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Vic, Ranchero II de Pagès Mailhan gagne la “concours”, héros de la corrida concours, Sanchez Vara et Juan de Castilla

 «Ranchero II» de Pagés Mailhan, lidié en cinquième a été déclaré vainqueur du concours.

Vic-Fezensac. Deuxième corrida de Feria, deux tiers d’arène, pluie continuelle, deux heures quarante cinq de spectacle pour cette corrida concours. Un saltillo, applaudi a l’entrée, trois piques. Un Palha, applaudi à l’entrée, bien armé, trois piques. Un Prieto de la Cal, applaudi à l’entrée, trois piques ou rencontres, applaudi à l’arrastre. Un Veiga Teixera, quatre piques ou rencontres. Un Pages Mailhan, trois piques. Un conde de la Corte, quatre piques ou rencontres.

Sanchez Vara (bleu marine foncé et or), au premier, trois pinchazos, avis, vuelta ; au quatrième un pinchazo et une entière, avis, une oreille.

Octavio Chacon (vert clair et or), au deuxième, quatre pinchazos et une entière, silence ; au dernier, un pinchazo, une entière, six descabellos, silence.

Juan de Castilla (blanc et or), au troisièlme, deux pinchazos, une entière, salut ; au cinquième, une entière, une oreille.

Présidence : Renaud Maillard, assesseurs, Thierry Faget et Yves Charpiat.

chapô

Sanchez Vara et Juan de Castilla sont les deux héros de la corrida concours gagné par Ranchero de Pages Mailhan. Un moment d’héroïsme et de courage.

Epouvantable la corrida concours ? Non, Héroïque, avec un double « H », lettre a créer dans l’alphabet Vicois. Un dimanche matin où les chiens ne sortaient pas et où les toros auraient bien dormi quelques heures de plus… Une pluie que même les Bretons ne connaissent pas. Mais à Vic où il pleuvait, tout est différent. Et le temps qui pouvait tout gâcher à donné une dimension exceptionnelle à cette course grâce à la volonté des toreros et de leurs cuadrilla qui ont osé prendre tous les risques pour offrir un spectacle complet.

Un drôle de personnage, ce Sanchez Vara qui depuis bientôt un quart de siècle saute d’une pointe de corne à une autre devant les élevages les plus compliqués qui soit. Dimanche à Vic, il fut magnifique, héroïque… Spectaculaire incarnant très souvent une figure du tragique. Dans cette piste transformée en bourbier, il n’hésitait pas à se jeter à genoux pour les premières passes de sa faena avant de nous étonner par quelques somptueuses naturelles. Mais il fallait dominer ce Saltillo, ce qu’il fit par d’interminables muletazos. Il avait aussi su prendre les bâtonnets avec élégance. Malgré une mise à mort chaotiques le public lui accorda une vuelta. Transfiguré par ce premier succès, le Madrilène revint avec un impeccable tercio de cape, puis demanda une chaise pour offrir quelque banderilles et tout cela dans la boue, quand les zapatillas sont à jeter. L’homme flirtait avec la légende et après quelques naturelles aidées coupait une oreille. Sanchez Vara, un héros dans la boue.

Juan de Castilla voulait être au cartel de cette course, aux prix d’une organisation compliquée pour arriver à Madrid, quelques heures plus tard pour rencontrer des Miura. Il commençait avec ce vieux sang assassin de Prieto de la Cal. C’est lui qui attaquait, comme un fantassin quittant sa tranchée pour monter à l’assaut et finissait avec des naturelles accompagnées par les olés du public. L’homme saluait… mais maintenant il allait croiser un toro de Camargue, un certain « Ranchero » qui avait grandi auprès des ruines romaines d’Arles. On avait vu l’animal dans un somptueux troisième galop vers les cheval ou il gagna sûrement sa victoire dans le concours… Mais désormais c’est Juan de Castilla qui prenait le commandement en se jetant à genoux dans la boue vicoise pour, débuter une faena qui ne cessait de grandir en émotion et qui s’accompagnait de la musique. Une estocade comme on ne les croit plus possible et l’oreille que l’on aurait voulu double. Le deuxième héros de l’arène de Vic venait de naître.

