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Les élevages de la Feria de Dax 2024 ( seconde partie)

Aujourd’hui deux élevages des corridas du quinze août et du seize août. La Ganaderia Santiago Domecq est associée à Dax depuis l’indulto de Lebrero. Cette année, on reste sur un immense souvenir à Séville. La Ganaderia Victoriano Del Rio qui aurait dû voir l’Alternative de Tristan Barroso.

Le Cartel est parfait pour cette corrida avec Miguel Andres Perrera, qui a gracié Desgarbado de la Ganaderia Victoriano Del Rio à Dax en 1998 et qui a remporté un triomphe à Séville cette année. Le taureau de cet élevage a été gracié par Gines Marin et Clémente a été acclamé dans cette arène, grâce à sa tauromachie qui peut émouvoir les passionnés de la Plaza de toros de Dax.

Corrida du jeudi 15 aout

Corrida du vendredi 16 août

Nicolas Couffignal

Les élevages de la Feria de Dax 2024 (premiere partie)

A quelque soixante-douze heures de l’ouverture de la feria de Dax. Le public est invité à visiter les corrals pour découvrir les taureaux sélectionnés par la commission taurine de Dax. Le visiteur se compose d’un assortiment de portraits, allant de l’adolescent passionné de corrida à l’amateur de longue date des spectacles taurins. Nous pouvons trouver des touristes de différentes régions de France, ainsi que des étrangers.

Corrida du mercredi 14 août

jeudi 16 août Novillada Piquée

Nicolas Couffignal

Henrique Herculano présente son toro « Dengoso » dans les arènes du Pesqué dimanche 28 Juillet

Tyrosse: Le retour des « Gallon » dans le sud-ouest

Michel Gallon l’a dit à notre ami et collaborateur photographe Roland Costedoat, il est déjà venu en matinale à Tyrosse et garde « un souvenir ému de ces arènes pleines et enthousiastes. Autre souvenir plus lointain Aimé mon père avait amené une tienta à Saubion chez le peintre Ducasse. Elle avait été télévisée sur Télé Dimanche. Il y avait Antonio Bienvenida, Simon Casas. En 1971! »

La santé de Michel est bonne désormais. Il se remet douçement d’un grave accident mais comme il le dit : « c’est une péripétie, le boulot se fait. Tout le monde s’est mobilisé pour nous aider: la famille, les enfants, les amis aussi ». Michel aime le sud-ouest il se souvient de sa dernière sortie en corrida à Mimizan:  » C’était l’alternative de Brandon Campos, Joselito Adame était sorti en triomphe, Thomas Dufau avait pinché et Brandon Campos aussi au dernier toro, un jabonero. Le lot avait été bien. Tout le monde aurait pu sortir en triomphe. Un très bon souvenir« .

Il y a longtemps que le légendaire élevage du Mas Thibert des frères Gallon n’était pas venu dans le sud-ouest, en corrida. Il est présent avec succès depuis 3 ans en sans piquée à Arzacq mais il a disparu des radars gascons après avoir connu des succès en novilladas à Garlin par exemple puis à Mimizan en corrida. Ce retour sera donc l’occasion pour le public de faire le point sur un des élevages français au passé des plus brillants : une référence pour les professionnels espagnols ou français.

« Cette année j’ai 15 toros. On aura notamment un toro en corrida concours à Chateaurenard. Il y en a deux pour Lunel pour Léa Vicens« . Gallon c’est désormais un nom connu en Espagne notamment par l’intermédiaire de la famille des cavaliers d’Estella Mendoza et aussi par celle de l’ancien matador Cesar Jimenez organisateur désormais qui leur ont offert à plusieurs reprises des opportunités. A Iniesta notamment: « Le jabonero en qui j’avais confiance a été gracié par Morenito de Aranda. C’était magique! » Premier toro français gracié en Espagne. « Du coup un azulejo a été posé dans les arènes et l’année d’après on y est retourné » .

