de la tester sur beaucoup de toros.
Comment faire la part entre le stress et la bravoure ?
Le toro est un animal stressé par le voyage, l’attente au corral et un peu moins dans l’arène. Malgré la lumière, la foule qui l’accueille à sa sortie, il charge, là ou les autres bovins fuiraient. Cette agressivité lui permet d’évacuer son stress.
La bravoure est génétique et n’a pas de rapport avec la forme physique. Le toro perçoit la douleur différemment des autres animaux. Des études (dosage des hormones) montrent qu’il ne transforme pas la douleur en souffrance mais en agressivité.
La bravoure se mesure à la pique mais également lorsque le toro embiste à la muleta
Avant, les indultos n’avaient lieu que lors des corridas concours. L’interprétation de la bravoure peut être influencée par le « ressenti » des arènes. Mais chaque toro est particulier.
Que pensez-vous des encierros pour le toro ?
L’encierro n’est pas bon pour les toros surtout lorsqu’il a lieu le matin de la corrida et que le toro se retrouve à la chaleur le reste de la journée. Il devrait n’avoir lieu qu’en nocturne pour lui permettre de se reposer la nuit. Un autre facteur de stress existe, rarement évoqué, les pétards. Yves donne aussi l’exemple de toros de Yonnet enfermés sous les tribunes alors, qu’un concert de hard rock avait lieu le soir. Inutile de préciser qu’ils furent très mauvais durant la corrida du lendemain.
Quel est votre rôle lorsqu’un toro se blesse ?
Les fractures sont rares et ne donnent pas lieu à des analyses. Si, il s’agit de la chute d’onglons, il faut en déterminer la cause.
Comment la morphologie détermine-t-elle le comportement du toro ?
Les Murube lors des rejones ne tombent jamais. Or leur corps s’inscrit dans un carré et ils courent la tête en l’air en suivant la queue du cheval. A contrario, en corrida à pied, ils ont beaucoup de mal à embister avec cette morphologie.
Les vétérinaires en Espagne ont-ils les mêmes attributions ?
Il y a d’une part ceux qui travaillent dans les élevages et sont parfois aussi missionnés par la RUCTL, qui connaissent parfaitement les toros, et d’autre part ceux des plazas, employés par l’administration et qui souvent refusent des toros sans véritable justification….
Il ne règne pas une grande entente entre les deux groupes !
Quels sont les effets du stress sur les toros au corral ?
Si celui-ci n’est pas suffisamment bien aménagé, souvent, ils ne s’alimentent pas ni ne s’hydratent.
Quelles sont les causes de l’invalidité des toros : sanitaires, hépatiques ?
Parfois ils sont victimes de parasites mais la cause la plus fréquente est la tuberculose, difficile à surveiller au campo où ils sont contaminés par le gibier.
Comment détecte-t-on les troubles de la vision ?
S’il s’agit d’une blessure, une taie sur l’œil permet de le diagnostiquer facilement. Quant au défaut de vision, le confirmer en agitant des mouchoirs dans un corral fermé reste très aléatoire.
Dans les arènes il est plus facile de détecter une myopie.
L’association des vétérinaires taurins a-t-elle comme les chirurgiens des arènes des difficultés à renouveler ses membres ?
Nous ne sommes pas hélas très nombreux. Heureusement, trois jeunes nous ont rejoints cette année. En fait, il y a eu pas mal d’étudiants qui ont fait leur thèse sur le toro bravo, mais par la suite pour des raisons professionnelles ou familiales, ils ne donnent pas suite à leur passion…
Pour les chirurgiens, c’est différent et c’est encore plus difficile, il n’y a pas assez de moyens financiers (matériel, assurances…). Or s’il n’y a plus de chirurgien dans les arènes, la corrida s’arrête.
Qu’en est-il des conséquences d’une mauvaise pique ?
Le toro n’a pas de clavicule, alors piquer sur l’apophyse d’une vertèbre a des conséquences immédiates, le toro s’affaisse. Si la plèvre est atteinte, le toro respire mal et s’asphyxie.
Parfois il y a des picadors mal intentionnés mais la plupart du temps c’est à la demande de leur matador.