Octavio Chacon malgré de bons moments fut un peu terne comparé à tant d’héroïsme.

Deux toreros qui ont apporté une immense dimension à cette corrida concours.

Jean-Michel Dussol

galerie photo de Bertrand Caritey

Nîmes, Navalon gagne la cape d’or

Photo Bruno Lasnier

Nîmes. Matinale. Un tiers. Très beau lot de novillos de Piedras Rojas (Patrick Laugier). Le sixième novillo fait une vuelta. Navalon remporte sans discussion la 63em cape d’or de Nîmes.

Photo Bruno Lasnier

Lalo de María, oreille et silence après deux avis

Photo Bruno Lasnier

Manuel Román, silence après avis et oreille après avis

Photo Bruno Lasnier

Samuel Navalón, oreille et deux oreilles

Les Piedras Rojas de Patrick Laugier ont fait preuve d’une belle noblesse et permis à Samuel Navalon d’obtenir trois oreilles pour gagner la Cape d’Or. Lalo de Maria et Manuel Roman ont également obtenu un trophée. Un lot bien présenté avec de la classe même s’il manquait de la force.

Samuel Navalon a lors de ses deux faenas entretenues montré une belle variété de son répertoire à la cape et à la muleta. Les séries se sont enchaînées avec fluidité et profondeur. Nous l’avions vu déjà très intéressant à Arles à Pâques. Face au sixième il a montré déjà un talent et une maitrise incontestable. Après ses bonnes prestations à Madrid, Séville, Valencia et Valdemorillo, le Valencian s’impose comme un grand espoir des novilleros.

Lalo de Maria a ouvert la novillada avec une tauromachie lente et esthétisme. Son taureau est peu châtié au cheval, comme la plupart de ses congénères. Beaucoup de douceur avec un novillo qui manque de transmission. Une bonne épée, un peu décentrée, a fait tomber le mouchoir pour la 1er oreille. Face au 4em taureau de la matinée il s’applique avec beaucoup de relâchement et le public est conquis. Il rate la mise à mort et perd tout trophée.

Manuel Roman avec un toreo lent à mi-hauteur gère un novillo manquant de force avant de connaître des échecs à l’épée. Il est vrai que sa petite taille semble un handicap certain pour l’exercice. Son second novillo était doté de bonnes qualités. Il toréé avec facilité et une certaine élégance. Il nous avait séduit à Arles à Pâques. Malgré un pinchazo et une épée portée sur l’avant, un trophée un peu généreux lui est décerné.

Galerie photo de Bruno Lasnier

Dans les ruedos ce samedi

Valdilecha (Madrid). Novillos de Aurelio Hernando (1,2 y 3) ET Zacarías Moreno (4,5 y 6)

Luis Pasero, silence après avis et silence;

Mario Arruza, vuelta al ruedo après avis et vuelta al ruedo après deux avis;
Adrián Centenera, silence et oreille après avis.

Talavera de la Reina.  Toros de Alcurrucén

José María Manzanares, ovation et silence;

Juan Ortega, silence et silence;

Tomás Rufo, oreille et oreille.

Cordoue. Toros de Los Espartales y Román Sorando et novillos de El Parralejo

Diego Ventura, oreille et ovation;

Morante de la Puebla, ovation et ovation;

Manuel Román, oreille et ovation.

Santisteban del Puerto. Toros de Sancho Dávila 5º indulté

Daniel Luque, oreille et deux oreilles; 

Emilio de Justo, oreille et deux oreilles et la queue symboliques;

Pablo Aguado, oreille et oreille.

Castellar de Santiago.

