Cet après midi à Madrid, devant des gradins remplis à rabord s’est déroulé un magnifique festival taurin de bienfaisance pour les malheureuses victimes des inondations de la région de Valence.
Sept vedettes de la tauromachie avaient répondu présent et une jeune femme novillero nommée Olga Casado. Atmosphèreebtrès recueuillie dans les arènes, émotion palpable tout au long de la soirée.
Comment ne pas être ému devant les larmes du vieux maestro El Soro dans son fauteuil roulant ( si je ne m’abuse il en est à sa cinquantième opération chirurgicale de ses foutus membres fracassés à de nombreuses reprises. Il joua de la tropette comme il le fait toujours dans les gradins de Valence, puis le paseillo se déroula pour former une seule lignes avec d’un bord à l’autre Ponce, Castella, Manzanares, Talavante, Fernando Adrian, Roca Rey et Olga Casado.
Tous les brindis furent d’une tenue et d’une authenticité touchante, Ponce aux habitants de sa région, Chiva petite ville près de Valence dot il est originaire a été particulièrement abimée par les fleuves de boue, perdans de nombreux habitants, Castella brinda au ciel avec pudeur et l’élégance naturelle qu’onlui connait. Tous les torerosse donnèrent dans des faenas où ils ne se ménagèrent pas, m^me si le bétail offert par des élevages sans trop d’aspérité permit souevnt des gestes de grande valeur. Et à aucun moment nous ne vîmes de triomphalisme facile ou vulgaire, tout fut offert en retenue et grâce à leur distinction peronnelle, les vueltas furent d’honneur au drapeau valencien et non aux toreros triomphants.
Rien jamais rien de commun ou de vulgaire à aucn moment. Un drapeau portait cette belle expression, comme pour marquer labsence des politiquesnationaux ou valenciens: le peuple soutient le peuple.
Et en effet, le peule était là, de Madrid ou d’ailleurs, digne et ému .
Aucun membre du gouvernement régional, aucun du gouvernement de Pedro Sanchez qui se serait sans doute fait huer, évidemment pas le ministre de la culture qui fait tout pour combattre la corrida.En revanche, en barrera Isabel Diaz Ayuso la présidente de la communauté de Madrid(région), l’infante Elena toujours là, des célébrités du sport, des enfants et des jeunes en grand nombre, tout n’est donc pas perdu.
Alors dans ces conditions et compte tenu des circonstances, les critiques qui pourraient venir ternir cette tarde de toros seront méprisées ou considérées comme méprisables. Et d’ailleurs qu’aurait- on à reprocher? Castella fit de choses superbes au capote et en première partie de sa faena, Talavante nous offit sa personnalité et une gaonera enchainée par une saltillera a vous faire frissonner, Fernando Adrian qui avait hérité d’un toro toro de cinq ans se joua la vie comme si son avenir en dépendait.
Roca Rey fut mal servi par un toro soso, mais…Olga qui clôturait le bal toute de blanc vétue mit le feu aux poudres, faena complète, estocade parfaite… Le seul qui nous déçoit chaque fois qu’il sort maintenant, comme s’il avait perdu le sitio ou l’envie, c’es JMM…In fine, des toros ou novillos bas mais de bon jeu, braves les 4, 5 et 7.
On a vibré, pensé aux victimes des inondations, compris que la solidarité n’est pas un vain mot,.
L’Espagne tient par les toros, n’en déplaise aux animaliste.
➡️ Dimanche 1 Décembre de 2024 (17:00 en España) Telemadrid et Onetoro Madrid.
Palacio Vistalegre. Festival Taurino festival au bénéfice des victimes de la “Dana”. «Madrid torea por Valencia». Reses de diferentes ganaderías pour Enrique Ponce, José María Manzanares, Sebastián Castella, Alejandro Talavante, Fernando Adrián, Roca Rey et la novillera Olga Casado.
➡️ Dimanche 1er (18:00 en España) Canal Sur Televisión Toros El Bosque (Cádiz) Becerrada Extraordinaria en Hommage aux victimes DANA en Valencia. Novillos de Los Millares pour: Rojas Ramírez, (E.T. Ronda); Alfonso Morales, (E.T. Jaén); Manuel Domínguez, (E.T. Sevilla); Juan Manuel Viruez, (E.T. Ubrique); Mario Torres, (E.T. Ubrique); y Armando Rojo, (E.T. Sevilla).