Le travail sur la pique continue. La pique « française » (Bonijol) est plus petite que l’espagnole, c’est elle qui est utilisée actuellement obligatoirement en France. Lors de la San Isidro en 1998-99, la moyenne des trajectoires mesurées sur tous les toros était de 21cm contre 11cm pour les trajectoires mesurées avec la pique française. Une nouvelle pique a été testée qui donne encore un léger gain avec 9,5-10 cm. La question se pose sur son emploi avec de gros toros ?
Qu’en est-il de la boiterie ?
Le toro qui sort des chiqueros est parfois engourdi. Ensuite, quand il galope dans le ruedo, il peut se faire un claquage ; ou encore un retournement trop brusque peut provoquer une fracture d’un doigt ou du boulet.
Un vétérinaire peut-il consacrer tout son temps au toro de combat ?
Non, il exerce comme un vétérinaire normal dans sa clientèle où le toro brave est un client comme les autres, même s’il est bien différent des autres ! Aucun vétérinaire, en France, ne se consacre uniquement aux toros. C’est possible en Espagne où certains vétérinaires travaillent exclusivement dans les élevages braves, où ils soignent également les chevaux.
Est-ce- que les vétérinaires qui, en Espagne, refusent les toros sans raison sont sous l’emprise des toreros ?
Non, c’est une de leur prérogative principalement à Madrid et un peu à Séville.
texte Martine Bourand enrichi par Yves Charpiat photos Yves Charpiat et Jean Yves Blouin
C’est l’ouverture de la temporada avec la novillada non piquée dans les arènes de Soubestre. Les toros se trouvent dans un vallon d’herbe verte et de bosquets, séparés par une colline de la Ganaderia Pedraza de Yeltes. Ce matin, lors de la fiesta campera, Dorian Canton a tué un novillo de cet élevage (voir le résumé de la matinée ici). Cet après-midi, l’événement propose un cartel original et des personnalités taurines différentes.
Fiche technique
Président :Manolo Gloria
Musique : La Lyre Arzaquoise
Public : 9/10
Alfonso MORALES Ecole Taurine JAÉN : Silence et avis / Silence et avis
Clovis Germain Ecole Taurine de Bezier : applaudissements et avis/ applaudissements
Fernando Vanegas Ecole Taurine Salamanca: Deux oreilles et vuelta/ silence et avis Prix de l’ACOSSO, UCTF
Le lot de la ganadería de Sepúlveda s’est distingué par une présentation homogène, avec un cinquième toro possédant davantage de trapío. Leur comportement a été globalement exigeant, bien que certains toros aient montré une baisse d’intensité au fil du temps. Ils ont manifesté une noblesse certaine et une charge parfois courte.
Alfonso Morales
Le novillero montre son application à la cape, et le public admire sa grâce et son élégance. Le premier novillo permet au novillero de faire des véroniques appliquées avec élégance, soulignant chaque mouvement. Un mano a mano à la cape s’engage avec Clovis dont la technique exprime une émotion au public. La troisième paire était compliquée à poser ; deux auraient suffisante. La première série à droite sur le passage. Les suivantes sont plus abouties. Les naturelles ont exprimé une émotion palpable, capturant l’essence de la tauromachie. L’épée est a trassada malgré l’engagement visible du novillero. Plusieurs tentatives pour tuer le becerro quelques applaudissements pour clôturer ce premier novillo avec un avis.
Son second novillo embiste avec plus de vigueur, apportant l’espoir d’une belle faena. La compétition continue lors du premier tiers, avec chaque participant cherchant à se démarquer. Belles poses de paires de banderilles par Alexis Ducasse et Julien Dusseing, démontrant leur habileté. A la muleta, le novillero humilie le novillo pour le fatiguer, stratégie souvent utilisée pour dominer l’animal. Les premières séries sont identiques à celles de son précédent novillo. Malheureusement, ces naturelles manquent de profondeur et ne parviennent pas à susciter la même émotion que le précédent. Les dernières série son plus appliqué. L’épée est identique à son premier novillo.
Clovis
Clovis exécute des véroniques avec de l’alegria. Le quitte du Colombien a initié une véritable compétition entre novilleros, chacun tentant de donner de l’émotion pour ravir le public. Le novillero, avec une détermination et une qualité remarquable, a posé les trois paires de banderilles, déclenchant des applaudissements nourris de la part du public.
