Catégorie : torero Page 3 sur 18

Paul Hermé: rencontre avec Dorian Canton

Rencontre avec le matador de toros Dorian Canton venu tienter à La Paluna…

Lui, je l’ai connu encore tout petit, à l’époque où il était inscrit chez Richard Milian… Le temps a passé depuis et d’aspirant dans les becerradas du Sud-Ouest, il a franchi toutes les étapes jusqu’à son alternative du 6 août 2019 à Villeneuve de Marsan, suite à une annulation pour cause d’intempéries à Bayonne. 

Par la suite, le Béarnais a connu des moments compliqués, surtout avec l’arrivée de la pandémie, mais depuis l’an dernier tout semble reprendre des couleurs malgré quelques contretemps et cette année, l’horizon se dégage puisque Dorian a déjà sept corridas inscrites sur son agenda, dont l’ouverture de la Madeleine avec Morante et Luque. Pas moins…

Rencontré lundi à la ganadería de La Paluna, chez la famille Fare, nous avons fait le point à l’issue du tentadero de deux vaches. On a évoqué la dernière temporada, son évolution et les challenges qui l’attendent, ainsi que ses objectifs pour cette temporada, tout ça étant intimement lié…

dc04f

2023

« Il est vrai que ma dernière temporada a été pas mal perturbée, surtout à cause d’une blessure à la main droite survenue au campo qui a nécessité une opération début juin. Résultat, j’ai perdu trois corridas. Je suis revenu à Mont de Marsan à la mi-juillet, cinquante jours après ma blessure, sans avoir pu trop m’entrainer avant. Aux côtés de Sébastien Castella et Daniel Luque, j’avais coupé une oreille à un toro du Pilar. La même année, j’avais été aussi blessé à Pâques à Aignan, un toro de Pagès-Mailhan m’infligeant une grosse contusion à un mollet qui avait aussi nécessité une période d’arrêt. 

dc20k

En fait, les quatre corridas auxquelles j’ai pu participer ont été celles d’Aignan, Mont de Marsan, Bayonne et Villeneuve. En définitive, j’ai éprouvé pas mal de frustration, surtout par le fait d’avoir perdu trois corridas.  J’étais surtout focalisé par le fait de reprendre pour la Madeleine avec un tel cartel, ainsi que Bayonne… Mais tout cela, c’est du passé et à présent, mon esprit est tourné sur ce qui m’attend tout au long de cette temporada.

2024

J’ai déjà participé au festival d’Arzacq et à la corrida pascale d’Aignan, et à ce jour, cinq rendez-vous m’attendent encore : Aire avec les Peñajara, La Brède avec les Margé, Eauze avec les Pagès-Mailhan, Mont de Marsan avec les Puerto de San Lorenzo et Villeneuve avec encore les Pagès-Mailhan… 

Il est évident que compte tenu du prestige de mes deux compañeros de cartel et de la catégorie de l’arène, la corrida de Mont de Marsan avec Morante et Luque revêt un caractère particulier. Elle fait partie de celles dont je rêve depuis longtemps ! Plus la date va approcher, plus il y aura de la responsabilité ! L’enjeu est très important pour moi dans la mesure où un gros triomphe au Moun devrait énormément m’aider pour le futur…

TOREO

Ce qui est perdu est perdu, c’est pourquoi j’essaie résolument de me tourner vers l’avenir en me préparant du mieux possible afin d’arriver puesto pour affronter mes prochains challenges. Je tiens avant tout à toréer comme je suis et surtout comme je cherche à toréer. En cela, je veux être aussi bien à Aire-sur-l’Adour qu’à Mont-de-Marsan ! Ce qui signifie que pour moi, toutes les arènes sont importantes et où que je sois, je compte bien donner le meilleur de moi-même !

dc04g

En ce qui concerne mon toreo, je crois que j’ai progressé, que je torée mieux qu’avant, d’une manière plus fluide, plus ajustée, avec plus de maturité. Tout cela se prépare au quotidien, essentiellement au campo. Je suis plus attiré et ému par des faenas classiques, dans le genre d’Antoñete, Paco Camino, Yiyo… Ce sont des cassettes que je regarde énormément, ça m’aide aussi à tirer vers ce que je cherche.