« Pendant la pandémie on avait 50 toros, des 5 ans et de 4 ans. 35 quasiment faits. Avec la pandémie bagarres entre eux: on en a perdu 18. On n’a même pas pu garder la viande. Economiquement ça a été dur car pour les préparer ils coutent autour de 3 euros 50 par jour. Si tu les vends tu récupères ta mise. Sinon… Mais bon c’est une belle aventure que de pouvoir en vivre et il y a des gens biens dans ce milieu qui tiennent parole. Il faut rester unis et faire les choses bien pour les toreros mais aussi pour le public. Il faut une présentation irréprochable comme elle sera à Tyrosse. » A Tyrosse les toros seront d’origine Hermanos Sanpedro par leurs mères avec un semental de Lola Domecq (Casa torero).

Tyrosse c’est donc un rendez-vous crucial pour la famille Gallon. De son côté Jean François Pilés l’organisateur nous indique : « À cinq jours de la grande corrida des Fêtes de Saint-Vincent-de-Tyrosse, les toreros engagés ce samedi pour toréer le lot de Gallon ont réaffirmé personnalité et ambition. Programmé samedi dernier à Mont-de-Marsan, Clemente s’est montré à son avantage en ravissant la première oreille de la corrida de La Quinta. Deux jours, plus tôt, sur le sable du Plumaçon, Yon Lamothe avait été applaudi pour son retour dans les arènes de sa cité natale, un an après son alternative. De l’autre côté de l’Atlantique, Jesús Enrique Colombo a enchaîné les triomphes sur le rythme de Pampelune ! Crédité de deux oreilles vendredi dernier lors de sa première corrida à Bambamarca (Pérou), le matador vénézuélien a remis les couverts deux jours plus tard, obtenant un total de quatre oreilles, dont deux symboliques, avec la grâce d’un toro de Paijan à la clé ! »

Reportage Roland Costedoat

Texte Pierre Vidal

La billetterie pour la corrida des Fêtes est ouverte sur le site internet https://arenesdetyrosse.festik.net ainsi qu’au numéro de téléphone suivant : 05 58 77 12 00 (Office de Tourisme). La vente en présentiel des billets de la corrida des Fêtes s’effectue aux guichets de l’Office de Tourisme de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Le contact mail est le suivant : tyrosse@landesatlantiquesud.com.

Par ailleurs, en partenariat avec l’Union des Villes taurines de France, la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse proposera également 100 places gratuites pour les jeunes de moins de 25 ans, sur candidature à adresser par courrier électronique à : contact@tyrosseville.com, avec une copie de la carte d’identité en pièce jointe. Une tarification à -50% sera également proposée aux moins de 25 ans.

Que fais tu demain matin ? Une journée taurine ordinaire à Jerez de la Frontera.

Javier Pérégrino et Myriam Cabas après le tentadero. Photo JD

Dix heures du soir ce samedi, le téléphone sonne « que fais tu demain matin » me demande Rafael Valenzuela président de la Fondation Cultura Taurina de Jerez, «  rien de spécial » répondis-je «  parfait tu viens avec nous au campo ». Huit heures du matin et nous voilà partis en compagnie de deux autres anciens toreros Chotesco et Henrique qui fit partie des équipes de Talavante et Jose Tomas,. sur la route des toros en direction de Médina Sidonia . Quelle meilleure compagnie pour profiter d’une matinée de toros !

Nous arrivons à la finca de Juan Torres, La Canaleja, pour un tentadero. Au programme quatre vaches d’encaste Domecq et Nunez la première une anora pour un tout jeune « nino prodigio » de la province qui, ma foi, donna une bonne faena à une becerita de très grande noblesse, même si l’animal était à la taille de son tout jeune torero.

Les choses furent plus sérieuses pour les adversaires de Xavier Pérégrino et Myriam Cabas avec deux vaches de bon trapio. La première vache vint trois fois au cheval et la dernière depuis la porte du toril avec une alegria certaine. Pérégrino s’accorda parfaitement avec son exceptionnelle noblesse et donna une faena très templée toute en douceur bien dans son style. L’animal fit montre d’une très grande noblesse et d’une caste certaine. Le jeune novillero jerezano se montra sous son meilleur jour alternant avec goût un toreo très sauve sur les deux bords.