Novillos de Núñez de Tarifa (2º bis)

Aarón Infantes, oreille et oreille;

Cristian González, ovation et deux oreilles;

Alejandro Quesada, oreille et deux oreilles.

MADRID, TRIOMPHE DE GUILLERMO  : UN MENDOZA PEUT EN CACHER UN AUTRE

Arènes combles à Madrid pour la despedida de Pablo Hermoso de Mendoza, mais c’est Guillermo son fils qui remporte la mise en ouvrant seul la première grande porte de la San Isidro 2024.

Les six exemplaires de Capea et Carmen Lozano bien présentés et modestement épointés, ont donné du jeu parfois pas jusqu’au bout et le dernier se voit attribuer la vuelta al ruedo.

Pablo Hermozo de Mendoza : salut et oreille

Lea Vincens : ovation et silence

Guillermo Hermozo de Mendoza : ovation et deux oreilles

C’est visiblement très ému que Pablo Hermoso de Mendoza fait pour la dernière fois le paseo dans les arènes de Las Ventas. Il brindera son premier toro à Joao Mura qui fut un grand cavallero en praza portugais avec Manuel Vidrie l’un de ses mentors avant d’être compagnon de se premiers cartels. Ce premier toro sort avec fougue et donne d’entrée beaucoup de jeu dans des cercles très serrés les cornes dans la queue du cheval. Le premier réjon de châtiment tombe au sol le second est en place. Vient ensuite le festival avec Berlin et les Hermosinas, ces poursuites dans lesquelles le cheval change de pied et de direction au raz des cornes et cela sur tout le périmètre. La première banderille est posée de face la seconde à la croupe. Et puis c’est un peu tout le toro s’arrête à la farpa suivante et la mise à mort à toro arrêté se fait en deux temps et un descabello.

A son second adversaire Pablo pose un premier rejon dans l’épaule et le second en place, Le début de faena est plutôt ennuyeux, mais à partir de la troisième pose très risquée et qui fait lever le public, les choses s’accélèrent ? Le toro se grandit et l’émotion gagne les gradins les poses se font de face et les trois roses finales sont parfaites . Le rejon de mort quoique en arrière est suffisant et la pétition majoritaire.

Lea Vincens n’a pas démérité loin de là. Excellente cavalière et bonne torera elle a laissé deux bonnes faenas malheureusement mal terminées par de nombreux pinchazos.

Guillermo Hermoso n’a déjà plus besoin de se faire un prénom, il a déjà triomphé dans la première plaza du monde. Aujourd’hui il confirme son excellent niveau comme rejonéador. Sa première prestation est de bon niveau mais parfois approximative dans la localisation des rejons et des farpas. Sa dernière paire de banderilles courtes est cependant parfaite. La mise à mort est hasardeuse : deux pinchazos avant une entière en arrière et deux descabellos.

A son deuxième toro la sérénité est revenue . Le toro est un peu long à fixer mais le toreo est parfait le rejon unique sera parfaitement porté de face. Pour les quatre premières farpas Guillermo a emprunté Berlin à papa et le festival commence, hermosinas à n’en plus finir entrecoupées de poses au quiébro qui font rugir les tendidos debout. Guillermo restera sobre deux roses et une paire de courtes à deux mains pour conclure, Madrid est conquise. Le rejon de mort est parfait et d’effet rapide. La pétition de deuxième oreille est presque plus forte que pour la première et par la même occasion la présidence accorde la vuelta al ruedo au toro. C’est une nouvelle puerta grande pour Guillermo alors que Pablo sort à pied ravi du succès de son fils.

Jean Dupin

Osuna, un Victorino de vuelta et grande tarde de Ferrera

Osuna, deuxième de feria. Plus de ¾ d’arènes.

Six toros de Victorino Martin, le cinquième vuelta al ruedo après une forte pétition d’indulto.

Rafaelillo : silence et une oreille.

