Page 43 sur 212

Aire: le cartel de la novillada du 1er mai

Le triomphe sous la pluie l’an dernier à Aire pour le 1er mai (Photo B. Lasnier)

La commission taurine de la Peña Los Arsouillos de Aire sur l’Adour a présenté le cartel de la novillada du 1er mai. Un trio composé du jeune français Nino Julián, de Pepe Luis Cirugeda, qui a triomphé l’an dernier et de Mariscal Ruiz. Les novilleros seront opposés à des novillos du fer portugais de Palha, sensationnels l’an dernier aussi bien dans leur présentation que dans leur jeu. Rappelons que cette novillada avait été donné malgré une pluie battante et avait été un grand succès artistique.

L’UVTF : meilleurs moments de la temporada 2024

Disponible dès à présent sur notre site internet retrouvez notre rétrospective photo de la saison taurine

En collaboration avec 14 photographes taurins ! Téléchargeable gratuitement !

https://www.uvtf.fr/le-meilleur-de-2024/

A Vauvert, l’union fait la force

A Vauvert le jeudi 8 mai, Journée de l’Avenir organisée par sept clubs taurins…

Ce jeudi à l’Espace Pablo Romero de Nîmes, les dirigeants de ces clubs, aux côtés du maire de Vauvert Jean Denat qui a insisté sur son attachement aux traditions taurines ininterrompues dans sa commune, ont évoqué l’esprit et le contenu de cette journée…

Avec notamment à leurs côtés Patrick Varin, parrain de cette troisième manifestation, avec aussi la présence de Martine Tichit dont le tableau servira une nouvelle fois de support, ainsi que du ganadero Jacques Giraud qui fournira le bétail pour le bolsín et tous les responsables, dont Patrick Bricongne, président du Campo de Vauvert, ont ensuite présenté les caractéristiques de leur club.

Cette rencontre a permis d’en savoir un peu plus sur le déroulement de la journée qui débutera par un bolsín matinal dont le vainqueur rejoindra le cartel de la novillada non piquée de la tarde…

Le cartel définitif sera présenté courant mars…

« Seul on va plus vite, ensemble ou va plus loin ! »

 Les Clubs

Dossier http://torofiesta.com Paul Hermé

Vieux-Boucau: le maire refuse l’organisation de la corrida prévue

Mano a mano triomphal l’an dernier à Vieux-Boucau

Selon le journal Sud-Ouest https://www.sudouest.fr/culture/toros/toros-le-maire-de-vieux-boucau-refuse-l-organisation-d-une-corrida-dans-sa-commune-23039736.php le maire de la commune de Vieux-Boucau, Pierre Froustey ne souhaite « plus de spectacles avec mise à mort dans les arènes » expliquant avoir donné son feu vert ces deux dernières années de manière exceptionnelle. Cette décision désole les bénévoles de la peña taurine organisatrice, La Mariposa. Il n’y aura donc pas de corrida cette année dans la plaza boucalaise alors que les membres de la peña La Mariposa entendaient programmer, pour la troisième année consécutive, le dernier spectacle du genre de la saison taurine du Sud-Ouest, « les élus du Conseil municipal n’ont pas souhaité délivrer une nouvelle autorisation pour cette future manifestation ».

Après Eauze et La Brède cela fait la troisième corrida annulée cette année dans le sud-ouest -pour des raisons différentes-, une situation qui devrait alerter les aficionados.

Dans un tweet sur X : « L’ONCT a proposé sa médiation à la ville de Vieux-Boucau pour l’inciter à revenir sur sa décision d’interdire à la Peña taurine locale d’organiser sa corrida, au nom de la liberté et de la diversité des cultures ».

Palmas y Pitos

A.G. du club taurin « El Campo »

Saint-Perdon, le cartel

Istres, le gala de présentation

Cercle taurin Campuzano

« Une vie dédiée à la tauromachie : entretien avec Julien Breton Merenciano un banderillero passionné » suite et fin

Cette seconde partie est accès sur son travail de banderillero, son rôle et sa vision de la tauromachie.

lien vers la première partie de l’interview : https://www.corridasi.com/2025/01/30/une-vie-dediee-a-la-tauromachie-entretien-avec-julien-breton-merenciano-un-banderillero-passionne-1er-partie/?fbclid=IwY2xjawIIh-RleHRuA2FlbQIxMQABHQoP_6oi9VjDzEEgOHm3ohLErcqysb0wrlDvqefQF3eIEogjOkiAu8gb3Q_aem_BBrm59DZWXP8rUSnXb4egg

-Nicolas : Pourrions-nous discuter du rôle que tu occupes dans la cuadrilla ?