Myriam Cabas qui est à quelques jours de se présenter dans la Real Maestranza de Séville, parut elle aussi très en forme devant une vache de grande qualité. Elle aussi fût très brave au cheval venant de loin au galop dans trois bons puyazos. Par la suite la vache ne se fatiguait jamais dans la muleta de Myriam qui put elle aussi profiter de sa noblesse extrême, un excellent entraînement avant ses futurs rendez-vous.

La matinée touche à sa fin autour d’un verre de fino, évidemment !! encore une bonne journée dans ce campo bravo béni des dieux pour tous le aficionados.

Jean Dupin

Le dernier des Malabat lidié à Castenau

La agnaderia landaise a décidé de fermer ses portes. Il y aura un dernier novillo qui sera combattu lors de la novillada sans picador de Castelnau-Rivière-Basse. Un événement à ne pas manquer.

AVEC JEAN YVES BLOUIN: GANADERIA DONA MARIA ANTONIA DE LA SERNA

Petite ganaderia de la région de Colmenar Viejo, la ganaderia Dona Maria Antonia de la Serna appartient à la « Associacion » et ne fait pratiquement jamais lidier de corridas ou de novilladas. C’est une de ces ganaderias qui, selon Thomas Thuries, ( l’auteur du site Terre de toros) permet de conserver vivants des encastes qui n’auraient plus leur place dans la tauromachie car négligés par les empresas et les figuras.

A la mort du ganadero Ignacio en juillet dernier, la ganaderia est passée au nom de sa veuve mais elle est gérée par son fils Jacopo qui a essayé des mayorals professionnels, mais avec trop de déboires et a donc choisi un jeune pour le former afin qu’il devienne le titulaire de l’élevage.

Veaux de la ganaderia MA de la Serna. ©JYB

Le sang d’origine est du Santa Coloma par Dionisio Rodriguez, auquel s’est rajouté du Vega Villar d’où la présence au sein du cheptel de taureaux blancs à bouche noire et de berrendos en cardenos.

V.eau de la ganaderia MA de la Serna. ©JYB

Ces robes sont propices aux attaques de loups, fréquentes car les loups prennent les veaux pour des moutons !

Vache d’encaste Vega Villar et son veau à la ganaderia MA de la Serna. ©JYB

La ganaderia possède 75 vaches de ventre et 25 vaches à tienter, car même si les toros ne vont pas aux arènes, la bravoure des mères est un élément fondamental de toute tauromachie. Les produits sont conservés jusqu’à 4 ans pour être vendus à la rue. Les robes blanches font quasiment l’objet de ventes aux enchères tellement les organisateurs de courses se les disputent!

Jean Yves Blouin in https://facealacorne.fr/

« Face à la corne » chez Mayalde

Armes du Conde de Mayalde, dans la chapelle de la ganaderia. ©JYB

Rafael Finat Riva, conde de Mayalde est (selon ses dires) un descendant direct de Charlemagne !

Novillo de Mayalde, réservé pour être lidié à Madrid en 2025 comme sobrero. ©JYB

Sa ganaderia est impressionnante par son étendue et par la qualité des cercados où paissent en liberté 700 têtes de bétail dont 160 vaches de ventre, réparties en 5 lots. Au départ, l’origine était essentiellement Contreras, mais dès les années 50 il y a eu un apport de Domecq par El Ventorillo, Santiago Domecq etc. sang qui prédomine aujourd’hui. Malgré cela, les Conde de Mayalde gardent la réputation de toros avec un certain piquant.

Toros de Mayalde réservés comme sobreros pour Madrid en 2024. Malgré les fundas on apprécie les armures. ©JYB

L’économie de la ganaderia ne peut se limiter aux toros, surtout que la camada est courte. C’est pourquoi l’élevage comporte aussi 2000 porcs et une partie des terres est plantée d’oliviers. Compte tenu du climat rude des plateaux castillans, les cercados sont semés de céréales pour compenser la disparition de l’herbe déjà sèche en mai (malgré une saison pluvieuse cette année). Les vaches et les jeunes toros qui ne vont pas sortir aux arènes dans l’année y trouvent une nourriture qui évite de leur donner du pienso.