À la muleta, plein centre, il s’est fait prendre en voulant commencer agenouiller. Cependant, sa détermination ne l’a pas abandonné, et il recommence avec de la réussite. La faena était bien construite et a eu un fort impact sur le public. Les naturelles, en particulier, ont été exécutées avec profondeur et émotion. Le novillero malheureusement exécute un pinchazo à sa première tentative. La seconde tentative, bien qu’engagée, est légèrement en arrière, laissant une pointe de regret. Il utilise le descabello.
Son second novillo a le plus de trapío du lot, promettant un affrontement intéressant. Clovis, toujours élégant à la cape, enchante le public par sa maîtrise. Clovis et Fernando posent les banderilles ensemble, synchronisant leurs mouvements avec précision. Contrairement à sa précédente faena, il commence cette fois de manière classique, établissant une base solide pour la suite. Le derechazo est exécuté avec une profondeur remarquable, répondant aux exigences du novillo. La première tentative est précipitée. Sous les applaudissements le novillero sort dépiter de son échec.
Fernando Vanegas
À la sortie du toril, le novillo a été accueilli par des applaudissements chaleureux, témoignant de l’enthousiasme du public.Le novillero a montré sa grande technicité à la cape, rivalisant avec son prédécesseur en posant habilement les banderilles. On peut féliciter les organisateurs pour leur choix judicieux de novilleros capables de poser les banderilles avec une telle maîtrise, ajoutant une dimension supplémentaire au spectacle. Plein centre, la série de derechazos est appliquée mais sur le pico. Le novillo permet d’enchaîner les séries avec fluidité. Le novillero, malgré un accrochage, reste croisé sur les naturelles, montrant sa maîtrise et sa détermination. Au même moment, la France mène largement devant l’Italie, ajoutant une ambiance festive et victorieuse. Les dernières séries à droite sont exécutées avec une nette domination, captivant l’attention du public jusqu’à la fin. Une demi-épée efficace comme la victoire au rugby et demande de vuelta. Deux oreilles .
Le novillero, avec détermination, accueille le dernier colorado par une larga et des lopesina. Une touche sud-américaine se fait sentir dans le Béarn. Il pose les banderilles avec brio. Sa faena exprime une grande technicité face à ce novillo à la charge courte. Dans un silence digne de Twickenham lors d’une transformation, le novillero échoue à la première épée et place une seconde, engagée et efficace.
Pour conclure cet après-midi, un lot intéressant et deux novilleros qui avaient l’envie de triompher sur un lot exigeant.
Texte Nicolas Couffignal
Photos Roland Costedoat
Ps L’ONCT communique: ARZACQ : « faute de pouvoir réunir la petite douzaine de leurs militants habituels, les associations anti taurines ont renoncé à manifester pour l’ouverture de la temporada française ».
En prévision de la saison à venir et en attendant son début à Arzacq dimanche prochain, le club taurin a décidé d’associer la tauromachie espagnole avec une capea le matin et une course landaise l’après-midi, malgré la décision du maire de Vieux-Boucau.
Plus de cent personnes se sont rassemblées dans les arènes de Horsarrieu, créant ainsi une ambiance familiale et intergénérationnelle. Dans la bienveillance les aficionados se retrouvent. La matinée se déroule en deux parties, avec la participation de l’École de Adour Aficion et du bétail de la Ganaderia Vert Galant. Deux novillos pour les membres de l’Afap, Hervé Galtier (dont vous pouvez retrouver l’interview ici) et Guillaume Teulé, un pratico qui ne manque pas de vivre sa passion du Sud-Ouest au Sud-Est.
La matinée commence avec les élèves d’Adour Aficion. Richard déclare : « Pour être torero, il faut avoir de la folie. » Cette phrase peut s’appliquer aux praticos ou à notre propre histoire personnelle comme la volonté d’exprimer ou de prouver quelque chose. La difficulté des éleveurs à proposer du bétail.
Le premier taurillon affiche une certaine noblesse, tandis que Maxence exécute des véroniques sous les félicitations du maestro. Les élèves ont l’occasion de mettre en pratique leurs nombreuses heures d’entraînement dans l’arène de Cauna, ce qui constitue un réel plaisir pour eux. Mael enchaîne ses premières passes à la cape avec assurance et les applaudissements du public. Marine a l’honneur de commencer avec l’etoffe rouge suivi de Maxence, Mael et et Gabriel.
Mael accueille le second taurillon à puerta gayola. Jules doit utiliser son expérience à la cape, car ce taurillon est un peu plus compliqué que le premier.
