Le torero français a été honoré pour sa carrière et pour avoir placé la France à l’avant-garde de la tauromachie mondiale.
Le maestro Sébastien Castella , icône de la tauromachie française, a été récompensé hier à Arles par la Médaille d’Honneur de la ville , non seulement pour sa carrière impeccable de 25 ans, mais aussi pour son engagement envers la tauromachie et pour avoir placé la France dans une position privilégiée. Sébastien a exprimé sa gratitude et sa fierté pour une ville qui a joué un rôle déterminant dans sa carrière.
« Il y a des noms qui deviennent des références indispensables dans la tauromachie, et Sébastien Castella est sans aucun doute l’un d’entre eux. « C’est un défenseur passionné de la tauromachie et un modèle d’engagement auprès des nouvelles générations « , a déclaré le maire d’Arles, avant de lui remettre le prix.
Au nord de Madrid à Soto Del Real, Aurelio Hernando a des taureaux blancs magnifiques. Il fait partie, avec Tomás Prieto de la Cal, des derniers ganaderos à sélectionner des toros de sang Veragua. Ils ont la robe claire souvent blanche, la noblesse plutôt rare et une grande endurance. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.
Sa devise caña y negro a fait sa présentation à Soto del Real à l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’année suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la première corrida, toujours à Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas à vendre son bétail qui est lidié principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une année charnière, l’élevage fait sa présentation en France à Orthez et un sobrero sort à Madrid. Dès lors, elle y sera répétée presque chaque année. L’élevage commence à se faire un nom et ses taureaux sortent régulièrement maintenant.
Ses taureaux sont reconnus pour leur bravoure et sont parfois spectaculaires lors des piques.
Il a cette année un lot de novillos pour Madrid Las-Ventas, trois taureaux pour une des deux 1/2 finales de la Copa Chenel le 14 juin 2025 à Navas Del Rey (il y aura ce jour là 3 autres taureaux de Montalvo) et un autre lot de novillos dans une arène de la province de Madrid. Il espère placer d’autres taureaux.
On lui souhaite bonne chance pour la temporada 2025 et les suivantes.
Nous avons vu dernièrement CLEMENTE dans l’élevage de taureaux de Victoriano del Rio près de Madrid lors d’une tienta. C’est l’élevage de sa confirmation d’alternative à Madrid le 9 mai 2025. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.
Il combattait trois vaches solides et bien armées et il est prêt. Il a l’art et la cadence. Il n’y a pas de round d’observation et on sent qu’il est en confiance. Il a déroulé toute sa tauromachie devant nos yeux et nous a enchanté.
Il se prépare à fond en Espagne et on lui souhaite de bien débuter la temporada. La 1er date connue pour lui est le Samedi 19 avril à Arles à 16h30 : Toros de El Parralejo pour Sébastien Castella, Clemente et Tristán Barroso (alternative). Suerte Torero.
À l’invitation du Club Taurin de Paris, le cinéma L’Arlequin avait bien rempli sa plus grande salle pour accueillir l’avant-première de Tardes de Soledad en présence du réalisateur Albert Serra qui a explicité son projet et sa réalisation, à la fin d’une projection très applaudie.
Albert Serra n’était pas aficionado quand il a lancé ce projet. Il avait vu quelques corridas dans sa jeunesse, mais sans vraiment accrocher : « La base, c’est que je n’ai rien à en dire, je filme donc pour voir ce qui se passe. » et donc, ce n’est pas un film sur la corrida et il ne satisfera pas non plus les anti-taurins : c’est une visite au plus intime du combat entre l’homme et le toro.
Les aficionados présents étaient unanimes : « on n’a jamais vu une corrida comme Serra nous la montre ; on vit la corrida comme si on était en piste. »
Francis Wolff l’explicite : « On ne l’a jamais filmée à une telle hauteur, au ras du sable et avec un cadrage aussi serré. On ne voit jamais la charge complète du taureau, ni une passe du début à la fin, ni une série complète enchainée. On voit essentiellement le corps à corps sans le début ni la fin de l’assaut, du geste dont le sens est volontairement gommé. On ne voit pas non plus la corrida, la fête. » (article dans les cahiers du Cinéma)
Albert Serra justifie ces gros plans : « les plans larges donnent de l’information comme un direct TV. Le Gros plan donne un film et permet de passer à l’art. »
Pour Serra, la corrida est une énigme et pour la résoudre, son seul moyen est de s’approcher au plus près, afin d’obtenir dans la salle de cinéma les mêmes réactions que le public dans l’arène. Il faut « faire confiance à la caméra pour dévoiler la vérité d’un sujet ».