Toros de Mayalde destinés à la féria d’Albacete en 2024. ©JYB

Les camadas sont courtes : en 2024, 3 corridas et 1 novillada ont été vendues. 2 de ces corridas sont déjà sorties, ne reste que celle prévue pour Albacete en septembre. La novillada est vendue pour Villaseca de la Sagra. En réserve des sobreros pour Madrid dont certains sont déjà revenus de la San Isidro. S’ils ne sortent pas à l’Otono, ils seront proposés en corrida comme cinquenos en 2025. L’opération  « sobreros » devrait être renouvelée en 2025, les novillos correspondants sont déjà sélectionnés.

Mais tous les animaux non sélectionnés pour l’échelon supérieur sont vendus en becerrada. Toute la camada est donc vendue et aucun toro ne termine sa vie à l’abattoir.

Torode Mayalde destiné à la féria d’Albacete en 2024. ©JYB

JY Bloin https://facealacorne.fr/

Casa Torero: bon sang ne saurait mentir

Lorsque vous quittez Jerez en direction d’Algeciras, vous empruntez la mythique route du toro . Les coteaux sont exceptionnellement verdoyants en cette fin de printemps,. La première finca que vous rencontrez sur votre gauche est la fameuse casa de los toreros, surnom donné à la maison du Marquis de Domecq en raison du nombre et de la qualité de tous les toreros qui s’y sont croisés tout au cours du siècle passé. Deux fers prestigieux, Marques de Domecq et Martelilla, paissaient sur ces terres. A la mort du Marquis le sang brave avait avait quitté les lieux laissant place à une agriculture plus classique, renvoyant le mythe à l’histoire.

La visite se termine par un tour dans le parc des sémentales, remarquablement présentés eux aussi . Le dernier âgé de quatre ans est le premier pur produit de Casa de Los Toreros .

En 2014, Juan Pedro Domecq Bohorquez et sa sœur Lourdes, petits neveux du Marquis décident de ramener le sang brave sur leurs terres et c’est Juan Pedro qui nous accueille aujourd’hui pour visiter son élevage et nous faire partager sa passion pour le toro. Cette année la centaine de vaches qui composent la ganaderia ont la chance de pouvoir profiter d’une alimentation verte qui profitera certainement à tous les veaux qui commencent leur sevrage. Nous passons ensuite aux parcs des novillos et la première chose qui frappe le yeux des aficionados que nous sommes, c’est la présentation des animaux. Erales et novillos sont remarquables et le ganadero de nous expliquer que pour lui la présentation doit être impeccable. Il sélectionne sur le modèle mais aussi sur le caractère son toro doit être brave et noble avec de la caste. Certes son encaste de base est Domecq mais, nous dit il on peut faire des Domecq très différents, et lui recherche la bravoure. Mais la caste sans la force ne sert à rien ajoute-il et il privilégie celle ci dans sa méthode d’élevage, de grands parcs en pente où les animaux doivent se déplacer pour boire et manger.

Actuellement la jeune ganaderia ne sort qu’en novillada sans picadors et en novillada piquée. Un lot de novillos a été toréé en piquée ce printemps à Antequera. Trois des novillos ont pleinement satisfait le ganadero mais il reste encore du travail pour que tout soit parfait et l’on peut compter sur Juan Pedro Domecq pour que tous les ajustements soient faits. En ce moment deux novillos de la maison sont dans les cercaderos de Madrid réservés par Florito comme sobreros pour les novilladas de cette année à La Ventas. La plus jeune des ganaderias jerezana a tout son avenir devant elle et mérite d’être connue.

Jean Dupin

Soutien à Patrick Laugier

Nous apportons ici tout notre soutien à Patrick Laugier grand éleveur, esprit libre et ouvert, généreux et qui eut un rôle important dans la défense des éleveurs français de toros de combats français. Nous le savons dans la peine et nous saluons le courage qu’il met dans ce combat pour la survie de son élevage pour lequel il a tant donné.

PV


Par ailleurs, une pétition a été lancée à l’intention de tous ceux qui ont décidé de le soutenir

https://www.change.org/p/justice-pour-l-%C3%A9leveur-patrick-laugier

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