Antonio Ferrera silence et deux oreilles et la queue après deux avis.

Curro Diaz : deux oreilles et silence

Victorino Martin et Antonio Ferrera on fait une vuelta commune au cinquième toros.

Corrida variée avec du trapio mais aux défenses exagérément raccourcies, chose surprenante et inacceptable en présence d’un ganadero de ce niveau, même dans une arène de troisième catégorie. Au moral il y eut de tout : les deux premiers sur la réserve dangereux avec du genio, le troisième se laissant faire, le quatrième encasté, le cinquième d’une noblesse exceptionnelle humiliant avec classe et ne se lassant pas de charger, le sixième faible.

Rafaelillo  est un habitué des coupes gorges et il sera ce dimanche face aux Miura à Madrid. Rude week-end pour le murciano.  Comme à son habitude, il a prouvé qu’il avait le goût du risque, une manière de se mettre en danger qui porte sur le public. IL fut accroché plusieurs fois sans conséquence et malgré une épée défectueuse coupa l’oreille de son second après une faena  qui connut des moments moins agités.

Grande tarde d’Antonio Ferrera  qui après lidié le premier rapidement s’accorda totalement avec l’excellent second. Faena engagée, volontaire et donnée essentiellement pas le bas dans un rythme adéquat. Il sut faire monter la pression et se refusa à tuer l’animal s’appuyant la pétition du respectable. Un poil démagogue, c’est son pêché mignon, il attendit les deux avis avant de se décider à clouer l’animal qui fut honoré d’une vuelta méritée. Il partagea son triomphe avec Victorino.

Bien Curro Diaz à son premier toro, passant le Victorino à la cape avec sa classe naturelle et la capacité qu’on lui connaît. La faena fut bien construite avec du goût et de la personnalité malgré la difficulté de l’animal, encasté et spectaculaire. Il le tua d’une épée basse ce qui ne l’empêcha pas de récolter un double trophée. Il abrégea par la suite en raison de la faiblesse de l’ultime toro de tarde.

L’expérience a prévalu hier à Osuna face à un lot varié de Victorino et on peut le dire avec admiration : il y a de beaux restes dans ce trio de solides guerriers…

Pierre Vidal

Miguel Angel PERERA et Emilio DE JUSTO « Toreros de Madrid »

MADRID 17/05/2024- 7° course de la San Isidro 2024. Arène pleine, ciel partiellement nuageux, 20°, petit vent.
6 toros de LA QUINTA pour 3 matadors du premier groupe, affiche justifiant le nouveau plein des arènes avec un public du vendredi soir de Madrid, heureux de venir à Las Ventas avant de partir en Week end.
Toros : Poids et âges divers, 577, 574, 589,532,543,627 kg, cornes infernales comme toujours ici, manque de race en général, à part le 5°, visible dès les piques peu poussées, ne permettant pas le bon toreo, des Santa Coloma dangereux poussant les acteurs à l’héroïsme.

Miguel Angel PERERA, grenat et noir argenté, ovation après 2 avis et Vuelta très fêtée après pétition d’oreille.

Emilio DE JUSTO, gris clair et noir, ovation puis Vuelta très fêtée elle aussi après pétition d’oreille.

Gines MARIN, bleu et or, silence et silence.
Saluts des banderilleros El Alagabeno au 2° et Morenito de Arles au 5°.

Ce soir il fallait conduire et aussi bien Miguel Angel PERERA que Emilio DE JUSTO savent conduire sans doute mieux que Gines Marin qui nous a paru en retrait par rapport à ses deux compagnons d’affiche.

Miguel Angel PERERA est en grande forme cette année comme on a pu le voir à Séville, il a le sitio et il commande aux toros, même à ceux qui ne pensent qu’à l’encorner de la droite comme son second toro. Deux fois prévenu il impose sa domination et c’est la même chose sur la corne gauche qui ne veut pas plus passer. Ce toro est un assassin mais PERERA est un patron, et un patron ne s’échappe pas, arrivant à estoquer loyalement ce toro impossible. Demande d’oreille, pas accordée mais vuelta triomphale.

