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El Molinero nouvel apoderado de Rafaelillo

Rafaelillo à Mimizan. Photo Bruno Lasnier

El Molinero sera le nouvel apoderado du grand torero murciano Rafelillo qui a triomphé partout dans la monde dans des corridas dures et qui a brillé en France cette année à Mimizan où il est sorti en triomphe après une prestation remarquée. Il est intéressant de noter qu’El Molinero est en fait un matador né à Paris avec la double nationalité.

Ricardo Aguín Ochoa, plus connu sous le pseudonyme de El Molinero, né le 30 avril 70 à Paris en France, a passé toute sa jeunesse chez ses grands-parents, meuniers de leur état, qui vivaient dans un petit village près de Saragosse. C’est de là qu’il tient son apodo : El Molinero (le meunier). Il a d’ailleurs fait ses études de tauromachie à l’école taurine de Saragosse. Son père a exercé la profession de chaufferur de vedettes de cinéma notamment de Romy Schneider. Il a pris l’amternative à Saragosse en 93, confirmé à Madrid en 1995. Il a combattu de nombreuses corridas dures comme celles Miuras avant de faire sa desêdida en 2004. C’est un retour inattendu que celle de cette figure aragonaise au côté du matador Murciano exemple de courage et de pundonor.

Marco Pérez, un contre six à Las Ventas pour sa despedida de novillero

Marco Perez à Mont-de-Marsan Photo Bruno Lasnier

Le jeune novillero prodige Marco Pérez affrontera 6 toros en solitaire pour sa dernière novillada à Las Ventas. C’est la première annonce concrère de la temporada 2025 madrilène. Date de l’événement le 30 mai 2025.

Andrès Roca Rey choisit son frère Fernando comme apoderado

Fernando et Roberto Roca Rey

Après le départ de Roberto Dominguez, Andrés Roca Rey a choisi son nouvel apoderado. Il s’agit de son frère Fernando. Cette nouvelle a été communiquée aux principales empresas du milieu taurin. Très proche d’Andrès qu’il accompagne souvent, Fernando est lui aussi matador d’alternative et il a combattu essentiellement au Pérou. Il n’est venu que rarement en Europe. C’est un choix rare voir unique dans l’histoire taurine, mais rien n’étonne de la part du diestro péruvien; atypique dans son toreo comme dans la gestion de sa carrière.

Suerte à tous les deux!

2025: Les adieux de Fernando Robleño

Après vingt-cinq d’années comme matador de toros, Fernando Robleño vient d’annoncer sa retraite à fin de la temporada 2025. Dans un communiqué, le Madrilène a expliqué les raisons de ce départ:

« Bonjour à tous. J’ai pris la décision que la temporada 2025 sera la dernière pour moi en activité. Une temporada spéciale au cours de laquelle je fêterai mes 25 ans de matador de toros et je pense que c’est le moment de dire adieu.

Une profession qui m’a tout donné et à laquelle je dois tout. Le toro est ma vie et ça continuera de l’être. Ce sont des années au cours desquelles j’ai vécu des sensations inexplicables. Des moments très beaux et aussi très durs. J’ai senti la sympathie de tous ceux qui m’ont suivi et j’espère que 2025 sera le reflet pour vous de ma meilleure version.  

C’est un adieu aux ruedos, mais je continuerai à me consacrer à d’autres activités concernant le toreo, comme la direction de l’école taurine « Yiyo » qui m’a apporté tant de moments heureux. Il vient le jour dans la vie où un torero doit prendre ces décisions.

Ce moment est arrivé pour moi. Merci à tous. Merci pour le cariño. On se verra en 2025 et je souhaite que Dieu veuille que ce soit pour moi une année remplie de succès ! »

Fernando aura affronté pendant 25 ans les ganaderias les plus dures. On ne peut pas dire qu’il y ait gagné une juste place notamment en France où il aura été sous-estimé à part Céret qui l’a justement célébré. Fernando n’est pas seulement un belluaire comme on l’a trop souvent présenté c’est un grand lidiador, profond et élégant, avec de fortes capacités face à tous les toros. Souhaitons qu’on lui fasse, pour cette dernière tournée, la place qu’il mérite.

Mort d’une légende

Photo Salmanca al dia

Il est décédé à l’âge de 98 ans dans la résidence de Ciudad Rodrigo: Conrado Abad « El Eterno Maletilla ».  Il a quitté sa ville natale de Molezuelas de Carballeda (Zamora) à l’âge de 16 ans pour se rendre à Séville et tout au long de sa vie, il a gardé son rêve intact dans des milliers de capeas. Il était né le 28 octobre 1926 dans le village de Castrocontrigo malgré l’opposition familiale il est entré dans le circuit des maletillas à 14 ans pour jamais ne le quitter. Sa vie est racontée dans le livre Conrado. El Último Maletilla escrito por Ángel Sánchez Peinado.