Maoni exécute de joli naturelle d’une grande douceur. L’expérience de Maxence de garder le taurillon dans la muleta. Mael fini par de joli derechazo.
La pause musicale est suivie d’un discours de Hervé Galtier qui présente l’Afap en attendant les deux novillos de la Ganaderia Bonijol.
Le novillo de Hervé Galtier rencontre des difficultés à sortir du camion, ce qui lui fait perdre beaucoup de force. Le practico à la cape réalise quelques séries sans trop solliciter le novillo. Ce dernier est quelque peu réservé mais montre de la noblesse. Hervé Galtier exécute des sériés de derechazo et de naturelles d’une grande douceur basées sur son expérience, puis laisse le jeune Jules Dujol s’entraîner, laissant une impression positive.
Le novillo de Guillaume descend du camion, surprenant le public par son apparence. Il a une démarche stable et ne montre pas de défauts apparents. C’est un toro adapté à l’expérience de Guillaume. À la cape, il contrôle bien la charge du toro, ce qui est apprécié par le public. Les mouvements comprennent Véroniques, chicuelinas et se terminent par une rebolera pour ce tiers.
Avec la muleta le novillo de deux ans et demi exprime une charge courte qui nécessite de reculer d’un pas ou de l’envoyer plus loin pour garder la distance. La noblesse s’exprime sur les naturelles et les derechazos de Guillaume. Comme sur le premier novillo Jules Dujol n’hésite pas à montrer sa technique et les félicitions du maestro.
Le maire de Vieux Boucau aurait dû assister à cette matinée pour constater que la tauromachie espagnole est partagée par un public varié. Merci aux organisateurs de contribuer à l’unité de notre territoire avec ce type de spectacle.
Organisation d’une journée au campo chez Olivier Fernay dans le but de promouvoir la novillada du dimanche 20 avril prochain…
Dans le but de promouvoir la novillada piquée du dimanche 20 avril dans nos arènes, LUDI ARLES ORGANISATION et la ganadería FERNAY Y SUS HIJAS vous proposent:
Une journée au campo
Le dimanche 6 avril prochain
Au programme: visite des novillos de Fernay y sus Hijas, tienta de 2 vaches et un repas (en supplément).Seule condition pour participer à la journée: être détenteur et présenter un billet pour la novillada du dimanche 20 avril prochain…
Charles Dayot, maire de Mont de Marsan, et Christophe Andiné, président de la commission taurine extra-municipale viennent d’annoncer les premiers éléments des cartels de la feria 2025 avec les élevages sélectionnés promettent des confrontations inoubliables…
La feria 2024 à peine terminée que la commission taurine extra-municipale (CTEM) et le mandataire des arènes du Plumaçon, Jean-Baptiste Jalabert, étaient déjà à pied d’œuvre pour offrir à l’aficion montoise une grande feria 2025. Alors que les cartels avec les grands toreros du moment sont encore en phase d’affinage, l’équipe est rentrée du campo avec beaucoup de satisfaction. Ce voyage a permis de confirmer les élevages qui feront le cœur de cette prochaine feria. Une sélection, fruit d’un travail rigoureux, basé sur l’observation, l’écoute, et surtout la passion, pour offrir aux aficionados du Plumaçon des moments de grande intensité.
« Notre objectif était de trouver un équilibre entre élevages reconnus torista et torerista, dans le respect de la philosophie du Plumaçon, pour satisfaire la demande de l’ensemble des aficionados tout en tenant compte de l’actualité taurine» explique Christophe Andiné, président de la commission taurine extra-municipale.
Le retour de deux ganaderías légendaires : Fuente Ymbro et Escolar Gil
Ces deux ganaderías ont marqué à jamais l’histoire des corridas montoises. Renommée pour ses toros athlétiques, braves et encastés, Fuente Ymbro reviendra pour la 8e fois dans la feria montoise, porteur de l’espoir d’un nouvel après-midi riche en émotions. Quant aux Escolar Gil, ils incarnent l’esprit du toro Albaserrada, avec des bêtes puissantes et imprévisibles qui demandent des toreros déterminés, au courage sans faille. Régulièrement programmée dans les arènes de Madrid, cette ganadería attire un public averti en quête d’émotions.