L’ estocade justifiait à elle seule l’octroi de l’oreille, mais peut-être le Président l’a-t-il mal vue. Bronca donc au palco.

Ason premier toro il avait servi un travail important à un toro peu combatif, lui imposant par sa science du placement et du commandement deux bonnes séries à droite et une bonne série à gauche, mais la mise à mort fut trop longue avec deux épées et trois descabellos, le contraire en quelque sorte de l’épée à son second toro. Pas de chance…


Emilio de Justo est héroïque avec son second toro, le cinquième de l’après midi, qui l’a pris de la corne droite et envoyé dans les airs, heureusement sans gravité. Sa tauromachie alors de la main gauche, pieds déchaussés, mais Madrid debout par une série de naturelles fondamentales, certaines de face. La trinchera finale avant la mise à mort est d’anthologie. L’épée un peu derrière et trois descabellos sont malheureusement nécessaires qui privent le torero d’une voire deux oreilles. A son premier toro après un quite par chicuelinas mains très basses il avait servi une faena courte et engagée à un toro peu racé.


En fait PERERA et DE JUSTO sont deux monstres de tauromachie face à des toros aussi difficiles et
méchants que ceux de LA QUINTA cet après-midi, et Gines Marin, pourtant bien disposé lui aussi n’a pas encore atteint leur bagage technique pour devenir « Torero de Madrid ». A noter cependant son désir de triompher puisqu’il avait reçu son premier toro à genoux à la porte du toril, tout comme l’avait fait Perera au taureau d’ouverture.

EXIR

Madrid : projection de Tomás Rufo

Par Antonio Arévalo


Madrid, 16 mai. «Lleno de no hay billetes ». 5 toros de Victoriano del Rio et un de Cortés, sorti en premier et protesté par une partie du public pour son trapio. Les cinq autres à la présentation inégale, combatifs au cheval, le plus complet le troisième et dans une moindre mesure le second. Intéressant aussi le quatrième.


Sébastien Castella silence et avis et salut après pétition minoritaire.


José Mari Manzanares salut après pétition et silence.


Tomás Rufo oreille et silence.


Importante prestation de Tomás Rufo qui a justifié amplement sa présence dans ce cartel des figuras si attendu. On l’a vu serein, déterminé et avec une excellente conception du toreo. Son premier toro de Victoriano fut le meilleur de la course et il le comprit à la muleta dès le début de la faena. Bien placé, administrant les passes avec du goût, il fut cependant accroché de manière spectaculaire après un changement de main.

Torero de race, il est revenu devant l’animal pour lui faire endosser de superbes naturelles, acclamées par le public. Faena vécue avec intensité sur les gradins et malgré une demie estocade, il coupa une oreille de poids.

Son second, le dernier de la corrida, excessivement grand et haut, ne s’employa pas au cheval et chargeait avec âpreté aux leurres. Une nouvelle fois, la détermination, le sitio du torero de Tolède lui permirent d’initier avec des statuaires d’un engagement total la faena. Mais le toro déclina petit à petit malgré la volonté du matador. Un torero à suivre, à voir, dont il faut aussi souligner un énorme courage qui va sans
doute lui permettre de se hisser au plus haut. Enhorabuena !

Bonne après-midi également de Manzanares, surtout à son premier, toro de Victoriano aux charges courtes à la cape et qui se révéla à la muleta. On l’a vu toréer avec « empaque », surtout de la main droite. Difficile de le faire avec la gauche, car à ce moment là de l’après-midi il faisait beaucoup de vent. Il a manqué à sa faena une série supplémentaire qui aurait donné plus d’envergure à sa prestation. Malgré une demie épée, bien placée, il y eut une pétition.