Julien Breton Merenciano : Je suis banderillero et lidiador, c’est-à-dire que je suis chargé de la lidia des toros. Sur un toro, je le lidie à la cape. Il s’agit de placer pour le torero, la pose banderille pour ceux qui vont mettre les banderilles, le sortir du cheval, évidemment et faire des quites au cas où le matador ou un autre compagnon se fasse attraper.

-Nicolas : Peux-tu nous parler de ton quotidien en tant que banderillero, en dehors de tes prestations publiques ?

Julien Breton Merenciano : En dehors de la piste, c’est souvent d’accompagner les toreros au campo, lors des tentaderos avec des vaches ou lorsqu’ils tuent un toro en privé. C’est aussi s’entraîner avec eux ainsi que nous même.

Je suis entré, depuis octobre 2024, à l’école Taurine de Béziers avec Thomas Cerqueira que je seconde dans les entraînements. J’adore transmettre ce que je sais de la tauromachie avec les plus jeunes et partager leur passion. Très peu deviendront matador et figuration, mais tous seront assurément de bons aficionados qui connaîtront la difficulté de cette profession et en seront respectueux.

-Nicolas : Quelle est la relation entre le poste de banderillero et le maestro ?

Julien Breton Merenciano : Elle est très importante puisqu’il faut que le torero soit vraiment confiant de sa cuadrilla. Qu’il sache qu’en cas de difficultés les banderillos iront au toro pour lui et de le suppléer éventuellement. C’est une relation de confiance qui est très forte. Notre devoir est de comprendre les besoins du matador le plus rapidement possible. La relation qui se développe lors des entrainements permet, sans avoir presque à se parler, à déterminer les attentes du matador lors des corridas.

-Nicolas : Comment interprètes-tu les réactions du public lors d’un événement taurin ?

– Julien Breton Merenciano : Elles sont peut-être plus importantes pour le matador que pour nous car nous sommes aux ordres du matador. Si on se fait siffler cela n’influe pas de notre travail en piste. Nous sommes là pour aider le torero à triompher et à tuer le toro. Il faut que l’on fasse un « petit peu » abstraction des réactions du public. Il est évident que lorsque les réactions sont positives, c’est-à-dire qu’on se fasse applaudir pour une bonne pose de paire de banderille, d’un quite ou d’une passe de cape, bien exécutée, évidemment cela fait toujours plaisir. Ce qui doit nous guider, nous, c’est vraiment le triomphe du matador. C’est notre priorité avec le fait qu’il puisse rentrer à la fin de la corrida en bonne santé.

-Nicolas : Peux-tu nous expliquer une technique ou un comportement d’un banderillero que le public ne remarque pas forcément ?

– Julien Breton Merenciano : En piste, cela va être tous les conseils que l’on peut donner depuis la contre piste pendant la lidia. Toute cette partie de conseil le public ne le remarque pas forcément. Il peut le percevoir sans vraiment l’entendre ce qu’on dit. Nous sommes à l’appui du matador pour l’aider dans la lidia et que tout se passe bien. C’est ça passe au possible.

-Nicolas : Pour finir cet entretien une question plus généraliste Quelle est ta vision de l’avenir de notre culture taurine ?

– Julien Breton Merenciano : Sachant que tout au long de notre histoire, la présence d’anti-corridas à susciter des débats politiques autour de notre culture. Elle est mitigée d’un côté en étant très optimiste avec les jeunes qui se passionnent pour la tauromachie. On peut l’envisager sur le long terme en voyant l’affluence comme aficionado ou apprenti dans les écoles taurine.

Il m’arrive de penser que certaines décisions pour le monde taurin prisent par les professionnels ne sont pas forcément les meilleures. Pour que la corrida perdure il faut des llenos dans les arènes, une diffusion maximale dans les médias. Lorsque que l’on voit se qui se passe avec la télévision par exemple on peut penser que cela peut être difficile. Je suis optimiste quand à l’avenir de la tauromachie et qu’elle va durer encore très longtemps tant qu’il y aura des gens passionnés comme actuellement. Personne ne peut venir à bout de cette passion.

La corrida reste une économie importante en Espagne, dans le sud de la France voir même en Amérique Latine. Elle génère énormément d’argent autour des élevages, des organisateurs, des professionnels taurins. Elle participe à l’économie locale autours de la restauration, de l’hôtellerie et des feriais. Cela serait beaucoup moins sans la tauromachie. De ce côté-là elle a encore un avenir serein. Il faut veiller à ce que les choses soient bien faites dans l’intérêt du public« .

Je souhaite remercier Julien pour le temps qu’il m’a accordé en répondant à mes interrogations, avec l’espoir d’avoir présenté une vision plus valorisante des individus qui évoluent dans l’ombre du maestro.

Texte et photos Nicolas Couffignal

Page 43 sur 212

© 2025 Corridasi - Tous droits réservés