RIP, torero

ROBERTO DOMINGUEZ : ADIEUX A LA TAUROMACHIE

Roberto Dominguez tire sa révérence. Il l’annonce dans une longue lettre adressée a mundotoro.com, il abandonne le milieu taurin et il quitte Andrés Roca Rey ce torero « atypique » avec il constituait un couple fusionnel. C’est sans aucun doute, pour le numéro un actuel, un coup très dur car à son impétuosité, Roberto amenait un penchant pour la modération, le souci du ménagement nécessaire à la durée. C’était pour Andrés l’homme idéal. Son départ va changer la donne, Morante jetant l’éponge, Roca Rey fragilisé, l’avenir est désormais incertain.

Roberto Dominguez avait exéprimenté les avant-postes au côté du Juli et sans doute cette expérience fut décisive pour maintenir la position du génial péruvien, injustement attaqué de toute part. C’est aussi et surtout un grand monsieur de la tauromachie qui nous quitte: un torero important, un stratège solitaire qui savait se tenir loin des cloaques du milieu, un homme de foi en son torero sans chercher la lumière pour lui-même. Son intelligence, sa force de caractère et surtout son élégance -pour laquelle il a brillé en piste- nous manquerons. D’une certaine manière ce départ soudain est exemplaire et beaucoup devraient s’en inspirer.

PV

Voici le texte intégral de cette lettre:

‘Merci et au revoir

Les toreros ont une manière très particulière d’évaluer le monde qui les entoure lorsqu’ils sont actifs. Nous ne savons pas bien gérer le temps que nous consacrons aux courtisans, aux conseillers et aux opportunistes attirés par le parfum du succès. Parfois, on se rend compte trop tard du peu de temps que l’on consacre à l’écoute de ceux qui vont vraiment nous marquer.

Je dois admettre que j’ai été privilégié en ce sens car, après ma retraite, la tauromachie m’a donné l’opportunité de disposer de ce temps pour mieux valoriser ce qui en vaut vraiment la peine. C’est pourquoi je pense que le moment est venu d’être reconnaissant de tout ce que ce monde taurin m’a apporté, même si j’avais la réputation de l’éviter et de le vivre de manière atypique.

Les années d’enfance à rêver d’être torero sont loin, les deux décennies en tant que professionnel à savourer les succès et à apprendre des échecs, les cinq années derrière les micros de Vía Digital à apprécier ce que mes collègues faisaient sur le ruedo, même les onze ans passés à côté de Julián López « El Juli » dans une époque de maturation, de doutes et de triomphes. Beaucoup plus récent est l’apprentissage avec Andrés Roca Rey, un torero atypique, qui à un moment crucial de sa carrière a voulu mon avis à ses côtés. Ce dont je le remercie.

Et moi, qui ai toujours été critique à l’égard des adieux et de la tentation de profiter de l’élan du dernier train, je ressens désormais le besoin de clore ainsi le chapitre taurin de ma vie.

Je pense que le moment est venu d’accepter toutes ces critiques et tous ces éloges qui témoignent de ma chance. Une chance qui a un nom et un prénom, celui de ceux qui m’ont accompagné à chaque étape. Mon oncle Fernando Domínguez, professeur de vie et de tauromachie ; Fernando Fernández Román, à ses côtés, j’ai appris une autre façon de raconter le spectacle taurin que nous, professionnels, ne pouvons pas voir lorsque nous sommes dans l’arène ; Julián López « El Juli », parce qu’étant si jeune et avec le commandement du torero, il m’a fait une confiance aveugle, valorisant chacune de mes réussites et acceptant mes erreurs ; Andrés Roca Rey qui m’a appris une nouvelle façon de vivre et de gouverner la tauromachie, avec la roulette russe quotidienne de sa livraison nue et déchirée, sans se soucier des circonstances ni de l’état du toro, imposant sa loi. La loi qui prévaut désormais chez les nouvelles générations de fans qui croient à nouveau au mépris absolu du risque, de l’idole, du héros.

Je tiens également à remercier tous les hommes d’affaires taurins avec qui j’ai eu affaire et qui m’ont toujours respecté, sachant que mes exigences et souvent mon intransigeance étaient motivées uniquement et exclusivement pour défendre ceux qui m’avaient fait confiance. À tous les éleveurs, qui ont compris qu’au-dessus de l’amitié et de mes goûts personnels, le taureau qui pouvait le mieux contribuer à la réussite du torero qu’il représentait de tout temps a toujours prévalu. A toutes les cuadrillas et à tous mes collègues dont l’admiration s’est accrue au fil du temps. Et surtout aux aficionados, qui sous toutes les facettes et depuis tant d’années, ont été au quotidien le meilleur souvenir.