Bon début de muleta également au cinquième, avec du « señorío », cette prestance naturelle qu’il porte en lui, mais le toro n’alla plus loin.

Castella n’eut pas de chance avec son premier, protesté dès sa sortie, et vite vide de charges. Le quatrième fut plus collaborateur, surtout parce qu’on fit très attention à lui et qu’il ne fut pratiquement pas piqué. Début vibrant de faena, très imaginatif, porté par l’inspiration mais le toro, malgré sa noblesse, manquait de fond et ne tarda pas à protester à la fin des passes. Sébastien lui administra des séries courtes et s’engagea sur ces terrains de proximité qu’il affectionne. Il y eut une pétition minoritaire après une bonne estocade.

Signalons également la qualité des cuadrillas qui s’illustrèrent aussi bien à la pique
qu’aux banderilles en cette journée mondiale de la Tauromachie où il y eut également une minute de silence à l’issue du paseo en hommage à Joselito « El Gallo », décédé le 16 mai 1920 aux arènes de Talavera.

Madrid: « L’ennui naquit un jour de l’uniformité “

Les arènes de LAS VENTAS combles.

Plus un billet à vendre.

Les toros el PARRALEJO étaient attendus après le triomphe de Miguel Angel PERRERA à Séville et l’indulto de Jalaperras à Las Rozas en Mars.

C’était également jour de confirmation d’Alternative pour Alejandro Fermin auquel la chance semble avoir peu souri,  il a plus de trente ans.

Miguel Angel Perrera : Vert olive et or

Paco Ureña : Tout en or

Alejandro Fermin : Bleu et or

Toros de El Parralejo : Tous 5 ans , entre 550 et 628 Kilos. Tous très bien présentés, remarquablement armés.

FINI et Vicente Herrera de la cuadrilla de M.A. PERRERA ont salué après les banderilles du quatrième.

On ne peut vous imposer la lecture de ce qu’il advint ce soir à LAS VENTAS. Le voir était ennuyeux, le lire serait insupportable.

Ce que nous pourrons signaler est la « cérémonie «  bâclée pour l’alternative d’Alejandro Fermin.

On peut croire que chacun avait d’autres soucis et portait en lui d’autres espoirs. Six magnifiques bichos à combattre après les sorties vibrantes de leurs congénères à Séville.

On ne pourra rien reprocher à personne, aucun des six toros ne répondit aux attentes des 22500 spectateurs et encore moins aux trois acteurs.

Miguel Angel PERRERA entama ses deux faenas avec volonté et le style qu’on lui connait, on retiendra ce début de faena « de rodillas » très technique et spectaculaire, une série somptueuse par naturelles et puis deux toros qui s’arrêtent obstinément.

On trouva la même volonté chez Paco UREÑA.dès qu’il baissa la main le toro se désagrégea ne laissant aucune option.

Alejandro Fermin au trac dut ajouter toutes les difficultés techniques dues au manque d’engagement de ses deux adversaires.

Pratiquement toutes les épées furent « basses ».

Six silences et toujours la même dizaine de siffleurs.

« L’ennui naquit un jour de l’uniformité «  (Antoine Houdar de la Motte )

Charles FIGINI

Les élevages de la feria de Vic présentés par le président Cabannes

Dédé Cabannes, président du CTV place beaucoup d’espoirs dans les Dolores Aguirre Ybarra. Photo DDM.

Depuis quelques heures, l’essentiel des toros de la feria de Petecôte à Vic sont dans les corrales de l’arène Joseph Fourniols. La novillada de Raso de Portillo attendra l’ouverture de la feria le samedi 19 mai à 11 heures dans les installation d’Eauze. Pour beaucoup de vicois avec cette présence, Pentecôte a déjà commencé. Pour André Cabannes, président du Club taurin vicois (CTV), la grande attente se poursuit avec ce souhait de faire mieux que le grand cru que fut l’édition 2023.