Certes, quelques-uns trouveront qu’il met trop en avant la violence. Mais il s’en explique : « Je montre la mort du toro parce que c’est un moment de grande émotion et qu’elle est très belle. La violence est nécessaire, c’est elle qui apporte la transcendance : le film parle du courage et de la mort.On ne peut pas apprécier l’engagement, la valeur du torero, si on ne voit pas la violence. Et surtout : il est moins question de violence que de mort et de sacrifice. » Au total, il aura filmé 15 morts du toro mais n’en a gardé que 3.
Le regard du toro, en ouverture du film, dans la nuit face à la caméra, sans distraction est aussi un moment fort : Serra y voit la solitude de l’animal et (peut-être) une prémonition d’une mort prochaine, même si l’homme est seul à savoir qu’il va mourir. De là le titre du film.
Autres moments d’émotion, les cogidas subies par Andres Roca Rey, à Madrid et Santander. Mais elles mettent aussi en évidence l’extraordinaire engagement du (des) torero(s) : il retourne au combat comme si rien ne s’était passé. « Mais surtout, il ne surréagit pas, jamais. Il avance à un rythme plus lent que la normale aussi bien dans l’arène que dans la vie : c’est très poétique et très cinématographique ! Quand on voit son calme au milieu de l’agitation, c’est que sa vie dépend entièrement de sa capacité d’observation ; il doit rester calme et concentré afin d’étudier le toro. » On en retire une autre image d’Andres Roca Rey qui apparait bien comme le numéro 1 de cette décennie !
Une grande partie de cette émotion vient du son : Albert Serra a obtenu que Andres Roca Rey et sa cuadrilla portent des micros sur leurs épaulettes. De là les commentaires en direct tant dans le combat de l’arène que dans les moments plus intimes du coche de cuadrillas. Retenons cette phrase d’Antonio Chacon : « la vie ne pèse rien », au sens de il faut mépriser la vie, il y a des choses plus importantes à en faire « il faut l’utiliser pour en faire quelque chose de grand » ! Albert Serra y voit une métaphore de la corrida.
Mais ce qui frappe le spectateur dans ces moments, c’est la manière de la cuadrilla de veiller sur le moral du torero en multipliant non seulement les encouragements mais les compliments et les éloges donnant parfois l’impression de symboles d’esprit de cour.
Il a aussi pu enregistrer le son du toro, le martèlement des sabots, le souffle que le public, même en barrera n’entend jamais. Et pour compléter, il est allé enregistrer des toros dans les ganaderias ! Quant au public, il a disparu sauf par le son ce qui paradoxalement renforce sa présence !
Il y aurait sans doute encore bien des choses à dire sur ce film : le mieux est d’aller le voir pour ressentir l’énorme émotion qu’il transmet (sortie en France le 26 mars prochain) et de lire les interviews du réalisateur dans le dossier de presse du distributeur (à télécharger) :
La première corrida de la Copa Chenel a été annulée ce samedi en raison de la pluie violente qui s’est abattue sur San Antonio de Guadalix. Le cartel: Oliva Soto, Álvaro Alarcón et Sergio Rodríguez pour un défi ganadero entre les devises de El Montecillo et Montealto. la date du report n’est pas encore fixée. La novillada du circuit des novilladas de Madrid a été elle aussi annulée. Elle était prévu à Navas del Rey avec Julio Méndez et Jairo López, novillos de Torrenueva et El Retamar.
Le festival prévu à Algeciras au bénéfice des victimes de la DANA a été lui aussi suspendu. Rappelons le cartel : reses de Juan Pedro Domecq, Fuente Ymbro, Daniel Ruiz, Calejo Pires et La Palmosilla les diestros Enrique Ponce, Javier Conde, Cayetano, Daniel Luque y David Galván et le novillero Martín Morilla.
