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Saint Sever : Castella triomphe d’un lot faible de Zacarías Moreno

Photo Bruno Lasnier
Photo Bruno Lasnier

Saint Sever. Dimanche. Corrida des fêtes. Lleno.

6 Toros de Zacarías Moreno.

Sebastián Castella : silence et deux oreilles

Clemente : applaudissements et silence

Tomás Rufo : une oreille et silence.

Peu à dire sur cette après-midi très attendue et qui aura fait à nouveau le plein à Morlanne. La présentation inégale et le jeu sans saveur des Zacharias Moreno ont gâché la fête. L’ensemble juste de force, inexistant sous la mono pique a fait preuve par la suite d’une noblesse mièvre ne permettant pas aux coletudos de montrer l’étendue de leur talent. On sauvera le quatrième, noble avec plus de transmission que ses frères.

Face à cette inanité, Castella ne put montrer le meilleur de son art fait de maîtrise et de pouvoir sur l’animal. Il lui faut un adversaire plus agressif pour qu’il exprime au mieux ses qualités de battant. Sébastien eut des difficultés à l’épée à son premier passage -médiocre dans l’ensemble-, ne cachant pas un désarroi inquiétant: Avait-il perdu le sitio avec l’acier -grave carence- ? La veille, à Grenade, il avait gâché ainsi une grande faena face à un solide Victorino…

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Un seul être vous manque…

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » disait Lamartine. Et cette vérité du poète se vérifie cette saison pour les aficionados français. Pas une seule de nos grandes arènes ne programmera celui qui révolutionne la tauromachie mondiale rameutant derrière lui toutes les générations et secouant le cocotier en déclenchant un tsunami partout où il passe, j’ai nommé Morante de la Puebla.

Après ses deux triomphes successifs de Jerez ce fut Madrid pour une soirée délirante avec blocage de la calle Alcala, les fans obligeant le cigarrero à sortir sur le balcon de l’antique Wellington. Puis le miracle, se répéta à Avila, Tolède, Salamanque et, hier encore à Grenade. Salle comble à tous les coups avec en pensée intime, ce que l’on disait pour Manolete : « pressez vous de le voir cela ne durera pas… ». Souhaitons au torero de La Puebla une issue moins amère que le martyre du Cordouan.

Même le pointilleux critique du « Pais », journal de centre-gauche, Antonio Lorca, a pris fait et cause pour l’andalou passant ses engagements pour « Vox » par pertes et profits. Morante c’est Jésus ressuscité, la renaissance du toreo éternel qui fait la nique aux prétentions guerrières d’un Peruvien car, un Péruvien numéro un, c’était le monde à l’envers, l’inversion des valeurs et plus encore de l’histoire taurine ontologiquement espagnole. M’est avis quand même qu’Andrés n’a pas dit son dernier mot…

Mais bon, l’icône ne franchira pas les Pyrénées car comme Saint Thomas il nous faut ici voir pour croire… Le pays de la Raison, de Descartes, ne fait pas bon ménage avec celui du duende, de Lorca. Nous devrons donc, en pénitence, nous rendre à Azpeitia, Santander, Bilbao (?), Saint Sébastien (?) et sans doute Saragosse (?).

 » Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé « 

L’Isolement; Alphonse de Lamartine

Décès de Manolo Lozano

Manolo Lozano Las Ventas Madrid 15 mai 2013 Photo : © Ferdinand De Marchi

Manolo Lozano est décédé à l’âge de 94 ans. Homme d’affaires bohème il avait prospèré en Amérique et en Espagne. Il fut aussi le représentant de personnalités taurines de premier plan telles que Roberto Domínguez, El Juli ou Morante de la Puebla, il était né à Alameda de la Sagra en août 1930 et était l’aîné des cinq Lozano (Pablo, Eduardo, Conchita et José Luis).