Il y a dans cette programmation quelques paris. L’un des premiers, la présence des toro des Hijos de Celestino Cuadri. Dédé Cabannes s’explique « Je sais que mettre à l’affiche les toros de Cuadri est un risque. Mais quand nous étions à Trigueros sur la finca, on nous a présenté deux magnifique lots, un de quatre ans l’autre de cinq ans. Vous avez la priorité, celui que vous ne prendrez pas ira à Madrid. Le 24 mars, à Las Ventas, les Cuadri furent très présents, laissant une oreille à Antonio Ferrera… Si nous retrouvons cette conjoncture à Vic, on ne pourra pas se plaindre… ».

Il y a aussi dans les corrales, florilège de cornes, ces toros qui font peur à beaucoup de matadores, les Dolores Aguirre Ybarra. Le président du CTV met aussi beaucoup d’espoir dans cette course « Il y a quelques jours j’étais à Guadalix de la Sierra, dans cette nouvelle feria aux portes de Madrid j’ai vu la course de Dolores avec les frères de nos toros. On ne peut que souhaiter que cela sorte pareil à Vic. C’est très encourageant… » Il faut ajouter que cet élevage est’ actuellement une valeur sûre du monde taurin. En outre le chef de lidia en ce dimanche 19 mai, Alberto Lamelas est désormais un habitué de l’arène où il a connu divers succès. Un gage supplémentaire de l’intérêt de cette course.

La journée aura commencé, avec en fin de matinée la traditionnelle corrida concours. C’est un bouquet des meilleurs fers historique, Palha, Prieto de la Cal, Conde de la Corte ou Veiga Teixera. « Cette course, poursuit le président, est un des plats de choix de la feria. Elle va être rehaussée par la présence d’un jeune torero, Juan de Castilla, il a insisté pour affronter le Prieto de la Cal avant de défiler, sept heure plus tard à Madrid pour tuer deux Miura. Nous lui avons proposé d’organiser sa venue à Vic différemment. Il a refusé, insistant pour toréer le Prieto… » Un exploit que Juan de Castilla pourra signer en prenant un avion à Auch, après avoir quitté Vic.

Le lundi 20 mai, la feria se terminera avec une corrida de Los Maños, arrivée directement de Sarragosse sur le coup de midi. La course sera marquée par la présence de Roman qui après une bonne feria de Valence vient de s’offrir l’oreille d’un difficile Fuente Ymbro le 11 mai dernier lors de la San Isidro de Madrid. Roman est un des représentant de ces nouveaux ou jeunes torero que la feria de Gascogne veut faire connaître aux aficionados comme Luis Gerpe, Juan de Castilla ou encore Esau Fernandez qui gracia, un jour, un Victorino Martin.

Précisons que la feria comporte aussi, le lundi matin, une novillada sans picador de l’élevage gersois du Lartet (Jérôme Bonnet), avec le vainqueur de Bougue, Pedro Rufo (le frère de Tomas), Bruno Martinez et Juan de Morena.

Jean Michel Dussol

Les cartels de la feria

Samedi 18 mai, 11 heures, novillada de Raso de Portillo pour, Alvaro Seseña, El Melli et Jesus de la Calzada.

18 heures, six toros des fils de Celestino Cuadri Vides pour Fernando Robleño, Esau Fernandez et Gomez del Pilar.

Dimanche 19 mai, 11 heures, corrida concours avec par ordre d’ancienneté, Saltillo, Palha, Prieto de la Cal, Veiga Teixera, Conde de la Corte, Pages Mailhan pour Sanchez Vara, Octavio Chacon et Juan de Castilla.

Florilège de cornes avec les Dolores Aguirre. Photo DDM.

18 heures, six toros de Dolores Aguirre pour Alberto Lamelas, Damian Castaño et Luis Gerpe.