Alors que la majorité des prix viennent récompenser soit un torero, soit un taureau, soit encore un acte de combat particulièrement remarquable, le Club Taurin de Paris souhaite rendre hommage, au terme du saison européenne, à ce qui sera apparu à la majorité de ses membres comme la rencontre marquante de l’année entre tel taureau et tel torero, dès lors que cet évènement revêtira une dimension mémorable. Une telle rencontre ne doit pas être confondue avec avec la prestation la plus complète, la plus artistique ou celle qui a reçu les trophées maxima.
Le premier prix de la rencontre a été attribué pour la saison 2006 distinguant conjointement torero et éleveur, depuis il a été attribué chaque année au terme de chaque saison.
Delicado de Santiago Domecq combattu par Clemente à Dax le 15 aout photo Ferdinand de Marchi
Beduino de La Quinta combattu par Daniel Luque à Nîmes le 14 septembre photo Ferdinand de Marchi
Le prix 2024 a été attribué à Dulce de Victoriano del Rio combattu par Borja Jimenez le 7 juin à Madrid
L’esprit du Prix de la rencontre et la mise à jour des prix attribués depuis l’origine en 2006 Jean Pierre Hedoin Président d’honneur du Club Taurin de Paris
Myriam Comte
photos Plaza 1/ Carlos Gomez Litugo/ Ferdiand de Marchi
La chaine Onetoro Tv existe encore, la preuve: on annonce sur le site de la chaîne que deux des festivals prévus pour venir en aide aux sinistré de la Dana seront télévisés en dircet par leurs soins. Tous les aficionados français s’en réjouiront!
A Madrid d’abord le 1er décembre 16 H 30 Palacio de Vistalgre où Enrique Ponce et Sebastián Castella combattront du bétail de la ganadería de Justo Hernández, José María Manzanares un du fer de Jandilla, Alejandro Talavante sera face à un animal de El Freixo, un Domingo Hernández a été réservé pour Fernando Adrián, Roca Rey combattra un Núñez del Cuvillo, Olga Casado aura un novillo de Garcigrande. Ce festival sera retransmis aussi par Télémadrid.
Onetoro tv sera aussi présent le 8 décembre à Villaseca de la Sagra à 16 heures au cartel Esaú Fernández, Cristian Escribano, Álvaro Lorenzo, Francisco Montero, García Pulido, Sergio Rodríguez, Jorge Molina, le novillero Álvaro Seseña et les aficionados prácticos Gorka Jerez, Gómez Jerez face à 8 erales et un becerro ded ganaderías de La Olivilla, La Buitrera, Toros de San Román, Mariano de León, San Isidro, José Cruz, Juan Carlos García Rivera, Conde de Mayalde et Los Candiles. Le festival sera retransmis aussi par Castilla la Mancha Media c’est à dire CMMTV.
Le matador Juan Leal et son apoderado Nacho de la Serna ont décidé de mettre fin au lien qui les unissait cette saison. Cette décision a été prise d’un commun accord et à l’amiable. Juan Leal a ouvert cette saison la Puerta Grande à Arles et Nîmes, avec de grandes tardes à Pampelune, Béziers ou Madrid notamment.
El Molinero sera le nouvel apoderado du grand torero murciano Rafelillo qui a triomphé partout dans la monde dans des corridas dures et qui a brillé en France cette année à Mimizan où il est sorti en triomphe après une prestation remarquée. Il est intéressant de noter qu’El Molinero est en fait un matador né à Paris avec la double nationalité.
Ricardo Aguín Ochoa, plus connu sous le pseudonyme de El Molinero, né le 30 avril 70 à Paris en France, a passé toute sa jeunesse chez ses grands-parents, meuniers de leur état, qui vivaient dans un petit village près de Saragosse. C’est de là qu’il tient son apodo : El Molinero (le meunier). Il a d’ailleurs fait ses études de tauromachie à l’école taurine de Saragosse. Son père a exercé la profession de chaufferur de vedettes de cinéma notamment de Romy Schneider. Il a pris l’amternative à Saragosse en 93, confirmé à Madrid en 1995. Il a combattu de nombreuses corridas dures comme celles Miuras avant de faire sa desêdida en 2004. C’est un retour inattendu que celle de cette figure aragonaise au côté du matador Murciano exemple de courage et de pundonor.
