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Palos: où on reparle de Curro Diaz

Garlin dimanche: les Pedraza

9h30: Casse-croûte béarnais – sur réservation

11h: Fiesta Campera de l’Opportunité – 2 Toros-Novillos de Pedraza de Yeltes pour Juan Herrero et Sergio Sanchez – au vote du public – GRATUIT pour les possesseurs d’un billet pour la Novillada

13h: Grand Repas de l’Aficion “Festi’Garbures”

16h30: 22ème Novillada de Printemps – 6 Toros-Novillos de Pedraza de Yeltes pour Juan Herrero ou Sergio Sanchez, Cristiano Torres et Aaron Palacio

Les réservations (sans frais) pour cette grande journée taurine se poursuivent, par téléphone au 07 72 26 42 45 ou directement au Bureau de location 14 cours de la République à Garlin, de 10h à 12h et de 16h à 19h.

SEVILLE, CORRIDA ATTENDUE. ESPOIRS PERDUS.

Photo J.Y Blouin


SEVILLE 3° corrida de la Feria d’avril. Arène pleine jusqu’au drapeau. Ciel azur. 28°.
6 toros de Juan Pedro Domecq, agés de quatre ans, infumables sauf le premier pour :


Jose Antonio Morante de la Puebla, rose et noir, cravate et ceinture bleues : 1 épée tombée, Ovation. Silence et sifflets au toro.


Jose Maria Manzanares, rubis et or : 1 épée, 1 descabello, Silence. 2 épées, 3 descabellos. Silence et sifflets au toro.


Pablo Aguado, rouge et or : 3 épées, Silence. 1 épée. Silence et sifflets au toro.
Salut du banderillero Curro Javier au premier toro.
Pas un brindis, pas une vuelta.
Jets de coussins de déception sur la piste à l’issue de la corrida.

Photo J.Y Blouin

Que dire d’une corrida si attendue à Séville lorsque les toros ne sont pas au rendez-vous ?
Morante, lui, a été présent au rendez-vous. Décidé, sortant de chez le coiffeur, souriant, il a fait du Morante au premier toro de l’après-midi, le seul toro permettant le succès. C’est-à-dire, tant à la cape qu’à la muleta, du toreo essentiel et inspiré, depuis les véroniques de réception jusqu’àu pecho final. Dommage qu’une épée trop tombée l’ait privé d’une oreille demandée par une partieminoritaire du public.

Photo J.Y Blouin

Manzanares, lui aussi était présent, comme on a pu le voir à la réception du deuxième toro par des
passes de cape dominatrices puis artistiques, mais aucun de ses deux toros ne lui permirent la
moindre option de triomphe.

Photo J.Y Blouin


Pablo Aguado, dans son jardin, était lui plus que présent avec un jeu de cape enthousiasmant à ses deux toros. Sept Véroniques de réception allurées, une demi templée merveilleuse, des chicuelinas marchées mains basses au troisième toro puis à nouveau des véroniques templées et une rebolera de gala au sixième. Une démonstration de chic andalou qui a elle seule méritait l’achat d’un billet.


Et puis rien de plus pour les faenas de muleta, les toros de Juan Pedro Domecq du jour étant mansos, fuyards, ennuyeux, distraits, sans race.
Le retour sur le sable des arènes du toro de quatre ans va-t-il nous faire regretter le toro de cinq ans post covid doté de caractère ?

EXIR

Saltillo, Palha, Prieto de la Cal pour la concours le Vic

Le Phenix Extremeño

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Franchement s’il y a des succès qui affermissent l’âme de l’aficionado trop souvent à la peine c’est bien celui de Miguel Angel Perera torero notoirement décoté par le public -en France en particulier-  mais reconnu par les professionnels, minoré par le milieu qui se refuse à lui donner sa place. Hier à Séville comme l’écrit parfaitement Antonio Arévalo, il a  fait une démonstration définitive de sa capacité et de sa toreria. Personne ne pourra le lui enlever cette puerta du principe, il reviendra ainsi en grâce aux yeux du grand public.

Tout au long de sa carrière Perrera qui a débuté comme matador il y a vingt ans,, a fait preuve d’un esprit de responsabilité remarquable, montrant un engagement constant, quelques soient les circonstances. On ne lui a fait cadeau de rien et avec une abnégation remarquable il a toujours fait face. Il a maintenu son concept du toreo qui repose sur les valeurs fondamentales de cette pratique artistique : le courage, la lucidité, l’honnêteté vis-à-vis du toro et du public. Jamais il n’a cédé à aucune mode, jamais il n’a changé de ligne, jamais il n’a fait de concessions, jamais commis de vulgarité ni de bizarreries démagogiques : il a jours toujours toréé « a favor du toro », cherchant la perfection.

Gentil avec tous mais très indépendant, il mené son chemin sur des sommets escarpés où de mieux protégés ont eu plus de facilité et il est devenu démodé en quelque sorte ce qui était vraiment une injustice car Perera même s’il est dans un grand moment a toujours été Perera avec ses qualités intrinsèques. Ce succès sévillan le relancera sans doute. On le reverra en France il faut l’espérer. Le phénix extremeño renait de ses cendres…

Pierre Vidal

Seville  : Sensationnel Perera sortie par la puerta del Principe

Photo J.Y Blouin

Séville, jeudi 10 avril. Temps agréable, peu de vent. Une demie arène, public très clairsemé au soleil.

6 toros de El Parralejo, très bien présentés, dans le « tipo », tous très mobiles, nobles dans l’ensemble, le quatrième, « Oloroso », fut récompensé avec un tour de piste.

Miguel Angel Perera oreille et deux oreilles. Sortie par la Puerta del Principe.

Paco Ureña saluts après pétition et silence.

Borja Jiménez oreille et saluts.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Perera nous a ravis. Dès le départ, avec un toro mobile mais à la fois très exigeant, qui n’admettait pas la moindre erreur et où la muleta de Miguel Angel Perera fut d’une puissance redoutable, sans aucune hésitation, sans aucun accrochage. Du toreo avec du corps, captivant l’animal dans chaque muletazo : fascinant. Il coupa une seule oreille et aurait mérité les deux, qu’on lui aurait sans doute accordées à Madrid ou à Bilbao.

Mais il le fit au quatrième, dans une faena d’un autre registre, d’une douceur extrême. Initiée à genoux au centre de l’arène avec des passes longues et d’une lenteur sidérante. La faena fut du top niveau, soyeuse, profonde, au ralenti, surtout de la main droite, elle provoqua des frissons parmi les aficionados. Quel torero ! Espérons qu’on puisse le voir plus souvent en France, ce qui est plutôt rare ces derniers temps. 20 ans d’alternative cette année 2024 pour Perera et sa première sortie par la Porte du Prince. Soulignons également ses deux excellentes estocades et ses quites à la cape, en particulier un bref mais très beau par gaoneras.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Borja Jiménez coupa une oreille et il eut le public avec lui. Bonne prestation à son premier, un toro très noble où il séduisit les sévillans aussi bien à la cape qu’à la muleta. Son toreo est parfumé et vrai à la fois, avec beaucoup de « ligazón » et cette fraîcheur que l’on ressent en voyant les nouveaux talents. A l’épée, qui est son talon d’Achille, il se montra efficace, sans plus. Sa faena au dernier n’arriva pas à décoller. malgré quelques belles passes, dont une série pleine de « sentimento » de naturelles de face regorgeant de saveur et de toreria. 

Paco Ureña réussit une fort belle prestation à son premier qui passa inaperçue auprès du public. Bonne faena, avec du goût, surtout dans ses premières séries. Elle baissa d’intensité par la suite, mais elle remonta la pente par la suite avec un final exquis, le genou fléchi et par le bas. Conclue par une superbe estocade qui à elle seule méritait l’oreille. La pétition fut minoritaire, ce qui fut surprenant.