Le 25 juillet 2023, Andrés a eu un accident dramatique à Santander dont il est miraculeusement sorti indemne, étant, avec la blessure de Julián à la foire d’avril 2013, les pires moments taurins de ma vie. Lorsque je me suis approché de la barrière pour lui demander comment il allait, il m’a répondu d’un air perdu : « Je n’arrive pas à expliquer pourquoi il ne m’est rien arrivé ». Aujourd’hui, je récupère les mots que je lui ai dit alors. « Tu auras toujours de la chance parce que tu le mérites. » Un document inédit qui est rapporté dans le film « Après-midi de solitude » d’Albert Serra. Un documentaire qui, grâce à Andrés, a réveillé l’intérêt des intellectuels pour la tauromachie, passant du débat folklorique à une réflexion beaucoup plus profonde.

Pour des détails comme celui-ci, j’espère que les aficionados et les critiques comprendront l’importance et la responsabilité d’Andrés et sauront le reconnaître comme un bastion absolu de la tauromachie mondiale et un lien fondamental avec les nouvelles générations de fans.

Roberto Domínguez

Victor Cerrato, trois temporadas avec Gérard Ducès, avec un nouveau préparateur physique

Gérard Ducès en compagnie de Victor Cerrato

Communiqué de presse

Une saison 2024 qui est allée « a mas » et un nouveau préparateur pour 2025

L’apoderado français Gérard DUCÈS clôture cette 3ème année d’accompagnement du novillero avec picador espagnol Victor CERRATO avec toujours autant de plaisir et de bons résultats.

Cette saison 2024 est allée « a mas ». Elle est marquée notamment par cette excellente série du 7 au 17 septembre, avec 6 « puertas grandes » consécutives en 6 novilladas et en coupant 19 oreilles en dix jours.

Ces bons résultats de 2024 sont conformes à ses deux premières années de novillero avec picador, ce qui fait de Victor CERRATO le novillero le plus expérimenté avec ses 59 novilladas, 111 novillos lidiés et 98 oreilles coupées, soit en moyenne une oreille par novillo.

Son père Javier Cerrato qui l’entraînait depuis sa première enfance a décidé d’arrêter durant l’été dernier. Sur ses conseils, l’apoderado et le novillero ont décidé de s’adjoindre les compétences de José Luis MAGANTO, lequel a préparé nombre de futurs toreros dans sa carrière, notamment César Jiménez et Lopez Simon qui les a conduits au niveau de figura.

Cette nouvelle collaboration avec ce préparateur talentueux démarre ce mois de novembre 2024.

Souhaitons-leur la même réussite vers le chemin de l’alternative en 2025.

PARIS, CULTURAFICION ACCUEILLE DORIAN CANTON.

Dorian Canton à Culturaficion 21 octobre 2024. ©JYB

Dorian Canton était l’invité de Culturaficion cette semaine. Suivant la tradition, il a d’abord rencontré les aficionados practicos de l’association pour une master class et des conseils bienvenus avant le stage que les jeunes gens doivent vivre dans une ganaderia du Sud-Ouest au cours du week-end.

Dorian Canton à la muleta devant les aficionados practicos de Culturaficion le 21 octobre 2024. ©JYB

Le jeune maestro a d’abord pris la muleta et démontré la finesse de son toreo, avant de prendre lui- même les cornes (impressionnantes) pour mieux faire sentir la charge du toro aux passionnés présents.

Dorian Canton jouant le toro devant les aficionados practicos de Culturaficion le 21 octobre 2024. ©JYB

Il a ensuite distillé conseils et prescriptions techniques à chacun au cours d’une séance qui s’est prolongée pendant près de 2 heures. Parmi ses remarques, certaines dévoilaient son style, plus proche du clacissisme madrilène que de la fantaisie andalouse: « pour donner de la profondeur aux passes, il faut que les deux talons restent collés au sol; Jose Tomas ne lève jamais le pied. Talavante toréait ainsi à ses débuts, mais le fait moins aujourd’hui. »

Dorian Canton conseillant sur la tenue de la muleta les aficionados practicos de Culturaficion le 21 octobre 2024. ©JYB
Dorian Canton observateur attentif des aficionados practicos de Culturaficion le 21 octobre 2024. ©JYB

Cette séance s’est poursuivie le lendemain par une rencontre avec les aficionados parisiens où le maestro a été interrogé sur sa carrière et son aficion: C’est à 8 ans, après avoir vu une novillada avec son père qu’il a décidé qu’il serait torero. A 9 ans il entre à l’école taurine de Richard Milian, Adour Aficion, et évoque les 3 heures de route que ses parents consacraient chaque week-end pour l’accompagner !