À l’issue de son assemblée générale où fut décerné le prix de la Rencontre ( nous y reviendrons), Le CTP recevait Marc Lavie, rédacteur en chef de Semana Grande, pour le traditionnel bilan de la temporada 2024.
Après avoir évoqué quelques bons souvenirs d’une invitation au Club, il y a une trentaine d’années, avec __ Arevalo, il entrait dans le vif du sujet :
LES DONNEES :
Il y a eu en France et en Espagne 498 corridas dont 15 mixtes soit 5 de plus qu’en 2023, et 312 novilladas, soit 20 de plus que l’année précédente. Certes, il y a 50 ans les chiffres étaient supérieurs, (653 corridas, 394 novilladas), mais cette temporada s’annonce de ce point de vue comme un bon cru.
L’année a vu 25 novilleros prendre l’alternative, dont certains ont certainement un brillant avenir dans la profession. Il ne faut pas oublier que depuis le COVID, 70 matadors ont pris l’alternative, ce qui peut expliquer la bousculade inévitable face aux postes disponibles.
Il y a eu 21 indultos dont un seul en arène de première catégorie espagnole, c’est un peu moins que les années précédentes.
Parmi les nombreuses blessures de l’année, 16 ont été graves dont 4 très graves.
L’escalafon des matadors est dominé par Roca Rey avec 70 cartels, devant Talavante 68, et Luque et Castella avec 52 contrats. Chez les novilleros, c’est Marco Perez avec 38 novilladas qui est en tête. Il est d’ailleurs annoncé pour une despedida de novillero, en seul contre 6 à Madrid pendant la San Isidro, le 30 mai.
L’escalafon est vieillissant avec des leaders ayant plus de 20 ans d’alternative, mais l’escalafon des novilleros est plus intéressant : parmi les noms à citer El Mene qui n’a lidié que 10 novilladas mais est très prometteur au milieu de nombreux bons toreros, comme Jarocho, Mario Navas, Israël Martin, Nek Romero, Samuel Navalon.
On craignait une pénurie de toros, mais cela a été résolu, parfois en transformant les corridas classiques en défis ganaderos.
Il apparait une nouvelle génération d’aficionados qui réagissent plus aux provocations des antitaurins et des politiques ce qui a un effet régénérateur sur la communauté.
Les problèmes : certaines plazas sont en crise notamment Bilbao, même si le vide des gradins existait déjà il y a 30 ou 40 ans, mais la mairie tourne le dos aux arènes. La télévision : la corrida est soutenue par les télévisions régionales mais One Toro a un modèle économique qui ne lui permettra sans doute pas de survivre longtemps. Enfin, les critiques et les questions se font jour en Espagne sur le système de santé et de gestion des infirmeries en France.
Le fait marquant est l’absence de Morante malgré ses 35 corridas ; on a vu lors de ses derniers cartels à Azpeitia ou Santander que son corps continuait à toréer, mais son visage était ailleurs !
Les figuras ont connu leurs lots de succès, mais d’une manière générale sans se maintenir au niveau auquel elles nous avaient habitué.
Roca Rey avait atteint un sommet lors de son triomphe héroïque de Bilbao en 2022, mais semble avoir du mal à rester à ce niveau. Mais c’est le seul à remplir les arènes !
Talavante a semblé privilégier la quantité sur la qualité.
Castella a été en dessous de 2023, malgré la nouvelle profondeur de son toréo et la beauté de ses lances à la cape. Mais il a connu des problèmes à l’épée.
Le soleil est venu de Juan Ortega, le meilleur artiste actuellement. Mais ce n’est pas un torero de grand public ni sans doute un torero pour la France.
Borja Jimenez a donné la meilleure faena de la San Isidro mais a perdu des oreilles à l’épée. Il progresse à chaque sortie, mais attaque beaucoup ses adversaires ce qui nécessite pour lui des toros très encastés.
