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Aignan, Mugron: le week-end pascal Gascon

Il y aura pléthore de corridas ce week-end pascal. Comme le veut la tradition, qui n’a cure des embouteillages, « si el tiempo no lo impide », on défilera en Arles, Madrid et surtout Séville où le dimanche de Résurrecion est un sommet. Sommet universel qui réunira les trois plus grandes figures du moment : Morante de la Puebla, Sébastien Castella et Andrés Roca Rey. Morante l’a affirmé il sera bien au paseo : le rendez-vous garde donc tout son piment. A cela il faut ajouter des spectacles de moindre importance disséminés dans toute l’Espagne.

En Aquitaine aussi nous aurons notre rendez-vous pascal grâce à deux petites cités qui, depuis plusieurs dizaines d’années, dans des conditions souvent précaires, ont su monter des spectacles intéressants, rivalisant ainsi avec les dates prestigieuses. Il y a d’abord la journée taurine d’Aignan y Toros avec pour la première fois depuis trente ans une nouvelle équipe aux manettes. Le président Bergamo inlassable propagandiste de sa petite cité gersoise prenant une retraite bien méritée.

Le matin confiance est faite au ganadero local Jean Louis Darré avec ses deux fers Camino de Santiago et Astarcq et au duo Jairo Lopez et Adrien Lucq de l’école taurine Richard Milian. Le soir corrida de Baltasar Iban pour Uceda Leal, Dorian Canton et Cristian Parejo. Les Baltasar ont construit une légende (noire parfois, hélas !) grâce à leur caste qui s’exprime dans les trois tiers mais plus souvent à la pique -un tiers à revaloriser on ne le dira jamais assez. La présence d’Uceda Leal est rare dans nos ruedos, elle est donc précieuse. Torero de Madrid où il la côte, Uceda est sobre, élégant et surtout efficace dans la lidia. C’est aussi un grand tueur. Sa venue est un événement. Dorian Canton est son élève, il avait brillé l’an dernier sur ce même ruedo. Il aura fort à faire avec le jeune espoir Chiclanero Cristain Pajero qui, géré de Béziers, fait de premières étincelles : se qualifiant brillamment en Copa Chenel. Il y aura concurrence…

Le matin confiance est faite au ganadero local Jean Louis Darré avec ses deux fers Camino de Santiago et Astarcq et au duo Jairo Lopez et Adrien Lucq de l’école taurine Richard Milian. Le soir corrida de Baltasar Iban pour Uceda Leal, Dorian Canton et Cristian Parejo. Les Baltasar ont construit une légende (noire parfois, hélas !) grâce à leur caste qui s’exprime dans les trois tiers mais plus souvent à la pique -un tiers à revaloriser on ne le dira jamais assez. La présence d’Uceda Leal est rare dans nos ruedos elle est donc précieuse. Torero de Madrid où il la côte, Uceda est sobre, élégant et surtout efficace dans la lidia. C’est aussi un grand tueur. Sa venue est un événement. Dorian Canton est son élève, il avait brillé l’an dernier sur ce même ruedo. Il aura fort à faire avec le jeune espoir Chiclanero Cristian Pajero qui, géré de Béziers, fait de premières étincelles: se qualifiant brillamment en Copa Chenel. Il y aura concurrence…

Lundi direction les Landes pour la novillada de Mugron, rendez-vous trois étoiles dans la catégorie. Le matin le voisin de Cauna, enverra ses pupilles avec 3 erales d’Alma Serena pour Hadrien (Hadrien ou Adrien?) LUCQ et Julio NORTE qui vient de séduire Bellegarde. Le soir nouveau rendez-vous avec les Baltasar –on ne s’en lasse pas ! Avec un an de moins comment se comporteront-ils ? La comparaison avec la veille vaudra son lot de pipas. Alejandro PEÑARANDA, Alejandro CHICHARRO, Tomas BASTOS seront au défilé. C’est le troisième, qui vient de passer en piquée à Olivenza, que l’on connaît le mieux:  sa sortie à Saint-Sever avait fait sensation. Les deux autres jouissent d’une solide réputation dans l’escalafon noverill. Nous verrons face à une opposition qui s’annonce rude comment ils se situent réellement.

Pierre Vidal

Corridas suspendues ce samedi

Plusieurs corridas suspendues ce samedi en raison de la météo c’est le cas de la cité toledana de Añover de Tajo avec  Javier Cortés, Luis Gerpe et Joaquín Galdós toros de Martín Lorca. Et la corrida de la Copa Chenel prévue aussi samedi à Villarejo de Salvanés avec Antonio Puerta, Miguel Ángel Pacheco et Antonio Grande toros des ganaderías de Cerro Longo et Castillejo de Huebra, corrida qui devait être télévisée par télémadrid.. Nouvelle date pour ce 5ème tour: le 5 avril, même lieu.