TOROS

Concernant les toros, oui, les élevages me plaisent et en tout cas, il n’y en a aucun que je redoute. J’irai à chaque fois avec un bon ressenti sur l’élevage, je veux bien toréer et triompher, c’est la seule chose en ce moment que je recherche !

Outre les courses déjà arrêtées, je pense que la suite dépendra des résultats obtenus. Nous sommes en pourparlers pour d’autres corridas, mais il est trop tôt pour en parler car rien n’est encore définitivement arrêté. Mais il est évident que des résultats positifs aideraient à faire pencher la balance.  Beaucoup de cartels ont été déjà annoncés, mais je dis ça pour ceux de fin d’année, ainsi que, sans souhaiter quoi que ce soit pour les compañeros, pour d’éventuelles substitutions comme il y en a toujours en cours de temporada. Pour cela, il est clair qu’il faut mettre toutes les chances de mon côté !

dc04h

TERRITOIRE

Effectivement, toutes les arènes que j’ai citées se trouvent dans le Sud-Ouest. A partir de cette évidence, mon but premier sera désormais d’élargir mon champ d’action avec le Sud-Est et l’Espagne ! Là aussi, ça va dépendre des résultats, mais avec mon apoderado Olivier Mageste, ça fait partie en bonne place sur la feuille de route. J’ai la chance que dans les arènes du Sud-Ouest, les organisateurs me fassent confiance et me mettent dans leurs cartels, mais je ne veux pas être considéré comme un torero régional, sans rien rejeter, et je pense que mon ambition est compréhensible. 

CUADRILLA

Concernant mon entourage professionnel, sur les courses que je vais toréer cette année, je ne peux pas exiger à quiconque de rester tout le temps avec moi. Dans la mesure du possible, je prends toutefois les mêmes, à commencer par Agustín Serrano, un banderillero avec qui je m’entraine quasiment tous les jours à Madrid où je vis. Manolo de los Reyes m’accompagnera aussi le plus souvent et les picadors seront Juan Manuel Sangüesa et Rafael Agudo qui m’accompagnent  depuis le début. Ça, c’est la base, avec comme mozo Jérôme Courtiade qui me suit depuis longtemps.

En outre, grâce à Olivier et Agustín, j’ai la chance d’avoir rencontré le maestro Uceda Leal avec qui je m’entraine assez souvent. On a le même concept et ça me sert énormément de m’entrainer à ses côtés car ses conseils me sont précieux. Quand il était jeune, il s’entrainait souvent avec Manzanares père et Ángel Teruel qui sont quand-même des références !

dc04j

OBJECTIF

L’objectif pour cette saison, je le répète, c’est avant tout laisser une bonne impression par mon envie et mon toreo car au final, bien toréer sans triompher ça ne sert à rien, et triompher sans bien toréer ça ne sert aussi à rien ! Donc, j’ai envie de triomphes qui me permettront d’étendre mon territoire, comme déjà évoqué, et comme je passe des fois devant Las Ventas, il est clair que j’y compte bien y confirmer un jour mon alternative ! »

dc04x

Dorian avec à gauche son apoderado Olivier Mageste et au centre le ganadero Vincent Fare.

On souhaite évidemment à Dorian d’être à la hauteur de ses rêves les plus fous, propres à favoriser l’accomplissement de ses objectifs. La motivation est là, les capacités aussi, alors on croise les doigts… Suerte, Maestro !!!

