Devenue incontournable des grandes ferias, la ganadería de La Quinta foulera une nouvelle fois le sable des arènes d’Arles. 2022 a été une année charnière pour les éleveurs andalous. Les plus grandes figuras ont triomphé face à leurs toros. Tout le monde se souvient encore des deux toros de vueltas lors de la dernière feria de Pâques qui ont permis à Roca Rey de couper 4 oreilles. Le péruvien retrouvera les toros des frères Conradi, en mano à mano avec Sébastien Castella pour son grand retour en France.
Retrouvez, en photos, les toros de La Quinta, réservés pour le samedi de Pâques.
Où en est Jean Louis Darré l’éleveur du Cantaou installé sur la commune de Bats dans le Gers, qui mène deux lignes à la fois : Camino de Santiago (d’origine Marquis de Domecq et l’Astarac (Guardiola par Riboulet au départ) ? Un éleveur qui a été le premier du sud-ouest à débuter en corrida formelle à Vic-Fézensac en 2008 et qui, depuis a été invité de nombreuses arènes françaises et espagnoles, non seulement en corrida mais aussi en novillada avec ou sans picadors. Nous avons rencontré Jean Louis Darré il ya quelques jours pour faire le point avec lui.
–Comment se présente la temporada 2022 au « Cantaou » ?
-C’est une saison qui n’est pas encore complète mais qui est bien partie. Les novilladas sans picadors sont réservées. On va faire le bolsin de Bougue avec les vaches et les erales; en novilladas sans piquées on va pouvoir se produire, je pense, à Bayonne et à Dax peut-être et dans une ou deux autres arènes de plus. En novillada piquée on va avec six novillos à Soustons. Nous avons un novillo à Millas pour la novillada concours, quatre partente à Seissan et nous faisons le festival de Béziers au mois d’avril.
Côté toro où en est-on?
Il y aura un toro à la corrida concours de Riscle et il reste dix toros à vendre en corrida. Un lot magnifique. C’est un ensemble qui va faire quatre ans au mois d’avril. Donc on a encore une année devant nous sans problème pour le vendre. On peut venir les voir à la maison, saucissonner et passer un moment de convivialité : c’est gratuit !
-On murmure que tu vas abandonner le fer de l’Astarac. Qu’en est-il ?
Non le fer de l’Astarac ça n’est pas terminé on va garder une pointe de cette origine composé d’une vingtaine de vaches. On continue avec elles. On essaie de tenir le cap. Ce sera compliqué tu sais bien pourquoi mais on va essayer de relever ce défi. Ce sera difficile mais je tiens à garder cela et mon fils aussi.
-Il y a un marché pour cette lignée ?
-Non pas du tout et même pour les tientas on me demande des vaches du Camino de Santiago et pas de l’Astarac, c’est donc difficile pour nous. Mais on ne sait jamais une résurrection cela peut arriver. Dans l’ensemble c’est calme à la ganaderia, on sort de l’hiver : les vaches ont leur poil d’hiver. L’école de Richard Milian est passée il y a quelques jours et on a démarré vraiment avec la tienta de trois vaches pour la journée des clubs taurins du Gers qui a été menée par Dorian Canton. On a démarré là le 3 mars. On va voir passer des novilleros. Des matadors de toros se sont annoncés. On continue.