Après Madrid direction le Mexique

Madrid: oreille de poids pour Ferrera

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida du dimanche des Rameaux. 14.567 spectateurs

Toros de Cuadri et Saltillo (6º bis)

ANTONIO FERRERA, silence après avis et oreille

OCTAVIO CHACÓN, silence et silence

 GÓMEZ DEL PILAR, silence après avis et silence

Ángel Otero y Fernando Sánchez au premier.

 Miguel Murillo et Fernando Sánchez à nouveau au quatrième

Thomas Joubert brille à la Copa Chenel


Tout arrive à qui sait attendre, entend-on parfois… C’est le cas ce dimanche pour Thomas Joubert deux semaines après la date initiale de cette corrida qui avait dû être remise à cause des intempéries. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aujourd’hui, Thomas n’a pas perdu son temps à quelques encablures de Madrid.

tj23x

Bravo à lui qui au terme d’une prestation sérieuse face aux toros du Retamar et des frères Cambronnel a fait la vuelta à son premier avant de couper la seule oreille de la tarde à l’autre (silence et vuelta pour Mario Sotos et saluts puis vuelta pour Diego García). 

Avec ce bilan, tous les espoirs sont permis de voir Thomas faire partie du groupe des qualifiés pour la suite de cette compétition. Ojalá…

Source: https://www.torofiesta.com

(Photo : Copa Chenel)

Léa et Gonzalo Caballero en triomphe à Las Rozas

Plaza de toros de Las Rozas, Madrid. Corrida de Toros. Casi lleno.

Toros de Fermín Bohórquez pour rejones (1º,4º), El Pilar, El Parralejo, La Palmosilla y  (2º,3º,5º, 6º),

LEA VICENS, Deux oreilles et ovation.

GONZALO CABALLERO, ovation, deux oreilles, silence et oreille.

Christian Parejo qualifié pour le second tour de la Copa Chenel

À Cercedilla, Luis David Adame, Alejandro Fermín et Cristian Pérez ont exécuté le Paseíllo devant les taureaux d’Alcurrucén et d’El Vellosino. Après les notes du jury, la personne classée pour la deuxième phase de la Coupe Chenel est Luis David Adame, avec 15,24 points.

San Agustín del Guadalix a accueilli dimanche matin la deuxième novillada de qualification du Circuit de Madrid. Mario Arruza et Jarocho ont combattu le duel de bétail entre Hnos Sandoval et Cerro Longo. Une oreille a été coupée par Arruza et deux par Jarocho, tous deux provenant de leurs taureaux correspondants de Hnos Sandoval. Après délibération du jury, Roberto Martín « Jarocho » devient le deuxième qualifié pour les demi-finales du Circuit de Madrid.

Dans l’après-midi, c’était au tour de Dias Gomes, Lagartijo et Christian Parejo, qui affrontaient des toros de Saltillo et Monte la Ermita. Le taureau « Farolero », de Montealto, récompensé par son retour sur le ring. Christian Parejo accède à la deuxième phase de la Coupe Chenel et clôture les éliminatoires du week-end dernier, avec un résultat de 15,47 points.

Alejandro Mora et Angel Tellez pour Alvaro Alarcon

Alvaro Alarcon sur le flanc, cette absence offre une opportunité à deux toreros. Pour la Copa Chenel c’est l’extremeño Alejandro Mora qui a pris son alternative en septembre dernier à Bayonne de se voir offrir la
possibilité d’intégrer ce concours de la FTL. Il était parti pour connaître une temporada avec peu de contrats, voilà pour lui l’occasion de montrer ses bonnes manières muleta en main. Le cartel devient donc
•22 mars. Valdilecha. Toros de Javier Gallego et Salvador Domecq pour Alfonso de Lima, Alejandro Marcos, Alejandro Mora.

Angel Tellez

A Tolède, le lendemain c’est le madrilène Angel Tellez qui prend le poste d’Alvaro Alarcon. Tellez n’a pas confirmé en 2023 les espoirs placés en lui après sa grande porte de Madrid 2022. Lui aussi, aura semble t’il peu d’opportunités en 2024, à lui de profiter de ce contrat tombé du ciel. Le cartel est le suivant

•23 mars. Tolède. Toros de Alcurrucen pour Eugenio de Mora, Gomez del Pilar, Angel Tellez.