Paul Hermé http://torofiesta.com

El Melli et les siens avant l’alternative samedi

German Vidal “El Melli” le grand espoir de Sanlucar de Barrameda prendra l’alternative samedi dans ses arènes du ‘Pino” des mains de Roca Rey avec Pablo Aguado comme témoin. Toros de Torrealta. On le voit ici à Séville pour sa despedida de novillero où il a coupé une oreille. Il est entouré des ses proches l’excellent banderillero Sanluqueño Eloy Hilario , son père;  Juan Mi Vidal son frère qui fera ses débuts en France à Castelnau Rivière Basse et l’ensemble de la cuadrilla et des proches. Manque sur la photo Carmelo Garcia son apoderado.

Suerte Melli!
PV

Myriam Cabas gravement blessée

La novillera du Puerto Myriam Cabas a été grièvement blessée lors du IIIe concours de novilladas sans picadores à Villamanta (Madrid). Un incident qui s’est produit face au sixième de l’après-midi. Elle est entrée à l’infirmerie où, en plus d’être soignée pour une blessure au menton, elle a été opérée pour une cornada dans le tiers proximal de la jambe droite, face externe avec une trajectoire descendante et vers l’intérieur de 15 cm qui déchire le muscle tibial antérieur et touche le tibia, le laissant exposé. Pronostic : grave

La blessure de Juan Ortega

Juan Ortega est passé à l’infirmerie à l’issue de la mort du cinquième toro.

Le torero de Triana est allé à l’infirmerie après avoir tué le cinquième taureau, qui lui a donné deux coups dans un vilain saut périlleux lorsqu’il a commencé la faena. Juan Ortega a été traité à l’infirmerie pour une ponction avec hématome à l’intérieur du mollet de la jambe gauche et une ponction continue dans la région prétibiale gauche, en attente d’étude, selon le rapport médical officiel de Las Ventas.

Béziers: La confirmation de Parejo à voir au Plaza

Roman: “opération parfaite”

dernières nouvelles ce matin de Roman sur son compte X (ex twitter) ce mardi matin: l’opération s’est passée à la perfection. Je commence la récupération. pas de photos tristes” il ajoute un emoil souriant.

Vic-Fezensac: très grave blessure de Roman

Le matador franco-espagnol Roman Collado “Roman” a été très grièvement blessé cette après-midi à Vic-Fézensac par le second toro de “los Maños” : “coup de corne avec une triple trajectoire; une d’entre elles avec un orifice d’entrée et de sortie, rupture des vaisseaux du scrotum”. Il a reçu de premiers soins à l’infirmerie des arènes puis il a été transporté à l’hôpital de Mont-de-Marsan. La corrida a été interrompue pendant plus d’une heure avant de reprendre.

La reseña à suivre.

Léo Valadez le miraculé… vu par JF Nevière

Le 11 mai à Las Ventas, jour anniversaire de la mort de Pepe Hillo tué de trois coups de cornes  tous mortels par “Barbudo”, le jeune et aussi talentueux que courageux torero mexicain Leo Valadez à pris par son premier toro de Fuente Ymbro” Hichezo” à  deux reprises qui l’une comme l’autre auraient pu lui être fatales.

A la première le piton se glissa sous l’empeigne de sa zapatilla et le matador se trouva soulevé la jambe tendue vers le ciel pour retomber ensuite sur la tête, n’échappant que par miracle aux deux cornes immenses qui le cherchaient au sol.

Quelques minutes plus tard, après une faena engagée, audacieuse et belle, quoique difficile à extirper de ce toro compliqué et plein de genio, le torero se profila pour tenter la suerte de mort, bien en face des cornes et n’eut pas le temps de passer la corne droite qui le prit violemment, mollet, ventre et aisselle droites sous ce scalpel , l’envoya rouler sur l’albero de Madrid comme en un sacrifice commémoratif de la mort de Pepe Hillo, en trois points du corps presque identiques, jambe, ventre, coeur. 

Deuxième miracle, alors qu’on croit la corne entrée, miracle dont on ne peut plus douter, le torero se releva, le bras tueur, comme brisé tenu par l’autre bras, écarté du corps plié en deux sous la douleur.