Fernando Adrian a triomphé à Madrid en 2023 et 2024. Mais lors de la corrida de Victoriano à la féria d’automne, le public a pris parti pour Borja et lui ne s’est pas montré à la hauteur.
Tomas Rufo semblait parti en 2022 pour perturber l’escalafon, mais il est devenu plus précautionneux. Sa force était aussi ses apoderados (les Lozano), cependant, sans El Juli ils ont eu moins de poids. Mais à la féria d’automne, il a très bien commencé sa faena à droite avec beaucoup de ligazon ; le tendido 7 ayant protesté parce qu’il ne se croisait pas assez il a écouté et le toro s’est décomposé : il est difficile voire impossible de lier en se croisant en permanence (il faut se replacer).
Parmi les Français, seul Clemente semble avoir une chance de percer en Espagne même si ses premières tentatives n’ont pas été couronnées de succès et où il reste inconnu. Les autres matadors français, sans l’appui de grandes maisons et sans triomphes susceptibles d’impacter de l’autre côté des Pyrénées n’ont que peu d’opportunité malgré la garantie que leur apporte le circuit français.
Les toreros sud-américains en Espagne sont actuellement assez nombreux : 6 ou 7 novilleros parmi lesquels Bruno Aloï à suivre et chez les matadors Juan de Castilla auréolé de sa double journée à Vic et Madrid, Isaac Fonseca qui tient bien sa place et Jesus Enrique Colombo qui fait le spectacle et tue bien.
En ce qui concerne le rejon, l’escalafon est là aussi vieillissant : Ventura domine.
Léa est une cavalière extraordinaire mais a perdu des trophées à l’épée car il lui manque un cheval de muerte (très rare et difficile à former).
Guillermo Hermoso de Mendoza va perdre le soutien de son père et devra bâtir sa carrière sur ses seules qualités.
LES GANADERIAS :
Après la dure période des années 80 à 2000 où les toros chutaient, on constate aujourd’hui qu’ils ne tombent plus. Peut-être parce qu’on les fait courir, mais sans doute plus spécifiquement parce qu’ils sont mieux suivis sur le plan sanitaire : il y a aujourd’hui une médecine vétérinaire du sport qui s’applique aux toros !
Les 3 fers pour les vedettes sont restés sur leur position dominante : Victoriano del Rio, Nunez del Cuvillo et Garcigrande. Victoriano se détache car ses bons lots ont la noblesse, la caste et une certaine exigence. Nunez del Cuvillo et Garcigrande, moins réguliers et moins brillants sont en baisse.
De son côté Juan Pedro Domecq (qui reste en tête de l’escalafon ganadero) a eu une temporada inégale.
Parmi les ganaderias encastées, Victorino Martin domine incontestablement. Victorino est un grand ganadero car il a su adapter ses toros à la toreria actuelle sans perdre leur caste.
Fuente Ymbro a sorti 2 bonnes corridas à la San Isidro et Bilbao et beaucoup de bonnes novilladas. Roca Rey l’a affronté à 2 reprises, mais il n’est pas sûr qu’il renouvelle l’expérience.. On espère revoir ces toros en France l’an prochain.
Il faut rajouter à ce groupe Margé qui a sorti des lots exceptionnels à Dax et Béziers (sans oublier Nîmes où le vent a empêché des triomphes attendus). L’élevage devrait sortir à nouveau en Espagne (Madrid) en 2025.
Les ganaderias toristes ont moins d’aura qu’il y a 30 ans : Dolores Aguirre reste la plus régulière. Los Manos a sorti un bon lot à Vic. La nouveauté viendra des élevages portugais qui montent en puissance : Murteira Grave à nouveau triomphateur d’Azpeitia, Sobral à Céret.
Sébastien Castella c’est la France solidaire (photo Eugénie Martinez)
Le festival prévu à Madrid au Palcio de Vistalegre au bénéfice des victimes des inondations dans la région de Valence (de la Dana) aura lieu de 1er janvier. Le cartel est connu: Enrique Ponce, Sebastián Castella, José María Manzanares, Alejandro Talavante, Roca Rey, Fernando Adrián et Olga Casado.