Manolo grandit seul, sous la protection de son grand-père et il a étudié la médecine vétérinaire à Madrid. Il a rencontré Manolete à Borox et Palomo Linares dormait dans son lit lorsque ses frères lui ont donné une « opportunité » dans la Plaza de Vista Alegre et l’ont ensuite fait connaître en l’emmenant dans leur maison d’Alameda.

Manolo Lozano a fait ses débuts avec les picadors le 25 juillet 1958 à Aranjuez, où il a coupé quatre oreilles et une queue. Il prendra l’alternative le 4 octobre 1970 à Tanger, où il est empresa, avec El Cordobés, Gabriel de la Casa et des toros de La Jarilla, l’élevage de Palomo Linares. L’affiche avait été imprimée en trois langues : espagnol, français et anglais. Manolo a coupé quatre autres oreilles et queue, coupant sa coleta lors de son premier et dernier après-midi en tant que matador.

Copa Chenel: une seule oreille pour Daniel Crespo

Navas del Rey (Madrid) – Première demie finale de la Copa Chenel 2025. 

Toros de Aurelio Hernando (1º ,3º et 5º) et Montalvo, 

Daniel Crespo, ovation et oreille; 

Juanito, silence et ovation

Carlos Olsina, silence après deux avis et silence après deux avis.

Carlos Olsina qui se présentera dans le sud-ouest ce dimanche à Aire n’a pas eu de chance avec son lot de toros. Du premier,, du fer d’Aurelio Hernandez infumable Carlos Olsina secoué à plusieurs reprises aura du mal à s’en débarrasser. Devant le 6ème de Montalvo, Carlos a montré sa disposition mais le toro sans classe ira à menos. Epée médiocre. Daniel Crespo le torero gaditano, ex-triomphateur du Puerto de Santa Maria mené par le français Luisito coupera la seule oreille de la tarde. Le résultat définitif n’est pas encore connu mais il est probable que le parcours de Carlos en Copa Chenel s’arrête là. Il aura une seconde cartouche ce dimanche à Aire où il est attendu avec impatience.

Billetterie ouverte pour la novillada de Mauguio


La billetterie de la novillada de la Romeria est ouverte aux Arènes de Mauguio. Ouverture les jeudis et vendredis de 17 h à 20 h et le samedi de 9h à 12h au 105 boulevard Jean Macé.
Ouverture toute la journée le vendredi 20 juin et samedi 21 juin 2025.
Cette année encore, le cartel proposé s’annonce spectaculaire avec 3 jeunes novilleros très prometteurs. El Mene qui vient de signer une prestation aboutie dans les arènes de Madrid à l’occasion de la feria de la San Isidro. Julio Norte qui est annoncé comme l’un des plus
talentueux de la nouvelle génération et le français Victor, originaire des Saintes Marie de la Mer qui vient de vivre un grand triomphe lors de la récente Feria de Nîmes.
Face à ces jeunes talents, six novillos d’élevages français dont les qualités ne sont plus à démontrer : François André, Gallon, Pages-Mailhan, Margé, Tardieu et San Sebastian.
Billetterie en ligne : www.billetweb.fr/novillada-de-la-romeria-de-mauguio1
Infos et réservations par mail à billetterie.mauguio@gmail.com et par téléphone au 06 70 32
30 06.
Tarifs :
Entrées générales : 25 €
Groupes et clubs taurins : 20 € (à partir de 10 personnes)

Istres: Les toros sont là; Clemente présent

A J-1 de la feria d’Istres, les toros sont bien arrivés et tous les matadors prévus seront bien là !

La météo sera également estivale !

Pour la corrida du vendredi 13 juin, les élevages seront bien Yonnet et Montealto.

Pour la corrida du samedi 14 juin, « Clemente » sera bien présent après sa blessure et ses triomphales prestations de Nîmes.

Pour la corrida du dimanche 15 juin en matinée, le cartel s’annonce explosif avec Miguel Angel Perera au sommet de son art, le mexicain Diego San Roman qui a impressionné à Madrid et Christian Parejo qui en aucun cas ne voudra laisser passer cette grande opportunité.