Leo Valadez aurait pu, ce que bien d’autres auraient fait, gagner l’infirmerie dans les bras de ses banderilleros, mais il tint à rester jusqu’à la mort de son adversaire. L’oreille qu’alors il aurait peut être reçue sur “la toile cirée” de l’hôpital ne lui fut pas accordée et personne d’ailleiurs ne la réclama, choqué par l’évènement. Saisis  de peur pour lui, rassurés de voir le jeune maestro encore debout de manière incompréhensible, les spectateurs ne lui offrirent qu’une belle salve d’applaudissements, salaire de son extraordinaire courage.

On sut très vite que la corne n’était entrée nulle part et qu’une luxation de l’épaule droite avec possible fracture du bras droit  étaient probables, transport à l’hôpital de la Fraternité et la vie continue…

Le pire n’est jamais sûr, heureusement, mais quelle honnêteté faut il à un homme pour risquer ainsi sa vie en échange de celle du toro, tout droit entre les cornes.Hier à Las Ventas les superbes toros de Ricardo Gallardo ont entretenu dans le public un climat de risque  et de beauté  dont surent l’honorer les deux vrais triomphateurs de cette tarde.

Roman et Leo Valadez, unis l’un et l’autre avec une hombria remarquable.

Merci à eux de nous avoir montré de manière différente  ce qu’est l’engagement sincère des vrais toreros devant des toros bravos.

Jean François Nevière

Jaime Padilla à Castelnau Rivère Basse

C’est le jeune Jaime Padilla fils du banderillero célèbre du même nom et neveu de Juan José Padilla neveu du “cyclone de Jerez” qui clôturera le trio de la novillada sans picador de Castelnau. Il sera accompagné au paseo rappelons-le Juan Mi Vidal (le frère du Melli), nouvel espoir de Sanlucar de Barameda et du jeune mexicain Jairo Lopez triomphateur d’Arzacq. La novillada aura lieu le 6 juillet et réunira toutes des ganaderias du sud-ouest: Camino de Santiago, Alma Serena, La Espera, Malabat (dont ce sera la dernière sortie), Astaracq et Le Lartet.

Ginés Marin en tienta chez Alma Serena

A l’issue de la Tienta, discussion entre (de gauche à droite) Eric Darrière, Ginés Marin et Philippe Bats.

Au lendemain, mercredi 8 avril, de la soirée de présentation des cartel à Dax, Ginés Marín et son banderillero Antonio Chacón se retrouvaient dans la ganaderia de Philippe Bats, Alma Serena, à Aurice. Une tienta de trois vaches pour se maintenir au plus haut de la forme. Ginés marin est depuis toujours un amoureux de Dax, et surtout depuis que le 18 août 2018 où il y a gracié Lebrejo, toro de Santiago Domecq un élevage qu’il retrouvera pour la feria 2024.

En belle forme le Jerezano affrontait une première vache sans grand intérêt. Mais la pression montait très vite avec le second animal où il allait livrer un torero complet fait de subtils changements de main pour parvenir à une faena complète, saupoudré de quelques pechos éclatants. Un animal parfait qui incitait Chacón a demander la permission de poser les banderilles.

Pecho de Gines

Si deux vaches étaient prévues, Philippe Bats avait bien compris que la première ne comptait pas. Il en faisait sortir une troisième bien supérieure à la précédente. Elle permettait a Ginés Marín de dévoiler toutes ses qualités et d’éprouver un plaisir indicible de toréer… Ces figures, que suivait avec une grande attention Eric Darrière, le président de la commission taurine dacquoise rêvait sûrement de les revoir le 15 août prochain. Là aussi Antonio Chacón prenait les banderilles mais se faisait faisait bousculer spectaculairement comme Philippe Bats venu lui porter secours.

Banderilles d’ Antonio Chacon

Un fin mouvementé pour ces beaux moments de tauromachie.

Jean-Michel Dussol

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés