
C’est la resaca. La gueule de bois. Le temps est passé de la « course des cuisinières » comme on le disait dans les villages gascons, pour l’ultime moment des fêtes. C’est le moment du post scriptum fait de migraines et de crises de foie, mais de bons souvenirs aussi comme ceux laissés par Marco Pérez et d’amertume comme cet ultime rendez-vous que les cieux n’ont pas permis.
Il est l’heure de revenir au réel. Or, malgré ce final nîmois noyé et frustrant, même si la réponse du « respectable » aux propositions des organisateurs a dépassé les espérances, il faut constater que des nuages planent à nouveau à l’horizon de nos amours.
Ces sombres cumulus ne viennent ni du public plus nombreux donc, ni des acteurs qui ont beaucoup donné, ni du « milieu » taurin si souvent décrié, mais, une fois de plus, de la classe politique qui cherche, comme elle vient de le faire au Mexique ou en Colombie, à se refaire la cerise sur le dos des aficionados. Et cela se passe en Espagne désormais. Il s’agit, en l’occurrence, d’un nouveau projet de loi qui sera soumis aux Cortés avec pour objectif de faire sauter le blindage donné par le label attribué par l’UNESCO de « Patrimoine Mondial de l’Humanité » qui protège la corrida dans son existence même. Ce projet de loi a été porté par le mouvement animaliste et le parti PACMA qui a réuni un nombre suffisant de signatures pour le présenter aux Cortés. Plus de 900 000 d’entre elles ont été validées par le Conseil Constitutionnel et il y aura donc un vote parlementaire dans les six mois maximum à la suite de la présentation du texte avec un examen et un vote.