Rafael García Garrido et Simón Casas sont les nouveaux gérants de la torera Olga Casado. L’entreprise Plaza 1, qui gère les arènes de Las Ventas, prendra en charge la carrière de la torera après son impact au Festival de Vistalegre, comme l’a annoncé Olga Casado elle-même sur ses réseaux sociaux.
Les qualités d’Olga Casado ont été révélées au grand public lors du festival des victimes de DANA à Madrid, faisant d’elle l’une des figures taurines ayant le plus d’impact sur la société et sur les réseaux sociaux. Un véritable coup de pouce, presque sans précédent puisqu’elle était encore une novillera sans picadors. « En tant qu’entreprise de Las Ventas, c’est une fierté de pouvoir aider une jeune torero formée à l’école José Cubero « Yiyo », dès ses premiers pas. « La personne chargée de recruter Olga sera Simón Casas », a déclaré Plaza 1 dans un communiqué.
Olga Casado fera ses débuts avec les picadors le dimanche 9 mars aux arènes d’Olivenza. Il participera à la compétition aux côtés de Marco Pérez et Tomás Bastos, avec les taureaux de Talavante, Fuente Ymbro et La Purísima.
Le mardi 4 mars, nous aurons le plaisir de recevoir Vicente Ruiz El Soro, personnage hors du commun et torero majeur des années 80.
Soro est avec Ponce le torero valencien le plus populaire des 40 dernières années. Formidable banderillero, il fut, en compagnie de Nimeno II, d’Espla et de Mendes, un des membres des fameux carteles des banderilleros incontournables dans la plupart des ferias des années 80 et 90.
Torero spectaculaire au style allègre. Soro a triomphé dans d’innombrables plazas en Europe et en Amérique. Il est l’unique survivant de la corrida du 26 septembre 1984 au cours de laquelle Paquirri fut tué par le toro Avispado. Yiyo qui complétait le cartel fut tué lui aussi l’année suivante par un toro à Colmenar Viejo. Le 23 mai 1987, Soro est blessé à Madrid par un toro de Baltasar Iban lors d’une corrida à laquelle participait Espla et Mendes, après de nombreuses opérations, il revient dans les ruedos et est à nouveau gravement blessé au genou gauche en posant les banderilles le 7 octobre 1993 à Montoro, province de Cordoue. Le Soro devint lourdement handicapé. Au prix d’efforts surhumains et d’une cinquantaine d’opérations, Soro a réussi l’exploit unique dans l’histoire de la tauromachie de revenir 20 ans après sa dernière corrida, toréer dans une arène de première catégorie, chez lui aux Fallas de Valence en 2015 , de couper une oreille à son premier toro, de recevoir le second à Porta Gayola assis sur une chaise puis de le banderiller avec brio.
Par ailleurs, le compositeur Enrique Ros Sanlucas a composé un paso doble en son honneur, le Soro est lui-même un excellent trompettiste qui le 4 mars nous jouera avec arte un air taurin.
Le lieu de la soirée ainsi que son tarif seront précisés dans un envoi ultérieur, mais vous êtes invités à vous inscrire d’ores et déjà par retour de mail ou à l’adresse habituelle.
En 2025, la corrida des Fêtes d’Aire-sur-l’Adour aura lieu le dimanche 15 juin.
À cette occasion, l’élevage mythique de Pedraza de Yeltes effectuera sa grande présentation dans les arènes Maurice Lauche avec un lot de toros intégral. La présence de cet élevage prestigieux emblématique constitue à elle seule un événement pour tous les passionnés de toros.
Ganadería unique les représentants de la caste Aldeanueva, les légendaires « pedrazas » sont célèbres à Madrid et en France ou ils furent révélés grâce à leur immense bravoure.
Cet élevage a remporté de nombreux prix dans son histoire notamment celui de la meilleure corrida du sud-ouest à plusieurs reprises.
Le cartel complet sera dévoilé vendredi 18 avril à 18h30 aux Arènes Maurice Lauche au cours de la traditionnelle Tienta Gratuite suivie d’un moment de convivialité sur la piste (musique, tapas…)
Renseignements: OFFICE DU TOURISME AIRE SUR L’ADOUR