Peut-être déçu par l’attitude du public, la prestation d’Ureña au cinquième fut grise, sans âme, le toro lui aussi en manquait. Mais bon, l’important c’est ce triomphe de Perera, la plénitude qu’il a pu partager avec nous. Enhorabuena MAESTRO !

Antonio Arevalo

Baucaire 2024 les cartels

Clément Hargous débutera en piquée à Beaucaire

Peña taurine des Graves

Café-Toro

Seville  : grande corrida de Santiago Domecq

On savait l’éleveur jérézano dans un grand moment, la corrida du jour de SEVILLE l’a confirmé. Si la Réal Maestranza n’avait pas fait le plein c’est quand même une belle assistance qui était venue pour cette troisième corrida d’abono de la féria sévillane.

Six toros de SANTIAGO DOMECQ, biens présentés d’un moral d’acier, forts, nobles et braves le cinquième pétition d indulto.

Jose GARRIDO une oreille et ovation après avis

David de MIRANDA salut après avis et deux oreilles

Leo VALADEZ silence et silence

Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN

Jose GARRIDO avait décidé d’entrer fort dans cette féria d’Avril et c’est à puerta gayola qu’il attend son premier toro qui s’avère rapidement un brave mettant la tête dans son capote. Si le tiers de pique est un peu désordonné la première se donnant dés la sortie du cheval en piste, il n’en reste pas moins que l’animal révèle ses qualités. GARRIDO est bien décidé à ne pas passer à côté. La faena est puissante et dominatrice mais aussi très artistique en longs muletazos sur les deux bords harmonieusement ourlés. Le public ne s’y trompe pas mais déguste avec une certaine fraîcheur. L’estocade en décomposant les temps est efficace et permet à GARRIDO de couper la première oreille, Le toro lui est applaudi à l’arastre.

Son deuxième adversaire est aussi brave que le premier mais probablement plus encasté et de ce fait beaucoup plus exigent. La faena fut en dessous de ce que méritait l’animal toréé peut être dans le mauvais terrain mais certainement comme il aurait fallu même si les séries à gauche furent de qualité. L’estocade après avis laissa Garrido sans le deuxième trophées que pourtant l’animal aurait pu lui offrir.

Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN

David de MIRANDA faisait sa présentation en temps que matador de toros dans la plaza sévillane, une opportunité à côté de laquelle il ne faut pas passer. Son premier offre toutes les qualités nécessaires pour un un triomphe. La faena est enlevée d’une grand sobriété mais emplie de profondeur souvent dans un terrain réduit malgré la force de l’animal qui comme tous ses congénères de ce soir mourra la bouche fermée. David de MIRANDA canalise parfaitement la fougue de son toro qui jamais ne touche la toile tout en l’effleurant. L’estocade est d’école sans son exécution mais contraire et donc peu efficace et au descabello l’affaire est ardue. De MIRANDA se contentera d’un salut alors qu’il tenait l’oreille au bout de son épée .

Son deuxième Santi Domecq est un tio, certainement le meilleur de cette tarde importante. Il a tout ce que l’on attend d’un toro de combat, bravoure noblesse caste et présence en piste. Ce coup ci David de MIRANDA ne passera pas à côté. Jamais le toro ne se lassera de charger une muleta tenue la main basse avec une ferme douceur. Une faena toute en profondeur et en sincérité qui fait monter la pétition d’indulto mais la présidence ne cède pas. La « Sevilla » n’est pas un quelconque pueblo d’Andalousie : ici on ne brade pas. Malgré un pinchazo il coupe les deux pavillons.

Leo VALADEZ lui restera en demi-teinte. Il faisait lui aussi sa présentation ici en temps que matador mais son alternative est peut être encore une peu fraîche pour venir à bout des grands toros qui lui étaient opposés. Son passage ne marquera pas l’histoire et ses deux ouvrages finiront dans un silence respectueux.

J.DUPIN

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