Enfin, la feria se clôturera par cette grande et belle histoire qui réunira sur le sable du Palio, « apoderado » et torero : Juan Bautista et Marco Perez ! Corrida qui avait annoncé le « No Hay Billetes » mi mai !

Nous vous souhaitons une belle feria d’Istres 2025 !

(communiqué)

TALAVANTE TRIOMPHATEUR DE LA SAN ISIDRO

Le jury, composé de journalistes spécialisés et convoqués par Plaza 1, a décerné les prix aux vainqueurs de la San Isidro, qui s’est récemment achevée aux arènes de Las Ventas. Alejandro Talavante a remporté le prix, Morante de la Puebla a été honoré pour la meilleure corrida de la série et Víctor Hernandez a été élu torero le plus prometteur. Voici la liste complète des lauréats :

TRIOMPHATEUR DE LA FERIA
Alejandro Talavante

MEILLEURE FAENA
Morante de la Puebla

MEILLEUR NOVILLERO
Aarón Palacio

MEILLEUR REJONEADOR

Diego Ventura

TORERO REVELATION

Víctor Hernández

MEILLEURE ESTOCADE 

Uceda Leal

MEILLEUR PICADOR

Borja Lorente

MEILLEURE BREGA

Raúl Ruiz

MEILLEUR BANDERILLERO

Iván García

MEILLEUR TORO 

‘Frenoso’, de Victoriano del Río, lidié par Fernando Adrián le 16 mai 

MEILLEURE GANADERÍA

Jandilla, Combattue le 5 juin. 

Selon Plaza Uno: « La San Isidro, récemment terminée, ainsi que l’extraordinaire corrida caritative qui a mis fin à un mois continu de corridas à Madrid, ont rassemblé 576 228 spectateurs. Le panneau « Pas de billets » a été affiché jusqu’à 15 après-midi, soit deux de plus qu’en 2024.

Le cycle isidril, qui avait déjà marqué une nouvelle année d’augmentation de son nombre d’abonnés (17 536), a encore augmenté son nombre final de spectateurs, avec près de 12 000 de plus que la saison dernière. Au cours des 27 après-midi – les 26 soirées d’abonnement et la Corrida caritative -, une fréquentation moyenne de 21 432 spectateurs a été atteinte. 92,9% de la capacité de la plaza a été remplie.

Les chiffres de fréquentation spectaculaires atteints de la San Isidro 2025 se reflètent également dans les festejos où la vente des billets est inférieure. Cette année, 16.687 spectateurs ont été enregistrés l’après-midi où l’affluence était la plus faible, contre 15.111 qui se sont rassemblés dans les tribunes l’après-midi où l’affluence était la plus faible l’année dernière ».

Vic: Défi relevé par Morenito de Aranda, deux oreilles méritées

 Lundi de Pentecôte 9 juin, trois quarts ,  temps beau et chaud 

Six toros de Arauz de Robles et Flor de Jara 

Seule épée Morenito de Aranda, d’Améthyste et Azabache 

Oreille, ovation, ovation, ovation, oreille (protestée), silence (?)

Par quoi  faut-il commencer cette reseña? Parler l’un après l’autre  des toros? Cela risque d’être lassant.  Disons que les cinq premiers ont développé des qualités différentes et soulignons que le premier et le cinquième furent les meilleurs, leur encaste Santa Coloma faisant s’épanouir aussi les qualités du torero. Le premier était noble et sa réception a porta gayola fit démarrer la soirée avec ce parfum d’émotion qui sied aux plazas  toristas.   Brindis au public , toujours aussi suspicieux et peu chaleureux malgre le 29 ° du jour.  Heureusement le palco lança la musique, elle aussi un peu protestée par les plus coincés. Ce fut pourtant un très beau moment de tauromachie classique avec un Morenito calme et engagé qui fit tomber la premiere oreille. 