Lundi 20 mai, 11 heures, novillada non piquée du Lartet pour Bruno Martinez, Juan de Morena et Pedro Rufo, le vainqueur du bolsin de Bougue.

17 heures, six toros de Los Maños pour Morenito de Aranda, Roman et El Rafi.

Madrid: “No hay quinto malo”

Héros du jour: BASTONITO, Nº 35, DE BALTASAR IBÁN

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Troisième de la Feria de San Isidro 2024. Deux tiers de plaza.

Toros de Baltasar Ibán,

ERNESTO JAVIER ‘CALITA’silence après avis et silence.

FRANCISCO DE MANUEL, silence après avis et oavtion après deux avis.

ÁLVARO ALARCÓN, silence et silence. 

A l’issue du paseo on a gardé une minute de silence à la mémoire du matador palentino Pedro Giraldo

Les banderilleros Juan Carlos Rey et Javier Sánchez Araujo ont salué au second. 

Le picador Juan Francisco Peña a été ovationné à l’issue du tiers de piques du 5ème toro.

Dure corrida de Baltasar Iban, décevante par son jeu dangereux, développant ce peligro sordo qui ne passa pas aux tendidos agités hier de pulsions contradictoires et parfois vulgaires. Un ensemble avec lequel une terna inexpérimentée ne put briller. Bastonito, toro complet, sorti en cinquième, releva la tarde, la sauvant d’un désastre annoncé. No hay quinto malo… comme dit le proverbe taurin.

Protestés dès leur sortie –les deux premiers surtout- les Baltasar Iban étaient pourtant bien dans le type de leur origine contreras, encaste minoritaire qu’une bonne partie des contestataires prétend défendre par ailleurs. En réalité inégal, l’ensemble ne manquait pas de sérieux, bien armé et astifino, de poids varié –c’est peut-être ce qui lui fut reproché. Médiocres à la pique dans l’ensemble, partant de loin certes mais sans s’employer réellement, les Baltasar n’ont jamais rompu par la suite. Le cinquième, brillante exception du jour aurait pu faire une vuelta. Le sixième a fait illusion mais n’a pas duré. Le lot de Calita a été le moins accommodant : le quatrième immobile dès de début du tiers de banderilles.

Calita un des cadors des plazas du Nouveau Monde, bien connu en Espagne aussi, a démontré dans ces circonstances particulièrement amères son officio, sa capacité à mener une lidia efficace et sobre. En ce sens il montre une autre face de la tauromachie du Nouveau Monde dont on vante l’entrega et l’originalité mais qui se manifeste aussi par ses capacités techniques. Deux épées habiles lui ont permis de se débarrasser de ses adversaires. Les toreros mexicains méritent mieux que l’ingratitude de ces deux dernières après-midi venteñas. Reste une cartouche pour Fonseca.

Dur de se mettre à la hauteur d’un grand toro ! Sans être mal non plus, Francisco de Manuel ne put profiter des superbes charges et de l’humiliation constante de Bastonito cinquième de la corrida. Il le débuta à genoux le toro venant avec un bon tranco des planches vers le centre et lui donna dans un premier temps, avec justesse, de la distance. Il construisit par la suite un trasteo banal, sans jamais ralentir la charge vigoureuse ni s’accoupler réellement avec le burraco. Toréant un tantinet sur le voyage il ne connecta pas avec les tendidos. C’est le toro qui donnait l’émotion. Une épée tendida et deux descabellos. Le madrilène avait créé l’illusion lors de son premier passage en débutant avec profondeur, genou en terre. L’inanité du Baltasar l’obligea à en rabattre et l’affaire tourna court.

Vert Alvaro Alarcon trop inexpérimenté pour ce genre de confrontation. Il ne sut que faire d’un lot désagréable et périlleux dont il se débarrassa dignement mais sans gloire. Il est vrai que c’était sa première corrida de la saison ; la seconde pour de Manuel. Pas vraiment un cadeau.     

Pierre Vidal

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