Jean Yves Bloin: AU CAMPO AVEC ADRIANO

On ne saurait trop recommander à ceux qui souhaitent découvrir la corrida de commencer par le campo: c’est là où l’aspect le plus naturel du combat des toros se manifeste directement. Lorsqu’en plus, on a la chance d’accompagner un maestro comme Adriano, (Adrien Salenc), aux petits soins pour ceux qui le suivent, on ne peut qu’en sortir enchanté!

Adriano en véronique devant une vache de Casa de los Toreros. ©JYB

Adriano a quitté sa famille à 13 ans, après seulement une année à l’école taurine d’Arles, pour intégrer l’école taurine d’El Juli à Arganda del Rey dans la banlieue de Madrid: il lui a fallu tout apprendre, l’Espagnol, d’abord, mais aussi la cuisine, le ménage, la lessive, le repassage enfin tout ce qu’il faut pour vivre en colocation avec 6 étrangers à Madrid, en suivant des études au collège local et à l’école taurine.

Doblon d’Adriano, à une vache de Casa de los Toreros, le 6 mars 2024. ©JYB

C’est l’époque où il considère qu’être apprenti torero c’est de la survie: il faut dominer la solitude, expérimenter le plus tôt possible la dureté de la profession et se rendre compte qu’on sera toujours seul devant le toro!

Passe par le haut de Adriano à une vache de casa de los Toreros, le 6 mars 2024. ©JYB

Pour surmonter ce stress, la pensée des blessures voire de la mort, il intériorise ses sentiments: c’est un processus d’acceptation. Il essaie de ne pas y penser tout en étant conscient. Mais il ne croit pas avoir besoin de psychologues ou de coach pour effectuer cette mentalisation, juste quelques bons amis qui l’entourent, le critiquent ou le conseillent.

Adriano en naturelle devant une vache de Hermanos Sampedro le 8 mars 2024. ©JYB

Il garde de grands souvenirs de son séjour à Arganda del Rey: à peine un mois après son arrivée, il sortait au campo avec El Juli qui lui a toujours parlé dans les callejons lorsqu’il est devenu matador.

Adriano en passe de las flores, devant une vache de Hermanos Sampedro, le 8 mars 2024. ©JYB

Au delà de ces confidences, on a pu admirer la technique et l’entrega d’Adrien devant successivement des vaches de Casa de Los Toreros, Soto de la Fuente (tienta sous un mauvais temps apocalyptique, voir mon précédent article), et Hermanos Sampedro. Chance du torero ou choix volontaire des ganaderos, au moins 3 de ces vaches devraient être sélectionnées pour perpétuer la race. (Habituellement les éleveurs ne gardent que 6 à 10% des vaches tientées).

Adriano en desplante devant une vache de Casa de los Toreros, le 6 mars 2024. ©JYB

Son concept du toreo est simple: analyser le comportement de chaque élevage pour adapter sa technique aux toros qui sortiront en piste. C’est ainsi qu’il considère Victoriano del Rio et Garcigrande comme les élevages les plus exigeants. Miura est particulier car il demande un toreo défensif.

Adriano en circulaire inversée devant une vache de Hermanos Sampedro le 8mars 2024. ©JYB

La vraie peur d’Adrien est qu’un bon toro lui échappe: c’est la peur de la scène qui surpasse la peur de l’animal. C’est pourquoi, il considère qu’il ne faut jamais baisser les bras, toujours faire l’effort pour dominer. Pendant 15 minutes il faut être à fond et concentré à 300 %

Pecho de Adriano à une vache de Hermanos Sampedro, le 8 mars 2024. ©JYB

Adriano débutera sa temporada le dimanche des Rameaux à Villarobledo où il donnera l’alternative à Sergio Felipe devant des toros de Voltalegre. la corrida sera télévisée par CMM

A ce jour, il n’a que 5 ou 6 contrats signés (contre 15 en 2023) dont La Brède, les autres attendant d’être annoncés par les empresas.

Adriano en trincherilla, devant une vache de Hermanos Sampedro, le 8 mars 2024. ©JYB
Circulaire inversée d’Adriano, devant une vache de Hermanos Sampedro, le 8 mars 2024. ©JYB

Au final de ces 3 jours, Adriano a confirmé : torero de classe que l’on devrait voir plus souvent car il transmet ses émotions, réagit avec ce qui le fait vibrer (comme le public espagnol) et montre en permanence son bonheur de toréer, sa passion du toro et sa joie de vivre. (Toujours un grand sourire aux lèvres signe de son caractère extraverti).