Dorian Canton observateur attentif des aficionados practicos de Culturaficion le 21 octobre 2024. ©JYB

De ces 8 ans avec le maestro, il évoque sa première rencontre avec une vache: il avait 11 ans et se préparait à sortir de second. mais le ganadero avait sélectionné une vache de presque 4 ans, très grosse, avec des cornes en pointes. Il insiste pour sortir et personne ne pense qu’il pourra donner autre chose que 2 ou 3 passes. En fait, il va la faire passer pendant 3 ou 4 séries complètes suscitant espoirs et admiration des présents !

Trincherilla de Dorian Canton à une vache de Murube, à la ganaderia, le 21 avril 2024. ©JYB

A partir de là, sa jeune carrière s’envole 1 an plus tard, il torée 13 novilladas dont une à Madrid. Le plus impressionnant, à 16 ou 17 ans, c’est de se dire qu’on a une cuadrilla à diriger et des ordres à donner à des hommes qui ont 2 fois son âge. En fait, cela vient naturellement, et la confiance aidant, l’entente se crée.

En 2019, il doit prendre l’alternative à Bayonne, mais la corrida est annulée 1/4 d’heure avant la course. Grosse déception pour le premier matador originaire du Béarn, ce dont il n’est pas peu fier, et plus jeune torero français à prendre l’alternative (à 18 ans). Il lui faut rebondir et finalement, ce sera à Villeneuve de Marsan où il avait un contrat signé une semaine plus tard. Alternative dramatique puisque son toro de consécration se casse la patte et doit être liquidé et que son second se couche au milieu de la faena. La malchance frappe encore avec la COVID en 2020 sauf en septembre où à Aire sur l’Adour, il coupe 2 oreilles, ce qui va être un boost pour l’année suivante.

Interview de Dorian Canton, à Culturaficion, le 22 octobre 2024. ©JYB

Depuis 2019, il vit à Madrid où il retrouve son banderillero de confiance et peut s’entraîner avec Roman ou Sanchez Vara, même si ceux-ci en toute convivialité n’ont pas d’influence sur son toreo. Ce denier est marqué par la recherche de la profondeur artistique, avec un style plus vertical : de ce point de vue il écoute les conseils d’Uceda Leal, et s’inspire du Yiyo, plus que de Joselito, même si leurs concepts sont proches.

En 2024, tant à Aignan qu’à Aire sur l’Adour, il tombe sur des toros compliqués ce qui lui vaut (à Aire) une blessure à la face quand il est pris au sol. Tous ceux qui ont pu le voir à l’infirmerie était blancs et ressortaient rapidement, mais comme il le dit : « moi je ne vois pas ma cicatrice ! » Cela lui permet de toréer et couper une oreille à La Brède une semaine plus tard, mais la douleur est venue après…

Pour 2025, les contrats ne sont pas encore signés mais son espoir est d’entrer dans le Sud-Est et aussi en Espagne, où il pourrait poser sa candidature à la Copa Chenel, avec le rêve de confirmer à Madrid.

Remise d’une photo souvenir à Dorian Canton à la soirée Culturaficion, à paris, le 22 octobre 2024. ©JYB

En conclusion de son interview, sous les applaudissements enchantés de la nombreuse assistance, Culturaficion a remis à Dorian Canton la photo d’une superbe naturelle prise à Mont de Marsan 2024 par Laure Crespy.

Jean Yves Blouin https://facealacorne.fr/

Lopez Chaves apoderado de Julio Norte

Le grad torero salmantino retiré Domingo López-Chaves et le jeune Julio Norte ont uni leurs parcours professionnels, parvenant à un accord d’apoderamiento qui aura pour premier objectif les débuts avec les picadors du jeune matador de l’Ecole taurine de Salamanque en début de saison.

ANDRÉS ROCA REY RÉAPPARAÎTRA À LATACUNGA


Le torero Andrés Roca Rey réapparaîtra vendredi 15 novembre prochain dans la ville équatorienne de Latacunga. Ce sera sa première corrida après ses blessures subies à Madrid le 7 octobre, lors de la Feria d’Automne 2024. Ce sera un mano à mano avec Sebastián Castella, en combattant 4 taureaux Huagrahuasi .

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