On ira plus vite pour les trois suivants dont  le deuxième, d’Arauz de Robles, negro  etait un manso con  casta.  

 Tout au long de la tarde Morenito prendra un soin particulier  dans la mise en place des toros pour la pique et en dehors de Gabin Rehabi, ces messieurs , ayant placé comme il convient leur cheval de face ou de trois quarts semblèrent mettre un malin plaisir à piquer très en arrière… Vic aurait dû les siffler davantage! 

Le troisième,un  Flor de Jara, plus costaud que les autres pousse fort aux piques et le picador est applaudi fort justement. Exception qui  conftme la règle. Deuxieme toro bravo de chez Cancela. 

Le quatrième est un Arauz de Robles castaño de cinq ans sacrément armé, voilent un  bien bâti qui prend sans mégoter trois piques dont deux affreusement placées, en arriére ou dans l’épaule.

On devine que ce toro sera compliqué et avec du genio, ce qui n’empêcha pas le diestro de nous offir en début de faena des doblones superbes, d’un classicisme d’école; juste après un émouvant brindis à L’idole Historique de Madrid, Morante de la Puebla. Voilà pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir qui est José Antnio Morante de la Puebla., Il est souvent bon de rappeler à ceux qui doutent certaines verites dans l’art. Final catastrophique avec un affreux bajonazo qui prive  le matador d’une oreille quasi certaine si… Toro applaudi à l’arrastre. 

Vint le cinquième, à mon avis de très loin le meilleur, dépassant le premier par la complication qu’il offrit au torero . Cardeno Oscuro, bien fait, de presque six ans. A cet âge  le toro de combat rélgléchit un peu avant de charger   avec des intentions pas toujours très claires. . Grande faena sur les deux bords  avec  de temps à autre pour permettre de reprendre leur souflle au torero et au toro, et on repart pour des séries très belles  templées et sereines. 

L’épée fut tendida  et un peu trasera  et nécessita l’usage du descabello.   Petite pétition et protestation véhémente des intégristes, l’OREILLE tomba, ô combien méritée. 

Le sixième de la ganaderia concurrente ne put pas sauver l’honneur, il était violent, parado et dévisageait le torero il insistait ce mal élévé il était “miron” et avait une corne droite possiblement assassine. 

Ce qui fut intéressant ce sont les toques vocales très forts pour encourager le toro à entrer dans la muleta et à suivre le bras de Morenito.  Pauvre Morenito usé, épuisé, avec probablement une déhirure  musculaire . 

Le sixième fut le seul à ne pas être applaudi à l’arrastre. 

2heures 55 de festejo avec trop de temps passé aux piques surtout quand elles sont mal données. 

Jean François Nevière 

Photos B. Caritey

Nîmes : belle prestation de Perera qui coupe 3 oreilles et Clemente blessé

Nîmes 2025. Plus de 3/4. 

Toros de Robert Margé

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, vuelta al ruedo après pétition, oreille et deux oreilles à celui tué pour Clemente.

• JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence après avis et vuelta al ruedo après avis.

• CLEMENTE, oreille et blessure.

Un torero heureux qui sort par la porte des consuls des arènes de Nîmes. Et un autre valeureux et vaillant qui est à l’infirmerie après avoir triomphé le matin. C’est la grandeur et l’incertitude de la corrida. Un lot de Margé bien présenté, pas facile (le troisième compliqué et avisé) et deux voir trois intéressants (6em, 5me et 1er voir 4em dans une moindre mesure)

C’est au 6em taureau qui était prévu pour Clemente (le meilleur du lot) que nous avons vu toute la puissance, le pouvoir et la force de Miguel Angel Perera. Quel domination avec des enchaînements de qualité sur les deux cornes. Des Luquesina à la mode Perera incroyables en fin de faena à faire rougir Daniel Luque. Une épée entière sur le côté mais le président ne peux résister à la pétition énorme du public pour les deux oreilles. Un travail d’orfèvre sur le premier taureau mais une demi épée qui refroidi le président pour l’octroi d’un trophée. Contrôle et domination sont au programme de la faena de Perera à son second taureau qui est de moins en moins clair et qu’il tue correctement. Miguel est dans un bon moment : en effet sans ses échecs à l’épée il aurait coupé dernièrement des oreilles à Seville et à Madrid. Un vétéran encore là et avec qui il faut compter.