Adriano, avant la tienta (il retrousse ses manches!) ganaderia Casa de los Toreros, le 6 mars 2024. ©JYB

Jean-Yves Bloin https://facealacorne.fr/au-campo-avec-adriano/

Les oreilles de Roca Rey 

Par Jean François Nevière président de Mexico Aztecas y Toros

La vieille diatribe sur les devoirs et pouvoirs des présidences taurines ne cesse d’empoisonner le débat. Il existe de nombreux, trop nombreux exemples d’injustice et de non- respect du règlement qui veut que définitivement la première oreille d’un toro si elle est réclamée par le public de façon indéniablement majoritaire soit octroyée sans barguigner par le président.  Libre à lui de porter sur les gradins un regard circulaire plus ou moins dubitatif selon qu’il aime ou n’aime pas soit le torero soit la faena qui vient d’être accomplie, si le public majoritairement réclame des trophées, le premier lui appartient et la présidence doit faire couper le premier pavillon. 

L’enthousiasme général que signifie la persistance des ovations pour obtenir la deuxième oreille est davantage sujette à caution et on dit que cette seconde oreille est celle de la présidence. Soit. 

Un cas d’espèce nous a été offert hier à Valence lors du troisième toro. Brave, toro bien fait et piqué sans excès, ce qui a pu faire croire à un manque de bravoure, ce toro a si bien livre combat qu’il est utile de rappeler que la bravoure ne s’exprime pas seulement à la pique mais aussi dans le capote en rechargeant sans cesse, aux banderilles en poursuivant les toreros de plata et à la muleta en allant, et c’était le cas hier, “a mas” jusqu’à l’épée reçue en chargeant le matador. Forte demande d’indulto que le président refusa… il en avait le droit absolu et   on ne lui fera pas reproche de cette sévérité. 

Mais je voudrais prendre un exemple qui devrait faire école : l’an dernier à Las Ventas lors de la corrida de Victoriano del Rio sortit un toro extraordinaire, avec force, durée, genio, pitons à épingler un papillon sur la talanquère, et en face de lui, en souvenir du Yiyo un magnifique Roca Rey qui avait pris le costume bordeaux et Azabache que portait le yiyo à Madrid lorsque… Hommage donc, arrière-plan d’héroisme, envie d’honorer José Cubero, mort pour et par les toros. 

La faena du premier toro s’était bien passée et Roca avait coupé une oreille de poids. A son second donc, se profile l’ouverture possible de la Puerta Grande pour le péruvien, s’il coupe une autre oreille. 

Pendant la faena de muleta un hurluberlu du tendido 7 l’invective alors même que Roca Rey se joue littéralement la vie, croisé on ne peut plus dans le berceau des cornes de ce grand toro, le matador montre son épée et tourne la tête vers l’hurleur. 

Se sentant insulté sans motif et avec le pundonor qu’on lui connait, Andrès RR continue une faena d’extrême engagement, tant et si bien que le toro le prend sous la jambe, le jette en l’air, le torero retombe entre les cornes et le toro le secoue dans tous les sens coups au ventre, roulade, ses compagnons de cartel, el Juli et Talavante accourent, le maestro reprend l’épée, mete y sacca et une demi-lame concluant très vite ce qui manqua d’être une tragédie… Yiyo tu as vu ça de là-haut. 

Le public hurle “TORERO TORERO, demande l’oreille à la quasi-unanimité, ferveur et admiration, peur conjurée mêlées. 

Que croyez-vous qu’il arriva ? 

Le président, avec la morgue d’un petit dictateur pâlot et le regard d’un poisson mort fit vite un geste à l’arrastre pour enlever la dépouille du toro. 

Voilà le double exemple de l’injustice et du mépris. 

Primo il ne voulait pas donner cette oreille parce qu’elle ouvrait la Puerta Grande au Numero1 mondial 

Secundo il devait jouir, ce malheureux, de son pouvoir discrétionnaire quand 24000 personnes debout criaient leur admiration, en refusant d’accéder à leur droit le plus strict. 

Depuis quelques années on assiste de plus en plus de la part de sociétés taurines à des colloques visant à former les présidents et à les rendre plus compétents.  Est-ce là le résultat de ces formations qui amènent autant de ratés, de refus ? 

Le palco n’est pas là pour sanctionner mais pour assister au bon déroulement de la fiesta, avec deux alguacilillos pour maintenir l’ordre. 

Il y a dans l’escalafon actuel, et à des grades assez élevés, deux ou trois toreros dont je ne raffole pas, pour des motifs que je pourrais défendre, mais, moi président (comme disait l’autre), j’oublie cette dilection plus ou moins grande et si le public, dans sa majorité demande l’oreille, je la lui donne, sans hésitation. 

 Je crois vraiment que c’est ce que devraient faire toutes les présidences, qu’elles fussent de Madrid, de Vic ou d’ailleurs. 

Et ce ne serait que justice. 

Jean François Nevière 

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