Victorino Martín : le toro mythique
Après cinq années de silence, la dernière feria a marqué le retour de ce grand élevage avec un spectacle à la hauteur de sa réputation. Un retour qui a rappelé que le toro de Victorino porte en lui une part de mystère et de défi, imposant une tension dans l’arène. En 2025, l’élevage mythique viendra poursuivre son histoire avec Mont de Marsan.
El Parralejo : l’émergence d’une nouvelle référence
En 2024, ce fer a marqué les esprits lors de sa présentation en novillada piquée. Après avoir prouvé son potentiel, El Parralejo sera présenté en corrida de toros, une évolution naturelle pour cette ganadería qui s’affirme comme l’une des plus prometteuses de la nouvelle génération.
Santiago Domecq : fleuron de la tauromachie actuelle
Depuis plusieurs temporadas, la ganadería rayonne par la qualité exceptionnelle de ses toros et s’impose comme l’une des plus respectées et recherchées du moment. Une demande si forte qu’il a souvent été complexe de pouvoir composer un lot conforme aux exigences de la feria montoise. Mais c’est aujourd’hui chose faite avec un lot qui suscite tous les espoirs et les attentes du public.
Les novillos de Philippe Cuillé : une promesse de bravoure
Après une présentation remarquable en 2023, les novillos de Cuillé seront à nouveau présents au Plumaçon, avec l’espoir de renouveler la même magie qui a séduit le public l’année passée. Leur force, leur vivacité et leur noblesse sont des qualités qui assurent des confrontations spectaculaires.
Plus d’infos :
Ouverture des abonnements à partir du 10 mars 2025 à la Régie des Fêtes et Animations.
479 av. du Mal Foch 40000 Mont de Marsan | 05 58 75 39 08
Dans un communiqué sur son réseau de soutien, le ganadero fait le point sur sa situation en laissant entrevoir une ouverture vers une potentielle issue susceptible de dénouer ce conflit…
Chers amis, soutiens, famille,
Je tiens à vous rassurer et à vous informer personnellement que je suis enfin sorti de l’hôpital. Toujours très affaibli, je suis suivi quotidiennement par des professionnels de santé, et je fais tout pour retrouver des forces.
Cette période a été éprouvante pour moi, ma famille, pour vous tous, mais je garde espoir et reste toujours aussi déterminé.
Comme il a été évoqué précédemment, nous avons entamé des échanges avec le Conservatoire du Littoral.
C’est une étape importante, qui m’a conduit à suspendre temporairement ma grève de la faim. Cependant, je reste vigilant, déterminé et prêt à reprendre mon combat.
Je vous remercie pour vos nombreux messages de soutien, qui me touchent beaucoup et me donnent du courage tout au long de cette épreuve.
Je continuerai à vous tenir informés des évolutions à venir.
Très fatigué et encore affaibli, je tenais chaleureusement à tous vous remercier pour vos nombreux messages qui me touchent comme vous ne pouvez imaginer.
Je remercie toute l’équipe médicale de l’hôpital d’Arles. Je continue mes examens et soins et poursuis mon repos après 10 jours très éprouvants.
Je tiens à vous faire part que les visites ne sont pas autorisées. De plus, je suis très touché par vos nombreux appels, mais je vous prie de ne pas saturer la ligne de l’hôpital servant uniquement aux appels urgents.
Je tenais vraiment à vous transmettre à tous ma reconnaissance pour vos innombrable marques d’attention.
Je réitère ma demande au Conservatoire du littoral pour un retour rapide, la situation n’a qu’à trop duré.
Ganaderos, manadiers, éleveurs, toreros, raseteurs, professionnels taurins de la corrida et de la course camarguaise et bien entendu de très nombreux aficionados… avec au centre de la manifestation, des chevaux et des juments camargue entourés d’éleveurs et de gardians à cheval, tout comme Gabin avec son cheval de piques.
Dans sa prise de parole, Patrick de Carolis, le maire d’Arles, a annoncé « … Qu’une poutre bouge… » et qu’une réunion était prévue ce lundi avec le nouveau directeur du Conservatoire du Littoral… « C’est un premier geste positif pour Patrick Laugier…« .
Énormément d’émotions ensuite dans les discours de Robert Margé, Président de l’Association des éleveurs de taureaux de combat français, et surtout du ganadero arlésien, toujours prêt à aller au bout de son combat… Un combat contre des bureaucrates qui veulent nous dicter depuis leurs officines via leurs ordinateurs, comment nous devons vivre…