Clemente revient cette après midi après son succès important de ce matin. Son premier toro n’est pas clair depuis le début. Gros effort de Clemente qui le sort de la querencia. Plusieurs séries portent sur le public. Il est avisé plusieurs fois. Ca va à mas et des muletazos font rugir le public. Peut être une série de trop ? Le taureau le soulève et on craint le pire. Il revient avec un jean car l’habit est très déchiré pour réaliser encore une belle série à droite proche des planches et une belle mise à mort après deux pinchazos. Clemente est rentré dans le cœur des nîmois aujourd’hui.

Il a été opéré aux arènes d’un coup de corne dans les parties intimes puis envoyé à l’hôpital pour des examens approfondis

Le premier taureau du torero mexicain Juan Pablo Sanchez est très armé. Il a une charge désordonné mais le torero se met devant. Le manque de classe du taureau ne lui permet pas de briller malgré un engagement respectable. 1 estocade au 2em essai et 1 descabello. A son second taureau de meilleur qualité il nous montre qu’il est capable d’en découdre et réalise de bon muletazos qui portent sur le public. La mise à mort est efficace mais deux descabellos ternissent le final

Photographies et texte Bruno Lasnier

LE PHENIX ANDALOU

Morante de La Puebla tiendra le premier rôle vendredi à Nîmes. C’est, me direz-vous, dans l’ordre des choses puisqu’il est le parrain d’alternative de Marco Pérez. Mais ce n’est sans doute pas comme ça que les auteurs du cartel avaient planifié les choses. Qui pensait que le jeune salmantino sortirait contesté de son un contre six madrilène ? Qui supposait que l’andalou reviendrait au premier plan avec des succès retentissants à Jerez et surtout à Madrid ?

Le phénix andalou renaît toujours de ses cendres et cette inconstance fait non seulement son charme mais surtout sa force. Le torero cigarrero, ne l’oublions pas, collectionne plus d’échecs que de succès mais, en ce qui le concerne, le qualitatif l’emporte sur le quantitatif. Cela en fait un torero exceptionnel, génial par ses capacités techniques et sa créativité ; plus complet donc que les grandes références artistiques qu’étaient Curro Romero ou Rafaël de Paula, des génies certes mais marginaux néanmoins. Morante a toujours su éviter l’écueil de la marginalité en se référant à un toreo fondamental en même temps qu’universel et paradoxalement très personnel dans son exécution. En ce sens on ne peut pas le classer dans la catégorie des toreros artistes, quoiqu’on en dise…

Faut-il cependant tomber dans l’excès d’éloges ? Méfions-nous des systèmes, des chapelles, des sectes, des « ismes ». Hier nous avions le Poncisme -en on voit désormais les limites- nous avons aujourd’hui le Morantisme. Ce sont souvent les mêmes porteurs d’icônes, les mêmes prophètes. Il faut raison garder et malgré tout le bien que nous pensons du torero de La Puebla nous n’en deviendrons pas un inconditionnel. Car s’il a été l’auteur d’authentiques chef d’œuvres il fut aussi à l’origine de fracasos d’anthologie.

Morante est une référence dans la mesure où il s’adresse à un public savant, donc le plus souvent âgé, d’abord sur ses terres. Dans ce sens c’est plus une fin qu’un début… Le torero de La Puebla représente la tauromachie éternelle, cet idéal dont nous rêvons… Pour autant incarne-t’ il l’avenir ?

Pierre Vidal

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